La Planète de la Destinée
300 pages
Français

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La Planète de la Destinée , livre ebook

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Description

On a l’impression en fixant l’écran d’avancer au milieu des étoiles. De l’autre côté de la galaxie l’image s’arrête sur une petite boule bleutée suspendue dans le ciel noir.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 19 octobre 2016
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332990884
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-99086-0

© Edilivre, 2016
Première partie La petite boule bleue
Chapitre I
L’après-midi s’étire sous un soleil implacable.
– L’été est de plus en plus chaud, l’atmosphère est trop polluée, je n’en peux plus.
– Maman dit que c’est un cycle naturel comme le cycle des saisons, comme les périodes glacières il y a des milliers d’années.
Mon grand-père se lève péniblement de son fauteuil. Malgré son âge avancé il tient debout, et a encore fière allure. Il n’est pas très grand mais ses épaules sont larges et massives. Il a autrefois battu des records du monde de gymnastique. Je connais ses médailles et l’une d’elle est en or.
– Petit ! Tu as douze ans. Si tu avais vu comme moi toutes les fusées qu’ils ont envoyé dans le ciel avant que l’on freine un peu ce genre d’activité nocive, tu dirais qu’elles ont détraqué le temps.
De la fenêtre, on voit le ciel vert entre les maisons triangulaires. Un avion aux ailes à l’envers traverse les maigres nuages.
– Les bus volant ne polluent pas puisqu’ils utilisent du carburant à base d’oxygène, d’accord petit. Mais il n’en a pas toujours été ainsi.
– Grand-père, oui c’est pollué et alors ? Ça ne nous empêche pas d’aller faire une promenade tous les deux s’il te plait ?
– Oui je voulais te parler ici, mais je connais un endroit extraordinaire et assez peu connu, tu verras, tu pourras même y faire un peu de sport !
– Grand-père tu vas me montrer le cimetière de fusées ?
– C’est vrai que je suis un vieux pilote de fusée à la retraite et que ce genre d’endroit me passionne, mais j’ai une autre idée. Ça te dirait d’aller voir les premières fusées intercontinentales ? Je crois que le bus de onze heures nous y conduira.
– Les premières fusées ? Tu es sûr, ce n’est pas le cimetière ?
– Non ce n’est pas tout à fait pareil, les fusées ont été enlevées. Ce qui nous intéresse c’est autre chose… Tu es d’accord Richard ?
– Oui pourquoi pas ?
Nous ne sommes que tous les deux dans le bus. Ce matin, c’est très calme. Nous volons au-dessus de la vieille route en partie recouverte de forêt. Plus personne ne s’intéresse à ces lieux aujourd’hui ; mais y aller avec mon grand-père c’est autre chose. La programmation introduite par le ticket magnétique nous mène jusqu’à une surface bétonnée qui s’étend à perte de vue. Nous nous posons en douceur. Grand-père repasse le ticket dans le tableau de vol, programmant ainsi l’engin à revenir nous chercher dans deux heures.
Nous quittons le bus. L’air est vif. Il n’y a rien ici. Grand-père remarque mon étonnement.
– Ce qui nous intéresse est en dessous. Viens !
Nous descendons par une étroite piste en béton à l’intérieur d’un puit gigantesque.
« C’est là », m’explique-t-il. « Que dans le temps étaient placées les fusées dites intercontinentales. »
De grandes cordes d’accès montées sur de puissants rails en travers des puits, pendent jusqu’en bas. Elles sont accrochées à l’embouchure de départ des énormes bolides à présent disparus. Je prends une corde et me jette à travers l’immense salle en hurlant.
– Yi pi !
Au-dessus de moi le ciel vert zébré de nuages m’offre l’illusion extraordinaire que ma corde est suspendue au ciel. Grand-père contemple le trou béant attrape une corde, ne se lance pas, mais pousse aussi un « Yi pi ! » tonitruant résonnant contre les parois grises. Un oiseau de belle taille descend un peu par l’ouverture, nous regarde, cri aussi, et s’en va ailleurs. La corde me ramène vers grand-père. Il parle calmement.
– Au lieu de ne prendre que ces bus dans l’espace, les gosses devraient venir ici et attraper les cordes.
– Venir ici grand-père pour quoi faire ?
– Je ne sais pas… Fortifier un peu leurs petits bras. Faire du sport. Enfin bref, s’exprimer, s’amuser entre eux. Il y a un temps pour tout n’est-ce pas ? Un temps pour les études, le travail, et… le jeu. Et si j’étais plus jeune, je ferais comme toi avec cette corde. Je me lancerais dans ce vide avec ton insouciance, et surtout la force de tes mains et de tes poignets !
– Oui mais moi je suis jeune ! Je m’amuse ici, mais c’est dangereux si les cordes craquaient ?
– Elles sont tressées avec des fibres de carbone ça m’étonnerait.
– Oui mais ce n’est pas bien, car on peut tomber ! Je voulais te montrer les bêtises que je faisais. Tu ne fais pas ça toi !
– Il y a encore quinze ans je l’aurais peut être fait.
– Maman dit que tu n’as pas toujours une bonne influence sur moi. Mais pour ce qu’on a fait aujourd’hui, c’est bien de prendre le bus volant, ils ont raison les enfants de le prendre, c’est dangereux de marcher dans la ville.
– C’est vrai. Terriblement vrai Richard. Mais cette petite promenade restera un souvenir inoubliable pour nous deux.
Chapitre II
Quel bonheur d’être avec mon grand-père. Il y a une semaine nous avons visité les anciens silos. Et aujourd’hui je suis tout simplement chez lui. Je suis installé dans son vieux fauteuil. Il me raconte ses aventures.
– Tu sais mon petit Richard. Une fois je suis allé sur une planète fabuleuse, mais les habitants de ce monde ne parlaient absolument pas.
– Ils faisaient comment alors ? S’ils ne parlaient pas ?
– Ils chantaient ! Ils ne savaient que chanter.
– Et c’est quoi cette planète ?
– La Planète de la Destinée où je suis allé il y a vingt ans. Tu sais, c’était la dernière fois que l’humain se posait là-bas ; c’est du moins ce que tout le monde croyait.
Il me tourne brusquement le dos. Dans le miroir démodé, je crois voir un sourire au milieu de sa barbe blanche en broussaille. C’est pour moi, à chaque fois, le même bonheur d’aller chez grand-père, il habite juste à côté, mais pour y aller il faut traverser la route, et c’est un peu dangereux, en effet les bus décollent de ce côté-là à la vitesse du son. Il y a bien le signal sonore du policier mais mes parents préfèrent que je prenne l’autre bus à dix mètres de la maison. Je ne le paye pas c’est gratuit et en quelques secondes je suis devant la porte de grand-père. C’est sur le petit écran du siège que je programme le trajet, ce n’est pas compliqué, j’ai tout de même douze ans.
– Richard mon petit ! Pense donc à ces jours étranges, que Dieu nous garde tous, où l’on découvrit ces mondes aux habitants intelligents. Et cela, sans que presque aucun terrien ne le sache. Il en était ainsi, et cela reste aujourd’hui, tout autant mystique hélas ! Et je te le répète, Richard, je ne suis jamais retourné sur cette planète, et plus personne n’y va aujourd’hui. Nous partageons le grand secret avec l’armée. Mais je garde l’espoir d’y aller encore.
– Tu peux me raconter quand tu as rencontré l’amour ?
– Oh ? Et oui avec plaisir mon petit. Il est vrai que j’ai rencontré l’amour sur cette planète. Je te l’avais déjà raconté. Et oui, c’est comme toi quand tu seras plus grand tu rencontreras quelqu’un que tu aimeras. Pour moi c’était ce que l’on appelle le coup de foudre !
Mon grand-père est debout, il tend ses deux grands bras, les doigts crispés, le regard perdu, comme s’il revivait son voyage.
« Je pilotais ma mini-fusée, la planète de la Destinée ressemblait de loin à une petite boule bleue comme un joyau dans le ciel. Un petit coup d’accélérateur, et je m’approchais davantage. Je contemplais alors les mers vertes et les terres montagneuses bleues. Sur l’horizon, un cours d’eau vert pâle scintillait alors que le sol étrange semblait tout près. Visant l’angle favorable, je filais vers le sol. Une longue route dorée traversait tout le paysage. Visant cette piste brillante, j’essayais de me poser à la façon des anciens. Je touchais la route en douceur. J’actionnais les freins. C’était gagné ! Nous étions arrivés sur la Planète de la Destinée ! »
Son visage est tourné dans ma direction mais ses yeux fixent quelque chose de très éloigné. Il semble avoir pris, comme dit ma mère, « un coup de vieux ».
« Je trouvais ces montagnes immenses. Et je me rappelle de cette silhouette fine se détachant sur le sol bleu clair ; c’était une femme ! Elle marchait dans notre direction. Jamais… »
– Tu m’entends petit ? « Jamais de toute ma vie, je n’avais vu une femme aussi belle ! Et je l’entendais chanter. Elle chantait une merveilleuse chanson aux paroles inconnues. Après avoir débloqué la porte, nous sortions, mon équipe et moi, de la fusée. Et elle était toujours là. C’est alors que j’ai senti en moi que j’étais amoureux. »
Je repense à mes expériences avec mes copines d’école.
– Heu… Mon copain Emmanuelli dit qu’on ne peut pas tomber amoureux comme ça d’un coup.
– Si !
– Et ma mère dit que tu racontes des histoires qui ne sont pas vraies !
– Ne critique pas ta mère. Elle a raison ce ne sont pas des histoires pour toi ; tu es trop petit.
– Oh non j’ai douze ans !
– Et tu crois qu’à douze ans on fait ce que l’on veut ? Et bien non. Tu seras gentil maintenant de rentrer vite chez toi, le bus va partir dans deux minutes. Tu reviendras demain.
– Si ma mère ne me dit pas non. Elle n’aime pas ces histoires de filles que tu me racontes.
– Elle a raison une fois de plus. Tu sais ces histoires de voyages sont un secret entre nous deux.
Il me fait un clin d’œil.
– Et en ce qui concerne l’histoire de cette fille, sache seulement que de tomber amoureux ce n’est pas mal. Ce n’est pas une mauvaise action. C’est plutôt une chose merveilleuse.
– Mais ? Tes voyages en fusées sont vrais ?
– Oui Richard. Ce sont des secrets de l’armée… et je partage le secret avec toi. Car je veux te transmettre ça comme une sorte d’héritage.
C’est comme si je me noyais dans le bleu de ses yeux.
– Car je sais Richard, que tu en es digne.
Chapitre III
Ces visites chez grand-père sont très importantes pour moi. Pourtant mes parent

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