Jean-François Kouadio est né en Côte d’Ivoire. Il est actuellement directeur commercial et marketing du géant Sud-Africain de la grande distribution à Madagascar. De ses multiples voyages et échanges à travers l’Afrique (Mali, Burkina Faso, Ghana, Nigéria, Ouganda, Zambie, Mozambique, Tanzanie, Afrique du Sud, Congo, RDC, Madagascar etc.) où il a occupé diverses fonctions de direction, il s’est créé un observatoire aéré d’où il scrute les maux nouveaux qui minent le continent. Acteur privilégié au cœur de cette Africaine nouvelle qu’il peint sans complaisance aucune, l’auteur s’y prend avec une plume fluide et surtout un humour tranchant qui donne une autre image de cette Afrique qu’on croyait pourtant connaitre… Comprenons-nous réellement le contenu principiel du contrat social? Comment combattre efficacement la corruption. Pourquoi assistons-nous continuellement à la dilution des repères normatifs, à la montée du tribalisme et de la xénophobie? Comment contenir et éradiquer les pandémies? Comment faire reculer la pauvreté? Comment endiguer la montée de l’incivisme du fanatisme religieux, de l’insécurité etc. Cet ouvrage ne vise aucun autre objectif que de pointer du doigt certains reflexes nuisibles dont l’Africain doit vite se débarrasser s’il rêve réellement d’une meilleure Afrique.
Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.
Extrait
JeanFrançois Kouadio
La République des singes
Nouvelles
À mes amis,
Gécîe Hîndson & Frankîn H. Wîte
Sincères remerciements
Dr. James Ocîta Warren J. Trokîs Dîane Howerton Casper Abe Aan Horwîtz Samue Dégnî
Tejumabe A. Oke Paesa Mazamîsa Bruno A. Kouassî Domînîque Ano Mîcaë F. Yéré Oîvîer Yao N’gonîan Jacques A. N’guessan
Premîère édîtîon par Botsotso 2019 Box 30952, Braamonteîn 2017 Sout Arîca Emaî: botsotso@artsînk.co.za sîteweb: www.botsotso.org.za Dans ce texte: Jean-Françoîs Kouadîo ïSBN: 978-0-9947081-8-2 Edîteurs: Casper Abe, Jean-Jacques Benîen, Samue Dégnî Mîse en page et îmage de couverture: Botsotso
Table des matières
Préface Introduction 1. Le sergent Gaspar Bialou 2. Je libère donc je jouis (première partie) 3. Je libère donc je jouis (deuxième partie) 4. La campagne électorale (première partie) 5. La campagne électorale (deuxième partie) 6. La radio 7. Le « voteur » de « Washington » 8. Le Club 9. La marche (première partie) 10. La marche (deuxième partie) 11. Kabaforo 12. L’initiation 13. Le parti apostolique pour la rédemption nationale 14. Le mouroir du président 15. Les forces du nord
“La Répubîque des sînges”,comme tître de cet ouvrage, va très certaînement aîre sourîre ’ex-coonîsateur européen car e travaî quî est présenté montre caîrement a aîîte des États arîcaîns comme ’avaîent prédît es împérîaîstes au soîr des îndépendances. es édîtîonsFaber and Faberondres, en acceptant de pubîer de “A wreath o Udomo” « Une couronne pour Udomo » de Peter Abraam, accamèrent ’auteur muâtre, pour eur avoîr proposé un ouvrage dépassîonné et sortî du carcan d’aîgreur abîtue quî embrouîe bîen souvent es écrîts arîcaîns. Voîcî eureusement un ouvrage quî ne traîte pas de race, où î a des Bancs gentîs et des Noîrs mécants. Et aînsî de suîte. Au sujet du traîtement quotîdîen des afaîres pubîques en Arîque, Kouadîo décrît es eaders dans eur paaîs présîdentîe comme à peîne supérîeurs aux prîmates dans a junge împénétrabe. Maîs cette productîon n’a pas a prétentîon de prescrîre un antîdote contre es întrîgues, es mensonges, es traîsons, es ourberîes, es brutaîtés poîtîques ou autres coups-d’Etat quî anîment encore maeureusement e cœur du pouvoîr arîcaîn et dont pourtant ’auteur pare avec adresse. ï s’agît d’un recueî de nouvees mouées dans un tème centra à a ecture très Luîde. ï est cependant aîsé de comprendre que ces récîts sont argement înspîrés par ’actuaîté poîtîque et socîae de a Côte d’ïvoîre où a pupart des actîons prennent naîssance. e ste est ortement înLuencé par un umour sans aucun doute rancopone à en juger aussî bîen par sa sévérîté que par sa sérénîté. On dîraît un méange subtî de Gu de Maupassant et de Gustave Faubert, dans eque ’auteur se pence sur une poîtîque arîcaîne dont es grands anîmateurs sont des reîgîeux anatîsés et eurs idèes au suîvîsme carrément moutonnîer. ïcî e cute reîgîeux, ’occutîsme et a sorceerîe coabîtent sans gêne aucune, car comme pense ’auteur, es Arîcaîns sont dîrîgés par des
8
eaders superstîtîeux. On trouvera égaement une împacabe satîre sur des sujets d’împortance majeure comme ’excîsîon, ’envîronnement, ’avîdîté du poîtîcîen et bîen d’autres tares quî retardent e décoage de ’Arîque. Kouadîo va au-deà de a ictîon et propose une étude d’économîe poîtîque radîcae pour écaîrer a mîsère dans es cîtés de tôes rouîées où poîtîcîens et reîgîeux véreux vîennent aîre ortune. C’est surtout à travers ’anîmatîon que es personnages assurent dans e domaîne de a poîtîque, de a reîgîon, de ’etno-trîbaîsme et du régîonaîsme que nous sommes învîtés à bîen observer cette Arîque nouvee que décrît ’auteur. Ce quî nous donne inaement a possîbîîté de réLécîr avant de rîre ou de peurer. Car dans ce travaî nous obtenons à a oîs des rîres et des armes sans une commune mesure. es întrîgues sont centrées sur dîvers personnages quî se rencontrent rarement pour en découdre. a pupart sont des poîtîcîens de premîer ordre, des oIcîers de ’armée, des poîcîers corrompus, des personnaîtés reîgîeuses anatîques et dans une certaîne mesure, es amîes de ces dernîers. ï n’ a nî éros ou érones. ’auteur aît remarquer que ’armée et a poîce, munîes de eurs outîs de guerre (sans oubîer es rebees maraudeurs), sont toujours manîpuées par es puîssants dans eur quête însatîabe de sang. Maîs a cruauté atteînt son ate quand, suîte aux sîtuatîons de caos créées par es boueversements poîtîques, on en vîent à se découper comme des anîmaux. ïcî, des canes de radîo annoncent d’întermînabes coups-d’Etat. à, des sodats bombardés généraux ou présîdents débarquent en Europe après avoîr « nîqué » es cancres, eurs suîveurs, dans e but d’ tîsser des aîances ou d’ panquer eur butîn ou encore protéger égostement eur pîtance.
e ecteur trouvera orcément son compte dans cet exceent ouvrage dont a Luîdîté s’aIce dès ’abord des premîères pages. Au tota, je recommande a ecture de « a Répubîque des sînges » quî se veut ’une des meîeures œuvres de ictîon de ’Arîque contemporaîne.
« L’Arîque n’est pas une partîe hîstorîque du monde [...]. Ce que nous entendons précîsément est ’esprît anhîstorîque, ’esprît non déveoppé, encore enveoppé dans es condîtîons du nature et quî doît être présenté îcî comme au seuî de ’hîstoîre du monde». «L’Arîcaîn est dépourvu de moraîté, de reîgîon ou de système poîtîque». Voîcî e traquenard ouvert par Frîedrîc Hege dans eque en s’égosîant à tue-tête, s’écartant aînsî des vraîes questîons, certaîns înteectues arîcaîns vont tomber. Et ce, dans eur trop grand soucî de vouoîr prouver coûte que coûte ’antîque vaîance d’une Arîque dont manîestement e combat est, à ce quî parat à ’examen sérîeux, pus présent et utur que passé. ïs n’ ont même pas suspecté a subtîe manœuvre de dîversîon quî eur est sî abîement dîssîmuée aux ins de es détourner de a mîssîon quî est a eur. Aujourd’uî eureusement, ’Arîcaîn assez abreuvé à a source de ’Occîdent, ne jette qu’un regard amusé sur ce portraît autement sectaîre et surtout teînté de ce racîsme quî n’est grâce au cîe, pus événementîe. ï reuse de revenîr sur une questîon révoue et înéconde, încapabe d’écaîrer correctement a troubante probématîque de ’enîsement mutîsectorîe de ’Arîque des pîres caamîtés. « ’Arîque ut grande, ee e redevîendra ». Voîcî sa nouvee devîse. D’autre part, ce seraît usurper eur prérogatîve aux îstorîens arîcaîns comme Ceîk Anta Dîop et Josep Kî-Zerbo quî ont argement trancé en dernîer ressort a questîon de a prépondérance îstorîque de ’Arîque. Pus n’est donc besoîn de contînuer à peurnîcer sur ’antîque prouesse d’un contînent dont au contraîre, es écos de a cîvîîsatîon, queque dégradés et amortîs qu’îs soîent, devraîent ouetter ’orgueî des nostagîques. Comment îndustrîaîser ’Arîque? Comment combattre eIcacement a corruptîon? Comment prévenîr et réger es conLîts armés? Qu’est-ce quî expîque ’écec et ’înadaptatîon des cadres arîcaîns revenus d’Occîdent? Pourquoî assîstons-nous contînueement à a dîutîon des repères normatîs, à a montée du trîbaîsme et de a xénopobîe? Comprenons-nous réeement
10
e contenu prîncîpîe du contrat socîa? Comment contenîr et éradîquer es pandémîes? Comment aîre recuer a pauvreté? Comment endîguer a montée de ’încîvîsme et de ’însécurîté etc. Autant d’înterrogatîons quî nourrîssent e vraî débat présent. Pourtant certaîns crîtîques respectabes contînuent de îer sstématîquement e retard du contînent à a maîn occute d’un Occîdent quî seraît escroc dans ses métodes, et împîtoabe dans ses ins; car ses propres întérêts sont îés et par ’îstoîre et par son économîe moderne au destîn d’une Arîque nourrîcîère. Maîs de ’observatîon crîtîque du terraîn socîo-poîtîque arîcaîn est né un rée sentîment d’autoLageatîon quî nous împose de sîtuer nos propres responsabîîtés dans ’écec de nos socîétés dîtes rénovées à ’occîdentae.
Voîà quî trance avec es vues de certaîns aro-pessîmîstes îrréductîbes et autres ataîstes endurcîs dont e seu argument pour justîier e retard de ’Arîque est ’îdée, certes ondée maîs trop sîmpe et însuIsante, de a gêne que constîtueraît a présence sur e contînent noîr d’un certaîn « Occîdent vampîre ». Ce dîscours n’est à ’évîdence pas ceuî des gagneurs. Cet ouvrage ne vîse aucun autre objectî que de poînter du doîgt certaîns reLexes nuîsîbes dont ’Arîcaîn doît se débarrasser s’î veut entamer a marce vers une meîeure Arîque.