La Source oubliée
206 pages
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La Source oubliée , livre ebook

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Description

Dans ce récit d'anticipation d'une actualité brûlante, puisqu'il traite des ravages causés par le changement climatique, Richard Labesque propose une dystopie saisissante de notre monde. La planète entière doit faire face à une terrible pénurie d'eau, luttant pour acquérir ce bien qui par sa rareté est devenu le plus précieux. En France, la sécheresse a transformé le paysage en un désert où il est difficile de survivre. Grâce à un lointain héritage, les Delalande possèdent « un lopin de terre dans un Sud-Ouest dévasté par la rage des éléments ». Avant de mourir, le doyen livre à la dernière-née, la toute jeune Mathilde, un secret de famille bien gardé. Elle seule connaît l'emplacement sur leur terrain d'une source, synonyme de vie et de fortune pour les années à venir. Ce privilège qui attise bien des convoitises représente aussi une lourde responsabilité à l'origine de multiples rebondissements.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 07 juillet 2017
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414094882
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-09486-8

© Edilivre, 2017
Synopsis
Chapitre 1 – L’aïeul livre un secret
Chapitre 2 – Des patrouilleurs pas si zélés
Chapitre 3 – Un notaire concupiscent pour la transmission
Chapitre 4 – Les acacias et les souvenirs de Mathilde
Chapitre 5 – Rendez-vous avec Mathilde
Chapitre 6 – Le projet fou des acacias
Chapitre 7 – Le début de l’aventure
Chapitre 8 – Le retour sur Paris, Daphnée, l’eau
Chapitre 9 – Breaking news : l’euphorie autour de l’eau
Chapitre 10 – L’usurpation du ministère
Chapitre 11 – Jallenson et la stagiaire de la fonction publique
Chapitre 12 – Les jours pénibles, la lutte
Chapitre 13 – La justice est rendue, Daphnée est de retour
Chapitre 14 – Une nouvelle vie nous attend
Chapitre 15 – Bordeaux et les travaux des acacias
Chapitre 16 – La vie de famille et ses petits tracas
Chapitre 17 – Les business angels
Chapitre 18 – New York sous la grisaille, la chute, la renaissance
Chapitre 19 – Le retour silencieux en France
Chapitre 20 – Les affaires reprennent, la nouvelle génération, la fête puis le doute
Chapitre 21 – Le choc, la défense s’organise
Chapitre 22 – Un homme providentiel
Chapitre 23 – La fonction publique besogneuse et efficace
Chapitre 24 – Le cambriolage, l’œil de l’expert
Chapitre 25 – La convoitise
Chapitre 26 – Second round at the court
Chapitre 27 – La démonstration : le patrouilleur pris par la patrouille
Epilogue – Le bonheur et la fin
Liner
Des vagues de sècheresse sans merci ont transformé le Sud de la France en terres infertiles et hostiles à l’homme. En cette fin de XXI ème siècle, l’eau si rare est devenue bien plus onéreuse que le pétrole. Les gouvernements ont mis en place les patrouilles de l’eau afin de sonder le sous-sol dans l’espoir d’y trouver de nouvelles sources : il faut apporter l’eau aux populations.
Il reste aux Delalande un lopin de terre dans un Sud-ouest dévasté par la rage des éléments, héritage de leur famille aux racines vigneronnes.
A la veille de la mort de Jean, le doyen des Delalande qui vit sur le domaine meurtri des acacias, Mathilde, la plus jeune de la lignée, n’est âgée que de cinq ans. Elle reçoit du vieillard un étrange secret : une source d’eau est cachée au creux des trois pentes. Ce secret, elle va le garder longtemps pour elle… avant qu’il ne resurgisse de sa mémoire d’enfant.
Cette histoire est une fiction. Toute similitude avec des personnes, des noms, des faits, existant ou ayant existé ne pourrait être que fortuite.
La source oubliée R. L.
Chapitre 1
Je fis entrer Mathilde dans la pièce sombre ou son bisaïeul l’attendait. A 103 ans, Jean n’avait plus une très bonne vue mais toute sa tête était là. Mon arrière-grand père avait eu une santé de fer. Il avait eu une hygiène de vie irréprochable, sans tabac, peu d’alcool, une nourriture seine essentiellement à base de légumes extraits de son jardin potager et de viandes élevées dans sa propre ferme.
La culture de la terre, qui avait était son gagne-pain, lui avait en outre apporté un métabolisme d’athlète de haut niveau. Son corps portait encore dignement le poids de ce siècle passé. Ses muscles avaient été d’acier, sa capacité pulmonaire lui avait fait parcourir de grandes distances à bicyclette ou à pied sans qu’il ne lui en coutât jamais beaucoup.
Mathilde incarnait par sa présence ce jour-là, la sixième génération en vie, de la famille Delalande. Jean avait survécu à son fils, André, décédé d’un arrêt cardiaque dans sa soixantième deuxième année. Son petit-fils, mon père donc, était également présent au chevet de son grand-père.
C’est un cœur devenu fragile qui trahissait le doyen de notre famille, il allait bientôt terrasser notre ainé.
Quelques minutes avant que Mathilde n’entrât dans la chambre du centenaire, ce dernier avait rassemblé son énergie pour demander que les membres de la famille autour de lui évacuent la pièce au bénéfice de mon enfant.
Mathilde était âgée de presque 5 ans, j’en avais pour ma part bientôt 36. Elle connaissait peu cet arrière-arrière-grand-père qu’elle appelait Papy. On avait décidé, dans notre famille, qu’à partir du rang de grand-père, tout individu de sexe masculin se dénommerait ‘Papy’ suivi de son prénom. Les ‘pépé’ avaient été définitivement bannis de notre vocabulaire par ma défunte mère, elle trouvait le mot ‘pépé’ trop rétrograde.
Mathilde était peu rassurée à l’idée de se trouver seule à seul avec le vieil homme aux portes de la mort dans la grande chambre aux meubles de famille en merisier. La chambre était fraîche malgré la forte chaleur extérieure.
La distance géographique nous éloignait, nous les parisiens, des provinciaux du Sud-Ouest où vivait Jean. Elle avait eu peu d’occasions de discuter en tête à tête avec lui durant sa jeune existence.
En contradiction avec l’égocentrisme d’un individu de cet âge avancé, Jean avait porté un surprenant intérêt à l’enfant dès sa naissance. Peu l’avaient remarqué, moi inclus. Etait-ce en prévision de ce qu’il devait lui transmettre aujourd’hui, au crépuscule de sa vie ? Pourquoi avait-il choisi de transmettre à ma fille le secret qu’il avait gardé pour lui si longtemps ? Le besoin de délester son esprit d’un secret lourd à porter seul. Le récipiendaire était ma fille, si jeune pourtant.
Elle entra penaude après que les veilleurs s’en furent de la chambre. Je lui caressai la joue tout en lui susurrant quelques mots réconfortants :
– Approche-toi de papy ma trésor » lui dis-je. Ce n’est pas une faute grammaticale, j’ai toujours appelé mon enfant « ma » trésor.
Elle me sourit machinalement.
– Papy va te dire quelques mots… il est très fatigué, il faut que tu écoutes bien ce qu’il va te dire, ajoutai-je à demi-mots.
– Essaie de ne pas le faire répéter.
Ses yeux ronds me fixaient en attente d’autres explications.
J’étais en cet instant bien en peine de lui fournir plus de détails à propos de ce que lui transmettrait son Papy Jean. Il avait ordonné de voir Mathy sans plus d’explications. Il avait tant de fois exercé son autorité naturelle sans avoir besoin de la justifier que personne n’avait osé lui demander quel était le motif de sa requête.
– Oui me répondit-elle, anxieuse.
– Je te laisse avec Papy Jean, ma beauté, lui appliquant un bisou appuyé sur la joue.
Je sortis à mon tour de la chambre sans me retourner.
Mathilde s’installa sur le lit, délicatement, à l’image de l’enfant délicat qu’elle était.
Jean orienta sa tête vers elle dès qu’il la sentit près de lui.
– Ah c’est toi mon « petit chat », marmonna-t-il ; approche-toi.
– Oui Papy Jean je suis là, tu sais j’ai apporté les légumes aux lapins mais je me suis un peu coupé le pouce en leur préparant la salade… dit-elle énergiquement en montrant son petit doigt blessé.
– Oh oh, c’est bien ça de nourrir les lapins, montre-moi ce doigt… il souffla le peu d’air qu’il lui était possible d’extraire de ses poumons comme pour apaiser la douleur de l’enfant. Il prit sa main, ses doigts tavelés par l’âge la pressèrent doucement plusieurs fois, ça la fit rire.
Les terribles sècheresses des huit années passées avaient fait disparaitre les lapins des environs, tout comme d’autres espèces de petits ou grands gibiers. Les fois où il en avait eu l’occasion, il avait fait déposer par Mathilde quelques légumes coupés dans un endroit retiré du domaine des acacias, afin que les soi-disant lapins vinssent se ravitailler.
Il avait fait croire à l’enfant, en les faisant disparaître lui-même, que les légumes avaient été mangés par les animaux. Mathilde gardait ce jeu en tête et ne manquait pas de le réclamer à chaque occasion qui marquait notre présence en ce lieu, bien qu’elles fussent rares.
Jean plongea son regard gris dans celui de ma fille, il entama son récit ahanant.
– Ma grande Mathilde… tu es une grande maintenant répétât-il… il faut que tu m’écoutes attentivement. Avant que tu ne retournes jouer, je vais te raconter un secret de la famille Delalande que personne ne connaît ! Ni même ton papa. Je suis le seul à le connaître.
– Ah bon ? répondit-elle émerveillée, un vrai secret ?
– Oui, oui, un vrai qu’on ne raconte pas. Tu ne le diras à personne hein ?
– Ben non Papy, c’est un secret.
– Si tu le dis à ton papa… ce ne sera pas trop grave, mais si tu peux ne rien lui dire… alors j’aime autant que cela reste entre nous. Son élocution était entrecoupée de reprises de respiration.
– D’accord papy, dit-elle d’un ton plus énigmatique en baissant le ton, voulant montrer à sa façon que le secret serait bien gardé.
– Mais au fait en quelle année sommes-nous ma chérie ? demanda-t-il feignant l’ignorance.
– 2058… répondit-elle du tac au tac.
– Bien, bien, 2058 reprit-il péniblement. Tu sais où nous sommes ici – Mathilde ?
– Oui, chez toi, aux « Acacias »… euh dans ta maison, dans euh… Ta chambre ??
– Oui oui, mais tu sais qu’il y a plus de 180 ans que notre famille possède la propriété ainsi que la maison bordelaise.
– Ah bon ? c’est plus que ton âge ? répondit-elle sans réaliser la valeur de ce nombre sur l’échèle du temps.
– Eh oui, oui c’est un peu plus que mon âge mon petit chat, mais pas beaucoup plus au fonds, ma fille écarquilla ses grands yeux tant le chiffre lui paraissait imposant… tu vois reprit-il… on n’a pas toujours vécu ici mais la propriété est restée dans la famille. Cette terre ne vaut rien ma chérie. Elle est sèche, il n’y a plus que des champs de broussailles, d’herbages asséchés sans grand intérêt pour quiconque et comme tu le vois… la maison est vieille, il n’y plus que les lapins et moi qui vivons ici. Elle sourit. Je n’ai plus la force de l’entretenir… Je n’ai plus beaucoup d’argent non plus, on n’en a jamais trop eu

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