Le 13ème Chanoukim
192 pages
Français

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Le 13ème Chanoukim , livre ebook

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Description

Junior travaille à la Bank of China de Hong Kong. Le jeune trader a détourné de l'argent et se suicide lorsque éclate le scandale. Son corps n'ayant pas été retrouvé, son père enquête sur sa mystérieuse disparition. Junior se réveille et le héros pénètre alors dans une autre dimension à la découverte de sa véritable identité.

Face à l'imminent retour de l'infâme Palog menaçant de provoquer le chaos et l'autodestruction de l'univers, seuls les Chanoukim, treize âmes uniques et détentrices d'un antique code source secret, seront capables de l'affronter.

Les veilleurs de la galaxie parviendront-ils à préserver l'existence de l'Univers ?
Avec humour, l'auteur nous embarque dans ce premier tome au cœur du mystère et de l'aventure, sans jamais rien ôter au suspense.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 03 mars 2016
Nombre de lectures 0
EAN13 9782334092937
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-334-09291-3

© Edilivre, 2016
Dédicaces


À Celui qui m’inspire… À mon père et à ma mère, Gigi & Coco et Tita & Papilino, À ma famille de cœur, Avec tout mon Amour.
Et bien-sûr, à tous les Chanoukim qui se reconnaitront !
Remerciements


Je remercie de tout mon cœur mon Ami ; tu es pour moi un Exemple et un Réconfort, celui qui m’encourage sans cesse à repousser mes limites.
Sans ta lumière,
ni ma plume, ni les Chanoukim, n’auraient vu le jour.
Je remercie mon relecteur, le Professeur Jean-Marie Mutamba,
pour le temps et la passion qu’il a consacrés à ce livre.
Je remercie mon Amie Sun J. Badia d’avoir partagé avec moi ses précieux conseils et sa bonne humeur pour mon premier shooting ! L’instant d’une image, tu as capturé ma personnalité et tu m’as sublimée…
Merci !
Et je remercie le couple d’Artistes et Amis à l’origine de la couverture de ce livre,
Katia De Conti et JP Kalonji, Maîtres dessinateurs au doigté divin !
Merci pour votre enthousiasme et votre soutien sans faille.
1
4h30 du matin à Xingping en Chine. Comme chaque jour, aussi loin qu’il s’en souvienne, Lao-Sheng s’éveille au chant du coq familial. Il n’a jamais aimé les sonneries électroniques des gadgets qui envahissent les marchés d’aujourd’hui. Mais pas le temps de rêvasser, ni d’aider sa femme Fu déjà en train de charger la remorque de son scooter de papayes, corossols, mangues, durians et autres pastèques pour son stand de jus de fruits frais. Lao-Sheng est attendu au marché, pour son dernier jour de travail.
Voilà quelques années déjà qu’il est le « maître du marché » comme le surnomment gentiment ses amis. Chaque matin, il octroie les emplacements des étals et encaisse les loyers, puis passe le reste de la journée à surveiller, écouter les complaintes des vendeurs et régler les litiges. Ce marché, il le connaît mieux que personne ; c’est un peu sa famille ! Il sait comment en exploiter le moindre recoin et optimiser ainsi la productivité de cet espace d’échanges, poumon économique de sa petite ville où chacun cherche à se faire une place. Il serait capable de se diriger les yeux bandés à travers le dédale des étals, guidé par le doux parfum des pivoines et des orchidées de son ami Ming-Yu, et l’odeur alléchante des soupes et des nouilles sautées qu’il apprécie tant en fin de matinée… le poisson, les épices, la musique des négociations, le gong des poids lâchés sur les balances des vendeurs, le cliquetis des pièces jetées négligemment dans les caisses, l’anglais approximatif aux accents chinois des vendeurs de souvenirs à l’affût du moindre touriste… et les cris des enfants… Les enfants… Lao-Sheng se souvient de son enfance au marché auprès de sa grand-mère qui vendait les poissons que papy pêchait tôt le matin avec son fidèle cormoran sur la rivière Li. Il aimait peser lui-même, jouer avec les poids, les petits surtout, afin de trouver l’équilibre parfait entre les deux plateaux de la balance, le juste prix ! Mais par-dessus tout, il raffolait des histoires rocambolesques que sa grand-mère lui racontait sur ce mystérieux marché du Palais d’été de Beijing, la résidence de l’Empereur ; ce dernier ne pouvant se mêler au peuple, une rue populaire animée, peuplée d’eunuques déguisés en marchands et clients, avait été reconstituée au sein du Palais. Mais ce qui le faisait rire par-dessus tout, c’était les aventures de son ancêtre Tong qui jouait le rôle d’un voleur sans cesse rattrapé à coups de bâton par d’autres eunuques jouant le rôle des policiers !
En fait, de père en fils, sa famille avait toujours travaillé au marché ! C’est à cela que Lao-Sheng pensait ce matin-là, en s’approchant pour la dernière fois de la place qui commençait lentement à se peupler. Dès le lendemain, lui et Fu seraient en route vers Hong Kong pour rejoindre le fils dont ils étaient si fiers, trader pour le compte de la Bank of China ! Voilà un marché qui l’impressionnait ! Comment, par une simple impulsion sur la touche « Enter » d’un clavier d’ordinateur, pouvait-on vendre et acheter, en l’espace de quelques secondes, des millions de Yen, de Dollars, d’actions, de matières premières… et encaisser des milliers de Yuan de commission ? Lao-Sheng avait toujours été fasciné par ces nouveaux marchés, immatériels, virtuels, dérivés, rivalisant de jeux d’écritures sur des écrans aux quatre coins du monde… et pourtant si connectés à la réalité à telle enseigne qu’il était possible, en une fraction de seconde, de provoquer des crises financières aux répercussions mondiales…
Ne rien oublier, tout garder en mémoire… En se couchant pour la dernière fois dans la maison qu’il avait construite pour Fu avant de l’épouser, Lao-Sheng se remémora les visages de ses vieux amis, les rires de ses complices de parties de dominos et les nuages subtilement parfumés d’encens qui s’échappaient du temple au coucher du soleil… Il redoutait de s’endormir. Cette dernière étape avant le départ, il y pensait depuis longtemps. En fait, ce moment avait commencé à l’angoisser sitôt la décision prise de rejoindre leur fils à Hong Kong. L’aube. C’était l’aube qui le hantait. Il aimait tellement ces instants seul au monde, presque sacrés, au bord de la rivière Li embrumée. La beauté calme et poétique de l’eau reflétant les montagnes en pain de sucre l’avait toujours fasciné. Petit garçon, il se levait tôt dans l’espoir que papy l’emmène pêcher sur cette rivière aux multiples légendes… Et adolescent, il raffolait de ces balades sur l’eau avec Fu, dont les sourires timides et trop rares faisaient chavirer son cœur… Il fallait dormir, il était fatigué d’ailleurs ; les préparatifs et toutes ces nuits d’angoisse à penser à toutes les « dernières fois » l’avaient épuisé… Le nez dans les longs cheveux délicatement parfumés au jasmin de Fu, il finit par s’endormir, bercé par le chant d’un gecko.
Lorsque le coq chanta ce matin du départ, Fu tirait déjà la fermeture éclair de sa dernière valise. Non pas qu’elle ait eu un déménagement à préparer… Les quelques affaires qu’elle avait tenu à emporter avec eux tenaient en deux valises seulement ! Le choix n’avait pas été difficile : Fu était une fonceuse, une battante. La nostalgie ? La mélancolie ? Non merci ! Elle préférait s’occuper l’esprit en échafaudant des projets d’avenir plutôt que de ressasser de vieux souvenirs. Elle ne gardait en mémoire que le meilleur. D’ailleurs les valises étaient plutôt remplies des affaires de Lao-Sheng ! Le vieux coffret laqué rouge de son grand-père qui servait aujourd’hui de boîte à photos et sa collection de dragons en bois, taillés et sculptés au fil des cinquante dernières années, occupaient une valise entière ! Dans l’autre, en plus des vêtements de son mari, elle n’avait tenu à emporter que son ensemble des jours de fête et ses bijoux, histoire d’avoir une tenue correcte. Son fils lui avait promis de l’accompagner refaire sa garde-robe dès les premiers jours de leur arrivée. Une seule tenue était bien suffisante ; ce qui était important surtout, c’était de ne pas faire honte à son fils dans les boutiques, au jour de ce fameux shopping !
Contrairement à son mari, laisser sa maison et ce qu’elle renfermait ne lui demandait aucun effort. D’autant plus qu’ils avaient décidé de tout donner à leur neveu, y compris la maison. Sans cette impulsion positive, Lao-Sheng n’aurait peut-être pas accepté de partir. Mais la joie de voir leur neveu si heureux et impatient de prendre possession des lieux procurait à son mari la satisfaction de faire une bonne action et une motivation suffisante pour envisager de partir. Fu avait conscience que Lao-Sheng avait accepté la proposition de leur fils uniquement pour son bonheur à elle. Elle connaissait son mari et son attachement organique, presque mystique à la rivière Li, ses rituels quotidiens et son rôle de sage au sein de la communauté. Même s’il était prêt à déménager pour elle, Fu savait que sans la dynamique positive de cette donation, Lao-Sheng aurait cultivé en lui des regrets, et peut-être même qu’il aurait fini par lui reprocher ce départ. Grâce à ce passage de flambeau à la génération suivante, l’acceptation de Lao-Sheng s’était muée en approbation…
Elle attendait ce moment depuis si longtemps. Elle avait toujours espéré voyager et vivre à la grande ville. Et voilà, elle touchait presque du doigt son rêve de buildings, de vitrines de luxe et d’enseignes publicitaires aux néons clignotants multicolores. Son fils lui offrait la vie qui peuplait tous ses rêves et qu’elle voyait toujours défiler dans ses projets inaccessibles. Encore quelques heures, encore quelques minutes… Il fallait contenir cet enthousiasme qui la bouleversait dans son corps tout entier et que son sentiment de culpabilité, envers son mari, n’arrivait pas à calmer. Elle ressentit bien de la tristesse en le voyant ému, devant sa rivière, au lever du jour, écoutant pour la dernière fois la douce musique des rames caressant l’eau, alors que les premières barques des pêcheurs s’éloignaient glissant sur le reflet tremblant des montagnes. Mais sa joie était plus forte qu’une vague dévastatrice. Elle fut incapable de prononcer la moindre parole réconfortante et préféra attendre en silence que Lao-Sheng se tourne vers la rue où le bus les attendait tout au bout, le bout du nouveau monde de Fu. En remontant la rue principale qui s’éveillait à une journée aussi banale et répétitive que les précédentes, elle remercia dans son cœur tous ces touristes exotiques qu’elle avait abreuvés à son stand de jus de fruits et qui avaient égayé ses longs jours d’ennui. Il en était venu de toutes sortes : des Américains, des Africains, des mystérieux entièrement rec

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