Le carnaval diabolique
231 pages
Français

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Le carnaval diabolique , livre ebook

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Description

Bienvenue à vous tous au Carnaval Diabolique, ou comme j’aime l’appeler affectueusement, le carnaval des damnés. Mon nom est Pandora, et même si mon visage ne vous est peut-être pas familier, vous me connaissez. Je suis une Nephilim. Qu’est-ce que cela signifie? Je suis mi-démon. Et quel est mon autre nom? Luxure. Je suis cette envie sombre qui vous rend fou, vous fait désirer, vous rend téméraires et stupides. Je suis la drogue que vous feriez n’importe quoi pour obtenir. Mais je ne suis pas uniquement mauvaise. Je me bats pour la lumière, la bonté et la vérité.
J’aime mon travail de tueuse de vampires, de loups-garous, de zombies et autres détraqués… C’est ce qui me rend heureuse. Mais des gens ont commencé à disparaître, et dernièrement, je sens une présence sombre rôder autour de moi. Je crois qu’il s’agit peut-être d’un prêtre de la mort et cela est réellement mauvais. Il n’y a pas grand-chose qu’un démon comme moi craint, mais eux, je les crains. Cela aurait dû être simple, tuer les détraqués à crocs, me débarrasser de mon fichu problème de prêtre, mais je suis sur le point d’être trahie par la personne à qui je croyais pouvoir confier ma vie, et avant la fin de la nuit je serai couverte
d’écarlate…

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 02 mai 2017
Nombre de lectures 27
EAN13 9782897677749
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0300€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Copyright © 2013 Marie Hall
Titre original anglais : Crimson Night
Copyright © 2017 Éditions AdA Inc. pour la traduction française
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.
Éditeur : François Doucet
Traduction : Sophie Deshaies
Révision linguistique : Féminin pluriel
Correction d’épreuves : Nancy Coulombe, Émilie Leroux
Conception de la couverture : Mathieu C. Dandurand
Photo de la couverture : © Thinkstock
Mise en pages : Kina Baril-Bergeron
ISBN papier 978-2-89767-772-5
ISBN PDF numérique 978-2-89767-773-2
ISBN ePub 978-2-89767-774-9
Première impression : 2017
Dépôt légal : 2017
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque et Archives Canada
Éditions AdA Inc.
1385, boul. Lionel-Boulet
Varennes (Québec) J3X 1P7, Canada
Téléphone : 450 929-0296
Télécopieur : 450 929-0220
www.ada-inc.com
info@ada-inc.com
Diffusion
Canada : Éditions AdA Inc.
France : D.G. Diffusion
Z.I. des Bogues
31750 Escalquens — France
Téléphone : 05.61.00.09.99
Suisse : Transat — 23.42.77.40
Belgique : D.G. Diffusion — 05.61.00.09.99
Imprimé au Canada


Participation de la SODEC.
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.
Conversion au format ePub par: www.laburbain.com
À mon critique partenaire qui a refusé de laisser celui-ci s’éteindre…
V eritas : ma vérité
Tout ce qui est raconté dans ce récit est vrai. Je n’ai pas beaucoup de temps pour tout mettre par écrit. Ils viennent pour moi. Je sais que c’est peu probable, espérer que quelqu’un trouve peut-être ce journal, soit peut-être en mesure de mettre en garde les autres…
Mon Dieu, je n’arrive pas à croire que cela soit réellement arrivé. Je me suis battue si ardemment, je croyais avoir le temps… que nous avions le temps. Je croyais que nous allions tout résoudre. Mais nous avons été dupés, jusqu’à la toute fin.
Tout ce que je peux dire, c’est que je l’aime. Je sais pourquoi il a fait ce qu’il a fait, et je lui pardonne. Si vous lisez ceci, vous devez le leur dire. Dites-leur qu’ils doivent lui pardonner. Je sais pourquoi maintenant, je sais tout.
Mon Dieu, mon Dieu… Je sais tout. C’est tellement pire que ce qu’ils croient, la vérité de tout ceci… c’est tellement pire.
J’imagine qu’il n’y a qu’un endroit où commencer ce récit, et c’est tout au début. Je souhaiterais pouvoir y retourner, souhaiterais ne pas savoir ce que je sais maintenant… la vérité est tellement plus horrible que la fiction…
Chapitre 1
Il y a un an.
L a lune était basse, une entaille sanglante dans l’encre profonde de la nuit. On ne voyait aucune étoile. Des nuages, épais et d’une teinte plus claire que le ciel, bougeaient paresseusement, jetant de longues ombres malveillantes sur la toile de fond de la forêt des Black Hills. Les arbres, leurs branches squelettiques allongées vers le ciel en une prière dévotionnelle, se balançaient dans une forte brise. Le vent était froid, mordant mon nez d’un cinglant baiser glacial.
La seule lueur à des kilomètres provenait des pulsations des néons des manèges. Les bleus et jaunes, rouges et verts coulaient dans les ombres, jetant une pâleur maladive à tout ce qu’ils touchaient.
Je humai la nuit, aspirant les riches odeurs de pin, de terre et de puanteur de graisse de la nourriture du carnaval, profondément dans mes poumons. Je m’appuyai contre la clôture de métal, attendant, observant. La grande roue que je dirigeais était vide pour le moment, mais je savais que ce n’était qu’une question de temps avant que je voie un peu d’action.
Les mecs pensaient qu’ils étaient tellement habiles : « Hé, poupée, allons faire un tour dans la grande roue. Tu vois, je suis un homme sensible. N’est-ce pas que la nuit est belle, oh quoi… je ne sais pas comment ma main s’est retrouvée sur tes nichons. Mais comme elle est là, qu’en penses-tu si on se pelotait ? »
C’est tellement pathétique, cela me donne envie de vomir. Le pire de tout ceci, c’est que soir après soir, j’ai vu chacune de ces insipides filles se faire avoir par ce stratagème de mauvais goût. On pourrait penser qu’elles auraient compris, depuis le temps. Malheureusement, je ne fais que diriger la grande roue; dommage que je ne puisse pas donner un peu de jugeote à ces filles pendant que j’y suis. Les humains me dégoûtent de tellement de manières. Ou peut-être suis-je trop vieille et ai-je oublié comment c’était d’être jeune.
Le froid s’infiltra profondément dans mon corps, refroidissant mon sang, mais ne faisant rien pour réduire la fébrile chaleur de Luxure remplissant mes os. Je n’avais pas rassasié la bête depuis deux nuits, je devais la nourrir. Luc, mon patron, me disait souvent que j’étais trop difficile pour mon propre bien. Peut-être avait-il raison. Mais d’un autre côté, j’étais une créature d’habitudes. Je n’avais souffert que d’occasionnels maux de tête ou malaises à attendre ma proie parfaite en plus de cinq mille ans. Pourquoi changer une formule gagnante?
La nuit résonnaient des bruits cacophoniques des manèges et des cris d’excitation et des rires de ceux y montant. Une quelconque musique heavy métal sortait des haut-parleurs, trop forte pour que je puisse reconnaître de qui il s’agissait. Connaissant Luc, je pensais que c’était probablement quelque chose d’effrayant et qui mettait dans l’ambiance, comme du Black Sabbath.
J’observai la scène avec un détachement froid, ne prêtant pas attention aux femmes ou aux enfants. Ce genre de chose ne me branchait pas. Je préférais mes proies jeunes, musclées et pleines de testostérone.
La foule criait, courant d’un manège à l’autre. Les amoureux se tenaient par la main, muets et se regardant dans les yeux, ne soupçonnant ou ne sachant pas que pour certains, cela serait leur dernière nuit.
C’était le Carnaval diabolique, le meilleur spectacle itinérant du monde. Des gens venaient en grand nombre pour voir l’événement le plus populaire en ville. Nous n’étions pas des forains typiques : graisseux, gros, dépassés par le monde. Nos hommes étaient magnifiques et les femmes si mielleuses que le simple fait de nous regarder vous donnait mal aux dents. Cet endroit était un rêve érotique pour un gothique . Nous nous déguisions pour la foule et avions un peu de tout, allant du cyber au trash au rocker death.
Pour ma part, je préférais le romantisme de style victorien. Corsage noir, élégante jupe noire à tournure de cavalière avec des rubans de satin rouge sur les côtés, des bas et des bottes rétro, jusqu’au chapeau haut de forme de style Lolita. Dans cette tenue, j’aurais fait de Marilyn Manson un homme très heureux.
Le Carnaval diabolique était l’invention de Luc. À l’époque, aucun d’entre nous n’aurait pu imaginer à quel point le « sombre » serait populaire et en vogue. Il y avait un temps où admettre que vous touchiez à la noirceur signifiait une mort rapide et atroce. Danser avec le diable était un gros interdit. Maintenant, être cool voulait dire adopter chaque pensée ou action noire et y souscrire. Étrange comme les choses changent.
Luc avait bondi sur cette nouvelle sous-culture avec vengeance. Nous ne rations rien. Nous étions parfaits. Contre toute attente, nous nous étions construit un créneau exclusif, grandissant chaque année en popularité.
Cet endroit n’était pas un étalage théâtral de talent; c’était aussi véritable que possible. Pas étonnant, vu que nous étions réellement les monstres qui rôdaient la nuit.
Certaines personnes venaient parce qu’elles aimaient prétendre qu’elles savaient ce que c’était que de vivre du côté sombre et mauvais. Sérieusement. Jamais je ne comprendrai cette attirance. Je crois que si j’avais eu le choix, j’aurais préféré l’ignorance et non pas la connaissance de savoir à quel point ce qui est mauvais peut réellement l’ être.
D’autres venaient parce qu’ils étaient curieux. Ce n’était pas tous les jours qu’on trouvait un carnaval géré par des beautés dignes des mannequins qui servaient presque exclusivement un certain type de clientèle. Vous vouliez un verre ? Il y en avait. Des strip-teases ? Nous en avions aussi. Des stupéfiants ? Nous avions les meilleurs sur le marché.
Comment arrivions-nous à nous en tirer impunément ?
Disons simplement que nous avions nos manières. Après des milliers d’années, ma race avait parfait l’art de la discrétion. Si nous ne voulions pas que vous sachiez quelque chose, vous ne l’appreniez pas.
Je suis certaine qu’il est maintenant évident que ce carnaval est une façade. Pour certains, ce sera une soirée de plaisir, sans regret et comportant quelques souvenirs. Pour d’autres, jugés méritants, eh bien, ils auront peut-être souhaité ne pas être choisis pour cet honneur douteux.
J’étais gentille. Je m’amusais avec mes joujoux, puis les laissais poursuivre leur route. Je ne tuais pas si je n’en étais pas obligée. Mais d’autres — je jetai un coup d’œil vers notre maître de c érémonie, Bubba , qui s’avançait vers la grosse estrade — n’étaient pas aussi gentils.
— Deux, s’il vous plaît.
Je me retournai et fixai un homme qui essayait d’enfouir deux talons de billet dans mes mains. Son bras enveloppait de manière protectrice une minuscule chose. Avec ses grands yeux bleus et sa chevelure blonde soyeuse, elle me faisait étrangement penser à un lutin. Fragile et trop délicate pour s’amuser, elle était une perte complète de mon temps. L’homme par contre, c’était une tout autre histoire.
Je pris les billets, et comme mes doigts effleuraient les siens, une décharge d’électricité passa de lui à moi. Ce courant chaud envoya un frisson le long de ma colonne et me consuma, faisant durcir des choses dans mon ventre. L’homme sursauta, et je souris. Je sus qu’il l’avait r

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