Le dernier des Vaubertrand Tome 1
436 pages
Français

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Le dernier des Vaubertrand Tome 1 , livre ebook

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Description

Paris, mai 1968. Plongée en milieu étudiant à la suite d'une sympathique bande d'amis qui se passionne pour un mystérieux tableau. Ésotérisme et sciences occultes n'auront pas raison de leur témérité, car l'envie de démêler l'intrigue qu'ils ont mise au jour est la plus forte. Portés par les idéaux dans l'air du temps, leur aspiration à changer le monde les entraîne dans une aventure dont aucun d'eux ne sortira indemne. À la veille du cinquantenaire de mai 68, Pascal Ravault jette un pavé dans la mare des commémorations, avec ce roman qui propose une surprenante histoire survenue en marge de l'événement historique.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 24 mai 2018
Nombre de lectures 1
EAN13 9782414210947
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0105€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-21092-3

© Edilivre, 2018
Dédicaces


A tous ceux qui croient à l’éternité…
A Marie-Thérèse Anna Pressac
Avertissement
« Le dernier des Vaubertrand » est avant tout un roman de pure fiction. L’histoire, certains personnages et lieux cités dans ce livre sont issus de la seule fantaisie de l’auteur. Toutes similitudes ayant un lien avec cette aventure ne sont que pures coïncidences.
L’histoire, telle que nous la connaissons dans sa généralité, se raconte, s’écrit, se décrit souvent de manière déformée, et se succède à elle-même par la force des choses. Elle est changeante et quelquefois déroutante.
Le temps, non ! Il est, tout simplement. Il fait cause commune avec la vie de chacun, sans exception et sans complaisance pour qui que ce soit. Il est intègre. Pour les hommes, qui ont souvent la mauvaise habitude de tout maîtriser, de tout calibrer, il a été, il est et sera, depuis le début jusqu’à la fin des temps. Il est et n’a pourtant aucune limite en soi.
Le temps a ceci de commun pour tous, c’est qu’il se consume de manière identique, quel que soit le lieu et les mésaventures qui se déroulent à travers lui. Il est juste et fidèle.
Il fait sont office à la manière d’un métronome dont le balancier aurait été définitivement taré sur une cadence préréglée par le Grand Architecte.
Il est néanmoins perçu différemment quand l’imagination de quelques-uns s’en mêle.
Les personnages
BERNARD MILLEU, étudiant
ANTOINE VAUBERTRAND, étudiant et ami de BERNARD
ROLAND DUMONT, étudiant et astronome débutant, ami de BERNARD et ANTOINE
ERNEST VAUBERTRAND, oncle d’ANTOINE
ANNA CASAJOUX, voisine de Bernard
MARIE, sœur Marie-Josèphe, la fille d’ANNA
MYLEN, petite amie de ROLAND
JEAN, père de MYLEN
MURIEL, amie de MYLEN
LOUIS MOUCHAUD, professeur, dit La Mouche
CHARLES DE LA BARRE, vendeur aux puces
CLAUDE LE MOINE, dit LE CARDINAL, ami de LOUIS et vendeur aux puces
MAUDE, dite IRMA, compagne de LOUIS
CHARLES, Charles KOLINSKI dit le général, gardien de l’abbaye de CHEZY-SUR-YONNE
Père JEAN, Jean PRESSAC, supérieur de l’abbaye
PIERRE, ancien frère à la retraite, ami et mentor de LOUIS
MARCEL et PAUL, frères jardiniers de l’abbaye
Sœur THÉRÈSE, supérieure responsable des sœurs de l’abbaye
Frère CHARLES, Charles METZGER dit CHARLOT, responsables du jardin et ancien trésorier de l’abbaye
Frère MARTIN, s’occupe de l’atelier de rénovation des meubles et des livres de l’abbaye
GUY le jeune, novice de l’abbaye
Introduction Paris, 1968
Un grand froid sévissait depuis bientôt deux semaines sur la partie nord de la France. La neige tombée à gros flocons, presque sans interruption, maintenait son manteau encore gelé par endroit sur la capitale. La météo annonçait un brusque radoucissement des températures pour les jours à venir. D’ailleurs, des éclaircies tentaient de confirmer ces dernières informations souvent en trompe l’œil, en faisant fondre parcimonieusement, enfin, le tapis blanc persistant en soupe noirâtre recouvrant les trottoirs.
Dans le bas de la rue Soufflot, contournant la fontaine en prenant la sage précaution de ne pas glisser sur un sol incertain, une bande d’étudiants, enfermée dans un Panthéon juvénile, pronostiquait le retour tant souhaité du printemps, tout en se dirigeant vers le Luxembourg où une concentration de jeunes gens, semblant les attendre, animait l’entrée du parc.
Depuis peu, des groupes d’universitaires se réunissaient un peu partout. Dans quelques semaines, le 1 er mai leur donnerait l’occasion de défiler entre République et Bastille avec les organisations politiques et syndicales pour les revendications traditionnelles face au pouvoir rétrograde du gouvernement.
Déjà, un étudiant de la faculté de Nanterre avait réuni autour de lui des responsables de groupuscules gauchistes extrémistes et contestataires pour perturber les cours. Ensemble, ils avaient formé le mouvement « du 22 mars » et occupés amphithéâtres et bâtiments administratifs avant d’être sanctionnés par une commission de discipline et rejetés de Nanterre.
En ce soir du 22 mars, le journal télévisé annonce que le doyen de l’université de Nanterre s’indigne contre les actions intolérables de petits groupes d’extrémistes qui appelaient à une manifestation le 6 mai à 10 heures à la Sorbonne.
Le 2 mai, un incendie ravage le bureau de la Fédération générale des étudiants en lettres.
La colère grimpe. Le 3 mai vers 13 heures, le meeting organisé dans la cour de la Sorbonne avec les organisations d’extrême gauche et le mouvement d’action universitaire est un fiasco. On se disperse et se donne rendez-vous à 14 heures pour continuer la manif. Le soir même, vers 17 heures, arrivant par la rue Champollion, des centaines d’étudiants se dirigent vers la Sorbonne.
Le quartier latin sera alors la scène d’affrontements déchaînés entre 2000 manifestants opposés aux forces de l’ordre, dressant des barricades, agressant les CRS par jets de pavés et de projectiles divers, usant notamment de la fronde avec une particulière efficacité.
Commencera alors, une énorme pagaille politico estudiantine qui déstabilisera le pouvoir en place.
Dans ce désordre sans nom, quelques jeunes font exception.
Première partie
1
Versailles, samedi 4 mai 1968, 10h39
L’homme regarda machinalement sa Kelton. L’endroit était calme, les oiseaux chantaient, l’air plutôt sec. Cela faisait près de deux heures qu’il poirotait rue Champ Lagarde, dans sa voiture, devant les bureaux de l’entrepreneur. Celui-ci sortit de l’immeuble et descendit les grandes marches de marbre qui séparaient le hall de l’édifice du trottoir, une serviette de cuir noir sous le bras. Il avait belle allure dans un costume de marque et semblait pressé.
La portière du véhicule garé en face s’ouvrit rapidement et l’homme marcha à sa rencontre. Il courut presque pour le rattraper. Il arriva rapidement à sa hauteur.
– Monsieur Vaubertrand ?
Vaubertrand se retourna tout en continuant d’avancer.
– Lui-même. Que puis-je pour vous ? Monsieur ?
– Vous ne me connaissez pas, moi oui, et mon nom ne vous dira rien. J’ai essayé plusieurs fois de vous contactez, vous n’êtes pas facile à joindre.
– J’ai un emploi du temps très chargé !
Ils arrivèrent au coin de la rue devant une Mercedes noire.
– Je serais donc direct avec vous. Votre frère Ernest…
Vaubertrand s’arrêta net à la hauteur de la voiture.
– Je vous arrête tout de suite, les histoires de mon frère ne me concernent pas. Et de plus, je n’ai rien à voir là-dedans. Adressez-vous plutôt au supérieur de cette abbaye dont j’ai oublié le nom. Vous m’excuserez mais j’ai du boulot. À l’avenir, oubliez-moi. Au plaisir de ne jamais vous revoir. Adieu, monsieur.
Vaubertrand mit sa clé dans la serrure, entra, claqua la porte et démarra.
La rencontre avait été brève et le ton de l’entrepreneur, sévère. Vaubertrand n’avait pas l’habitude de se laisser marcher sur les pieds. L’homme le comprit très vite et n’insista pas. Il remonta tranquillement dans son véhicule et repartit.
Paris, 10h42
Un stylo bille à la main, à quelques pas de la Sorbonne, dans sa chambre de bonne au sixième et dernier étage d’un immeuble de la rue des Fossés Saint Jacques, Bernard Milleu mangeait un sandwich jambon beurre cornichons, tout en dévorant ses notes manuscrites prises un mois plus tôt sur les marches de l’amphithéâtre de la faculté, fermée depuis. Un cours magistral avait eu lieu sur la mécanique quantique, par une sommité scientifique de la région parisienne qui avait pour nom Louis Mouchaud, surnommé La Mouche.
Bernard avait reçu une éducation religieuse normale, mais stricte. Il en gardait d’ailleurs un sournois traumatisme intérieur, à telle enseigne qu’il culpabilisait encore pour certains de ses faits et gestes, notamment ceux de la veille. Chaude soirée dans le quartier.
La lecture répétée de ses notes, prises à la va vite comme d’habitude, lui donna la troublante impression que le discours global de certains curés, pas si honnête en soi, n’était, quelque part, pas dénué de sens. Il fit la liste des éléments communs entre les écrits bibliques dont il se rappelait vaguement et les mots clé de l’exposé du professeur. Curieusement, tout concordait, tout se ressemblait comme si une histoire de l’école maternelle presque oubliée revenait à ses oreilles. La même histoire racontée par une autre personne, avec d’autres mots, d’autres lieux et d’autres personnages. Frappant !
Toc, toc… On tapait doucement à la porte.
– Bernard… téléphone, dit une voix féminine sur le palier.
– J’arrive… merci, dit-il à sa voisine en émergeant de son hermétisme.
À l’étage en dessous, le battant d’une double porte en bois ouvragé, à moitié ouvert, l’attendait. Il pénétra chez la voisine comme s’il était chez lui et pris le combiné sur le petit meuble en merisier situé dans l’entrée.
– Bernard à l’appareil !
– Oui… Bernard, c’est Antoine. T’es bien rentré cette nuit ?
– J’ai eu la peur de ma vie quand les flics ont chargé, mais j’ai réussi à faire le tour du pâté de maison sans trop de problème.
– Je t’appelle au sujet du cours de La Mouche, tu te rappelles l’autre jour à l’amphi…
– Oui… justement… dit Bernard.
– Il faut qu’on en parle… Je sèche les mouvements de cet après-midi et je fonce te voir, je crois que j’ai trouvé un truc dément.
– OK… moi aussi je sèche… il faut qu’on voit ça ensemble… à tout à l’heure.
– Salut !
Ils raccrochèrent en même temps.
Bernard remercia sa voisine, une adorable dame arborant à peine la cinquantaine qui le considérait un peu comme son fils, elle qui n’en avait pas, sa fille unique étant entrée dans les ordres au grand dam de sa mère.
Il remonta deux par deux les

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