Le don
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Description

Michel a un don. En fait, ce trentagénaire solitaire peut voir le passé des gens simplement en étant à proximité de ceux-ci.
Logan, un jeune adolescent éperdument amoureux de la belle Laurence, se prépare mentalement à une soirée dansante avec l’élue de son cœur. Des évènements désastreux viendront cependant changer le cours de l’histoire. À la suite de cette journée maudite, le jeune garçon commencera à vivre des épisodes étranges de voyages temporels lui aussi.
De l’amour, du drame, du surnaturel… La ligne infiniment subjective entre la maladie mentale et les âmes possédées… Qu’adviendra-t-il de Michel et de son don ? Comment Logan réussira-t-il à contrôler le sien qui est beaucoup plus puissant que celui de Michel ? Et Laurence dans tout cela ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 19 novembre 2020
Nombre de lectures 2
EAN13 9782897753986
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0017€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

LE DON
 
 
Chantal Cool
 
 
 
 
 
 
 
 
Pour Pierre-Luc, Milianne et Jérôme… Vous êtes ma vie.
Pour Giz, du haut de ton nuage.
 
Chapitre 1
 
 
Dans une chambre sombre aux fenêtres entrouvertes et aux rideaux virevoltants au rythme de la douce brise printanière, Michel dort paisiblement. Son corps physique est calme et pacifique, mais son subconscient sait qu’il sera bientôt l’heure…
Le réveille-matin situé sur la table de chevet projette une lueur bleutée dans la chambre de l’homme qui indique 5 h 14 du matin. Soudainement, un déclic, et la voix de Donna Summer se fait entendre dans la pièce abritant un Michel quelque peu confus.
—  She works hard for the money. So hard for it honey  ! poursuit, en arrière-plan, la voix des années 80.
Michel se redresse dans son lit et commence sa fameuse routine d’étirements et de lamentations. Il déteste avoir à se réveiller si tôt afin de se rendre au travail. Cependant, comme il adore ce dernier et que c’est le seul moment de la journée où il peut s’y consacrer, il accepte de se lever tous les matins de la semaine afin de s’y rendre. Michel travaille du lundi au vendredi, de 6 h à 10 h du matin. Oui, ce ne sont pas de longues heures de travail, mais ce sont des heures épuisantes. Si épuisantes qu’il tombe habituellement de fatigue à la seconde où il met les pieds dans la maison.
Avec les yeux secs et une haleine de cheval, Michel se lève du lit et, par mégarde, dépose son pied gauche au sol en premier.
— Merde ! Commencer la journée du mauvais pied, ça ne peut pas être bon. Pourquoi est-ce que je me sens toujours si fatigué ? fait-il d’un ton bougon.
En se dirigeant vers la salle de bain, l’homme passe juste à côté d’une énorme commode dont le tiroir n’avait pas bien été poussé et, par accident, s’égratigne l’épaule au passage.
— Haaa !! Encore ! Je ne comprends pas pourquoi ce satané tiroir est toujours ouvert ! Je commence sérieusement à croire que ce meuble est hanté, poursuit-il intérieurement en se frottant l’épaule.
Après avoir désinfecté sa plaie et y avoir apposé un pansement, Michel est habillé et débarbouillé. Avant de sortir de sa chambre, il ouvre le tiroir de sa table de chevet, prend un objet sphérique qui s’y trouve et le glisse dans la poche de son veston. Il descend les escaliers qui mènent au rez-de-chaussée et en passant près du comptoir de la cuisine, il agrippe une banane au passage. Cela fera l’affaire pour l’instant, se dit-il. Il poursuit son chemin vers la porte de la cuisine, empoigne la poignée antique et d’un bras solide, pousse sur cette dernière afin de se retrouver finalement dehors, à l’air frais. En jetant un rapide coup d’œil à sa montre, Michel se rend compte qu’il est en retard pour son travail. Maudite commode aussi ! Si ce n’était pas de ce fichu tiroir qui m’a arraché la moitié du bras, je ne serais pas en retard présentement ! fulmine-t-il pour lui-même.
Dehors, il fait encore noir. Dans le ciel, on n’aperçoit maintenant qu’une partie de la lune qui disparaît lentement derrière la cime des arbres. En marchant d’un pas rapide et en engloutissant sa banane, Michel est rêveur. Une pensée en amenant une autre, il commence à revoir dans sa tête quelques-uns de ses souvenirs d’enfance.
—  Allez Michel, tu viens ? criait continuellement Paul, son petit frère.
Assis sur le pied d’une roche, au bout d’une pointe, la mer s’offre en spectacle sur une étendue d’environ 270°. À droite, on pouvait voir un vieux chalet abandonné qui faisait face à la mer et à un immense rocher sur lequel de jeunes amoureux avaient gravé leur nom en symbole de leur amour. En face, un autre rocher portait fièrement une peinture tricolore, ornée d’une étoile, sûrement créée par une artiste locale à la recherche d’une toile pour sa prochaine œuvre. Finalement, à gauche on pouvait observer une série de petits rochers qui ressemblaient, lorsque l’on regardait de loin, à une famille de dauphins qui sautaient hors de l’eau en suivant un bateau de pêche.
— Dépêche-toi Michel, la mer va commencer à descendre !
Paul était toujours excité lorsqu’ils arrivaient au chalet et que c’était la marée haute. Durant ces grandes marées, l’eau encerclait le rocher étoilé et c’était le seul temps où l’on pouvait l’escalader afin de l’utiliser comme plongeon. En effet, lorsque la mer était haute, l’eau était suffisamment profonde pour plonger sans risque de se blesser. 
— J’arrive Paul. On fait la course jusqu’à la roche baleine  ? 
Ahhh cette roche, la roche baleine ! Il s’agissait d’une roche de forme ovale qui ressemblait exactement à une baleine qui sortait un peu de l’eau afin de respirer. Lorsque la marée était haute, l’eau encerclait aussi cette roche et c’était toujours le point de rencontre des deux frères lorsqu’ils décidaient d’aller nager.
—  Je suis déjà arrivé ? réalisa Michel à la vue du pénitencier. Je me demande ce qui m’attend ce matin, pensa-t-il en enlevant sa casquette pour se gratter le crâne. J’espère qu’il ne m’arrivera rien aujourd’hui…
Michel cogna doucement dans la vitrine du gardien de sécurité. Ce dernier, avec un grand sourire, lui fit signe d’entrer. La journée commençait tout juste pour Michel.
***
Marchant d’un pas lent à l’intérieur des murs de cette prison qu’il connaissait si bien, Michel se remémorait les évènements de la veille.
Alors qu’il était au beau milieu d’une séance avec un prisonnier, ce dernier s’était brusquement levé et avait tenté de l’attaquer avec le crayon parfaitement affilé qui se trouvait sur le carnet de notes de l’inquisiteur. Bien que les mains du prisonnier numéro 866 aient été attachées solidement avec des menottes à l’un des barreaux de sa chaise, ce dernier avait quand même réussi à s’emparer du crayon et à s’élancer de tout son poids sur la table qui le séparait de Michel. La masse de l’homme, d’une stature de géant, avait fait rompre le barreau de la chaise sur laquelle il avait été menotté. Tout s’était passé très rapidement. L’homme aux vêtements de couleur orange était atterri sur la table comme une baleine d’une tonne échouée sur la plage. Il avait regardé Michel d’un regard enjoué, et un sourire démoniaque était apparu sur son visage.
— Tu ne m’as pas vu venir, hein mon espèce de con ? Je pensais que tu pouvais voir ce qui se passait dans ma tête, hein ! Me semble que c’est ce que tu essaies de faire croire au monde ! avait-il lancé à Michel d’un ton accusateur.
En moins de deux secondes, Michel avait vu cette grosse brute se relever sur la table et sauter sur lui avec le crayon qui s’alignait parfaitement avec son œil droit. Au dernier instant, Robert, le gardien de prison, avait ouvert la porte et l’avait électrocuté juste avant que le crayon n’atteigne la destination souhaitée. Pâle comme un fantôme, Michel avait immédiatement quitté les lieux et, de retour à la maison, il s’était endormi comme un bébé, mort de fatigue.
— Pourquoi je n’ai pas fait plus attention hier ? se questionna-t-il en marchant dans le long couloir menant aux portes qui le sépare des cellules des prisonniers. J’étais sûrement trop fatigué, tenta-t-il de se convaincre.
En poinçonnant son code sur le système de sécurité de la grande porte qui le séparait de détenus, Michel restait pensif et un peu méfiant.
— Bonjour mon beau Michel, lança Robert. J’espère que tu ne m’en veux pas pour hier. J’ai vraiment réagi le plus rapidement que je l’ai pu. J’ai été pris un peu au dépourvu, ajouta-t-il, un peu gêné.
— Ah, ne t’inquiète pas Robert, je ne t’en veux pas du tout. Pour être honnête, c’est un peu à moi que j’en veux. J’étais distrait hier, je suis si fatigué dernièrement. Je n’ai pas pris toutes les précautions nécessaires…
— Bah ça va, oublions ça tu veux ? Ce matin, j’ai quelqu’un à te pr

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