Le Grand Secret
152 pages
Français

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Le Grand Secret , livre ebook

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Description

Saga de trois générations de femme, après une catastrophe mondiale à l’origine de l’exode de la Communauté des Humains. Les trois histoires tournent autour d’un secret terrifiant détenu par des moines. qui ne doit pas être dévoilé. Il est question de temps farouches, d’espoir dans le nouveau territoire, de trahison, de voyage initiatique et d’amour impossible.

Informations

Publié par
Date de parution 11 juin 2013
Nombre de lectures 9
EAN13 9782312011158
Langue Français

Extrait

Le Grand Secret

Aimée Dang
Le Grand Secret









LES ÉDITIONS DU NET 22 rue Édouard Nieuport 92150 Suresnes
« La terre n’appartient pas à l’homme, c’est l’homme qui appartient à la terre. (…) Ce n’est pas l’homme qui a tissé la trame de la vie, il en est le fil. Tout ce qu’il fait à la trame, il le fait à lui-même. »
Déclaration solennelle du Grand Chef amérindien SEATTLE de la tribu SUQAMISH. (1854).


















© Les Éditions du Net, 2013 ISBN : 978-2-312-01115-8
Avertissements
Pour une suspension d’incrédulité*

Cette histoire est véridique ! C’est la pure vérité tirée de mon imagination.
Il s’agit d’une véritable invention qui est une réalité différente qui n’obéit qu’aux lois de la fiction.
Le temps de sa lecture, suspendez votre incrédulité et laissez-vous entraîner dans cette aventure virtuelle !
Car, depuis la nuit des temps, les Hommes aiment qu’on leur raconte des histoires.
Bienvenue dans mon monde et bon voyage !

Aimée Dang

Exodus* (La fuite)
L IVRE P REMIER L A G RANDE M ARCHE
Épuisés d’avoir tant marché, ils s’arrêtèrent enfin. Ils marchaient depuis si longtemps qu’ils avaient oublié d’où ils venaient et pourquoi ils s’étaient mis en marche. Seuls les anciens et les moines s’en souvenaient encore mais se gardaient bien de transmettre ce souvenir aux plus jeunes, craignant qu’abattus par cette épouvantable révélation, ils ne veuillent plus avancer ou pire encore…Parce qu’à l’origine, les hommes avaient eu peur, très peur, si peur, de cette peur qui les avait fait fuir toujours plus loin. Pour leur survie, il fallait que cette fuite vers l’oubli soit définitive, sans possibilité de retour. Aussi, les vieux veillaient à effacer toutes les traces, à brouiller tous les repères et brûler toutes les cartes. Ainsi les générations futures ne connaîtraient que l’histoire de la grande marche et les légendes qui s’y rattachent sans jamais découvrir ou deviner ce qui l’avait provoquée.
Ainsi, au cours des siècles, les moines, grands initiés voués au mutisme, emmurés dans le silence de leurs lointains ermitages aux confins du nouveau territoire, scelleraient le redoutable secret dans leur serment de veilleurs et de gardiens de la Grande Plaine où s’installa la Communauté des Humains. Si par malheur, une seule indiscrétion filtrait de leurs murs, c’en serait fini de la quiétude et de la paix. Alors le malheur, avec son lot de souffrances et de larmes, s’abattrait à nouveau sur les hommes comme la catastrophe qui, en des temps immémoriaux, avait failli anéantir leur espèce.
Après des décennies de fuite et d’errance, ils posèrent définitivement leurs bagages sur cette immense plaine légèrement vallonnée, parsemée de lacs aux eaux étincelantes, sillonnée de cours d’eau poissonneux, couverte de forêts giboyeuses et de prairies fertiles. Elle était cernée de hautes chaînes montagneuses sauf à l’Est où elle s’effondrait brutalement en falaises abruptes au-dessus d’une mer colérique aux vagues démesurées.
Pour la première fois de leur existence, ils n’eurent plus peur. Dans cet écrin naturel aux frontières difficiles à franchir, ils éprouvèrent un grand sentiment de sécurité et de plénitude. Leur long voyage tumultueux et plein d’embuches où ils durent faire face à toutes sortes de dangers, se terminait enfin. Débordants de joie et d’espoir, ils décidèrent de bâtir sans tarder une nouvelle civilisation sur cette terre accueillante où tous ensemble, il ferait bon vivre dans la paix et l’harmonie au cours des siècles à venir.
Jusqu’au jour où…
L E JOUR OÙ …
Lorsque la rumeur se répandit, je n’étais encore qu’une adolescente. Elle enfla comme une mer déchaînée et déversa sur la Grande Plaine, interrogation, suspicion, peur, délation…
En cette fin d’été, nous étions, ma grand-mère et moi dans le verger – elle qui taillait certains arbres pour qu’’ils produisent plus de fruits, moi qui lisait, assise à l’ombre d’un pommier - quand survint essoufflée, transpirante d’avoir couru, notre voisine Maha Doria. Oiseau de mauvais augure, elle nous apporta la nouvelle qu’un moine-veilleur du « Haut Ermitage de la Montagne Jaune » aurait rompu ses vœux et quitté sa confrérie de moines-veilleurs.
– Que dites-vous là, Maha Doria? Un moine a rompu ses vœux ! Comment est-ce possible ?
– Oui, Maha Eponia, comme je vous le dis ! Juste après la fin de son initiation !
– Il a rompu ses vœux !?
– En fait, on ne sait pas trop...il semblerait qu’il n’ait pas prêté serment.
– Eh bien, il n’a pas trahi puisqu’il n’avait pas encore prêté serment, dans ce cas, il n’est pas tenu au secret !
– On ne sait pas trop, peut-être avait-il prêté serment ou peut-être pas…quoiqu’il en soit, il semblerait qu’il ait acquis le grand savoir des moines.
– Pourquoi a-t-il fait ça ?
– Il dit que le peuple doit connaître la vérité ! Qu’il ne faut pas qu’il reste dans l’ignorance ! Que tous les secrets lui soient révélés, quel qu’en soit le prix à payer !
– Mais c’est dangereux, trop dangereux ! C’est pour ça que les moines les gardent en jurant de rester muets !
– Ah ! Qu’allons-nous devenir ?
– Ah ! Je ne sais pas, mais je commence à avoir peur. Je n’ai jamais ressenti ça auparavant.
– Moi aussi, c’est bizarre, je me sens mal.
D’aussi loin qu’homme puisse se souvenir, jamais un tel évènement ne s’était produit. Cela ne présageait rien qui vaille. Depuis la disparition des ancêtres qui emportèrent leurs secrets dans la tombe, les moines-veilleurs restaient les seuls à connaître tous les mystères qui entourent notre venue dans cette contrée. Du haut de leurs forteresses perchées dans les montagnes, ils défendent l’accès à la Grande Plaine en gardant les cols. Seuls possesseurs des armes de guerre, ils maîtrisent toutes les techniques de combat qu’ils apprennent dès leur plus jeune âge. Toutes les familles de la Grande Plaine peuvent s’enorgueillir de compter au moins un des leurs dans leurs rangs. Elles en sont fières même si l’absence de cet être cher leur pèse.
Aussi, à l’annonce de cette trahison, tous tremblèrent à l’idée que le félon puisse appartenir à leur famille. Si l’un d’eux ne respectait plus le pacte du secret, qu’allait-il advenir de nous ? Dans La Grande Plaine où nous vivions sereins et paisibles, la peur commença à poindre. Peu à peu, s’installa la zizanie qui fissura notre belle cohésion sociale. Pas de jour ne se passait sans que le Conseil des Sages ne reçût une ou plusieurs lettres de délation accusant telle ou telle famille de cacher le traître en son sein.
Dans ce climat de suspicion généralisée, ma grand-mère, Maha Eponia, menait l’enquête. Tout en triant leurs témoignages pour ne retenir que les faits avérés, elle interrogeait chasseurs, voyageurs et voisins. C’est dans la cuisine où elle fabriquait les conserves qu’elle vendait dans son petit magasin accolé à notre maison, qu’elle me confia les informations qu’elle avait glanées çà et là.
– Sais-tu, Solène, que ce filou sévit dans le district du Nord-est où il traîne avec une bande de disciples qu’il a rallié à sa cause ?
– Mais, Maha, c’est une région sauvage. Il n’y a que des marais là-bas. Comment a-t-il fait pour trouver des disciples ?
– Justement ! Cette région est le repaire d’asociaux qui refusent de vivre dans notre Société.
– Pourquoi le Conseil n’a-t-il rien fait contre eux ?
– Parce que le Conseil des Sages respecte la liberté de chacun dans la mesure où ça ne nuit pas à la Communauté.
– Sais-tu qui il est, Maha ?
– Non, comme d’habitude les moines se taisent.
– Ils pourraient rompre le silence pour nous donner son nom !
– Ils ne le peuvent pas, sinon ils trahiraient eux aussi leurs vœux et deviendraient à leur tour des renégats.
– Maha, sait-on au moins s’il s’agit d’une fille ou d’un garçon ?

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