Le monde des Claothiens - 2
206 pages
Français

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Le monde des Claothiens - 2 , livre ebook

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Description

Dystopie - 400 pages


Axelle doit désormais affronter les conséquences de la trahison de son meilleur ami, Nathan. La situation est d’autant plus douloureuse que ce dernier a laissé, entre la vie et la mort, Adam, ce Claothien qui la trouble tant et qui était arrivé à percer sa carapace. Tout ce qui aurait pu l’aider dans sa quête s’est envolé. Ce traître s’est enfui avec tous les secrets de son père, feu le colonel Jordan, l’homme qu’elle haïssait le plus au monde.


Elle va devoir braver ses plus sombres démons, et surmonter sa peine, si elle veut sauver les gens qu’elle aime et réussir enfin à unifier ce monde. Pour parvenir à ses fins, il va lui falloir renouer avec son passé, que ce soit pour le meilleur ou pour le pire, et se préparer à affronter son lot de souffrances et de tragédies.



Aidée de ses amis, arrivera-t-elle à déjouer les plans de celui qu’elle a toujours considéré comme son plus grand confident ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 17 février 2023
Nombre de lectures 5
EAN13 9782379614491
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Le monde des Claothiens - 2


Manon Haley
 1


Manon Haley

Mentions légales
Éditions Élixyria
  http://www.editionselixyria.com
https://www.facebook.com/Editions.Elixyria/
ISBN : 978-2-37961-449-1
Concept de couverture : Didier de Vaujany
Chapitre 1


J’entends des bourdonnements, mais rien ne me parvient nettement. Je suis comme détachée de mon corps. Quelqu’un me secoue, essaie de me ramener à la réalité. Je n’ai aucune réaction. Mon ami Luis me gifle brutalement. Je ne ressens aucune douleur, mais le bruit cesse et mon esprit se réveille. Je réalise alors que ce son provient des cris de mes camarades. La pluie dégouline de mes cheveux trempés, s’infiltre dans ma combinaison. Je tremble de froid. Il m’aide à me relever, avec plus de douceur, mais m’enjoint de me presser. J’ai l’impression d’être droguée. Je ne me rappelle plus ce que nous faisons ici. Tout est flou dans ma tête. Je regarde autour de moi, puis tout me revient brusquement. Le sang sur les mains de Géraldine ainsi que le corps sans vie de son frère. Cette vision est comme une seconde claque, bien plus douloureuse que celle donnée par mon ami.
— Nous devons l’évacuer, déclare Géraldine en pleurant à chaudes larmes.
— On ne peut plus rien faire pour lui, rétorque Luis qui se penche pour la prendre dans ses bras.
— Il n’est pas mort. Je ne l’abandonnerai pas.
Ses yeux me supplient de lui venir en aide, mais je suis aussi désemparée qu’elle. Je tombe à genoux près d’Adam et écoute son pouls. Il est faible, mais bien présent. Elle a raison. Malgré la gravité de sa blessure, il est toujours parmi nous. Mon cœur se serre à l’idée de le perdre, lui aussi. Je dois tout tenter pour le secourir. Je ne vois qu’une seule personne capable de lui porter assistance. Sa condition de Claothien peut lui permettre de tenir encore un peu.
— Il faut faire appel au Dr Charles, dis-je à Géraldine. Si quelqu’un peut le sauver, c’est lui.
— Il ne survivra pas au trajet, remarque Léopold.
— Toi, tu ne connais pas mon frère, s’énerve mon amie qui a repris du poil de la bête. Va donc chercher un brancard pour le transporter plus rapidement.
Je me décale et appelle Paul par radio.
— J’ai besoin d’un véhicule de toute urgence. Nous avons été trahis et Adam est gravement blessé.
Je l’entends qui donne des ordres, avant de revenir vers moi :
— Nathan…, soupire-t-il. Un véhicule sera là dans moins de dix minutes.
Nous le préparons pour le déplacer. Géraldine prodigue quelques soins à son frère afin de diminuer l’hémorragie.
— Comment as-tu deviné ? demandé-je à Paul, la voix chargée d’incompréhension.
— Depuis quelque temps, je le trouvais étrange. J’avais mis ça sur le compte de ta disparition et sur d’éventuels remords par rapport à ce qu’il avait fait. Je crois qu’au fond de moi, je me suis toujours dit qu’il était le seul dont le profil correspondait à la taupe.
— Je pensais juste qu’il était désorienté, avoué-je honteusement. Comment ai-je pu me faire berner de la sorte durant toutes ces années ?
— Axelle, vous devez revenir pour que j’obtienne plus d’informations sur le déroulement des dernières opérations.
— Nous allons d’abord emmener Adam chez le médecin qui m’a fait subir toutes ces expériences. Il est le seul à pouvoir l’aider.
— Très bien, appelle-moi dès que tu as du nouveau. Mes hommes me résumeront la situation en rentrant.
— À plus tard, Paul.
— Bon courage à toi et à Géraldine.
Nous déposons le frère de celle-ci sur le brancard, puis le transportons rapidement en bas du bâtiment où, comme prévu, un camion nous attend. Paul, comme à son habitude, a tenu son engagement. Mon amie et moi nous installons chacune d’un côté d’Adam. Luis prend le volant pour nous mener à l’hôpital, tandis que le soldat s’installe à sa droite, sur la banquette. Mon cœur cogne violemment dans ma poitrine. La femme médecin, qui a récupéré du matériel médical dans la bâtisse, s’affaire autour du blessé. Elle lui pose plusieurs perfusions pour l’aider à recouvrer des forces et finit par se relier à lui afin de lui donner son sang.
— Nous sommes du même groupe sanguin, m’explique-t-elle alors que nous avançons doucement dans les rues.
La population qui a décidé de se rassembler ce soir dans la ville ne nous facilite pas la tâche pour atteindre notre destination. Je ne comprends pas trop ce qu’il se passe, et j’avoue que je m’en moque un peu. Tout ce qui m’intéresse pour le moment, c’est de sauver Adam. J’ai déjà tant perdu aujourd’hui, il ne peut pas m’abandonner à son tour.
— A-t-il une chance de survivre ? questionné-je mon amie.
— Honnêtement, dit-elle en soupirant, je ne sais pas. Beaucoup de sang s’est écoulé de ses blessures, et si la balle se déplace, elle peut atteindre le cœur.
— Je ne saisis pas comment je n’ai rien pu voir durant toutes ces années. Comment a-t-il réussi à me duper de la sorte ? Tout est ma faute.
Elle caresse tendrement la joue de son frère avant de me regarder avec un sourire las.
— Tu n’es pas responsable. Ton Nathan était un sacré comédien. Je pressentais qu’il ne nous aimait pas particulièrement et que ça allait au-delà de ce qu’il s’était passé entre toi et Adam. Je pensais qu’il avait des difficultés à nous considérer comme pacifiques à cause de ses nombreuses années d’endoctrinement. J’imaginais aussi que la perte de ses amis lors des combats contre les nôtres ne facilitait pas les relations. Néanmoins, je n’aurais jamais imaginé qu’il était un traître. Personne n’a rien vu venir.
— Luis avait des doutes. Il m’a dit une fois qu’il ne lui faisait pas confiance.
— Oui, il m’en a parlé. Mais Luis croyait juste qu’il pourrait vous lâcher au dernier moment, pas qu’il vous tromperait sur toute la ligne.
— Vous vous êtes beaucoup rapprochés.
Je préfère changer de sujet, poursuivre cette discussion est trop difficile, je risque de m’effondrer. Je ne peux pas me le permettre.
— Ne va rien t’imaginer, nous nous entendons bien, rien de plus. Je l’apprécie beaucoup.
— Ah bon ? J’avais cru distinguer une petite étincelle dans tes yeux quand tu le regardais.
— Tu parles de la même qui brille dans les tiens quand tu observes mon frère ? se moque-t-elle.
Le silence s’installe de nouveau tandis que le camion nous bringuebale en tous sens. Nous sommes toujours dans la zone 3, l’hôpital se trouve dans la 2. Je finis par perdre patience et m’approche de Luis, concentré sur la route pour ne pas écraser la population. Nous traversons un quartier qui semble aux prises avec l’armée.
— Sarah Williams et Pete ne maîtrisent pas toute la ville, à première vue.
— D’un autre côté, trop de colère a été accumulée chez certains. Rien de surprenant à ce que cela nous pète au nez. Paul arrivera à les contenir. Il doit déjà être sur le pied de guerre. Trouve un moyen d’accélérer le mouvement. Plus les minutes passent, moins nous avons de chances de le sauver.
— Axelle, tu dois te préparer au pire, et elle également, dit-il en regardant par-dessus son épaule.
— Je ne peux pas.
— Il le paiera, je te le promets. Il ne s’en sortira pas vivant.
— Une partie de moi a très envie de le tuer dans de terribles souffrances, mais une autre…
— Espérons que tout chez lui n’était pas que mensonges et que l’ami, d’une certaine façon, a réellement existé.
— Oui, acquiescé-je, gênée, avant de retourner m’asseoir auprès de mes camarades.
Luis est le mieux placé pour comprendre ce que je ressens. Il nous a vus évoluer durant plusieurs années. Nous n’avons pas fait nos classes ensemble, mais il sait à quel point Nathan et moi étions proches. Lui-même, avant toute cette histoire, s’entendait très bien avec lui. En réalité, tout le monde dans la section l’appréciait. Comment a-t-il pu tous nous berner ? Comment a-t-il pu les laisser se faire assassiner sans intervenir ? Il a même cautionné ces actes en s’éloignant du campement, ce soir-là. Ce n’était pas un hasard. J’ai beau retourner le problème dans ma tête, je n’arrive pas à y croire.
Quand je pense qu’il y a quelques mois encore, j’accomplissais mission sur mission, m’imaginant aider notre peuple, avec mon équipe. J’étais un soldat de la ville de Tiansand, l’une des trois cités reconstruites, après qu’un astéroïde s’est écrasé sur la planète, il y a plus de deux cents ans. Il a décimé plus de quatre-vingt-dix pour cent de la population. Le reste s’est abrité sous terre. Mais lorsque nous avons été obligés de remonter à la surface, nous avons découvert que des humains avaient survécu. Comme les animaux et les végétaux, ils avaient subi une mutation. La météorite a libéré lors de l’impact une substance que nous avons nommée « molécule de Claothe », qui entraîne des modifications génétiques chez tout être vivant avec lequel elle entre en contact. Les bêtes ont doublé de volume, sont devenues plus agressives. Les Claothiens (nom donné aux habitants qui ont réagi à cette molécule) sont devenus un danger pour nous à cause de leur brutalité. Du moins, c’est ce que nous imaginions, jusqu’à ce que nous tombions sur un village de ces survivants. Nous avons compris qu’ils n’étaient pas les êtres sanguinaires que l’on nous avait dépeints. À la suite de cette révélation, toute ma section a été assassinée par notre chef pour dissimuler à notre peuple la réalité des choses. Les Claothiens disposent certes de capacités exceptionnelles, ils sont plus forts, leurs sens sont plus développés, mais ils ne sont absolument pas plus menaçants que nous. Ils sont comme nous.
La découverte de cette communauté m’a permis de faire la connaissance de gens merveilleux, notamment un frère et une sœur, Adam et Géraldine, qui m’ont sauvé la vie et m’ont aidée à révéler la vérité à mon peuple. Hélas, je n’avais pas prévu la trahison de mon meilleur ami. L’homme sur lequel je me suis toujours appuyée se trouve être le fils de feu notre colonel, Jordan, la personne que j’exécrais le plus au monde.
Maintenant, il est en fuite, avec un projet diabolique en préparation. Son père s’étant fait tuer, j’imagine la rage qui doit désorma

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