Le Mutant
33 pages
Français

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Description

Un scientifique est victime d’un virus et se réfugie à l’étranger consulter un grand médecin qui doit le soigner, mais sa mutation physique continue.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 24 octobre 2019
Nombre de lectures 1
EAN13 9782312070384
Langue Français

Extrait

Le Mutant
Pierre - Louis Berger
Le Mutant
LES ÉDITIONS DU NET
126, rue du Landy 93400 St Ouen
© Les Éditions du Net, 2019
ISBN : 978-2-312-07038-4
Chapitre 1
Ces pages que je vais écrire sont peut être les dernières de mon existence. Je compte les remettre à mon fils, Andrew qui se destine au professorat, le seul membre de ma famille qui ne m’ait pas abandonné après mon étrange crise visuelle. Entre tous les habitants de la planète, il sera le moins enclin à tourner en dérision ce que je vais narrer. Il fera de mon récit ce que bon lui semblera. J’espère qui le diffusera dans la presse locale ou nationale s’il en la possibilité et si personne ne vient entraver ses démarches. Il aura des obstacles à surmonter, des railleries, des quolibets, des commentaires déplacés. Il devra accompagner mon récit de commentaires appropriés et le transmettre à des personnes ou des personnalités susceptibles de l’utiliser au mieux. Avant de faire mes révélations au lecteur, je dois ajouter que ma pensée, ma mémoire sont saines au moment où j’écris ces lignes. Je me nomme Georges Edward. Certains lecteurs qui se souviennent d’articles dans les journaux anciens, il y a vingt ou trente ans, pourront reconnaitre mon nom et sauront qui je suis. À l’époque, j’étais connu, je publiais des articles dans les revues spécialisées sur les phénomènes paranormaux. Je visitais les maisons habitées par des phénomènes étranges, je faisais des relevés très poussés avec un appareil de ma conception que j’avais construit moi même qui détectait les énergies électriques, les fluides, les ondes telluriques qui inter agissent dans notre univers. Mon appareil pouvait paraître original pour un non initié. Parfois, j’aidais un vigneron, un voisin à localiser une source avec ma baguette de coudrier. J’obtenais des résultats probants. J’habite une petite ville au sud de Lyon noyée dans les vignes en terrasses de l’Hermitage et de Crozes-Hermitage à Tain-l’Hermitage. Je vous rassure, j’ai toujours été un amateur de vin mais je bois avec modération, entre amis, les meilleures bouteilles de la région. Là, n’est pas mon propos.
C’est le vendredi 13 mai 2083 que survint mon étrange crise d’amnésie et les mutations de mon corps. Elle fut brutale et imprévue. Néanmoins , quelques heures avant, j’avais eu des visions confuses, des brides de lucidité épisodiques, des courts moments de perte de mémoire. Je souffrais de violentes migraines.
Le 15 mai à vingt-deux heures alors que la lune brillait d’un jaune éclatant et éclairait le chemin qui conduisait à ma maison, je tombais sur un drôle d’objet métallique de forme carrée et incurvée. Je le ramassais et je l’observais sous toutes les coutures sous le clair de lune. Je ne remarquais aucune inscription, aucun signe gravé dans la matière. L’objet ressemblait grossièrement à un médaillon d’une certaine épaisseur. J’avais des difficultés à donner un nom aux métaux qui le constituaient : fer, laiton, cuivre, bronze, scandium, cérium… L’objet devait peser 500 grammes voir un peu plus. Je le soupesais avec ma main droite et remarquais que sa forme bizarre avait une symétrie étrangère aux lois de notre planète. Je devais l’examiner dans mon laboratoire de physique que j’avais installé à l’arrière de ma villa dans les vignes. Je m’étais fixé l’objectif de trouver l’alliage qui le composait en utilisant tous les moyens en ma possession. J’avais investi une forte somme dans des appareils de précision.
Mes recherches actuelles portaient sur les terres rares (qui ne sont pas si rares sur la croûte terrestre mais elles sont très convoitées par les grandes puissances et suscitent d’âpres négociations entre les États), les pierres semi-précieuses, les météorites d’où l’on pouvait extraire de riches minerais pour l’industrie de précision, les batteries, les écrans plats, les Smartphones, les éoliennes, la recherche médicale etc.… Je restais en contact avec le milieu scientifique car j’avais besoin d’un éclairage extérieur pour poursuivre et valider mes recherches. Cet objet incurvé était une énigme. Je m’interrogeais sur sa provenance. Je le fourrais aussitôt dans ma sacoche en cuir.
Je regagnais ma villa tard dans la nuit. Le lendemain matin, je déjeunais avec ma femme Pearl et mon fils Andrew. Je donnais congé à la femme de ménage pour le week-end. Mon fils devait s’absenter un long moment pour passer une soirée avec ses amis et ma femme était partie à la gare de Tain-l’Hermitage pour rejoindre sa mère qui vivait sur la côte Nord des Cornouailles, dans le sud Ouest de l’Angleterre dans la petite ville de Newquay.
Dans mon laboratoire, j’avais accumulé une quantité importante de pierres, de matières brutes de toutes sortes, que j’avais ramenées au cours de mes expéditions et de mes voyages à travers le monde. Avec une petite équipe de jeunes chercheurs, j’avais entrepris de traverser à dos de chameau un désert de Libye et les dunes du sud marocain. Je ramenais des pierres rares dont une météorite lisse probablement martienne. Les surfaces très blanches se prêtent bien à la découverte des météorites. Deux années plus tard, j’affrétais un bateau de pêche au large de la ville de Fort Dauphin, au sud de Madagascar, pour étudier la salinité de l’eau. J’obtenais des résultats étonnants sur les différences de salinité de l’eau de mer dans les profondeurs.
Je pris mon carnet de notes dans l’intention de relever toutes les caractéristiques de l’objet trouvé. Le médaillon ou ce qui pouvait en ressembler était de forme presque carrée. Il mesurait 150 millimètres sur 160 millimètres. Il avait, au centre, une partie légèrement enfoncée et aplatie de manière régulière. L’objet n’était pas lisse. Il n’avait apparemment subi aucun polissage avec les outils actuels qui existaient sur le marché. Je le posais sur un plateau en verre qui afficha un poids précis : 680 grammes. J’utilisais plusieurs liquides pour identifier les matériaux qui le constituaient. L’objet ne réagissait pas aux produits chimiques, ni aux acides. Je possédais au fond du laboratoire une presse hydraulique que m’avait confiée un ami qui travaillait autrefois dans une entreprise de métallerie. La presse avait une force de pression de 5 tonnes environ. Je posais l’objet et essayais de le comprimer. Je n’obtenais aucun résultat probant. Le métal restait inerte et insensible aux effets mécaniques de la forte pression. L’objet m’intriguait de plus en plus. J’éprouvais de grandes difficultés à construire un raisonnement rationnel.
À mesure que je multipliais mes expériences sur ce curieux objet, ma vue se troublait. Des images de couleurs violettes, rouges que je n’avais pas l’habitude de côtoyer dans la nature et dans mon environnement habituel passaient comme des éclairs mais ne présentaient à leur début aucun caractère terrifiant. Je décidais sur le champ d’arrêter mes expériences et de consulter mon médecin traitant. Quand le médecin arriva chez moi, il me trouva, les jambes allongées, les bras ballants dans un fauteuil en cuir du salon. Il m’ausculta avec beaucoup de soin et déclara :
« Je vais vous faire un fond d’œil. Vous avez une drôle de pupille. Elle a changé de couleur. Elle est légèrement bleutée sur les bords. Le rond noir au centre n’est plus aussi foncé. Vous aviez les yeux marrons avant ? N’est ce pas ? »
« Oui. » Répondis-je.
« Vous avez une explication. C’est étrange. Qu’avez vous fait hier toute la journée ? »
« Non pas vraiment. Sauf que hier j’ai passé 8 h dans mon laboratoire à examiner des objets »
« Arrêtez votre travail en laboratoire ! Vous avez besoin de repos. Je repasserai vous voir la semaine prochaine. »
Sachant ce qui m’arrivait, je n’en parlais à personne sauf brièvement à mon fils et à un ami médecin.
L A PUPILLE ÉCARLATE
Trois jours passèrent sans que je retourne au laboratoire examiner l’objet. Mon fils Erwan était revenu à la maison pour achever son mémoire. La perception de mon environnement proche se modifiait de jour en jour. Ma pupille changeait de couleur, elle était passée d’un bleu clair à un rouge plus timide. J’avais l’impression que le monde autour de moi devenait plus transparent, plus limpide, les formes s’atténuaient, les immeubles s’élançaient dans le ciel, s’affinaient,

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