Le Pentocle
56 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
56 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Nos croyances sont-elles assez fortes pour affronter le futur ? De nouvelles philosophies naissent et disparaissent, beaucoup ne connaîtront que le stade d’exercices intellectuelles. Deux courants de pensée naissent au début du xxie siècle, seront-elles les religions du futur ? Le Pentocle est l’une d’entre-elle. Elle s’appuie sur la symbolique du chiffre et se compose de 5 lois de 5 articles. Jules Savage est recruté pour devenir l’un de ses serviteurs, il deviendra le meilleur combattant. Une mission délicate lui sera confiée, une seconde, secrète celle-là, lui fera découvrir une vérité qu’il le transformera. Une certaine vision de la société du millénaire à venir est décrite, et vous laissera la liberté pour la compléter.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 10 décembre 2012
Nombre de lectures 0
EAN13 9782312006444
Langue Français

Extrait

Le Pentocle
Jean-Claude Sauvage Le Pentocle Les éditions du net 70, quai de Dion Bouton 92800 Puteaux
© Les Éditions du Net, 2012 ISBN : 978-2-312-00644-4
Chapitre 1
Jules était du genre matinal. Il se leva sans bruit pour ne pas réveiller son amie, dont c’était le jour de congé et qui n’avait pas envie d e se lever de bonne heure. Il prit une douche et se prépara un petit déjeuner copieux. Avant de p artir, il regarda une dernière fois, sa compagne nue sous les draps. Elle était magni que. Qu’attendait-il pour lui proposer un contrat de vie commune ? Il avait envie de fonder u ne famille. Le petit jour était frais, le mois de mai était dou x et la journée serait ensoleillée. Les premiers rayons de soleil étaient prometteurs. Comm e tous les matins, Jules marchait paisiblement pro tant de la fraîcheur de l’aube. Il alluma son « Téléphone Organisateur Bracelet(TOB) ». Il avait l’habitude de le déconnec ter quand il n’était pas de service. Ce bijou de technologie était un véritable ordinateur de poi gnet mais aussi un redoutable traceur personnel que les services de police, sous l’égide d’«Echelon », le service de renseignement mondial, utilisaient pour suivre tout individu prop riétaire d’un tel équipement, ce qui veut dire pratiquement un tiers de la population mondiale. Po ur rentabiliser le matériel, ce service de renseignement commercialisait les informations à de s entreprises privées, leur permettant ainsi de suivre leur personnel à la trace vingt-qua tre heures sur vingt-quatre. Sachant cela, Jules éteignit son appareil ; ce qu’il faisait en d ehors des heures de travail ne regardait que lui. Le quartier résidentiel s’éveillait lentement. Il p rit une profonde respiration et ouvrit le portail du parking des voiturettes électriques rése rvé aux abonnés. Le parc automobile était complet. Il était le premier utilisateur de la jour née. Il prit le temps de choisir son véhicule. Il avait une préférence pour les voiturettes électriqu es de couleur claire. Il en repéra une blanche, introduisit sa carte professionnelle et pa ssa son index sur le lecteur d’empreinte, la portière s’escamota. A la sortie du parc, il salua son voisin qui hésitait entre une voiturette de couleur rouge vif ou vert bouteille. Doucement, il quitta la zone résidentielle et accéda aux axes routiers pour gagner le secteur des activités. A cette heure matinale, la chaussée était libre et la circulation uide. Dans peu de temps el le serait saturée de «workers» comme lui, les travailleurs externes qui ne pouvaient s’acquit ter de leur temps de travail à domicile. Les autres, les «sédentairesceux qui travaillaient à domicile, se connectaie  » nt sur le serveur de leur entreprise et effectuaient leur charge et leur temps de travail directement dans une partie aménagée de leur appartement. Ils avaient rarement l’occasion de sortir pour des raisons professionnelles. Les compagnies avaient développé le travail à domicile grâce à des réseaux sécurisés. Chacun enviait la situation de l’autre, les «sédentaires » se plaignaient de rester enfermés pendant que les «bureaucrates » quitravaillaient dans les agences avaient l’occasion de voir des gens, bien sur ces derniers enviaient les autres de trainer chez eux en se planifiant de confortables pauses. Jules, quant à lui, aimait à se rendre de bonne heu re au petit local que sa société louait pour entreposer du matériel de première urgence. Il faisait partie de ces corps de métier qui avaient encore des contacts avec la clientèle. Il a ssurait la maintenance informatique de tous les équipements du groupe. Il était aussi l’un des rares à se rendre tous les matins à ce local. Il appréciait ce paisible moment matinal, faisait u n peu de rangement et tranquillement prenait le travail de la journée. Cela n’était pas du goût de tous. Certains de ses collègues l’accusaient de ne prendre que les meilleures adres ses. Beaucoup d’autres se réveillaient en se connectant au serveur de la société et prenaient à la volée les ordres de travail. Lui, s’installait devant le petit bureau du local, se tirait un café, positionnait son oreillette et connectait son TOB au serveur. Il plani ait tranquillement sa jour née. Il avait le privilège du choix des matinaux. Un message prioritaire l’invita à se rendre à la ce ntrale. Il ramassa ses affaires, et se rendit au métro le plus proche. Depuis quelque temps, le b ruit courait d’une restructuration et cela signifiait des suppressions de postes. La direction de sa société était installée dans le centre de Paris. La circulation y était réglementée. Seuls les véhicules électriques étaien t autorisés. Le centre d’affaires grouillait de monde, c’était l’heure de pointe. Les «workers-bureaucrates » marchaient rapidement vers leur lieu de travail. Jules avait du mal à s’y retr ouver dans ce dédale de rues piétonnes, il dut activer son GPS pour trouver son chemin. En n il re connut l’édi ce de sa compagnie. Une délicieuse hôtesse l’accueillit d’une voix sensuell e et le conduisit vers le bureau des chefs de
service. « – Veuillez patienter, je vais prévenir M onsieur M aller de votre arrivée, lui dit-elle. » Elle lui désigna un fauteuil. L’attente fut longue. Jules tournait en rond se demandant ce que lui voulait son chef, qu’il ne voyait que rarem ent et jamais dans cet endroit très solennel. En y ré échissant, il en vint à penser au pire, au licenciement, c’était la pire chose qu’il pouvait lui arriver, par ces temps de crises où il était très dif cile de trouver du travail. S’il perdait son poste dans cette grande rme il ne retr ouverait pas un travail stable rapidement, de classe 2 il descendrait en classe 3, de «workeril deviendrait « débrouille ». Il devrait » trouver une idée de génie pour gagner sa vie et ne pas tomber plus bas dans la classi cation sociale. Il marchait de long en large dans la salle d’attent e. En n la porte coulissa. Hubert M aller apparut, il avait le visage fermé et salua Jules sa ns le regarder, le t entrer dans son bureau. Il y avait déjà M onsieur Gassman, le responsable régio nal, qui le salua froidement, l’invita à prendre place. Jules n’aimait pas son supérieur rég ional. A plusieurs reprises, il s’était accroché avec lui et sans l’intervention de M aller, il y aurait belle lurette qu’il se serait fait licencier. « – M onsieur Savage, vous n’êtes pas sans savoir qu e notre société traverse une période dif cile. Pour conserver sa compétitivité, notre gr oupe devra s’adapter au marché, nous réorganisons notre service qui n’en sera que plus e fficace… Jules lui coupa la parole. – Ne vous donnez pas tant de mal, épargnez-moi votr e cinéma et allons directement au but. Il avait l’habitude d’être direct et préférait pren dre les devants et montrer ainsi sa force de caractère. Il se doutait de la suite, il s’y attend ait mais pas dans ces circonstances et surtout pas devant ce mondain de Gassman qui n’aspirait qu’ à une chose, se faire une carte génétique et rejoindre la corporation très fermée des «génétiquesLa rumeur dit que des ». «génétiques» fortunés avaient fait appel aux généticiens pour modi er leur code génétique et mettre en évidence certaines prédispositions, qui l eur permettraient d’obtenir des postes à haute responsabilité et aussi à haut revenu. Il reg arda son chef, celui-ci fuyait son regard et n’avait pas prononcé un mot. Selon toute apparence, il était en désaccord avec les décisions qui venaient d’être prises mais avait-il le choix ? Après un court moment son supérieur lui adressa la parole. – Donnez-moi, s’il vous plait vos cartes, professio nnelle et personnelle. Jules s’exécuta. Il posa violemment son TOB et ses cartes, la compagnie en était propriétaire à l’exception de sa carte personnelle. Son chef les introduisit dans l’ordinateur, pianota le code de la société et pria Jules d’en fa ire autant. – Voilà ! A partir de maintenant vous ne faites plu s partie de notre personnel. Suivant les conventions collectives, vous avez droit à deux sem aines de préavis que vous pouvez consacrer à la recherche d’un nouvel emploi. Passé ce délai, vous pourrez vous inscrire aux services sociaux, ce qui vous donnera droit aux ind emnités de rupture d’activité. Vous avez l’obligation de vous inscrire au «pôle emploi » de votre choix pour conserver ces indemnités sociales. Jules reprit sa carte personnelle sans rien dire. I l ne voulait pas donner à son supérieur le plaisir d’apprécier sa revanche. Son chef l’accompa gna jusqu’à la porte et lui souffla. – Attends-moi, nous allons réfléchir à la situation . » Jules hocha de la tête. Il savait bien que ce licen ciement était une sanction et savait à qui il la devait. L’entrevue n’avait duré que quinze mi nutes. La réceptionniste fut étonnée de le revoir aussi ra pidement. Elle en pro ta pour annoncer la visite suivante au responsable régional. Jules croisa Justin, celui-ci lui tendit la main. « – Quelque chose ne va pas ? S’enquit l’arrivant e n voyant le visage fermé de son collègue. – Tu t’en rendras compte par toi-même, répondit Jul es désabusé. Le nouvel arrivant n’était pas né de la dernière pl uie et comprit la situation. – A ! On est sur la liste noire, on est rayé de la compagnie, tant mieux ! J’en avais marre de tous ces guignols. Il essayait de se rassurer pl us que de plaindre son ami. » La réceptionniste les interrompit dans leur convers ation. « – M onsieur Justin ! M onsieur Gassman et M aller vo us attendent !
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents