Le retour de l'oiseau-tonnerre 02 : Perceptions

Anne Robillard

Description

Logan McEwan, divorcé, dans la quarantaine, satisfait de sa petite routine entre l'atelier de réparation d'ordinateurs et son minuscule appartement à Vancouver, voit sa vie chamboulée à tout jamais lorsqu'il se met à faire des régressions spontanées dans ses vies antérieures... Mais quelle est cette grande destinée vers laquelle on le conduit malgré lui ?
Avec l'aide d'un nouveau guide, Logan, qui continue d'explorer ses vies antérieures, de l'Irlande à Antioche, en passant par le Pérou, la Rome antique, Alexandria, Constantinople, le Honduras et Cluny, s'ouvre enfin à son destin.
Mais, comme rien n'est facile dans un monde où le bien et le mal se livrent un combat sans merci, l'illumination de l'âme de Logan attirera des entités obscures, qui tenteront par tous les moyens de l'empêcher d'accomplir sa mission.
Qui sont les guerriers de la lumière chargés de protéger Logan ? Y parviendront-ils ?

Sujets

• Occult
• Supernatural
• Fiction

Informations

• Publié par: WELLAN
• Date de parution: 08 août 2018
• Nombre de lectures: 1
• EAN13: 9782924442241
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 5 Mo

Extrait

DROITS
© Wellan Inc., 2018. Tous droits réservés. Ce roman, incluant les personnages et l’histoire exprimés, est protégé par le droit d’auteur en vertu de la Loi canadienne et des conventions internationales sur le droit d’auteur. Wellan Inc. est le titulaire exclusif du droit d’auteur sur le roman. Aucune partie de cette œuvre ne peut être utilisée ou reproduite sous quelque forme ou en quelque plateforme que ce soit en l’absence de l’autorisation écrite et préalable de Wellan Inc.

ANNE ROBILLARD

Le retour de
l’oiseau-tonnerre

TOME 2

Perceptions

Août 2018
ISBN : 978-2-924442-24-1



CITATION
«Avant de voir la lumière, il faut vaincre l’obscurité.»
— Dan Millman

Chapitre 1 Le ranch
R ien n’aurait pu préparer Logan McEwan à ce qu’il venait de découvrir sur le ranch de son ami John Oliver. Homme d’affaires aguerri qui avait fait gagner des millions de dollars à l’entreprise pour laquelle il travaillait, John était pourtant prudent, réaliste et réfléchi en toutes circonstances. Alors, pourquoi avait-il acheté ces terres enclavées entre une réserve amérindienne de Colombie-Britannique et de hautes montagnes, dont l’ancien propriétaire s’était débarrassé parce qu’elles étaient hantées?
Malgré ses inquiétudes, Logan avait déposé ses affaires sur la table de la cuisine, pressé de visiter les lieux à cheval avec Jamie Long, la palefrenière. Il ferait donc la connaissance des fantômes plus tard. Lorsqu’il retourna à l’écurie, Jamie avait sellé pour lui une bête rousse à la crinière blonde, qui semblait assez calme.
– As-tu rangé tes provisions dans le réfrigérateur? lui demanda-t-elle. Nous serons partis plusieurs heures.
– C’est fait.
– Alors, en selle, cowboy.
Logan se hissa sur la bête en se disant qu’il aurait sans doute de la difficulté à marcher pendant plusieurs jours, mais il était trop curieux pour reculer maintenant. Jamie le précéda le long des belles clôtures blanches fraîchement peintes. L’air frais de la campagne revigora aussitôt le citadin. Il attendit que le chemin devienne suffisamment large et chevaucha ensuite aux côtés de Jamie.
– Parlez-moi de ces phénomènes étranges.
– Tout d’abord, cowboy, arrête tout de suite de me vouvoyer.
– C’est noté.
– Très bien. Alors, sache que je n’ai jamais été témoin de ce qui se passe dans la maison. J’en ai seulement entendu parler. Les gens qui habitaient ici, autrefois, racontaient que des fantômes se promènent partout, là-dedans. Ils ont aussi entendu de la musique alors qu’ils ne possédaient pas de radio ni de chaîne stéréo et que leur téléviseur n’était pas branché.
– John savait-il tout ça lorsqu’il a acheté la maison?
– Pas le jour de sa première visite, et il a bien failli s’enfuir à toutes jambes quand il l’a appris, mais le chaman s’est longuement entretenu avec lui et, à son retour au ranch, il a signé les documents.
– Mon meilleur ami a acheté une maison hantée au milieu d’une réserve amérindienne après en avoir discuté avec un sorcier et il ne m’en a jamais parlé? Tu ne trouves pas ça un peu particulier?
– Vois-tu John souvent?
– Au moins une fois par semaine et nous bavardons presque tous les jours au téléphone.
– Alors, j’imagine qu’il a voulu te faire une surprise.
– En me proposant de passer une fin de semaine avec des spectres? Je suis plutôt d’avis qu’il veut me faire mourir de peur.
– Qui vivra, verra.
Logan aperçut alors au loin un homme qui testait la solidité des planches entourant un pacage. Il avait de longs cheveux noirs qui volaient au vent dans son dos.
– Est-ce ma première apparition? s’enquit Logan.
– Lui? fit Jamie avec un sourire amusé. C’est Wayne Little Wolf, l’un des meilleurs cavaliers qu’il m’ait été donné de rencontrer. Tu auras certainement l’occasion de faire sa connaissance durant les prochains jours, car il vient souvent m’aider à m’occuper des chevaux. En passant, c’est aussi le fils du chaman.
– Wayne, répéta Logan pour s’en souvenir.
Lorsqu’ils eurent dépassé les pâturages clôturés, ils galopèrent sur l’immense prairie qui s’étendait jusqu’au pied de la montagne et s’arrêtèrent sur la berge d’une rivière dont les eaux tourbillonnantes coulaient vers le sud.
– Nous n’irons pas plus loin, aujourd’hui, annonça Jamie, mais lorsque tes muscles seront endurcis, je t’emmènerai jusqu’aux confins du domaine de John.
– Merci de me ménager. Est-ce la rivière où John aime pêcher?
– Oui. Elle regorge de saumons, de truites arc-en-ciel et de combatives truites à tête d’acier. Le chaman aime bien la pêche, lui aussi. Sans doute finirez-vous par y aller ensemble.
Ils rentrèrent au ranch en empruntant un sentier différent, qui fit découvrir à Logan une autre facette de la propriété, plus boisée celle-là.
– Je m’occupe de ton cheval ou veux-tu le faire toi-même? demanda Jamie lorsqu’ils eurent mis pied à terre devant l’écurie.
– J’aimerais bien apprendre.
– Leçon numéro un: ta monture est une jument de quatre ans et elle s’appelle Ambrosia. C’est un rocky mountain, une race plutôt rare.
Elle lui montra à détacher la sangle de la selle et lui indiqua où se trouvait la salle des équipements. Il la déposa sur son chevalet et revint enlever la bride de l’animal pour la remplacer par un licol. Puis il nettoya ses sabots et brossa sa robe luisante. Jamie prenait bien soin des animaux de son ami, car la bête n’affichait aucun signe de nervosité en présence des humains. Logan conduisit ensuite son cheval dans sa stalle et aida la palefrenière à nourrir tous les pensionnaires.
– Le reste du travail, je préfère le faire moi-même, lui dit Jamie. Va t’installer avant qu’il fasse noir.
– Ne me dis pas qu’il n’y a pas d’électricité dans la maison... s’inquiéta-t-il.
– Elle est branchée au système électrique de la réserve et elle est équipée de tous les gadgets que tu peux imaginer, mais...
– Mais?
– De temps à autre, ils arrêtent mystérieusement de fonctionner après vingt heures. Si tu veux manger chaud, je te suggère de cuisiner avant dix-huit heures. De toute façon, ici, tout le monde se couche en même temps que le soleil.
– Bien compris. Autre chose que je devrais savoir?
– Les téléphones cellulaires fonctionnent plus ou moins bien, par ici.
– Mais j’ai vu une tour de télécommunication sur la route.
– Dans ce cas, bonne chance, Logan.
Il retourna dans la maison et choisit la chambre à coucher la plus rapprochée de la salle de bain, de façon à la trouver sans problème en pleine nuit. Il se prépara ensuite une salade et fit chauffer des languettes de poulet dans le four à micro-ondes. En levant les yeux, debout devant l’évier de la cuisine, il regarda par la fenêtre. Rien n’obstruait sa vue. Pas de fils électriques, d’immeubles, d’usines et de smog... «C’est comme autrefois, quand je vivais chez mes parents», songea-t-il.
Il entama son repas dans l’immense salle à manger, puis, son assiette dans les mains, il partit à la recherche d’un endroit plus agréable pour le terminer. Il aboutit dans une grande verrière, rattachée à la maison. On l’avait transformée en petit salon. Il s’y installa et acheva la salade en savourant cette nouvelle sérénité. C’est alors qu’il entendit un tintement familier.
– Pas jusqu’ici? s’étonna Logan.
Il se mit à chercher d’où provenait le son métallique et trouva sur la terrasse un vieux mobile éolien fait de divers animaux en fonte qui s’entrechoquaient dans la brise.
– Pourquoi ai-je l’impression que David et ses amis lumineux voulaient que je séjourne ici?
Il retourna à la cuisine et lava sa vaisselle à la main.
– Sabrina ne voudra pas me croire quand je lui décrirai la beauté de cet endroit, murmura-t-il.
Il ouvrit une bouteille d’eau et en avala la moitié.
– Que fait-on dans un ranch, le soir? Allumer un feu dans la cheminée? Lire un livre? Regarder la télé? Rien du tout?
Le mobile éolien se fit plus insi