LE Roman de julie papineau
272 pages
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LE Roman de julie papineau , livre ebook

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Description

Sous des dehors de femme délicate et menue, la détermination et le caractère de Julie Bruneau séduisent le beau et fier Louis-Joseph Papineau, qu’elle épouse en 1818. Tout en se consacrant à ses enfants, Julie Papineau mène la vie des grands bourgeois. Mais à l’été 1832, elle se retrouve dans la mêlée qui aboutira à la rébellion de 1837. Tout bascule.
Un roman historique qui nous livre une Julie Papineau vivante et vibrante dans un décor d’époque plus vrai que nature. Une page d’histoire racontée à travers les yeux d’une femme animée de passions amoureuse et politique étonnamment modernes.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 25 avril 2023
Nombre de lectures 0
EAN13 9782764450307
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0450€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

« La plus grande qualité du Roman de Julie Papineau , c’est d’avoir su allier les aspects historiques et romancés, sans jamais sacrifier l’un à l’autre. »
Louise Leduc, Le Devoir
« Un livre d’histoire qui se lit comme un roman, et qui instruit sans jamais lasser. »
Marie-Claude Fortin, Clin d’œil
« Pour retracer le destin de cette femme déchirée entre le bonheur de sa famille et sa passion de la politique, Micheline Lachance a scruté toutes les archives de l’époque. Son livre se dévore d’une traite. »
Marie-Claude Bourdon, Elle Québec
« Une fois [toutes les] pages avalées, on se prend à réclamer une suite qui viendrait nous éclairer sur l’exil de la famille. Bravo ! »
Pierrette Roy, La Tribune
« [...] c’est d’abord et avant tout une très belle histoire, crédible, racontée avec passion. »
Pascale Navarro, Voir
« À ceux qui n’ont pas encore lu, ne manquez pas cette nouvelle chance de découvrir des pages d’histoire vivante. »
Louise Chevrier, La Terre de chez nous

De la même auteure
Ne réveillez pas le chagrin qui dort , Québec Amérique, 2021.
Maison Saint-Gabriel, un musée, une histoire et des jardins , Les Éditions La Presse, 2018.
Rue des Remparts , Québec Amérique, 2017.
La Saga des Papineau , Québec Amérique, 2013.
L’enfant poison , City Edition, 2013.
Rosalie Jetté et les filles tombées au XIX e siècle , Leméac, 2010.
Lady Cartier , Québec Amérique, 2005 ; Guy Saint-Jean Éditeur (édition en grands caractères), 2015.
« Catiche et son vieux mari », nouvelle publiée dans Récits de la fête , Québec Amérique, 2000.
Paul-Émile Léger : Le dernier voyage , Les Éditions de l’Homme, 2000.
Le Prince de l’Église et Dans la tempête , édition condensée, Les Éditions de l’Homme, 2000.
Dans la tempête : le cardinal Léger et la révolution tranquille – Tome 2 , Les Éditions de l’Homme, 1986.
Un bon exemple de charité. Paul-Émile Léger raconté aux enfants , Grolier, 1983.
Le Prince de l’Église : le cardinal Léger – Tome 1 , Les Éditions de l’Homme, 1982.
Le frère André : L’histoire de l’osbcur portier qui allait accomplir des miracles , Les Éditions de l’Homme, 1980 ; nouvelle édition, 2010.
Jardins d’intérieurs et serres domestiques , Les Éditions de l’Homme, 1979.
Les Enfants du divorce , Les Éditions de l’Homme, 1979.
Les Serres domestiques , Éditions Quinze, 1978.
série les filles tombées
Les Filles tombées, tome 1 et 2 , Guy Saint-Jean Éditeur (édition en grands caractères), 2015.
Les Filles tombées, tome 2 – Les Fantômes de mon père , Québec Amérique, 2010.
Les Filles tombées, tome 1 – Les Silences de ma mère , Québec Amérique, 2008.
série le roman de julie papineau
Le Roman de Julie Papineau , Litté poche, ViaMedia Éditions, 2006.
Le Roman de Julie Papineau, tome 2 – L’Exil , Québec Amérique, 1998 ; 2002 ; 2012 ; nouvelle édition, 2023.
Le Roman de Julie Papineau, tome 1 – La Tourmente , Québec Amérique, 1995 ; 2001 ; 2012 ; nouvelle édition, 2023.



Projet dirigé par Stéphanie Durand, éditrice

Conception graphique : Nathalie Caron
Mise en pages : Marylène Plante-Germain
Lecture de sûreté de la présente édition : Sabrina Raymond
En couverture : © Musée des beaux-arts du Canada, Ottawa. Photo : MBAC
Conversion en ePub : Fedoua El Koudri

Québec Amérique
7240, rue Saint-Hubert
Montréal (Québec) Canada H2R 2N1
Téléphone : 514 499-3000

Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada.
Nous remercions le Conseil des arts du Canada de son soutien. We acknowledge the support of the Canada Council for the Arts.
Nous tenons également à remercier la SODEC pour son appui financier. Gouvernement du Québec – Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres – Gestion SODEC.


Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada

Titre : Le roman de Julie Papineau / Micheline Lachance.
Noms : Lachance, Micheline, auteur. | Lachance, Micheline. Tourmente.
Collections : qa (2019)
Description : Mention de collection : qa | Sommaire : tome 1. La tourmente.
Identifiants : Canadiana (livre imprimé) 20220029067 | Canadiana (livre numérique) 20220029075 | ISBN 9782764450284 (vol. 1) | ISBN 9782764450291 (PDF : vol. 1) | ISBN 9782764450307 (EPUB : vol. 1)
Classification : LCC PS8573.A27753 R65 2023 | CDD C843/.54—dc23

Dépôt légal, Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2023
Dépôt légal, Bibliothèque et Archives du Canada, 2023

Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés

© Éditions Québec Amérique inc., 2023.
quebec-amerique.com



Pour Pierre Godin, intarissable conteur, inépuisable écrivain, impitoyable lecteur.
Comme si ce livre pouvait exister sans lui !


MOT DE L’AUTEURE
Pendant une dizaine d’années, j’ai suivi Julie Papineau à la trace, j’ai scruté ses pensées intimes, j’ai deviné ses chagrins, la gorge nouée parfois, et je me suis révoltée contre les injustices qui la faisaient bondir.
S’il est vrai que mon héroïne n’a rien d’imaginaire, je confesse avoir été, devant la page blanche, cette femme passionnée et impétueuse. Nous avions des traits communs : l’amour du pays, l’impatience fébrile, la langue bien pendue, la jalousie amoureuse et la sensibilité à fleur de peau. Plus d’un siècle nous sépare et cependant nos mondes se ressemblent. Comme si les passions humaines étaient immuables.
Chaque livre a sa propre histoire et, longtemps après sa parution, on s’émeut encore en pensant au moment où l’idée a germé dans notre esprit. Julie Bruneau Papineau est entrée dans ma vie par hasard, alors que je lisais la biographie du chef des patriotes de 1837. Le ton de ses lettres à Louis-Joseph citées dans cet ouvrage a piqué ma curiosité. Qui donc était cette femme qui osait suggérer à ses compatriotes de prendre les armes pour obtenir justice ? Commentant la révolte qui grondait au Bas-Canada, elle écrivait : « Si on ne peut rien obtenir, il faudra inévitablement l’avoir par la violence. » Et encore : « L’Angleterre continuera à nous opprimer, car nous les aidons à river nos chaînes. »
Jusque-là, bien naïvement, je croyais que les femmes du xix e siècle étaient des épouses dociles, soumises à leur mari. Des mères pieuses, obnubilées par leurs curés qui prêchaient que la désobéissance civile menait directement en enfer. Julie ne se chauffait pas de ce bois-là.
Intriguée par la véhémence de ses propos, j’ai parcouru toute sa correspondance aux Archives nationales de Québec. Une centaine de lettres où s’alignaient des pattes de mouches tracées sur le papier de soie écorné ou déchiré. Même la loupe louchait. En les feuilletant, je saisissais jusqu’à quel point sa vie familiale s’imbriquait dans le drame qui engloutissait sa patrie.
L’idée de raconter dans un roman la rébellion de 1837 à travers les yeux de cette femme étonnante, témoin privilégié d’une page bouleversante de notre histoire, m’attirait comme un aimant. J’ai quitté la direction du magazine Châtelaine , dont je tenais les rênes depuis cinq ans, pour m’y consacrer. Ce fut sans doute la décision la plus déchirante de ma carrière. Tout m’y poussait, jusqu’à mon cadre de vie champêtre qui m’incitait à interroger les mânes réfugiés dans les murs de pierre de la maison centenaire que j’habitais, face au Richelieu, dans cette même vallée où se soulevèrent jadis les patriotes. L’automne venu, « j’enfouissais la bûche sous les cendres » dans l’âtre géant, pour citer Flaubert, et je plongeais au cœur du xix e siècle. Je voulais tout savoir de l’épidémie de choléra, des batailles de rue entre les Fils de la liberté et les loyaux du Doric Club, de la victoire de Saint-Denis et de l’insurrection ratée de 1838 qui déclencha des représailles cruelles et disproportionnées : viols, pillage, emprisonnements injustifiés, procès iniques, pendaisons sadiques, dont celle de l’ami Thomas Chevalier de Lorimier.
Au fil des jours, j’observais ma patriote. Car, si sa famille était le centre de son univers, sa passion pour la politique la dévorait. Ici, elle affichait ses opinions et jugeait sévèrement les hommes publics ; là, elle exerçait une réelle influence sur son mari, l’ orateur de la Chambre. Plus d’une fois, elle a poussé dans l’arène ce chef désabusé qui succombait doucement à la tentation de se retirer dans ses terres pour lire Sénèque.
Cela dit, l’aventure n’a pas été de tout repos. Nos aïeules sont les grandes « oubliées » de notre histoire. Ni guerrières ni politiciennes, elles devaient fonder des hôpitaux ou des écoles, être religieuses de préférence, voire saintes, pour s’offrir une place dans nos manuels. Il ne faut pas y voir une conspiration des hommes. Simplement, les historiens ont longtemps concentré leurs recherches sur les faits d’armes des militaires, sur l’action des chefs d’État et sur les prêches des curés, négligeant la contribution majeure des femmes à la vie sociale et politique du pays. À part de rares exceptions – Madeleine de Verchères et les fondatrices des congrégations religieuses féminines, les Marguerite Bourgeoys, Marie de l’Incarnation et Jeanne Mance –, on connaît mal le rôle qu’elles ont joué.
Certaines furent superbement ignorées, comme si elles n’avaient jamais existé. D’autres, et c’est le cas de Julie Papineau, ont été déconsidérées. Si elle a eu droit à de vagues mentions dans les ouvrages historiques, c’est seulement parce qu’elle était l’épouse de Louis-Joseph Papineau, figure marquante de son siècle. Et encore, le portrait qu’on a tracé d’elle est dévastateur : déprimée, bigote, pleurnicharde, autoritaire, scrupuleuse, mélancolique…
Pourtant, en dépouillant les sources archivistiques, j’ai fait la connaissance d’une femme intelligente, courageuse et déterminée. Une épistolière soucieuse d’exprimer sa pensée, même si cela ne correspondait pas au rôle alors dévol

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