Le Royaume du livre sans nom
230 pages
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Le Royaume du livre sans nom , livre ebook

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Description

Les deux récits enchâssés composés par Isabelle Deboosere brouillent les pistes de la fiction pour mieux laisser l'imaginaire se déployer. La narratrice du récit raconte à ses enfants l'histoire de deux sœurs, Laura et Sophie, aspirées à l'intérieur d'un livre enchanté. Nous suivons leurs aventures dans ce monde merveilleux peuplé d'animaux qui parlent. Elles seront rejointes par un inspecteur parti à leur recherche dans le monde réel qui se fera également aspirer par le livre. Ensemble, ils découvriront le monde du livre et ses dangers.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 29 juillet 2016
Nombre de lectures 0
EAN13 9782334160865
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0067€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-334-16084-1

© Edilivre, 2016
Chapitre 1
La vie débute par la naissance et se termine par la mort. Je me demande toujours d’où l’on vient. Pourquoi on est né ? Pourquoi on a choisi ce chemin ? Pourquoi nous avons tel ou tel destin ? Notre vie, notre existence est entourée de mystère. D’ailleurs, dans le monde, il y a une très grande quantité de mystères qui ne s’expliquent pas. Des choses étranges qui se produisent. Les hommes veulent toujours tout pouvoir expliquer. Pourtant certaines ne le sont pas. Moi, personnellement, je crois en la magie. Je pense qu’il existe dans ce monde une grande magie qui nous dépasse et que nous ne comprenons pas. Certaines personnes ou certains objets possèdent de la magie, j’en suis sûre.
Comment, vous ne me croyez pas ? Vous ne me prenez pas pour une folle j’espère ? Laissez-moi vous raconter une histoire. Car même au sein de mon travail la magie existe. Si, si, je vous assure. Je suis médecin à Paris dans un service de cancérologie. Je ne me suis pas présentée ? Oh, veuillez m’excuser, je manque à tous mes devoirs. Comme je vous l’ai dit je suis médecin, je m’appelle Séverine Caretier. Je suis mariée à Philippe. Je suis maman de deux petits monstres, Julie et Luca. Oh, ne vous méprenez pas, j’adore mes enfants. C’est juste qu’après une rude journée de travail, j’aime bien me poser un peu et mes enfants sont très actifs. Tant mieux, me direz-vous ! Oui, en effet, tant mieux. De plus, les voir bouger comme ça me prouve qu’ils sont en parfaite santé. C’est rassurant et puis j’ai un mari formidable à ce niveau-là. Le métier de mon mari ? Eh bien, il est pédiatre. Il adore les enfants ! C’est un médecin et un père formidable. Oups, pardon, je ne suis pas objective, mais je suis tellement amoureuse de lui ! Que pourrais-je vous dire de plus ? Ah oui ! Nous possédons un magnifique chat aux yeux verts, au pelage blanc et marron. Il s’appelle Toulouse. Voilà, je crois que je vous ai présenté toute ma petite famille.
On était tous heureux. En effet, tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Là vous vous dites qu’est-ce qui va se passer ? Un peu de patience voyons ! Dégustez l’histoire ! Bon d’accord, je vous raconte.
C’était un beau matin de printemps, un mardi je crois. Le ciel était d’un bleu profond et c’était magnifique à voir. On se serait cru au bord de la Méditerranée. Les oiseaux entonnaient leur chant matinal. Je n’avais jamais cru qu’un petit être bouleverserait à ce point ma journée. Je suis arrivée à l’hôpital comme d’habitude, quand on m’annonce l’arrivée aux urgences d’une petite fille atteinte d’un cancer, plus précisément d’une leucémie.
La leucémie est un terme générique recouvrant un groupe d’affections, d’étiologie (discipline qui étudie les causes des maladies) inconnue chez l’homme, caractérisées par une prolifération de cellules malignes d’origine hématopoïétique (relatif à l’hématopoïèse : formation des cellules du sang dans la moelle rouge des os et dans le tissu lymphoïde).
Bon revenons, après cette parenthèse, à la petite fille qui m’a bouleversée ce jour-là. Elle était très malade. Sa fatigue était intense. Il était clair que sa leucémie avait redoublé et que son traitement n’était pas ou peu efficace. Il fallait que je trouve rapidement une solution. Bon, je sais, je suis médecin, c’est mon travail. Mais elle ressemblait tellement à une autre petite fille que j’ai connue il y a quelque année et qui m’avait particulièrement touchée. Je n’arrivais plus à réfléchir correctement. Donc, cette petite fille, ce jour-là, s’appelait Vanessa. Elle avait six ans, et une grande sœur de huit ans, Coralie, et un petit frère de quatre ans, Luc. Ce qui me perturbait le plus était la complicité des deux sœurs qui me ramenait inexorablement vers le passé. Elles inventaient des histoires afin de surmonter la maladie, les traitements, la douleur. J’avais du mal avec cette famille, qui pourtant était adorable. Mais celle-ci me faisait remonter les fantômes du passé. À chaque fois que je m’approchais de la chambre de Vanessa, mon cœur s’accélérait de façon anarchique. J’avais peur de m’approcher de cette chambre, par peur de mes sentiments liés au passé, mais en même temps je ne pouvais pas m’empêcher d’aller leur rendre visite pour savoir si tout allait bien.
Le soir venu, quand je suis rentré chez moi, mon mari, Philippe, et mes enfants, Julie et Luca, ont rapidement vu que quelque chose me perturbait. Philippe est un homme de grande taille, musclé, brun, le teint hâlé et les yeux verts au reflet du soleil. C’est l’homme le plus beau. Bon d’accord pas très objectif puisque je suis sa femme. Julie a les cheveux longs, châtain clair, arrivant en bas des reins légèrement ondulés. Elle a les yeux de son père. Elle est très sérieuse à l’école et est très douée en gymnastique. Luca a les cheveux courts, les yeux marron. C’est un jeune homme qui ne tient pas en place et qui a besoin de se dépenser. Il a un don pour se faire des amis.
Ne pouvant rien leur cacher et harcelée par leur question et leur regard inquiet, je cédai et expliquai ma rude journée. Mais comme ce que je leur racontais correspondait à une journée type, je leur expliquai les raisons pour lesquelles cette famille me perturbait. Elle ressemblait beaucoup à une autre famille à qui il était arrivé quelque chose de très étrange aux deux jeunes filles. La plus âgée s’appelait Laura. Elle avait douze ans, les cheveux longs et bouclés de couleur brun foncé et des yeux bleus. Et sa petite sœur, Sophie, qui avait la leucémie, elle, avait huit ans, les cheveux courts toujours entourés d’un foulard, les yeux noirs. Une petite fille très courageuse à mes yeux.
Pendant que je racontais cela, je proposai, à l’aide de geste et de regard complice de s’installer au salon, sur le canapé, afin d’y être plus confortable pour raconter mon histoire. Bien installée, je me mis à narrer mon récit.
Laura, la grande sœur de Sophie, passait ses journées auprès de sa sœur, pendant les heures de visites, après l’école. Elle faisait tout pour faire oublier sa maladie à sa petite sœur. Mais au bout de quelques semaines, elles finirent par s’ennuyer. Laura, avec ses parents, vint me voir afin de me demander si je n’avais pas une activité intéressante à lui proposer. Je lui dis que non, mais je me souvenais qu’il y avait un endroit dans l’hôpital ou il y avait certainement quelque chose d’intéressant et que si elle voulait, accompagnée d’un de ses parents, je pouvais l’y emmener afin de trouver une possible activité nouvelle avec sa sœur. Elle était d’accord, ses parents aussi, et voulaient y aller tout de suite ! Comme je n’avais pas le temps pour le moment, je leur demandai de patienter une heure afin que je puisse finir mon tour des chambres, que j’avais d’ailleurs presque terminé. Ayant fini, j’emmenai Laura et son père, monsieur Dormanie, un homme de taille moyenne aux cheveux courts et clairs tirant vers le blond, les yeux marron, dans cette pièce où étaient entreposés tous les objets oubliés de l’hôpital et qui n’ont jamais été réclamés. Certains objets se trouvaient là depuis plusieurs dizaines d’années. Il y avait aussi des objets qui n’étaient plus utilisés par l’hôpital afin de distraire les patients. Pour Laura, c’était la caverne d’Ali Baba. Si vous aviez pu voir ses yeux briller.
Laura : – Vu tout ce qu’il y a ici, je suis sûre de trouver le bonheur pour moi et Sophie. N’est-ce pas papa ?
Monsieur Dormanie : – Oui ma chérie. Mais s’il te plaît arrête de courir partout, tu vas finir par faire tomber, ou casser quelque chose.
Laura : – Dommage que Sophie se soit sentie si fatiguée. Je suis sûre qu’elle aurait adoré cet endroit !
Tout en disant cela, elle bouscula une étagère et plein d’objets tombèrent sur le sol provoquant un gros bruit. D’ailleurs un très grand et gros livre plein de poussière irritante tomba sur Laura. On se mit tous les trois à tousser.
Monsieur Dormanie : – Ça va ma puce, je t’ai entendue crier !
Laura : – Oui, oui ! Ça va papa, c’est juste un gros bouquin assez lourd qui m’est tombé sur la tête !
Monsieur Dormanie : – Je t’avais dit d’aller plus doucement. Regarde le bazar qu’il y a maintenant. Je suis vraiment désolé madame Caretier. On va vous aider à ranger tout ça.
Séverine Caretier : – Oh ! Ne vous inquiétez pas, cela permettra de mettre un peu d’ordre dans cette pièce et qui sait de trouver le bonheur de vos filles.
On rangea les objets tombés par terre. Laura, elle, fut intriguée par le livre qui lui était tombé sur la tête. Elle me demanda très poliment si elle pouvait l’emprunter pour pouvoir le lire avec sa sœur.
Séverine Caretier : – Non, pas tout de suite, je vais d’abord lui donner un petit coup de plumeau pour lui enlever toute cette poussière. Ta sœur est assez malade et fatiguée comme ça. Il ne faudrait pas en plus lui provoquer de la toux. Mais remonte dans la chambre avec ton père. Je te nettoie le livre et te le monte tout de suite. Tu es d’accord ?
Laura : – Oui je suis d’accord.
J’allai donc laver ce livre pour le débarrasser de toute cette poussière. Quelle ne fut pas ma surprise en voyant la couverture de ce livre. Elle était magnifique. On aurait dit que celle-ci avait été faite à la main. Des animaux tous plus vrais que nature étaient dessinés dessus. Mais ce livre avait quelque chose d’étrange. Jusqu’à présent, tous les livres que j’ai pu lire avaient un nom. Mais celui-ci en était totalement dépourvu ! Je me disais, dans ma tête, qu’un livre sans nom était très triste. En effet, moi quand je choisis un livre, mon choix se porte à cinquante pour cent sur un ouvrage par le nom accrocheur

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