Légendes des Terres d’Opale
352 pages
Français

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Légendes des Terres d’Opale , livre ebook

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Description

« Rectitude, courage, compassion, respect, sincérité, honneur, loyauté. »
À une époque, ces mots étaient plus que de simples concepts. Ils étaient des vertus, toutes porteuses d’une philosophie et d’un mode de vie que seuls les cœurs les plus nobles pouvaient embrasser. Son nom était Bushido, la voie du guerrier.

Si dans l’histoire du monde, peu de cultures pouvaient s’enorgueillir d’avoir fait montre de telles vertus, il était néanmoins des lieux où le Bushido avait fait office de loi, et où l’humanité s’était efforcée d’en appliquer les codes avec discernement. Un de ces lieux était connu sous le nom d’Upalia, ou comme certains l’appelaient : l’Empire des Terres d’Opale.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 29 janvier 2016
Nombre de lectures 6
EAN13 9782334031462
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0120€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-334-03144-8

© Edilivre, 2016
Rieur, assis sur son rocher, l’enfant regardait le vieux moine droit dans les yeux. Immobile, le temps ne semblait pas avoir de place en ce lieu mystique. Savait-il seulement où se situait ce lieu ?
Peu lui importait, c’était simplement ici et maintenant . Une cascade, de gros frênes, des rochers lourdement ancrés dans un sol en terre glaise, que le jeune garçon ne pouvait quitter du regard : au sol quatre cercles entrecroisés, compris à l’intérieur d’un cinquième, tracés lentement par le long doigt tremblant du vieil homme :
– Vois-tu ces cercles mon enfant ? demanda-t-il d’une voix mystérieuse.
L’enfant acquiesça d’un signe de tête franc. Pourtant, il n’était pas certain de tout à fait comprendre le chemin que prenait la démonstration du vieux moine. Celui-ci ne s’y trompait pas :
– Tu doutes, pourtant tu les connais, tous, mieux que tu ne l’imagines. Ils te font. Ils sont tout. Ils représentent l’Univers.
– L’Univers ? répéta l’enfant avec crédulité.
– Ils sont les éléments à la base de toute chose, reprit le vieil homme.
Il redressa le dos, et plongeant à son tour le regard dans celui de l’enfant, il expliqua :
– D’abord la Terre qui représente le Monde. Enveloppe matérielle délimitée dans l’espace, elle est la structure. Ce n’est qu’en développant ce Monde, que l’on peut y donner la Vie.
« Puis l’Eau qui est la Vie. Evolution calme ou déchaînée, elle est le mouvement. Ce n’est qu’en étant attentif au cycle de la Vie, que l’on peut communier avec son Esprit.
« Ensuite vient le Vent, l’Esprit. Insaisissable et pourtant omniprésent, il est l’intangible. Ce n’est qu’en faisant voyager son Esprit aux delà de ses limites, que l’on peut atteindre son Rêve.
« Enfin, le Feu symbolise le Rêve. Destructeur et créateur, il est le renouveau. Ce n’est qu’en façonnant son Rêve, que l’on peut parvenir à créer un Monde.
« La danse des éléments est un éternel retour. Elle n’a ni début ni fin. C’est un équilibre que tous les Humains se doivent de comprendre.
Imperturbable, l’enfant buvait les sages paroles du vieil homme. L’insouciance de son jeune âge stimulait d’autant plus sa soif de connaissance, qu’elle ne semblait jamais pouvoir s’étancher. Pointant tour à tour son doigt minuscule sur chacun des quatre cercles, il s’amusait à répéter :
– La Terre, l’Eau, le Vent, le Feu… Le Monde, La Vie, L’Esprit, Le Rêve…
Puis s’arrêtant soudain, il regarda une nouvelle fois le vieil homme dans les yeux, et lui demanda :
– Et ce gros cercle ? Celui qui les entoure tous. Est-ce aussi un élément ?
Le vieil homme répondit d’abord à l’enfant par un profond et sincère sourire de satisfaction. Puis il reprit sa leçon :
– Celui-ci est particulier. Bien qu’étant le plus visible, très peu de gens lui prêtent attention.
– Comment le nomme-t-on ?
– Il n’a pas de nom, et ne peut être défini dans son ensemble sans être trahi. Ici, nous l’appelons simplement le Vide.
– Le Vide ? Qu’est-ce donc ?
– Le Vide est le lien qui unit tous les autres éléments. Il est le comment. Il est à la fois statique et dynamique. Il ne se soumet à aucune autorité, n’a pas de direction déterminée, et peut osciller du Tout au Rien.
Hésitant, le garçon avoua timidement :
– Je ne comprends pas…
– C’est normal mon enfant. Le Vide ne peut être compris dans son intégralité, il dépasse notre entendement. Le comprendre n’est pas une nécessité absolue, il faut seulement le connaître. Considère-le comme une force, une énergie, présente en chacun de nous, que ce soit dans les veines des plus vaillants comme des plus couards, des plus rusés comme des plus candides. Le Vide ne fait pas de distinction. Il ne nivelle pas. Il est une force que nous possédons tous et vers laquelle il faut tendre.
Les réponses du vieil homme amenaient encore plus de questions dans l’esprit du jeune garçon, intrigué mais toujours curieux.
– Ce Vide, où le trouve-t-on ?
– Partout et au-delà. Il est l’Ensemble, et pourtant tu comprendras avec le temps que c’est ton Intention qui lui donne une existence dans notre monde. Apprends à vivre en harmonie avec les cinq éléments, et tu trouveras la voie qui permettra de te dépasser, l’Illumination.
– L’Illumination… Le dépassement de soi… Comment pourrais-je reconnaître de telles valeurs ?
– Je l’ignore. Néanmoins une chose est entendue : elles feront de toi un Humain. Un être dont le Cœur est si grand, qu’il est capable de voir le Monde tel qu’il est, sous toutes ses formes, et de les accepter, sans que cela entre en conflit avec ses émotions propres. Un être qui reconnaît la beauté de l’Univers et qui comprend ses messages, car il ne peut que constater qu’il est une pierre à part entière de l’édifice, et que rien n’existe indépendamment du reste. Un être qui a compris qu’aucune Vérité n’est immuable, pas même celles que je viens te t’énoncer…
– Un Humain… se répéta à lui-même l’enfant avec conviction et admiration.
Ce n’était pas la première fois qu’il entendait ce mot. Aussi longtemps qu’il s’en souvenait, il avait toujours été bercé par de nombreuses légendes narrant les exploits d’hommes et de femmes devenus Humain. Dans son jeune esprit, ils étaient l’exemple à suivre. Et même si la route n’était pas toujours évidente, c’était vers cela qu’il s’efforcerait de tendre. S’adressant au vieil homme, il ajouta :
– En avez-vous connu beaucoup de ces Humains ?
– S’il est vrai que peu d’hommes et femmes sont parvenus à ce stade d’éveil, répondit le vieux moine, je peux t’affirmer que j’en ai connu à toutes les époques.
Upalia, l’empire des terres d’opale
Rectitude, Courage, Compassion, Respect, Sincérité, Honneur, Loyauté.
À une époque, ces mots étaient plus que de simples concepts. Ils étaient des vertus, toutes porteuses d’une philosophie et d’un mode de vie que seuls les cœurs les plus nobles pouvaient embrasser. Son nom était Bushido , la voie du guerrier.
Il ne suffisait pas de connaître les définitions de ces mots pour prétendre les maîtriser. Devenir guerrier de l’âme demandait un travail acharné et une pratique quotidienne de ces vertus. Il fallait ne faire qu’un avec celles-ci, et être capable de les porter sans faillir en toutes situations. Chaque jour, cela exigeait du guerrier qu’il mette en relation ses élans de probité avec l’Univers dans lequel il évoluait. Seule cette discipline lui permettrait de toucher du doigt le sens profond du Bushido.
Celui qui décidait d’emprunter cette voie, se devait de combattre les mensonges et les faux-semblants, qui ne l’épargneraient pas tout au long de sa route. C’était avant tout un combat contre soi-même, et en sortir vainqueur était la plus belle de toutes les victoires.
Si dans l’Histoire du Monde, peu de cultures pouvaient s’enorgueillir d’avoir fait montre de telles vertus, il était néanmoins des lieux où le Bushido avait fait office de loi, et où l’Humanité s’était efforcée d’en appliquer les codes avec discernement. Un de ces lieux était connu sous le nom d’Upalia, ou comme certains l’appelaient : l’Empire des Terres d’Opale.
L’Histoire de cet empire débuta dans une partie du monde que l’on appelait Les Terres d’Opale . Plusieurs clans se partageaient ces terres, et la vie était régie sous l’autorité des chefs de guerres et sous le culte des Kami. Ces divinités, innombrables et immortelles, étaient les protectrices de toutes choses, vivantes ou non, et les humains les vénéraient toutes.
Si certains de ces dieux avaient une place privilégiée dans le panthéon, tel Jiuno, le Kami de la Pluie, ou encore Setaimi, le Kami du Foyer, aucun n’était aussi respecté qu’Amaterasu, Kami du Soleil, et Tsukuyomi, Kami de la Lune. On les appelait alors Dame Soleil et Sire Lune, ou encore Le Couple Céleste, et il ne se passait pas un jour sans qu’on les remerciat de leurs bonnes grâces.
Malgré de telles protections, la vie des habitants des Terres d’Opale n’était pas des plus heureuses. La Guerre, les pillages, et les querelles incessantes, étaient autant de fléaux qui frappaient tous les clans sans distinction. Ne pouvant plus supporter de voir leurs peuples ainsi malmené, et devant leur incapacité à régner, les chefs de guerres demandèrent l’aide du Couple Céleste, qui dans son infini miséricorde, décida d’intervenir.
Telle que le voulait une des Anciennes Lois Cosmique, le Couple Céleste ne pouvait agir directement dans la destinée des mortels. Il convoqua alors les Esprits Gardiens des Grandes Constellations , et réunis en grande assemblée, ils purent ainsi débattre de ce qu’il convenait de faire.
La discussion s’étala sur des jours et des semaines, et si presque tous les Esprits Gardiens étaient d’accord sur l’idée de créer un grand empire pour unifier les clans et les idées, aucun d’eux ne s’accordait quant au rôle du futur dirigeant de l’empire à venir. Tous avaient des points de vue bien définis sur ce à quoi devait veiller ou contrôler l’empire pour s’épanouir, mais chacun exposait ses arguments sans réellement écouter ceux des autres. Certains étaient complémentaires, d’autres contradictoires.
L’Esprit Gardien de la Constellation du Paon, par exemple, soutenait l’instauration d’une loi et d’une justice forte, alors que celui du Tigre affirmait que seules l’armée et la sécurité importaient. Le Taureau mettait l’accent sur la répartition de la nourriture et d’une bonne gestion de la santé , quand le Scorpion ne parlait que de comprendre la psychologie du peuple, et de l’importance de contrôler les réseaux d’information . Le Phœnix de son côté défendait l’idée d’une religion puissante, et voulait favoriser la communion avec les Kami , tandis que la Carpe supportait activement la créati

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