Les Chroniques du Clëus
322 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Les Chroniques du Clëus , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
322 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Lorsqu’une fée a enfreint la loi la plus importante du grimoire des harmonies universelles, en offrant le baiser de clairvoyance à un jeune humain, elle a mis en branle les sombres rouages du destin.

Le mauvais augure du roi Pern est sur le point de se réaliser, mais comme en écho, une autre prophétie bien plus ancienne se réveille à son tour. Sylvestre et Ellunia pourront-ils lutter contre ces obscures magies ? Ou seront-ils happés par elles ? Survivront-ils aux nombreux dangers qui jalonnent leur chemin ? Ou périront-ils sous les coups de leurs ennemis tapis dans l’ombre ? La balance de la destinée vacille, mais de quel côté penchera-t-elle ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 02 juin 2016
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332929679
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-92965-5

© Edilivre, 2016

Remerciements
J e tiens à remercier mes parents, mon frère, mon oncle, Alice, Jean-Philippe, Mélissa, Alex, Véronique, ainsi que toutes les personnes qui m’ont aidé et soutenu dans cette formidable aventure littéraire.
Je souhaite également remercier Mr Maunier, sa femme et sa sœur cadette pour avoir prit de leurs temps et ainsi m’apporter une aide qui me fut si précieuse.
Et pour finir, je tiens à remercier tout particulièrement les personnes qui vont plonger dans cette aventure qui sera, je l’espère, aussi riche pour eux qu’elle le fut pour moi.
Prologue
Faëria, dans les plaines Espérienne…
Sur le champ de bataille, les soldats retenaient leur souffle avec anxiété. Au milieu des corps meurtris, brisés ou moribonds, se tenaient deux hommes face à face. Hormis le gémissement des blessés et des mourants, le silence se faisait le témoin de ces instants historiques.
L’un d’eux portait une armure d’argent entrelacée d’arabesques d’or et tenait dans sa main droite une épée resplendissante, la légendaire Excalibur, tandis que dans sa main gauche, gantée d’acier, se trouvait un écu épais et solide. Sa carrure était plus qu’impressionnante, près de deux mètres de muscles noueux et saillants. Au centre de ses larges épaules carrées était vissé un véritable cou de taureau. Ses cheveux étaient bruns, mi-longs et glissaient constamment sur son front volontaire. Ce dernier était ceint par un bandeau de tissu rouge dont les extrémités virevoltaient dans son dos puissant. Ses yeux francs et rieurs étaient d’un profond bleu arctique pénétrant. Enfin, sous son nez camus, se trouvait une fine et longue moustache tombante aussi noire que ses cheveux. Cet homme tout caparaçonné d’acier n’était autre que le seigneur Ken-Rhyl, le leader de l’Ultime Compagnie, le célèbre groupe de héros Wontanien. Face à lui se campait un homme légèrement moins imposant, mais le dépassant néanmoins d’une bonne tête : Sire « Greywolf » Pern, le roi tristannien, car c’était bien lui, n’en doutez pas. Il était venu envahir le paisible pays de Faëria. Heureusement, et contre toute attente, sa tentative de soumission venait d’essuyer un cuisant échec. La magie qui faisait la force de son armée venait d’être scellée, entraînant la déroute définitive de ses troupes.
Ce roi vaincu, mais loin d’être terrassé, portait une armure de mailles en acier d’un gris anthracite, sur laquelle, retombant dans son dos jusqu’à ses talons, était attachée une immense cape en fourrure grise. Sur chacune de ses épaules était enchâssée une tête-de-loup en argent la retenant dans ses crocs luisants. Sa taille, ses cuisses, ses jambes et ses bottes étaient confectionnées dans le même cuir robuste et souple d’un noir de jais. Un effrayant casque en forme de gueule-de-loup aux canines acérées protégeait sa tête d’où on pouvait apercevoir une paire d’yeux sans pupille fixer le seigneur Ken-Rhyl avec animosité. Pour finir, dans ses mains crispées, il serrait une longue lance sombre faite en démonium, un métal plus solide que le diamant.
– Baissez votre arme et rendez-vous, ordonna le seigneur Ken-Rhyl d’une voix calme et impérieuse. Votre armée est tombée, toute résistance est futile désormais. Vous êtes cerné, tout est terminé.
Le roi serra la mâchoire de colère sans le lâcher des yeux, puis, d’un regard circulaire, il jeta un œil sur le champ de bataille encore fumant où gisaient ses soldats défaits. Il soupira.
– Certes, je reconnais ma défaite, dit-il avec amertume. Néanmoins, reprit-il le bras tendu en plantant le manche de sa lance dans le sol avec force, j’ai une requête.
– Dans votre position vous n’êtes pas vraiment en mesure de faire une telle demande, mais je l’écouterai eu égard à votre rang.
Le roi Pern acquiesça.
– Dans ce cas, je réclame le droit au duel selon l’Antique Code.
– Le droit au duel, répéta doucement Ken-Rhyl en lissant distraitement sa moustache après avoir rengainé son épée. Cela fait des siècles que personne n’y a eu recours. Et quelles en sont vos clauses ?
– Elles sont simples. Si vous sortez victorieux, votre triomphe sera total et toute menace que je pourrais représenter dans le futur serait alors étouffée dans l’œuf. Par contre, continua-t-il avec feu, si c’est moi qui vous terrasse, vous vous engagez à nous laisser rentrer, moi et mes hommes, dans notre monde, sains et saufs.
– Notre victoire est déjà totale et sans appel, de plus, vous ne représentez plus la moindre menace, qu’elle soit présente ou future. Si j’acceptais votre offre, j’aurais tout à perdre et rien à gagner. J’ai une fille vous savez, et si je meurs maintenant alors que la victoire est nôtre, je n’aurais jamais assez de toute l’éternité pour me pardonner la souffrance que ma mort lui infligerait.
– Je comprends, mais vous savez aussi bien que moi que la seule chose qui m’attend en restant ici est la peine capitale.
Il soupira avant de reprendre :
– Cette guerre m’a déjà pris deux fils, mais sachez qu’il m’en reste encore un, mon benjamin, et qu’il attend mon retour. Si je ne fais pas tout pour le revoir, c’est moi qui n’aurais pas assez de toute l’éternité pour me le pardonner.
Le seigneur Ken-Rhyl le fixa de ses yeux arctiques avant d’esquisser un sourire triste et sincère. Il dégaina à nouveau son arme resplendissante, il avait pris sa décision.
– En garde, messire roi. J’accepte votre duel.
– Je vais vous écraser, hurla ce denier en arrachant sa lance du sol et en la faisant tournoyer au-dessus de lui, je gagnerais ma liberté en piétinant votre cadavre.
Une symphonie n’aurait pas été plus rythmée que cette joute mortelle. À la manière d’un grand violoniste maniant son archet avec précision, ils maniaient leurs armes comme d’illustres virtuoses. Dansant une valse sanglante dictée par leurs assauts acharnés, leur féroce ballet laissait sans voix les soldats médusés. Attaquant, parant, feintant, tantôt courant ou bondissant, parfois reculant ou s’élançant, ce duel ne connaissait aucun temps mort, aucune pause, aucun moment de répit. Leur confrontation avait atteint un tel niveau que la moindre erreur serait nécessairement fatale.
Le seigneur Ken-Rhyl fit un pas en arrière pour éviter un coup de lance particulièrement vicieux. Sans la moindre hésitation, il contre-attaqua en se fendant d’un estoc pour occire son ennemi, mais son coup pourtant parfait ne rencontra que le sombre acier de l’arme du redoutable roi tristannien. Ce dernier, plus vif qu’un serpent, fit pivoter sa lance sur elle-même pour en frapper de sa lame le seigneur Ken-Rhyl, prisonnier de son puissant mouvement offensif. Toutefois, n’étant pas moins vif que son vis-à-vis, il réussit in extremis à lever son bouclier pour se protéger. Le coup porté résonna sur tout le champ de bataille dans un écho métallique tonitruant. Son écu, pourtant façonné dans un acier des plus solides, était maintenant parcouru d’un profond sillon. Les deux hommes se faisaient de nouveau face, le visage tendu par la concentration et imperméables aux cris des soldats les exhortant maintenant avec force violence. Même si la sueur inondait leur visage et que leur souffle se faisait court, leur détermination, elle, ne montrait aucun signe d’épuisement. Ils se tournaient lentement autour l’un l’autre cherchant la moindre faiblesse à exploiter. Soudain, alors qu’un noir rapace passa loin au-dessus d’eux dans un cri sinistre, le roi Pern bondit littéralement sur le seigneur Ken-Rhyl en tenant fermement sa sombre lance pour lui assener un coup aussi puissant que mortel. Ken-Rhyl sentit le danger et leva une nouvelle fois son bouclier qu’il bloqua devant lui de ses deux mains. L’impact fut d’une violence inouïe, assourdissant. L’écu fut fendu en deux sous le choc et s’envola, sifflant, dans un double tournoiement étincelant. Son bras gauche saignait maintenant abondamment, une vilaine entaille le creusait dans toute sa longueur. Le roi tristannien, sûr de sa victoire, ayant quand même fait plusieurs pas en arrière pour plus de sécurité, le railla avec suffisance.
– Vous êtes mort. Sans votre précieux bouclier pour vous protéger et le bras dans cet état, vous n’avez plus aucune chance de me vaincre.
Il éclata d’un rire mauvais.
– Merci, reprit-il, grâce à votre incompétence je vais pouvoir retourner d’où je viens pour reconstituer mes forces, et lorsque je déferlerai à nouveau dans votre monde, je le ferai mien.
Il empoigna une fois encore sa terrible lance et bondit sur le seigneur Ken-Rhyl pour en finir une bonne fois pour toutes. Ce dernier, serrant les dents autant de douleur que devant l’imminence de sa fin proche, dressa face à son belliqueux adversaire sa resplendissante épée pour tenter de bloquer l’assaut. Alors qu’il pensait avec amertume sa dernière heure venue, une chose impensable se produisit. Dans une explosion lumineuse aveuglante, Excalibur 1 et la lance en démonium 2 s’anéantir l’une l’autre lors de cette effroyable attaque. Les deux combattants sonnés, à genoux et face à face, tenaient dans leurs mains tressaillantes les vestiges de leurs armes vaincues. Ken-Rhyl, aidé par la douleur lancinante qui irradiait de son avant-bras blessé, sortit le premier de cette hébétude, se leva et plongea sa lame brisée au trois-quarts dans la poitrine du roi Pern. Hurlant et crachant du sang, le puissant monarque réussit à se mettre debout, et de rage, arracha l’épée brisée de son torse et la jeta au loin.
– Ne croyez pas que tout ceci soit terminé, dit-il d’une voix d’où sourdait une haine féroce.
Il essuya d’une main tremblante un filet écarlate coulant du coin de sa bouche, puis se mit à psalmod

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents