Les Dieux de L Eternel
350 pages
Français

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Les Dieux de L'Eternel , livre ebook

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Description

La mort aurait dû être un état de calme. Aurait pu être. Mais alors que le monde s'ouvre à nouveau à leurs yeux qu'ils pensaient à jamais clos, les tempêtes hurlent. Les hommes se déchirent. Les terres de paix des larges royaumes du centre se fissurent. Les hommes rugissent. L'équilibre des frontières de tous les mondes se fait fébrile. Et hommes comme bêtes en pâlissent. Aucune des choses mises en route ne pourra être arrêtée. Tous le savent. Qu'ils soient humains, elfes, dieux ou créatures magiques, sensibles, taciturnes, amoureux, ou blessés. Et lancés dans une quête effrénée aux quatre coins de ce large monde, tous savent qu'ils devront livrer batailles, à l'extérieur comme à l'intérieur d'eux-mêmes afin de protéger ce qu'ils chérissent.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 03 août 2016
Nombre de lectures 1
EAN13 9782342054354
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0090€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Les Dieux de L'Eternel
Garance Verdon-Avizou
Mon Petit Editeur

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Mon Petit Editeur
175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
Les Dieux de L'Eternel
 
 
 
À ma tante…
 
 
 
 
Remerciements
 
 
 
Avant toute chose, je remercie chaleureusement toutes les personnes ayant pris le temps de lire le premier livre que j’ai écrit. Il s’agissait pour moi d’un rêve qui devenait réalité. Je remercie ma famille pour le soutien apporté, ainsi que tous les amis m’ayant apporté une aide, des avis. Cela m’a véritablement fait chaud au cœur. Une fois de plus, je remercie Swann Bossuyt pour la magnifique couverture dessinée pour ce tome, et la carte, ainsi que Les Baubuches, qui ont pris grand soin de roucouler derrière mon bureau chaque fois que j’écrivais. Je remercie Luthon pour m’avoir laissé lui raconter dans les moindres détails cette histoire tant j’étais incapable de me contenir. J’adresse un petit clin d’œil à toutes les bandes originales de films et de jeux vidéo qui m’ont inspirée. J’embrasse chaudement ma chère Alexandra pour avoir su garder son sang-froid en corrigeant les fautes de cet ouvrage, alors qu’elle risquait d’y laisser ses yeux.
Je remercie également la librairie Rouge Papier de Châtellerault où j’ai effectué ma première dédicace.
Et plus que jamais, je remercie les éditions Mon Petit Éditeur pour m’avoir permis de réaliser ce rêve. Jamais je ne leur serais assez reconnaissante.
 
Prologue
 
 
 
Tel un ouragan bravant le calme, tel un éclair dans le doux ciel bleuté, il était cette force qui anime les cieux. Blanc neige étaient ses cheveux immaculés, aussi épais que la crinière d’un lion, et aussi sauvages que le vent hurlant, balayant de leur douceur son beau visage pâle. De son regard bleu de loup émanait une puissance, un mystère constant, écrasant de sublime les grâces fades de tous les mondes. Pire qu’absurde était la chaleur des flammes, pire que dérisoire la puissance des cieux, face à cet être fait de splendeur. Sa majesté défiait les neiges de sa carrure imposante, portant en son sein une âme de meneur. Immense était le cœur de l’être, intense était la force de l’âme. Mythe impossible ou simple vision, il était pour tous la beauté des tempêtes et la puissance des flots, le charisme des flammes et le cœur du vent. Mais au-delà de ces rêves, au-delà de la légende et des utopies, il était autre. Il était homme, il était Dragon.
Plus rusée qu’un loup de pleine lune, plus audacieuse que les rêves, et plus ardente que n’importe quel feu de volcan, telle était celle cachée sous ses charmes. Sublime émeraude, son iris gauche était plus pure qu’une forêt de jade, sur la neige de sa peau. Féline, la droite charmait aussi aisément que ses paroles malicieuses. Ses cheveux d’un noir encre, sa peau blanche, ses lèvres pâles enveloppées des effluves du parfum des roses orgueilleuses bravant le vent. Accroupie sous les feuilles, elle caressait l’horizon de son regard farouche, balayant ses cheveux brillants de ses griffes de fauve. Vêtue de cuir, belle mais non sublime, plus troublante que la foudre, on aurait pu la croire fille des torrents enragés. Simple mirage pour les plus sages, signe divin pour les plus fous, elle était bien plus qu’une femme. Aussi fascinante que l’aurore, aussi impétueuse que le vent, elle était Oméga.
Son corps, paraît de ses formes gracieuses une robe légère , enveloppant ses jambes souples d’une volute de tissu pâle, que l’on aurait cru tout droit sortie d’une aquarelle. Ses cheveux, tels les pétales des camélias fuyant avec le vent, parfumés de cette fleur, épousaient la brise fraîche, en de longues boucles souples bercées par ce souffle. Sur ses lèvres pulpeuses perlaient des gouttes de pluie, ruisselant dans son cou, et cessant leur course dans le creux de sa poitrine, valsant avec les mouvements de son corps agile. Sur son visage de porcelaine digne d’un rêve de fou luisaient deux amandes, au cœur desquelles, brillant de mille feux, régnaient des saphirs. Frangé de longs cils soyeux, son regard hypnotique balayait le ciel orageux, noyé par le brun infiniment profond de ses cheveux, délicatement repoussés par ses mains graciles. Sa présence désarmante due uniquement à sa beauté et son aura de pureté aurait pu déclencher mille guerres et détruire plusieurs mondes. On aurait pu la croire immortelle ou immatérielle, déesse ou irréelle, fleurs ou animale. Mais non, elle était femme. Elle était Hélona.
Et à eux trois ils forment les dieux de l’éternel, et les formeront toute l’éternité durant.
 
 
 
Chapitre 1
 
 
 
Je sentais mon sang battre dans le creux de mes tempes. Mes yeux roulaient dans leurs orbites aux paupières si closes qu’elles me semblaient l’être depuis toujours. Je me sentais si froid que j’aurais pu en trembler si j’en avais encore été capable. Cela me frappait si fort le visage que je le croyais éclaté de mille lames, déchiré, écrasé par deux tenailles puissantes. Au fond de mon âme, plusieurs couleurs se superposaient, du brun écailleux au rouge carmin. Un tel éventail de teintes qu’il était impensable que j’ai si froid dans mon corps-mort. Mort. Alors, c’était cela la mort ? Était-ce vraiment se sentir dans cet état presque second, avoir l’impression d’un cœur enfoui palpitant encore. À moins qu’il ne batte dans le souvenir que j’avais de lui. Pourtant, je le sentais bel et bien. Ce petit cœur brûlant perdu dans le fin fond de mes côtes brisées, hurlant pour n’obtenir qu’un lourd silence pour seule réponse. Je le sentais crier pour moi qui n’en étais plus capable. Ma gorge était sèche. Comme si un millier de chevaux fous l’avaient parcourue de long en large avant d’y brouter pendant un demi-siècle. Mes lèvres étaient comme cousues sans être oppressantes. Je sentais la mort me piquer jusqu’à la surface de mon cuir chevelu.
Mes muscles se tendaient durement. Brusquement. Ils n’étaient pas censés me faire tant de mal. Me faire souffrir comme si l’on me brisait les os un à un avant de les retourner. De les broyer entre eux. Mort, je n’aurais plus dû les sentir. Mais mort, je l’étais, pourtant. Je sentais encore la lame glaçante de ce sabre enfoncée dans mes entrailles, sa brillance sous le soleil rouge de la bataille. Et les mains de cette femme nouées autour, encerclant ma vie comme ma mort d’un simple tour de poignet. Je n’avais pas été capable de savoir si je lui en voulais, sur le coup, ou tout simplement si je la remerciais de ce choix si juste. Peut-être n’en avais-je pas eu le temps.
Mes doigts se crispaient sans jamais me laisser de répit. Je ne le comprenais pas. Comme chacune des choses que je pouvais vivre dans cette étrange mort, je ne me l’expliquais pas. Je les sentais s’enrouler autour d’un tissu soyeux, semblable à des cheveux. À de si longs cheveux bruns dont j’avais tant rêvé que même dans la mort, il aurait été impossible que je les oublie. Je sentais ce tissu plier sous la pression que je lui infligeais sans même le vouloir. Et je ne le comprenais pas. Je ne comprenais pas les bruissements autour de moi, les hurlements de ma peau comme tirée, les crissements de mes dents, ou la froideur de mes muscles. Cela ne pouvait être cette mort dont on m’avait trop parlé. J’étais dans un monde bien étrange, loin de tout, et pourtant si proche des souvenirs que je me sentais capable de toucher. Je n’avais qu’à tendre les bras pour saisir la main de Maya, ou ses cheveux. Je n’avais qu’à respirer pour sentir l’odeur de son ruban encore noué à ma ceinture. Je n’avais qu’à ouvrir les yeux.
Mes yeux grands ouverts. Mes yeux douloureux rivés sur ce fond de plafond si gris. Une surface de pierre, aux longues poutres de bois. Je sentais mes paupières battre au même rythme que mon cœur. C’était une chose qui n’aurait pas dû être. Mort. Je devais être mort. Ma gorge me brûlait, mais je la sentais presque capable de laisser quelques paroles s’en échapper. Mes dents étaient à peine serrées contre mon souffle rauque, que j’entendais siffler dans ma poitrine.
— Que…
Je sentis mes yeux me piquer, mes cheveux se hérisser, ma langue claquer. Je ne pouvais plus parler. Ce n’était pas normal. Roulant des yeux, je tombais sur le blanc jaunâtre de mes bandages, zébrés d’un pourpre sec.
— Ménage-toi.
La voix me paraissait lointaine, mais pourtant bien présente. Près de moi. Tournant le regard comme je le pouvais, je tombais face à une jeune femme aux yeux teintés de haine. Ses cheveux balayés nerveusement par ses deux mains, l’air curieusement calme, elle me dévisageait en respirant à peine. Assise sur ce qui me semblait être un fauteuil. La déesse. Cette déesse même que je reconnaîtrais entre mille, celle qui avait pris part à cet affrontement qui avait eu raison de nous. Qui aurait dû avoir raison de nous.
— Je ne pense pas que tu aies combattu suffisamment longtemps pour comprendre ce que tu fais ici, reprit-elle en se levant. Mais sache une chose.
Lentement, je la vis s’approcher de moi comme un fauve. Malgré tout, je ne pus retenir un léger froncement de sourcils de rider mon visage. Je ne comprenais en effet que très mal ce qu’elle tentait de me dire. En premier lieu, je n’aurais jamais dû me trouver ici. Ensuite, je n’allais pas pouvoir me passer d’explications claires pour savoir pourquoi j’étais encore en vie.
Le regard vert de la déesse se vissa dans le mien, me glaçant plus encore.
— Si jamais elle meurt pour vous avoir redonné vos misérables vies, je te jure que je vous tuerai, me murmura-t-elle en se penchant à mon oreille.
Je sentis un frisson me p

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