Les Héritiers du bien
302 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Les Héritiers du bien , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
302 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Farouk Shams est un homme vertueux qui pense que la loyauté est l’opium du brave, le glaive du pauvre et le bourreau des riches. Sur la terre noire où il est installé depuis de très nombreuses années, il voue allégeance à son roi et ami Fasil El Barid.
Non loin du royaume vivent des créatures ignobles qui méprisent l’espèce humaine. Pour libérer leurs maîtres d’une malédiction ancestrale, elles déclarent la guerre à l'espèce humaine.
Leur cruauté va pousser Farouk et le roi à intervenir.
Dans ce déferlement de colère et de haine, les hommes, plus forts et plus impétueux, l’emporteront-ils ? Les stratégies vont être bousculées, des portes mystérieuses ouvertes et des pouvoirs maléfiques libérés.
Farouk va découvrir que la nature humaine est comme une pierre précieuse, elle est fascinante mais quand elle se brise, elle ne vaut guère mieux qu’un caillou.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 20 août 2014
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332730206
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0075€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-73018-3

© Edilivre, 2015
Chapitre I La colère du roi
Il est difficile de situer l’époque et l’endroit, cela se passe dans les années pieuses où l’homme se contentait de très peu de choses pour vivre. Nul besoin de montrer ses trésors ou de parader comme pour mieux rabaisser autrui.
Dans un royaume très riche et où les êtres en général avaient leurs importances, non comme une marchandise, mais en tant qu’humain, l’esprit d’humanité prenait enfin le dessus sur l’intérêt financier.
L’homme dans cette contrée ne se prenait guère pour un dieu, il se pliait aux lois, et ne cherchait ni à les transgresser ni à les contourner. Le mot d’ordre était l’entraide et le partage, le pauvre ne se sentait jamais rejeté, il mangeait à sa faim et possédait sa propre terre, l’idée même de s’enrichir aux dépens d’innocents semblait être inconscient et peut-être même immoral.
Les classes sociales certes existaient, mais se respectaient mutuellement, les pauvres n’existaient pas réellement, on les appelait ainsi pour les distinguées des plus riches, que l’on nommait les héritiers du bien. Par conséquent, leur rôle était de ne pas laisser entrer la misère dans le royaume.
Comment une telle harmonie sociale pouvait-elle un jour finir en poussière ? Jamais l’on ne pensait que les hommes pouvaient s’entretuer. Ce royaume caractérisait le paradis sur terre, le mal n’existait pas encore, l’étranger était toujours le bienvenu, on ne le regardait jamais d’un mauvais œil.
L’hospitalité était un devoir qui n’était certes pas désagréable. Ce royaume était connu par le monde non par ses richesses matérielles, mais par sa richesse morale et humaine.
L’homme y était considéré comme un être capable d’aimer son prochain non par obligation, mais par nécessité. Bien, des gens ont entendu parler de ce paradis sur terre, les rumeurs étaient telles que son roi était considéré comme immortel, que nul être ne l’avait vu, que seuls sa femme et ses enfants lui adressaient la parole.
Mais ce ne sont que des rumeurs. Elles firent le tour du monde et de bouche-à-oreille, elles parvinrent jusqu’en terre noire, là où le sang coule comme coule l’eau dans les rivières, là où les êtres sont capables de faire bouger les étoiles et de faire crier la terre.
En terre noire vivent toutes sortes de personnes, des riches qui ne montrent jamais leur argent, des pauvres qui sont obligés de mendier pour survivre et ces fameuses créatures ayant l’apparence de l’être humain et un cœur qui n’avait rien lieu d’être, elles vivent en dehors de la ville, mais restent très proches, même trop proches.
Ce sont elles qui aiment faire crier la terre, bouger les étoiles et voir couler le sang à flot.
Elles ne sont que le fardeau de la terre, messager d’une misère qui avance telle une créature affamée, tel un ouragan balayant tout sur son passage.
La pauvreté était si grande que les personnes en venaient à se sacrifier. Leur vie ne valait que quelques pièces, leur devise était « mieux vaut mourir pour faire vivre ». Naturellement, ils pensaient à leur entourage et plus précisément à leurs familles, qui mouraient de faim, de froid, et parfois même d’épidémie de peste et de typhus. Ce marché humain devenait plus qu’insupportable.
Le roi de la terre noire voulait croire aux rumeurs d’une terre libre de toute oppression, de ces contes maintes et maintes fois chantés dans les rues de sa ville. Un paradis sur terre loin de toute frontière, dont ne semblaient pas jouir ses citoyens.
Il fallait que ces sacrifices cessent, il fallait éradiquer ces bêtes, ces créatures sauvages, qui de jour en jour dépeuplaient sa citadelle, les limites du supportable avaient été dépassées.
Le roi ne pouvait plus ignorer cette misère qu’il avait laissée s’installer.
Pendant plus dix ans de règne, rien ne lui importait sinon son bien-être et celui de sa famille. Son peuple n’était là que pour le servir. Rien ne venait enrayer la belle machine de bien-être royal, si ce n’est l’arrivée de ces créatures, installées à la sortie de la ville non loin du passage aux quatre arbres. Leur bivouac perdura plus de quatre ans. Ils ne vivent que de la tristesse et du malheur d’autrui, les sacrifices humains sont un passage obligé pour satisfaire leurs maîtres.
D’apparence ce sont des êtres humains, certes de grande taille, dépassant les êtres normaux d’au moins deux têtes, de corpulence généreuse, ils pouvaient mettre à mal un lion à main nue, leur voix portait d’un lieu à un autre d’une distance équivalente à mille darnes. 1 Sans entrer dans le détail de leur cruauté, ces êtres étaient bel et bien l’incarnation du mal sur terre.
Leur présence chagrinait le roi qui devait non pas tenir compte de la misère de son peuple, mais plutôt de sa réputation qui semblait prendre un tournant, de roi égoïste et sans scrupules, il allait devenir un roi cruel qui laisse sa ville se dépeupler, un génocide dans le ventre même de sa cité. Il se devait d’intervenir, et ce avant que la mortalité de sa cité ne soit critique. Deux années de sacrifice même dans l’une des plus grandes cités ne pouvaient rester impunies.
Le roi fit appel au général des armées et lui ordonna de déployer ses hommes dans la ville, pour faire le recensement de sa population.
« Dorénavant, nulle personne ne quittera la ville sans une autorisation royale », ce fut l’ordre du roi lui-même, il voulait être le premier informé de tout changement dans sa cité, il voulait diriger cette mission du début à la fin, rien ne devait lui échapper.
Pendant plus d’un mois, un véritable blocus militaire régnait en terre noire. Les hommes ne sortaient et n’entraient que sur autorisation. Les étrangers de passage dans la ville devaient être simplement des commerçants ou des émissaires, nulle autre personne n’était autorisée à entrer.
Comme pour montrer sa compassion et pour ne pas réveiller une révolte, le roi sacrifia une partie de sa fortune personnelle aux pauvres gens, un impôt, une somme pour combler les dinars dilapidés par ces créatures en échange de sacrifice.
Il ordonna également aux nobles de verser une somme au royaume pour pouvoir redistribuer les biens aux citoyens les plus démunis. La taxe de l’impôt du riche allait naître dans une contrée où les riches eux-mêmes ignoraient l’existence du pauvre et de la misère, une ignorance voulue et même cultivée.
Ce fonctionnement étatique mettait à mal les projets de ces créatures viles et sans nom. Sans noms, car personne n’a osé ou même essayé de communiquer avec elles, une interrogation qui allait bientôt avoir sa réponse. C’est dans les bonnes actions que l’on reconnait le noble, le sage et le gentil.
Ce roi qui pendant des années a vécu comme la plupart des rois, a une fois dans sa vie tournée une page et écrit l’histoire du début de la fin.
Un début de vie nouvelle où ses scrupules même fictifs l’ont poussé à mettre fin aux violences, à tirer son épée pour combattre l’injustice, à partager ses biens pour éradiquer une misère bien trop grande pour disparaitre comme disparaissent les nuages gris. Une fin qui allait marquer une nouvelle ère, celle de la peur, de l’injustice sans limites et de la terreur.
Trois mois s’écoulèrent, sans aucun sacrifice. Ce fut un bonheur pour le roi, qui malgré tout avait mis son armée ou plutôt un bataillon d’élite non loin de la ville, près du bivouac des créatures. Il voulait pouvoir pallier à une attaque-surprise, et ne voulait pas que sa ville tombe entre leurs mains.
À la colère du roi allait répondre une colère plus rude et impartiale, celle de ces créatures sans nom. Malgré le bataillon d’élite posté non loin de leur bivouac, l’armée de ces créatures surentrainées et enivrées de haine allait passer à l’action. Leur nombre semblait ne pas alarmer le roi ni son armée.
Elles étaient au nombre de cinq cents créatures sans armures et sans montures.
Leurs armes étaient une sorte de branc recourbé en deux endroits tranchants du dehors et du dedans, elles étaient de cuir vêtu, d’un noir triste et macabre, pas de casque, mais juste une longue chevelure qui recouvrait leurs oreilles et leur retombait sur les yeux.
La nuit de la fin du troisième mois était une nuit de pleine lune, un jour qui allait changer le cours de l’histoire de la terre noire, un vent soufflait sur les feuilles comme pour avertir de ce qui attendait le roi et ses sujets, une mélodie funeste allait frapper aux portes de la ville. Les cinq cents créatures présentes se déplacèrent comme une seule et même personne, au gré du vent, elles survolèrent le camp du bataillon d’élite leur tranchèrent la gorge, pas un cri ne résonna ni même un soupir.
Les corps des hommes gisaient sur le sol rouge sang, l’odeur de la mort imprégnait chaque endroit, chaque parcelle de cette forêt.
En si peu de temps tant de brave rayé de la surface de la Terre par une poigné de barbare, plus de cinq mille hommes, pas un n’en réchappa.
Le bruit effrayant du vent déchirant le silence, d’un cri assourdissant vous glaçait le sang, cinq cents créatures qui marchent et volent, volent et marchent que dire pour décrire ces gestes venus d’ailleurs.
Il ne fallut que très peu de temps pour les voir franchir les portes de la ville. Une magie noire leur permettait d’effleurer le sol, elles pouvaient faire des bons de plusieurs mètres, se déplaçaient à une vitesse vertigineuse. Avec une telle magie, la plus grande des armées ne pouvait que se rendre à l’évidence que le combat était perdu d’avance.
Arrivé aux portes de la ville, elles se dirigèrent vers le palais du roi, très peu de résistance, pour ne pas dire aucune, les hommes du roi étaient comme figés par la peur, l’armée r

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents