Les Khanidés

Francis Rebolj

Description

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Dans le palais des créatures sans visage, une sculpture représente la femelle ancienne. Devant, une Batancienne regarde comme hypnotisée. Des chasses impensables se passent dans la cité des délices avec des iguanes haut sur pattes comme monture. Aux confins de l’univers, dans des bulles en lévitation trois dignitaires Pikanien dirigent d’une main de maître la constellation de Méoro servi par les Khanidés — ceux qui savent plonger dans le corps de n’importe qui — pour certaines tâches comme par exemple capturer un Dieu vivant. En passant par Khanide, Roswell et New York, la quête du mercenaire Houa va peut être gripper les rouages d’une mécanique gigantesque. Entrez dans l’histoire et l’histoire entrera en vous.
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Informations

• Publié par: Iggybook
• Date de parution: 21 août 2018
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782363158109
• Langue: Français

Extrait

Les Khanidés

Francis REBOLJ

2018
Cet ebook a été réalisé avec IGGY FACTORY. Pour plus d'informations rendez-vous sur le site : www.iggybook.com
Premier livre : Ailleurs
 

 
« La blanche fleur du rêve se fane, le réveil arrive… »  
Zeillin ; maître des graines et des fleurs  du monde de Batance.
 
 
 
 
 
Dans une pièce sombre et humide, un homme assis réfléchissait. Il n’avait aucune arme pour mettre fin à ses jours. Il regarda longuement le mur en face, il venait de trouver la solution. Il se leva, se dirigea vers le mur, s’adossa contre celui-ci, et courut la tête la première en hurlant sur le mur en face.
— Ouall triit !
Le choc fut terrible. Il avait les arcades sourcilières éclatées et le nez brisé, les lèvres pissaient le sang. Il se releva péniblement, étourdi, il tituba, et recommença de plus belle. Son crâne se fracassa, la douleur était à son apogée. Il entendit des voix dans le couloir, il se leva tant bien que mal, et tenta l’ultime course. La douleur avait anesthésié son visage, il vit le mur s’agrandirent devant ses yeux et une grande lumière blanche. La porte s’ouvrit violemment, deux mâles entrèrent et eurent le temps de voir la tête exploser contre le mur. Le corps s’affala sur le sol en faisant  des soubresauts. Une nappe de sang grandissait à vue d’œil, il venait de se suicider. Les deux créatures déconcertées, constatèrent son décès. Comment allait-il l’annoncer à leurs supérieurs, car ce mâle avait une valeur inestimable pour les dirigeants de cette planète. Il avait un secret. Sur leur ordre la dépouille fut immédiatement emmenée vers un service spécialisé. A contre cœur ils partirent pour annoncer la très mauvaise nouvelle aux dirigeants. Après avoir traversé les bâtiments de sécurité, les deux geôliers arrivèrent devant la grande porte du ministère. Le haut lieu des maîtres du monde « Pika ». Ils passèrent leurs badges devant les scanners et entrèrent. Aussitôt entrés, ils furent entourés de gardiens. Des créatures hybrides, un croisement de primaire et de mollusque aux talents hypnotiques. Ils étaient tous de même taille, haut sur pieds à l’apparence humaine, mais recouvert d’une peau transparente. Les deux geôliers entourés commencèrent à suer abondamment. Le groupe traversa le labyrinthe de marbre, et arrivèrent devant une immense porte, les gardiens se rangèrent derrière les deux créatures trempées de sueur. La porte coulissa vers le haut avec rapidité et sans bruit découvrant une immense pièce de marbre blanc, où, devant le mur du fond flottait à quelques mètres du sol, trois sphères. Les bulles sont transparentes et de grandes tailles. Devant chaque sphère une porte coulissante s’était ouverte. À l’intérieur de chaque bulle était assis un haut dignitaire. Un robot transporteur glissa avec un léger bruit de moteur à la rencontre des deux geôliers, les mâles prirent place, et l’engin  avança de quelques mètres en direction des sphères puis s’arrêta à une distance respectable. Les deux mâles entendirent dans leurs têtes la voix  des maitres du monde à l’unisson «  Nous vous écoutons ? »
L’un des deux commença
— Très hauts dignitaires, l’impensable est arrivé. Le Dieu a mis fin à ses jours, d’une manière inattendue. Il s’est fracassé le crâne contre un mur… » Il n’avait pas terminé sa phrase, que la sueur coula de plus belle sur lui. Les yeux du Pikanien brûlaient et sa bouche devenait pâteuse. Il n’arrivait plus à respirer, et s’affala brusquement sur le sol. Le second voulut s’enfuir mais un hybride se mit devant lui, et  le prit sous son contrôle mental. Le mâle se figea, le corps trempé, et la créature s’approcha de lui, posa sa main gélatineuse sur son épaule. Le mâle fondit, aspiré par le piège mortel. Il ne restait plus que ses vêtements trempés sur le carrelage ivoire. Un robot vint nettoyer ce qui restait des deux geôliers et sortit de la grande salle. L’hybride regagna sa cohorte puis comme des automates sortirent et se rangèrent dans le grand couloir. Dans une des sphères, un des maîtres du monde dit contrarié
— Il faut analyser le corps de ce Dieu, et mettre son cerveau dans le questionneur de mémoire. Il faut récupérer son histoire !  Et il posa sa main sur un clavier virtuel, et tapota. Les ordres étaient envoyés. Le clavier disparut dans l’espace. Les sphères se refermèrent, devinrent noires. Toutes les issues s’étaient refermées, et un liquide vermeil bouillonnant   venant du sol monta rapidement, et immergea les containers.
Pendant ce temps, renforcé par un dispositif de sécurité hors norme, on amena le corps du suicidé, dans un complexe médical. À peine la dépouille fut introduite dans une pièce que le service de sécurité sortit et se mit en rempart devant la porte. À l’intérieur, le maître d’œuvre d’imagerie entouré de son équipe avait reçu le message. Le Maître d’œuvre de son nom Eude, était un représentant de la race ancienne. Grand, squelettique, vêtu d’une combinaison noire et de longs cheveux blancs tirés à l’arrière finissaient sur une tresse. Le regard perçant il fixait le cadeau empoisonné, qui était devant lui. Il devait réussir à extirper le maximum de données, et vu l’état du crâne, cela paraissait très délicat. Il craignait beaucoup pour sa vie et celles de ses compagnons. Ils mirent le corps dans un scanner, pour le premier test. Le premier passage fut fait. Le superviseur médical ne constata rien de spécial. Il allait en faire un second beaucoup plus poussé. Le deuxième fut révélateur, il y avait des taches sombres à l’intérieur du corps, du cœur, et au bord du bulbe rachidien. L’os frontal était dans un état lamentable. Il devait faire l’analyse du code génétique, ainsi que le liquide de vie. Il fit ouvrir la cage thoracique par des robots, et fit extirper le cœur, celui-ci avait une forme particulière, il était rond et petit. Il le fit mettre dans un bocal rempli de gélatine blanche. Des lasers découpèrent la peau, la firent glisser dans un  container, elle ressortie tendue par des tubes en plexiglas, prête pour d’autres analyses. L’équipe s’affairait autour du cadavre, avec minutie. Le responsable se demanda  « De qui s’agissait il pour avoir une importance de cet ordre ? Il y a un service de sécurité exceptionnelle autour du bloc, devant la porte. Les révélations qu’il va peut-être nous donner doivent être de la plus haute importance. » Le maître  d’imagerie allait devoir composer « Commençons par le code génétique ! » Il s’installa devant un écran, fit la manipulation, et à sa grande surprise, le code avait une apparence primaire, mais dédoublée. Grace à la technique, il enleva un chromosome, l’isola, mais le double du code génétique, faisait immédiatement un doublon du chromosome, et celui-ci se mettait automatiquement à la place manquante.
« C’est une race exceptionnelle ! » Se dit-il. La mission prenait une dimension extraordinaire. Il allait devoir faire intervenir sa collègue Loh. Vis-à-vis des autorités il avait carte blanche depuis toujours. Il prit son cellulaire et mit sa fréquence sur celle de sa collaboratrice,
—  Piom Lho ?
—  Oui Eude ! Je vous écoute ? répondit elle d’une voix boisée
— J’ai une mission exceptionnelle à vous confier, êtes-vous disponible ? 
Celle-ci devait normalement partir en voyage, mais vu l’importance du message. 
— Moonsha it !*( demain matin* ) Est-ce possible ? 
—  Non, immédiatement ! 
Surprise elle accepta. Connaissant Eude cela devait être très important. Comme elle n’était pas loin du bloc,  elle allait s’y rendre à pieds. Loh était originaire du monde de Batance. Petite et svelte toujours vêtue  du costume Pika. Une robe avec le pantalon assorti fait avec de la soie de vermillon ; la couleur était rouge, éclatante. Elle avait l’allure souple, le crâne rasé et le visage fier. De grands yeux bridés rempli d’intelligence la rendaient énigmatique. Elle endossa un léger container d’oxygène et glissa dans ses narines un masque. L’air sur la planète était de mauvaise qualité. Quelques minis sabliers plus tard  elle arriva devant le bloc. Elle fut surprise de constater qu’il y avait un service de sécurité hors norme. Il y avait  un rempart impressionnant d’hybrides devant l’entrée principale. Elle présenta son badge de spécialiste. Un hybride l’approcha, passa au scanner