Les mortes Lunes

J. Bourdier

Description

Après des décennies d’occupation, la guerre couve entre les Elfes du Nyrvis, soucieux de conserver intact leur empire, et les Hommes du Veigar, en passe de s’en affranchir. Pour asseoir son pouvoir, l’Imperator doit reconquérir la colonie dissidente. Le temps presse. Son plan n’est pas sans risque et l’issue incertaine.

Brand, jeune roturier Elfe, marginal, sans histoire, et Shûru, une cavalière humaine intrépide au tempérament de feu, sont enrôlés malgré eux pour forcer les lignes ennemies et éradiquer leur sombre magie. Les combats font rage. Des phénomènes inexplicables s’abattent sur le champ de bataille avec une violence rare. Le sang coule et les pertes, immenses, exacerbent les divergences d’intérêts entre dirigeants de Royaumes.

Simples pions sur un échiquier que semblent se disputer les Dieux, Brand et Shûru unissent leurs forces pour survivre. Ils n’ont pas souhaité cette guerre terrifiante mais peuvent compter sur leur bonne étoile et de précieux alliés. Parviendront-ils à vaincre au nom d'une cause qui les dépasse ?

Ce premier Tome, haletant, mêle habilement intrigue politique, mystère spirituel, tactique militaire et romance fantastique. Mené tambour battant, il dépeint un univers de fantaisie dans sa plus pure expression réaliste. Les personnages, poussés dans leurs derniers retranchements par une providence cruelle, souffrent et espèrent tout au long du récit. Une belle épopée, brutale, à la croisée des œuvres d’Homère et de Tolkien.

Sujets

• Fantastique
• Epic Fantasy
• Fantasy (canción de Mariah Carey)
• Religión
• Naín
• Military
• Batailles
• Littératures de l'imaginaire
• Religion
• Sacerdoce
• Société
• Aventure
• Magie noire
• Nain
• Magie
• Fiction
• Elfe
• Homme
• Paranormal
• Fantasy
• Guerre
• Épopée
• Politique
• Militaire
• Littérature
• Dieu

Informations

• Publié par: youstory
• Nombre de lectures: 1
• EAN13: 9782381241708
• Langue: Français

Extrait

Table des matières Remerciements Prologue Chapitre un : l’artisan SANS HISTOIRE Chapitre deux : confessions nocturnes Chapitre trois : l’appel du devoir Chapitre quatre : mission secrète Chapitre cinq : l’Abîme ? Chapitre six : les îles Vipérines Chapitre sept : l’audience Chapitre huit : la funeste promesse Chapitre neuf : du pain et des jeux Chapitre dix : le souffle de la liberté Chapitre onze : Kjarllan Chapitre douze : le retour au Nyrvis Chapitre treize : chantage affectif Chapitre quatorze : le Maëlstrom Chapitre quinze : la messagère Chapitre seize : Jadis Chapitre dix-sept : la fin justifie les moyens Chapitre dix-huit : en selle Chapitre dix-neuf : le village du passé Chapitre vingt : le tombeau du roi Chapitre vingt-et-un : haute trahison Chapitre vingt-deux : malsang Chapitre vingt-trois : la troisième légion Chapitre vingt-quatre : dilemme Chapitre vingt-cinq : la bataille d'Al Falahin Chapitre vingt-six : rencontre sous tension Chapitre vingt-sept : la caravane d’Al Mahdavi Chapitre vingt-huit : à marche forcée Chapitre vingt-neuf : le calme avant la tempête Chapitre trente : Astrazar Chapitre trente-et-un : l’Excelsior Chapitre trente-deux : Tam Kirmizi Chapitre trente-trois : le débarquement Chapitre trente-quatre : Balmor Chapitre trente-cinq : la victoire finale

LES MORTES LUNES
 
J. BOURDIER
LES MORTES LUNES
Tome 1
Roman
FABRIQUÉ EN FRANCE
 
ISBN : 978-2-38124-170-8
© août 2022, YOUSTORY
 
Tous droits de reproduction, d’adaptation, de traduction, intégrale ou partielle réservés pour tous pays.
 
L’auteur est seul propriétaire des droits et responsable du contenu de ce livre.
 
Remerciements
 
 
 
La forme de ce livre et la substance de l’histoire qu’il raconte n’auraient pas été ce qu’ils sont aujourd’hui sans les efforts d’ Axändre , illustratrice de talent qui m’a accompagné tout au long de l’écriture.
 
Je tiens ainsi à lui offrir toute la visibilité qu’elle mérite pour son implication dans la création de cet ouvrage. Si les illustrations que vous allez découvrir suscitent votre intérêt, je vous invite à prendre contact avec elle par mail, à l’adresse [e-mail] , ou par l’intermédiaire de son Instagram, Axandrebd .
 
Je remercie également Diana Luttun et tous ceux qui ont pris de leur temps pour relire le manuscrit et m’apporter une critique constructive de l’histoire et de sa narration. Grâce à eux, le texte a pu être grandement amélioré.
 
Je remercie enfin les membres de l’équipe de youStory pour leur travail de qualité et leur accompagnement tout au long du processus de publication. Sans leur professionnalisme et leur sympathie, ce livre n’aurait probablement jamais vu le jour.
Prologue
 
 
 
L’hiver était arrivé et au Nyrvis, pays des Ensolys, cette saison était synonyme de retrouvailles en famille. Ils partageaient du temps ensemble et ressoudaient les liens qui les unissaient. Le froid, la pluie et la neige étaient propices à cela, incitant les Premiers Nés de tout âge à passer plus de temps chez eux, au chaud, que dehors.
 
Le soleil commençait à se lever, illuminant doucement les rues de la capitale, Autumnus. Cette cité était construite de pierres blanches et de tuiles bleues, dans un style antique. Marbre blanc, stuc, mosaïques et statues étaient utilisés pour décorer les bâtiments qui, pour les plus prestigieux d’entre eux, étaient également dotés de colonnes, de voûtes, de dômes, de coupoles et autres bijoux d'architecture. La ville était également parsemée de places, de jardins, de parcs, de fontaines, d’avenues, de boulevards et de monuments en tout genre. Elle donnait, dans son ensemble, l'air d'une cité riche, prospère et puissante. Autumnus avait été bâtie avec orgueil et fierté parce qu'elle se voulait le visage même de la République.
 
Au centre, il y avait le Caeres, un vaste palais indescriptible et pourtant harmonieux, qui abritait les quartiers du gouvernement. D'ailleurs, il se tenait à ce moment-là une réunion à huis clos au sein d'une de ses nombreuses chambres. Celle-ci était ronde, entourée d’une colonnade sur laquelle reposait une coupole. L’endroit se voulait spartiate, pourtant il était finement décoré. Le sol était carrelé de marbre noir et blanc poli, en damier. Les colonnes étaient habillées de gravures et mosaïques. Derrière, des alcôves où trônaient fièrement quelques statues sur des piédestaux en même matière. La voûte était faite de marbre noir et munie d’une vitrine épaisse, à son sommet, qui permettait à la lumière du soleil d’illuminer et de réchauffer la pièce tout entière.
 
Au centre de cette chambre se trouvait Julia Octavia, dite Posthuma. Selon le Tria Nomina, elle avait été appelée ainsi pour rappeler à tout le monde le caractère quasi divin de sa personne. Sa peau aussi noire que l'Onyx tranchait avec le blanc éclatant des lieux. Les Ensolys avaient la particularité d’être un peuple constitué de nombreuses couleurs de peau, le plus souvent éclatantes. Ses yeux étaient d’un vert profond, sa chevelure couleur du blé, longue et lisse, coiffée en une tresse élaborée. Sur sa tête, une couronne de lauriers en or, symbole du pouvoir qui lui étaient conféré. Elle était grande de taille et ses traits, comme ceux de tout son peuple en général, étaient fins et délicats.
 
Descendante d’une des plus prestigieuses et anciennes familles nobles du pays, cette femme puissante et respectée avait été portée au pouvoir il y avait de cela un peu plus d’un siècle par un peuple en quête d’ambitions nouvelles. Un choix payant, puisque l'Imperator avait accompli de grandes choses. Elle avait poussé son peuple hors de sa terre natale, elle avait fait explorer le Janube, découvert le Takdjir et même, colonisé le Veigar dans la toute première guerre que les Elfes avaient livrée. C'était elle qui avait jeté les bases des premières institutions militaires du Nyrvis. Posthuma avait tout bouleversé et, en un siècle et demi, elle avait hissé la République et les Premiers Nés à des sommets inégalés. Un parcours exceptionnel qui lui avait valu d'être la première Imperator à être reconduite trois fois dans ses fonctions. Une carrière exemplaire qui, néanmoins, voyait son avenir s'assombrir brusquement. Depuis quelques années maintenant, les Hommes s'étaient révoltés, peu de temps après l’apparition d’un prophète, là-bas, qui prétendait apporter la parole des quatre vrais dieux, au détriment de celui des Elfes, Posthumus. Une révolution alimentée par une rancœur Humaine à l'égard des Ensolys, soigneusement construite pendant ces décennies d'occupation. Une révolution qui avait réussi à bouter le Nyrvis hors du Veigar et par là même, mettre un coup d'arrêt brutal au commerce international dont le pays était devenu dépendant. Le peuple s’inquiétait de voir son âge d'or s’écarter si brusquement et ses opposants politiques n’avaient pas manqué de saisir l’opportunité pour renaître de leurs cendres et tenter de rallier les votants à leur cause, en vue des prochaines élections, dans quelques années.
Parmi ses opposants les plus virulents, Marcius Cornelius de Veigo, un Dox Bellorum ayant livré la première guerre du Veigar, mais à qui toute la gloire de la victoire n'avait guère profité, accaparée par l'Imperator. Une gloire volée, à son sens, et qui ne manquait pas d’ai-guiser son appétit pour le poste qu’elle occupait, notamment par envie de vengeance. Octavia le savait très bien, il se préparait aux pro-chaines élections et entendait bien capitaliser sur la débâcle au Veigar pour lui arracher le poste tant convoité.
 
Désormais, Posthuma se savait en situation inconfortable. Il lui fallait faire preuve d’audace, montrer au peuple et à ses soutiens politiques qu’elle restait leur meilleur choix en ces temps difficiles et que la situation, loin de lui échapper, était toujours sous son contrôle. Alors aujourd'hui, si elle se trouvait ici, ce n’était pas pour faire acter sa légende, quoiqu’elle la sût déjà connue de tout le monde, mais parce qu’elle avait convoqué certains membres de l’état-major, c’est-à-dire sa Consule de la Guerre, son Consul des affaires étrangères et deux officiers généraux du Nyrvis. Comme le voulait la tradition, ils étaient tous debout, en cercle, se faisant ainsi face les uns les autres, autour de l’Imperator. Julia, elle, se tenait debout au milieu. Loin de se laisser abattre ou déconcentrer par la difficulté de la situation, elle affichait un air serein et sûr d'elle. Elle entretenait aussi le suspense. Ses associés, silencieux, avaient le regard pendu à ses lèvres. Elle tardait à annoncer la raison de cette réunion parce qu'elle réfléchissait, sans le montrer, à ce qu'elle allait dire et comment elle allait le dire.
— Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, je vous remercie de votre présence en ces lieux, en temps et en heure. Je vous annonce que le Nyrvis contre-attaquera et que nous reprendrons les terres qui nous ont été volées. Les Hommes payeront pour leur traîtrise et leur hérésie périra avec eux. C'est ce que Posthumus attend de nous et c'est ce que nous ferons.
Elle marqua un silence, observant la personne dans son champ de vision, devant elle, à savoir Veigo, sur lequel elle insista un temps du regard. Cornelius avait la peau rouge sombre, les yeux dorés, les cheveux noirs et coupés court. Il inspirait à la fois toute l’austérité et la sévérité d’un militaire aguerri et en même temps, de l’arrogance, un orgueil, une fierté non dissimulée. Ils s'observaient mutuellement, le temps d'un instant qui paraissait pourtant une éternité. L'Imperator le regardait mais s’adressait bien sûr à toute l’assemblée. De la tension, peut-être de l’anxiété était palpable ici, mais personne ne prenait la parole. Pour cause, tout le monde se demandait, la guerre, soit, mais, comment ? Ce n'était un secret pour personne ici que malgré ce qu'en disaient les livres d'histoire, la première n'avait été remportée que parce que le Takdjir, empire d'Hommes et de riches marchands, a