Les Sirènes d Encelade
23 pages
Français

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Les Sirènes d'Encelade , livre ebook

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Description

Dans les océans profonds et glacials d’Encelade, cette minuscule lune de Saturne, il existe bel et bien une espèce nouvellement recensée de sirènes : les bathorines.
On pourrait croire à de la vulgaire science-fiction. La preuve néanmoins est on ne peut plus formelle. Car elle n’est littéralement pas scientifique. Bien campée dans le domaine de l’imaginaire, elle s’avère tout au contraire littéralement poétique. C’est en tout cas ce que John Falco et Juan Rommez, les deux héros atemporels et aspatiaux s’apprêtent brièvement à découvrir.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 08 août 2019
Nombre de lectures 3
EAN13 9782312067483
Langue Français

Extrait

Les Sirènes d’Encelade
John Skyron
Les Sirènes d’Encelade
LES ÉDITIONS DU NET
126, rue du Landy 93400 St Ouen
© Les Éditions du Net, 2019
ISBN : 978-2-312-06748-3
A Jessie, ma sirène,

« Le soir descend
Je revois les nuages
La mer est dans mon corps
Comme un loup en cage
La terre est bien trop loin
J’ai fait tout ça pour rien…
Quand tu vois mourir les sirènes
Passer tes années-lumières
Mourir les sirènes
Ne cache pas ta peine…
Quand tu vois mourir les sirènes
Mourir les sirènes… »
Canada
La hachette et la loupe
– Ta loupe, John ?
– Parfaitement Juan, ma loupe !
– Une loupe ? Et moi qui pensais qu’un grand gaillard comme toi se préoccuperait avant tout de sa pitance ?
– Eh bien, j’attends toujours, quant à moi ton unique choix ! A savoir pour quel artefact tu opterais, sur notre île déserte ?
Le commandant Juan Rommez adressa à son second un sourire ravisseur, comme afin de mieux étayer sa répartie :
– Oh, disons que j’hésite encore entre la scie et la hache. Le harpon ou alors le fusil. La machette m’apparaît également un assez bon compromis. Mais c’est toutefois sur la hachette que tu m’as offerte que je jetterais, au bout du compte, mon ultime dévolu, John Falco !
Un soleil palot, pas plus chaleureux qu’une vieille led sous un plafond fuligineux, parvenait à peine à réchauffer l’intérieur de la passerelle du tunnelier-brise-glace. Où se dressaient nos deux officiers, en compagnie de leur gros chat. Les deux colosses, y compris leur tigre de combat, avaient en charge de convoyer toute une horde de repris de justice, vers un internement sans retour : L’Armatraz.
A bord du Blackhole , cette phalange de dégénérés était encadrée par deux matons cyborguisés. Ces deux frères européens répondaient consécutivement aux uniques dénominatifs d’Algol et de Norak . Deux androïdes assistés, la majeure partie de leur convoyage, par Rocky : le tigre à dents de sabre d’incarnadium*.
A la surface blafarde et âpre de l’astre, le Blackhole ne se réduisait plus qu’à un vulgaire petit point noir. Un demodex insignifiant, qui traçait ses traits d’union argentés de limace, au travers des banquises d’albâtre, des plaques de congères, des packs et des séracs d’un paysage ultragelé et chaotique. Celui d’un satellite naturel, conquis un siècle déjà par les humanoïdes terrestres.
Cette grosse ampoule crayeuse, cratérisée, et lacérée de marbrures étranges, au large de laquelle une comète ivre déployait son vol éthylique de papillon phosphorescent, était devenue, en 2424, le nouveau bagne en quelque sorte, où quelques légions de desperados, semblables à des spectres déportés, s’échinaient tant bien que mal à terraformer pour leur survie cette boursouflure saturnienne : Encelade*.
Tandis que le Blackhole poursuivait inlassablement son entreprise de démolition à travers le roc immaculé, nos deux hommes reprirent leur vaine conversation. Rommez porta la main à la poignée d’un tiroir à glissières, située juste en-dessous du tableau de commandes. Il en fit jaillir son outil de prédilection, archaïque déjà, avant d’épiloguer :
– Celle-là même que je t’avais réclamée, frérot !

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