Les Szzisplicks
148 pages
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Les Szzisplicks , livre ebook

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Description

Dans un avenir lointain, un transporteur spatial aux missions routinières connaît une odyssée cruciale pour l’avenir de l’Humanité.
Le commandant du spationef accompagné d’un animal fabuleux : un Szzisplick et d’un second défoncé de Pflacka, accueille à bord Verodia, une Terrestre aussi classieuse que flibustière.
La mission de cette dernière ne se révèle qu’au gré des coups de Trafalgar émaillant la progression du Cluster spatial qu’est « la Fronde ».
La Belle est envoyée en observation d’une formation globuleuse occupant la zone avancée du système solaire, au delà du Choc Terminal et qui semble ne pas réussir à franchir l’Héliogaine ? Ennemie ? Sonde extrasolaire ?
La mission se révèle bien plus impliquante qu’annoncée.
L’action se déroule dans le cadre d’une Humanité à nouveau extrêmement avancée technologiquement, après la Période des Troubles, dénomination pudique d’une ère qui a bien failli voir la disparition de ce qui constitue la Nature dans son ensemble.
Une formidable expansion de l’Humain secondé par l’IA, les Cyborgs et autres effecteurs robotisés a atteint les confins du Système Solaire au prix de règles strictes.
Le Monde qui s’étend jusque Pluton est trop ostensiblement riche.
Les Szzisplicks, « débris glaireux d’astéroïdes » ont-ils su gagner leur place parmi ces humains qui les supportent pour ne pas les détester ? Pourquoi ont-ils quitté la Ceinture de Kuiper ? Qu’attendent-ils ? Pourquoi se sont-ils aliénés à l’Humain, être handicapé sans ses prothèses technologiques ? Ne font-ils que coopérer ? Dans quel but ? Quels rapports entre eux et la grosse boule ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 03 février 2021
Nombre de lectures 0
EAN13 9782312079394
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0015€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Les Szzisplicks
Michel Paris
Les Szzisplicks
Roman de science-fiction
LES ÉDITIONS DU NET
126, rue du Landy 93400 St Ouen
© Les Éditions du Net, 2021
ISBN : 978-2-312-07939-4
Avertissement
Il pourrait s’avérer très instructif de prendre connaissance de l’appendice en toute fin de l’ouvrage afin de se familiariser avec certains termes que le lecteur retrouvera tout au long du récit.
L’addendum en fin de chapitre 2 (page 21) est à même de fournir quelques éléments explicatifs améliorant la compréhension.
Si ce n’est cette dernière, cela peut au moins favoriser une ouverture d’esprit que certains concepts – et la manière dont ils sont présentés – pourraient mettre à mal !
Rassurez-vous pourtant : si ces éléments vous semblent rébarbatifs ou abscons, ils n’empêchent nullement de suivre le déroulement de cette aventure extraterrienne !
Chapitre 1
Au delà de la paroi, des milliards de sources lumineuses de tailles variables ponctuent le magma noir de l’espace. Désormais, je n’en ressens plus le caractère oppressant.
J’avance dans le Filin . Les taches visqueuses, qui altèrent la transparence de l’écran concave et spiroïdal, signalent le passage du Szzisplick.
Mais, pourquoi me suis-je encore lancé à sa recherche ? De plus en plus souvent, il part, sans autre bruit qu’un glissement humide désagréablement agrémenté des petits claquements mous de ses micro-ventouses.
Il ne prévient pas, ne demande rien. Son intellect a-t-il seulement cette notion que ses rapports avec l’autre puissent passer par la communication ?
Entretenir un dialogue ? Pour quoi faire ? Le Szzisplick – en tous cas le Mien – semble fermé à toute forme d’échange verbal ou même un rien exprimé ! Pourtant, il existe une syntonie. Réglée par le truchement d’un organe électronique ?
Pourquoi le Mien ? De quelle manière, pourrait-il m’appartenir ? Un Szzisplick n’appartient à personne qu’à lui-même et sa communauté. Et encore, j’ironiserais bien sur cette appartenance quand on connait leur organisation sociale !
Par contre, je Lui suis « attaché » !
Heureusement , pas de recoin. Des courbures, une vision limitée par les parois, éventuellement prolongée par un reflet ou une transparence si l’incidence et l’éclairement le permettent. Ces particularités structurelles pourraient m’aider à conjecturer sa progression.
Il ne peut quand même pas avoir atteint la Nasse dans la Zone d’Empaumement ? De là, il peut sortir, l’animal ! Le vide spatial ne l’effraie pas ! Même que, peut-être, ça Lui manque…
Ce n’est pas qu’Il en soit devenu incapable. Il n’est simplement plus entraîné ! À moins qu’Il ne se soit reconditionné en tentant plusieurs sorties passées inaperçues.
À bien y réfléchir, Il reste programmé comme tous ceux de son espèce mais, depuis le temps qu’Ils se sont gamellés sur Terre, Ils ont quand même dû perdre une bonne partie de leurs aptitudes à survivre sur un caillou de l’Espace !
Il faut dire qu’ils sont d’une adaptabilité à toutes les épreuves, ces « baveux » !…
Ça y est ! Je distingue son mouvement larvaire, cet ondoiement mollasson des huit limaces qui émanent en ce moment de son corps… parce qu’il faut bien que je le décrive ainsi ce tas de chair et de mucus mousseux !
Si je pouvais percevoir le bruit qui accompagne son déplacement amibien, je sais que j’entendrais ce qui, lors des premiers contacts avec sa race, me donnait la nausée cérébrale : SZZiiiSSpLicK !
Au cours de ma progression dans le Filin, je n’aurai pas à occulter dans ma cervelle ce désagréable glougloutis chuinté. Les bruits y sont transmis en totale variabilité, conditionnés par les changements de densité des gaz dans lesquels je baigne.
Le décalage entre les bruits transmis par les gaz résiduels et les vibrations générées par les plops des micro-ventouses sur les parois, ne permettent que supputer l’orientation de l’animal. Dans le Filin, c’est devant ou derrière. Pas d’en haut, pas d’en bas. Quel côté trouver dans une spirale mouvante ?
Bleurk ! Je vais encore mettre un pied ou une main dans une de ses traces baveuses !
Si ma combinaison m’isole, mes yeux peuvent juger de son degré d’encollage. Ces dépôts mucoïdes augmentent l’adhésivité relative aux matériaux qui la composent. On ne peut pas dire que ça aide !
Pour Lui, pas de problème : une réaction enzymatique dégrade l’adhésif muqueux. L’ouverture des micro-ventouses finit de libérer la partie corporelle concernée. Et en plus, il y a réabsorption des substances dégradées. Pas de pertes !
On a bien essayé de copier le mécanisme mais nos techniciens n’ont obtenu qu’une légère amélioration de l’adhésivité des zones palmaires et plantaires de nos carapaces de sortie.
Je suis assez expérimenté pour ne pas avoir plaqué mon dos dans une de ces flaques. Le contraire m’imposerait l’utilisation des propulseurs pour me désolidariser de la paroi.
Ne manquerait plus que ça ! Dans le Filin , pas de sustentation électromagnétique. La manœuvre peut entraîner une cabriole. Soumis à la puissance des jets de gaz, vous êtes brutalement libéré des dépôts glutineux. Ça vous entraîne ensuite de dégagements en recollements et de rebondissements en rebondissements. Le tout, dans un mouvement désordonné et infernal particulièrement complexe à maîtriser.
Ce genre de manège, j’aimais ça quand j’étais gamin. J’apprécie moins maintenant…
Au retour, je vais devoir participer activement au nettoyage automatique et systématique qui s’applique à la suite de toute sortie. Ce désencollage forcé m’horripile. L’image de la mouche engluée dans la toile d’une araignée s’impose à moi et déclenche une sensation de dégoût intérieur que je n’ai quand même pas trop de difficultés à réprimer. J’en ai vu d’autres !
Bizarre mais, je n’arrive pas vraiment à Lui en vouloir. Ce n’est pas une sinécure, ça n’a rien de plaisant, je vais maugréer et pourtant, je ne Lui en tiendrai pas rigueur. Conditionnement ? Habitude ? Renoncement ?
Je Lui suis redevable ! Je suis ici par Lui, à cause de Lui et grâce à Lui. Paradoxal mais incontestable !
Est-ce pourtant la seule raison ?
J’arriverais presque à les supporter ces gluants ! Je suis contraint, quelque soit mon ressenti de faire comme si je les acceptais ! D’ailleurs, il m’a fallu comme tout terrestre {le narrateur ne dit pas « terrien »} me plier à une attitude tolérante vis-à-vis d’Eux. J’en ai conservé les réflexes toujours dénués de servilité. Maintenant, ne suis-je réellement que tolérant ?
En attendant, qu’est-ce qu’Il fait, le Mien ? Préoccupant et ingérable ce débris d’astéroïde !
Je le revoie quand Il était petit, boule de morve, laissant entrevoir par intermittence une ébauche de tentacule gonflant juste un peu le mucus adhérent et protecteur. Celui -là, Il m’était dévolu. Il fallait que je L’acclimate et… c’est moi qui ai dû me faire à Lui . Pas Lui à moi !
Comme tous ses semblables : visqueux à l’extérieur, visqueux à l’intérieur, visqueux dans sa transcendance trouvant ses émanations dans une matérialité insaisissable autant que collante. Jusque dans ce qui Lui tient de neurones !
D’ailleurs, ce ne sont pas des neurones fins, élancés, vibrants, rapides comme les nôtres. Leurs cellules nerveuses s’étalent, se vautrent, s’insinuent, se scindent pour se coller et se recombiner dans de lents mouvements huilés alimentés de paresseuses convulsions !
De la vie dans le mou ! De l’errance dans les glaires ! De la patauge dans le filandreux…
Je le sais. J’en ai vu un, « tombé » d’un immeuble.
Oui, tombé, parce que, en principe, ça s’accroche ces bestiaux-là ! Accidentel ? Peut-être ! Déstabilisant ? C’est certain ! Impliquant ? Indiscutable au sens le plus fort…
Chapitre 2
Il était splatsché sur le sol et sa paroi externe avait éclaté comme une figue mûre. Il y avait du porridge tout autour et dans l’ouverture des deux lèvres formées par une grande plaie aux bords fluctuants. Il en sortait aussi quelques molles bulles aux reflets ternes juste moirés de vert-bleu.
Pas beau, il était, ses mille yeux glauques ouverts ! Le lent étalement gélatineux sur les marches de pierre de l’immeuble n’en finissait pas. Il était très mort… Ce qui ne confirmait pas l’impression que donnent les Szzisplicks de survivre imperturbablement à toute agression…
La scène était théâtrale au possible, dans le positionnement du corps et de ses articles.
Autour, les badauds fixaient les écoulements bulleux de cette lave tiède. Ils tressautaient ou clignaient nerveusement d’une paupière à chaque éclatement flasque des ballons &#

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