Les Trublions
227 pages
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Les Trublions , livre ebook

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Description

Les Trublions est avant tout un roman d’action et d’aventure. Il raconte le combat sans merci qui oppose les forces gouvernementales à une poignée de résistants prêts à tout pour rétablir ce qu’ils pensent être la Vérité. L’action se passe dans un lointain futur, un futur sans vaisseau spatial ni arme futuriste, un futur où l’humanité décimée par une catastrophe technologique originelle vit en vase clos, dans ses certitudes qu’elle ne veut pas remettre en cause, une humanité identique à la nôtre… à quelques détails près.

Informations

Publié par
Date de parution 15 mai 2013
Nombre de lectures 0
EAN13 9782312009285
Langue Français

Extrait

Les Trublions
Jean-Noël Thibault
Les Trublions
La mort est une longue période décès qui commence à la fin du moi














LES ÉDITIONS DU NET 22, rue Édouard Nieuport 92150 Suresnes
© Les Éditions du Net, 2013 ISBN : 978-2-312-00928-5
Introduction
La nocivité des ondes émises par les nouveaux terminaux à ultra haut débit n’avait que trop tardé à être comprise. L’enjeu économique était si fort et le progrès si considérable que personne ne souhaitait voir remis en question l’Avenir et le Progrès, les deux piliers du temple de l’éternelle croissance et il fallut trois interminables semaines pour qu’enfin quelques chercheurs idéalistes finissent par oser mettre en cause publiquement le réseau. En réaction, dans un cinglant communiqué de presse, le porte-parole de la CEP (Communauté Economique Planétaire) affirma avec beaucoup d’indignation qu’il n’existait aucune preuve de ces allégations et fit congédier ces fous rétrogrades. Puis, pour mettre un terme à cette calomnie ridicule, il annonça qu’une commission d’experts allait être diligentée. Soigneusement sélectionnés pour leurs divergences de vue scientifique, ces experts firent merveille par leur incapacité à parvenir au moindre résultat, alors qu’en attendant, la situation se dégradait à vitesse exponentielle.
Les symptômes commencèrent à se manifester simultanément, tout autour du monde et les premiers rapports confidentiels firent rapidement mention d’une brutale augmentation du nombre de fausses couches. Tout autour du globe, seulement 15% des grossesses continuaient au-delà du deuxième mois. Autre fait étonnant, il apparaissait clairement que le mal s’attaquait aussi aux enfants en cours de croissance, dont une proportion de plus en plus importante se mettait subitement à présenter de graves difficultés motrices ou sensorielles. Après quelques jours, ce nouveau syndrome s’était propagé de manière systématique, se manifestant de diverses façons, semblant se focaliser au hasard sur l’anatomie de ses victimes. Plus les sujets étaient jeunes, en cours de croissance et plus cette nouvelle peste agissait vite et radicalement. Les adultes, quant à eux, semblaient en être totalement immunisés. En quelques semaines seulement, d’innombrables enfants perdirent la vue, d’autres l’usage de leurs bras, de leurs jambes, d’autres encore devinrent sourds et certains s’éteignirent sans prévenir, soufflés comme une bougie, sans que l’on ne puisse rien comprendre à la situation. Tout se passait comme si la vie elle-même était atteinte d’un trouble, d’une sorte de virus inconnu et terrifiant.
Comme une traînée de poudre, la rumeur de la catastrophe planétaire se répandit dans les villes et déclencha une panique généralisée. Voulant à tout prix s’isoler du monde, une impressionnante marée humaine, à peine protégée de quelques masques, de foulards et de gants, partit à l’assaut des commerces dont les stocks furent pillés en quelques heures. Les plus chanceux, repartaient avec un misérable trésor de guerre, du pain, du sucre ou des boîtes de conserve qu’ils enfermaient avec eux, derrière leurs portes calfeutrées, hors d’atteinte, du moins le croyaient-ils, de ce mystérieux virus. Seul lien avec le monde, leurs récepteurs restaient allumés en permanence, dans l’attente d’une délivrance gouvernementale et pendant ce temps, dehors, il n’était plus surprenant d’entendre des hurlements inhumains parfois même ponctués de coups de feu, sans que cela ne veuille plus intéresser personne. Mais tous ces gens barricadés réalisèrent bien vite que leurs précautions avaient été vaines et durent, dans l’urgence, tenter de faire face au mal terrifiant qui soudain s’était abattu sur leur progéniture.
Une foule, chaque jour plus grande, convergeait vers les hôpitaux dont les longues files d’attente s’étendaient jusque dans les rues où, brûlés par le désarroi et l’angoisse, certains de ces bons pères et mères de familles finissaient par laisser éclater comme des pop-corn, leur rage et leur désespoir et bientôt, les établissements de soin durent se résoudre à fermer leurs portes, submergés par les mouvements de panique et de révolte de ces couples portant comme ils le pouvaient, parfois plusieurs enfants ou adolescents subitement devenus handicapés. Les communiqués officiels diffusés en boucle sur tous les medias, n’eurent pour effet que d’attiser la force et la violence d’une humanité tout entière, décidée à ne pas se contenter de simples promesses. Pour sauver leurs enfants, ils étaient prêts à mourir et bien plus encore, ils étaient prêts à tuer.
Dépassé par l’ampleur de la catastrophe, le comité exécutif dut se résoudre à faire intervenir la troupe, conformément à ce que prévoyait la constitution. Depuis de longues années, les soldats n’avaient plus qu’une fonction décorative et si leur nombre n’avait pas décru, le niveau de leur préparation était devenu symbolique. Ils furent malgré tout mis sans délai sous la tutelle de la police et déployés vers tous les points réputés stratégiques, donnant ainsi aux villes de terrifiants aspects de guerre civile. Ordre leur avait été donné de ne pas accabler d’avantage la population, mais sous l’effet de la panique, leur mission de protection dissuasive dérapa en une incontrôlable répression qui se propagea partout, bien plus vite que ce mal étrange qui avait tout provoqué.
Partout, on passa en quelques heures, du paradis libéral à l’enfer crépitant des armes de guerre. La chambre vota les pleins pouvoirs aux dix-sept sages du comité exécutif qui continua sur la lancée et, à défaut de résoudre le problème, fit en sorte d’éradiquer toute source potentielle de désordre. Ainsi, étouffée dans son sang, la foule décimée fut contrainte à rester chez elle. Par la force, on lui fit taire sa colère et son désespoir. Cette situation totalement inédite qui s’installait au fil des jours comme la plus dramatique qu’ait jamais connue l’humanité, devrait impérativement rester silencieuse. Le réseau à haut débit fut stoppé en même temps que les chaînes indépendantes de télévision. Puis, lentement, une fois le calme revenu et refroidies les cendres des cadavres incinérés à la hâte à même le trottoir des villes, le monde entra dans une silencieuse torpeur.
Après trois mois de silence, le comité des dix-sept reprit les choses en main et fit regrouper les meilleurs chercheurs de la planète au sein d’une seule équipe. Il fallut plus d’un an d’un travail acharné pour comprendre que les ondes avaient définitivement altéré l’ADN de tous ceux qui n’étaient pas adultes. Tous les tests le montraient clairement, il y avait à présent sur la terre, deux genres Humains, ceux qui n’avaient pas muté et les autres…les « Handicapés » à qui, par égard pour leur infortune, on concéda le titre d’Humains alors que les autres seraient dorénavant appelés « Valides ».
Après quinze ans de recherche, on comprit que le handicap venait d’une défaillance génétique qui entravait la conduite de l’influx nerveux et on réussit à mettre au point un boîtier régulateur grâce auquel il pourrait être rétabli. Après quelques tests et sans vraiment attendre, on implanta la première version du boîtier à tous les nouveau-nés Humains. Après dix autres années, ces boîtiers furent équipés de mémoire supplémentaire et d’algorithme permettant d’accélérer le calcul mental. Les Humains, avec leurs boîtiers intelligents, étaient maintenant mieux lotis que les Valides qui rapidement exigèrent d’en être eux aussi équipés à la naissance.
Chaque année apportait son lot d’évolutions et on comprit bien vite qu’un jour prochain, il serait possible d’y mettre tout le savoir de l’Humanité.
Avoir la connaissance universelle sans qu’il ne soit besoin de rien apprendre serait le progrès ultime, l’heureux happy-ending de la plus grave catastrophe humaine.
Bien des années plus tard…
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