Lune Mortelle

Sylvio A., le Styx

Description

Vous avez peur des endroits confinés ? Ce n’est pourtant pas ce qui cherche à vous tuer...

La colonisation de nouveaux mondes est un rêve enfin atteint par l’humanité.

S’installer sur une autre planète peut s’avérer long et difficile.

Kurt, responsable de la station et seul adulte, ne le sait que trop bien.

Il veille à ce que tout se passe au mieux, malgré les difficultés de l’isolement et l’éducation des enfants.

Mais rien dans les manuels ne l’avait préparé à la menace tapie dans les conduits.

Un récit de science-fiction et d’action dans une ambiance oppressante.

Découvrir de nouvelles terres peut s’avérer plus dangereux que merveilleux...

Sujets

• Univers ado
• Fiction ado
• Science Fiction
• Adventure
• Créature
• Aventure
• Survie
• Angoisse
• Fiction
• Action
• Littérature

Informations

• Publié par: le-styx
• Date de parution: 31 mai 2023
• Nombre de lectures: 1
• EAN13: 9782494803046
• Langue: Français

Extrait

Lune Mortelle


Sylvio A.




sommaire
Archive 00 1
Archive 01 3
Archive 02 11
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Archive 04 27
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Archive Corrompue 85
Archive Corrompue 87
Archive Corrompue 88






Archive 00
Prologue

L’espace…
Pour l’humanité, ce fut longtemps l’ultime frontière.
Pourtant, si des barrières sont installées, c’est certainement pour nous inciter à les franchir.
Si des limites existent, c’est pour nous mettre au défi de les dépasser.
La science et la technologie ont souvent répondu aux problèmes du quotidien. Pourtant, cela en enclenche régulièrement de nouveaux.
Comme si une force supérieure s’amusait à toujours veiller à ce qu’un certain équilibre soit maintenu.
Peut-être que s’il y a des limites, nous devons apprendre à vivre avec.
Peut-être que s’il y a des barrières, c’est finalement pour nous empêcher de tomber dans un abysse bien trop profond pour nous.
À jouer avec le feu, on se brûle…
À partir trop loin, on se perd…
Archive 01
Réveil
Dans une spacieuse chambre impersonnelle, la lumière s’allume doucement. La voix féminine de l’ordinateur central débute son rapport journalier.
— Debout Kurt, il est six heures. Ton jus d’orange est synthétisé.
Un grognement résonne en guise de réponse. Kurt se lève et s’approche de son bureau. Un panneau latéral s’ouvre, laissant apparaître un gobelet transparent rempli d’un liquide vert à l’odeur sucrée.
— Dans mes souvenirs, le jus d’orange, c’est orange ou jaune, à la limite. Tout fonctionne bien ? Oh, attends, c’est le smoothie avocat ?
— Joyeux anniversaire !
— Tu vas me faire le coup chaque année ?
— La boisson que tu m’as demandée à ton réveil. Notre première interaction.
— J’avais soif, je voulais la première boisson que tu avais en stock. J’ai été tellement surpris que j’ai tout recraché... Bon, je peux quand même avoir mon jus d’orange ?
L’intelligence artificielle, Johanna, sert le nectar de fruits pendant que Kurt scrute son écran. Il passe en revue toutes les constantes de la base : température, oxygène et humidité. Johanna peut lui fournir un rapport complet, mais il préfère vérifier par lui-même.
— La serre indique une baisse de 0,7°, remarque Kurt après quelques minutes.
— Une ampoule solaire est dysfonctionnelle, je vais déployer une coccinelle.
— Non, je vais réveiller Christelle. Elle est assez grande maintenant, c’est à elle de le remarquer. Connecte-moi à la chambre de Thomas.
Kurt a surpris Christelle et Thomas plus d’une fois au hasard d’un couloir. Hier soir, il était passé par la chambre de la jeune fille, pour discuter des prochaines sélections de graines et il avait constaté son absence.
— Bonjour, Thomas !
— Père, il est trop tôt…
— Christelle, debout toi aussi.
— Comment t’as su que j’étais là, papa ? demande-t-elle, surprise.
— Maintenant, je le sais. Et arrêtez de m'appeler père, surtout dans ce genre de…circonstances.
— Désolée, tu désapprouves ? ose questionner timidement Christelle.
— Non, vous avez seize ans, vous êtes adultes, vous êtes libres de faire des erreurs, comme s’éprendre d’un tire-au-flanc.
— Hey ! s’indigne Thomas.
Christelle et Kurt s’amusent de la remarque.
— Bon, Christelle, il y a une chute de température dans la serre, va voir s’il-te-plaît. Thomas, il faut que tu vérifies le circuit d'oxygène et d’évacuation, il a des relevés d’encombrements. C’est sûrement de la poussière, mais je préfère que tu y fasses un tour.
— Une coccinelle peut s’en occuper pour moi !
— Non, c’est à toi que je le demande. C’est ok ?
— Oui père, répondent d’une seule voix les deux ados.
Kurt coupe la communication et prend sa douche. Johanna engage à nouveau la conversation.
— Tu es un peu dur avec eux. Et puis, c’est toi qui les as élevés, c’est normal pour eux de t’appeler père, tout comme les quarante-deux autres occupants de cette base.
— Ils font partie des six premiers nés. Maintenant, c’est Terry et Steve qui s’occupent des moins de cinq ans. Et heureusement. Je n’ai plus la patience et le courage de gérer des enfants si jeunes. Dire qu’ils ont déjà seize ans...
— Cela fait vingt et une années maintenant depuis ton réveil ici. Félicitations.
— Merci, j’ai loupé d’autres problèmes ?
— Négatif.
Kurt s’habille et met son bracelet d’identification. Il lui permet d’avoir un accès à toute la station et de communiquer directement avec Johanna. Chaque habitant en possède un, lui donnant différentes informations en fonction de son poste. Soudain, l’écran s’illumine et une alarme retentit. Johanna confirme un problème urgent dans le réfectoire. Kurt sort en trombe de sa chambre. Il manque de trébucher sur une des coccinelles inspectant le couloir.
Ce sont de petits dômes mobiles, blancs autrefois, avec deux antennes à une extrémité. Ces robots s'occupent essentiellement du nettoyage et de l'entretien électrique. Il y a de cela plusieurs années, quand les premiers enfants étudiaient la faune et la flore de la Terre, ils comparèrent ces robots à des coccinelles. Ils s’amusaient à dessiner des points sur leur dos. Le nom fut adopté et aujourd’hui, Johanna les synthétise directement rouges à pois.
Kurt court à perdre haleine, ne remarquant pas que les couloirs sont déserts. Affolé, il pousse les portes battantes du réfectoire et s'arrête net, surpris par le spectacle. Un sonore « joyeux anniversaire » retentit, prononcé...