Mourir
212 pages
Français

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Description

Marine, 9 ans, est condamnée à mort.
Sa voix sifflante, encombrée par les métastases, chantonne quelques paroles en japonais. Une quinte de toux violente l’interrompt. Son infirmière préférée, Kyoko, poursuit pour elle la mélodie. Marine sourit: son père avait l’habitude de la terroriser avec les légendes nippones les plus glauques. Maintenant, elle trouve en elles un refuge.
Alitée, elle échafaude avec sa colocataire de chambre, Juliette, un plan pour s’enfuir et pour mourir comme elle le désire: en Asie, au coeur même des récits les plus sombres.
Toutefois, rien ne se passe comme prévu. Un homme aux facultés inexpliquées interfère, laissant derrière lui des mutilés par centaines et des cadavres par dizaines. Du sang, partout.
Qui est ce monstre sinistre qui ruine son évasion?
Envers et contre tous, Marine pourra-t-elle
connaître la fin qu’elle désire?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 15 février 2021
Nombre de lectures 2
EAN13 9782898190476
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0600€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Copyright © 2021 Withney St-Onge B.
Copyright © 2021 Éditions Corbeau Inc.
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.
Éditeur : Simon Rousseau
Révision éditoriale : Elisabeth Tremblay
Révision linguistique : Mélanie Boily
Conception de la couverture : Mathieu C. Dandurand
Mise en pages : Catherine Bélisle
ISBN livre : 978-2-89819-045-2
ISBN PDF : 978-2-89819-046-9
ISBN ePub : 978-2-89819-047-6
Première impression : 2021
Dépôt légal : 2021
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque et Archives Canada
Éditions Corbeau Inc.
1471, boul. Lionel-Boulet, suite 29
Varennes (Québec) J3X 1P7, Canada
www.ada-inc.com
info@ada-inc.com

Participation de la SODEC.
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Titre : Mourir / Withney St-Onge B.
Noms : St-Onge B., Withney, 1989- auteur.
Identifiants : Canadiana (livre imprimé) 20200094610 | Canadiana (livre numérique) 20200094629 |
ISBN 9782898190452 | ISBN 9782898190469 (PDF) | ISBN 9782898190476 (EPUB)
Classification : LCC PS8637.A349 M68 2021 | CDD C843/.6—dc23
REMERCIEMENTS

Un livre, ça ne s’écrit jamais vraiment seul. Je vous remercie d’abord, vous, chers lecteurs, de vous l’être procuré. Sans lecteur, une histoire ne peut vivre. Je vous remercie à l’avance de parler de cette lecture autour de vous.
J’aimerais également remercier mon amoureux, Guillaume Lévesque-Sauvé, qui partage avec moi l’amour du Japon, et m’a donc grandement inspirée pour l’écriture de ce roman. Ma muse !
Aussi, j’aimerais remercier mes bêta-lecteurs, Sarah Lauzon, Jean-François Poirier-Héon et Stéphanie Sylvain, qui m’ont été d’une précieuse aide pour que je travaille ce texte avant de le soumettre à mon éditeur.
Un merci tout spécial à Amélie Bibeau, qui m’a généreusement renseignée au sujet de l’insuffisance cardiaque et m’a permis de développer en profondeur le personnage de Juliette. Ton aide m’a été précieuse.
Je ne peux passer sous silence le travail colossal de ma directrice littéraire, Elisabeth Tremblay, qui m’a aidée avec patience et dévouement à retravailler ce texte afin de le rendre à son meilleur, tout en respectant mon style. Merci !
Finalement, j’aimerais remercier l’équipe du Groupe ADA et des Éditions Corbeau pour… tout ! Le lien de confiance entre un auteur et un éditeur, c’est vraiment ce qui compte le plus. Partir d’un manuscrit à un roman publié, ça nécessite le travail acharné de dizaines de personnes passionnées. Je vous en suis infiniment reconnaissante.
Withney St-Onge B.
« Au fond on n’était pas pareils Toi t’attends qu’il te pousse des ailes Moi j’espère juste voir le soleil À travers mon pare-brise qui gèle. »
— Pizza Galaxie, Les Cowboys Fringants
« Don’t worry. There’s nothing down there. Your biggest enemy is your imagination. »
— Ring, Kōji Suzuki
À ma mère, partie trop tôt.
CHAPITRE 1

UNE VRAIE POUPÉE DE CHIFFON
Décembre 2016
— … Papa ?
La voix chevrotante de Marine, à peine audible, se perd dans la grande pièce. Une lourde fumée, qui imprègne le quatre et demie, emplit ses poumons. Sa respiration est saccadée. Dans cette chambre glaciale plongée dans le noir, elle est pétrifiée. Bien qu’il s’agisse d’un logement, Marine sait toutefois qu’elle et son père, Frédéric, sont les seuls locataires du bloc. Les propriétaires, qui vivaient auparavant juste au-dessus, ont déserté il y a belle lurette et n’ont jamais même tenté de louer ce taudis construit dans les années 70 au sein d’une forêt dense ceinturant la municipalité de Cranston, en Montérégie. Aucun cri ni appel à l’aide ne seront entendus. Marine sait qu’elle est seule et loin de tout. Elle se sent à des années-lumière de sa mère, qui vit pourtant dans la même ville. Elle visualise le chemin à sillonner pour se rendre ici ; plus de 15 minutes d’automobile, sans compter les deux kilomètres d’arbres et de gravier qui séparent la boîte aux lettres sur le rang Dupras de la porte d’entrée de la demeure perdue dans la nature. Cette distance noue la gorge de Marine. L’obscurité la terrifie, alors elle visualise son environnement comme si les lumières étaient allumées. De la moisissure au plafond. Des planchers en bois franc qui craquent à chaque pas. Des murs d’un blanc qui tend vers un jaune inégal, colorés par la nicotine. Des coulisses tout aussi jaunes pleurent sur les murs. Pour seules décorations, des affiches de films d’horreur nippons : du sang, du glauque, du sombre, du froid. Rien pour la rassurer. Malgré le temps des Fêtes qui sonne aux portes, la magie de Noël est tenue bien loin de cet environnement miteux.
Une odeur âcre tapisse les narines de Marine et envahit sa chambre. Ses pieds sont recroquevillés et elle tremble, frigorifiée et terrifiée. Marine n’est là qu’une fin de semaine sur deux et Frédéric n’a pas pris la peine de rendre la pièce accueillante ; elle croit qu’il a simplement oublié de monter le thermostat et omis d’enlever les affiches horrifiques.
— … Papa !
Un cri un peu plus marqué cette fois, mais facilement enterré par la télévision qui crache un son infernal. Comme d’habitude, Marine n’arrive pas à fermer l’œil, même si elle ne voit rien, même si les ténèbres inondent la pièce. Ici, elle n’a pas droit à une lampe pour lui donner une impression de protection. Son père lui a fermement ordonné de rester couchée, de dormir, malgré l’obscurité : « De toute façon, quand tu as les yeux fermés, tu ne la vois pas, la maudite lumière. Fais ta grande fille ; raisonne un peu ! » Frédéric a tort, mais elle n’a pas osé s’opposer. Quand la lumière tamise la chambre, un rideau orangé se dresse devant ses yeux plutôt que le noir total. Cette couleur la rassure. La réchauffe. Lui fait du bien. Mais maintenant, tout est obscur et les pires monstres se tapissent dans le noir…
— PAPA ! ?
Un appel à l’aide, plus puissant encore que le précédent. Une question sans réponse qui résonne dans l’espace. Maintenant assise sur son lit, vêtue de son pyjama de Wonder Woman, Marine n’arrive pas à se convaincre que cette héroïne la protège, lui conférant des pouvoirs spéciaux ou un courage qu’elle ne possède pas. Elle croit que quelque chose se cache sous son lit. Le film d’horreur qui joue à tue-tête dans l’appartement y est pour quelque chose. Des femmes qui supplient, qui hurlent. Des grognements de monstres. De bêtes. Elle ignore si c’est ce vacarme qui empêche ses propres cris de se rendre aux oreilles de son père, ou bien s’il ne fait que l’ignorer. Bien qu’elle n’ait que six ans et demi, Marine est consciente de ces deux possibilités. Elle est au fait que Frédéric la considère comme une nuisance. Chaque fois, elle supplie sa mère pour ne pas venir ici. Liette doit la traîner jusqu’à la voiture et tous les pleurs du monde ne changent rien. Plus d’un an que ça dure. Vingt-sept fins de semaine horribles pour être plus exacte. Marine s’y résigne maintenant. Elle se dirige vers le véhicule comme un condamné à mort marcherait vers l’échafaud. Le regard vide et sans vie.
Ses dents claquent : il faut qu’elle vérifie que rien ne se cache sous le lit. Il faudrait… mais la peur paralyse ses membres. Tous ces bruits, c’est peut-être juste le vent qui siffle dehors ou bien le bâtiment qui craque. Il n’y a probablement rien. Mais pourquoi sent-elle alors cette présence maligne ? À plat ventre, ses mains sont bien agrippées au matelas. Une grande inspiration, puis Marine décide de s’avancer. Dès que sa tête s’aventure hors des couvertures pour gagner le vide, la peur la saisit et lui tord la vessie. Une présence. Elle sent une présence. Son corps se recroqueville en position fœtale. Il y a quelqu’un. Quelque chose. Elle urine. La

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