Parmi les mortels
508 pages
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Parmi les mortels , livre ebook

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Description

Être immortel. Voyager dans le temps. Faire un « pied de nez » à l'Albert. Lutter pour l'avenir de la terre. Affronter de nombreux ennemis. Vivre des aventures hors du commun. Succomber à la passion pour une femme extraordinaire.
Voici mon récit : Tout commença en août 1895, sous l'empire du Tsar Nicolas II. Un premier épilogue eu lieu l'année 2150 lors de la naissance d'un géant nommé Haart et d'une princesse appelée Elidé. Avec ces deux champions, nous fûmes en mesure d'entreprendre la lutte contre nos ennemis. La terre serait ainsi sauvée et la porte pour les étoiles s'ouvrirait enfin.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 19 mars 2015
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332861375
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0157€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-86135-1

© Edilivre, 2015
Première partie
Chapitre I La naissance
Il restait au jeune berger un peu plus de trente jours pour mettre de l’ordre dans ses affaires et partir pour « Sochi » la grande ville, où l’attendait une nouvelle vie ; mais… « Que faire de mes chèvres ? se demandait le jeune homme. À qui pourrais-je les laisser ? »
Son village (si on pouvait appeler village cet ensemble de trente masures) se trouvait un peu plus bas que sa cabane, accrochée à la montagne ; mais Dimitri n’aimait pas y séjourner. Lui avait toujours préféré être plus près du sommet : dans sa cabane, avec son chien, les chèvres, la source d’eau cristalline qui n’arrêtait jamais son chant, et l’incroyable panorama de la mer Noire qui s’étalait à ses pieds, en bas, très loin. De son nid d’aigle, Dimitri pouvait observer les beaux bateaux qui laissaient derrière eux un panache de fumée et qui semblaient presque immobiles. Ces bateaux paraissaient si petits qu’il aurait pu les tenir entre le pouce et l’index, comme il tenait le bâtonnet de charbon qu’il employait pour les dessiner.
Dans l’univers de Dimitri, il y avait les jours de travail, les jours gris, et aussi les jours de grand beau temps, quand une rafale de vent balayait les cimes de quelques nuages obstinés. Alors Dimitri s’armait de son bâton, et du sac à dos qui contenait son pain, son fromage, les gourdes de vin et d’eau, et s’en allait vers le sommet. Bien sûr, sa montagne n’était pas aussi haute que l’Elbrous qui se dressait dans son dos lorsqu’il regardait la mer ; mais pour lui, elle était la plus belle, et une fois au sommet, où il avait tracé une ligne rouge qui définissait la frontière, il jouait à la sauter d’ici et de là, en chantonnant : « Maintenant je suis chez moi, et avec un pas, je me trouve en Géorgie ». Après avoir joué ainsi, Dimitri éclatait de rire. « Oh ! Combien je suis sot, se disait-il, je dois arrêter ces enfantillages ! » Mais ce jeu lui plaisait toujours, parce qu’il le faisait se sentir plus grand et patron de quelque chose, mais spécialement libre. Libre de déployer les bras comme des ailes et d’enlacer la Création, puis tournant sur lui-même : une, deux, trois fois, avec les yeux fermés, il pouvait crier fort : « C’est Moi ! Moi seul ! Je suis Moi ! »
Depuis plusieurs jours, Dimitri était triste. Il restait là, assis devant sa cabane basse, le dos appuyé contre le mur de pierre sèche et un bout de bois qu’il continuait à aiguiser avec son vieux couteau de chasse. Boud, son chien psychologue, vint lui appuyer le museau sur les genoux, mais Dimitri le poussa gentiment de côté. Trois de ses chèvres s'approchèrent en bêlant, parce que Dimitri avait sauté l’heure de la traite. Le feu, sous le chaudron du fromage, était en train de s’éteindre. Dimitri était en peine ; il laissa tomber le rameau, maintenant réduit à un moignon, soupira, se leva avec fatigue et alla au ruisseau pour boire. Il s’aperçut qu’il avait oublié son bol. « Qu’importe », se dit-il mettant les mains dans l’eau glacée et se penchant sur la source.
Cette pierre scintillait. L’eau qui gargouillait l’avait astiquée. Maintenant, le soleil à pic, qui rebondissait en une myriade de petites étoiles sur les frétillements de la source, en tirait des intermittents rayons dorés. En souriant pour la première fois de la journée, mais encore sceptique, Dimitri cueillit la pépite et la soupesa, puis s’achemina en bas, vers le village. Maintenant, il commençait à réfléchir de manière rationnelle : « Je demanderai à Boris de s’occuper de mon domaine. Boud le connaît et ne fera pas d’histoires, parce que je lui expliquerai tout comme il faut et il comprendra ; c’est un chien intelligent Boud, vraiment, le plus intelligent de tous ! Boris essayera de faire des histoires au début, mais lui est fiancé à Sophie, et selon la coutume, il doit lui faire un cadeau pour l’épouser. Maintenant, ce cadeau, il ne l’a pas. Moi, je l’ai, ici, dans ma poche. Je donne la pépite à Boris, Boris offre l’or à Sophie et, en échange, s’occupe de mes chèvres. Moi, je vais faire mon service militaire, et quand je reviendrai, je trouverai tout bien à sa place. »
Malheureusement tout n’alla pas comme Dimitri l’avait projeté.
Boris, une fois en possession de la pépite, s’empressa de la montrer à tous les habitants du petit village, qui conclurent à la découverte d’une mine d’or. Cette voix enfla et se répandit dans les villes voisines de Teberdinskiy et de Marukhis, et encore, au-delà de la frontière, vers le Sukhumi.
« Ils ont trouvé une riche veine d’or dans le Caucase.
– Des tonnes d’or ? Où ?
– À trois mille mètres, près de la source de l’Enguri. »
Quelques jours ! Quelques jours seulement s’étaient écoulés depuis que Dimitri avait mis dans les mains de Boris la pépite d’or, que déjà, sur la montagne, résonnaient les explosions : la fièvre de l’or  !
On ne sut jamais combien de métal jaune fut trouvé ; parce que, après un peu plus d’une semaine, une croyance se répandit : « la montagne apportait mort et malédiction ».
On découvrit que dans le hameau isolé (le village, sans nom, de Dimitri) tout le monde était décédé d’une épidémie mystérieuse. Tous sans exception : chiens, chèvres, poulets, lapins et humains…
Les soliloques d’Omnitaurgis.
J’arrivai juste à temps ! Il m’est presque impossible d’adopter le corps d’une personne, lorsqu’elle est déjà partie, parce qu’il me faut son accord. Le meilleur moment est quand « l’autre » a compris et… s’apprête au départ. Dimitri et moi, nous nous donnâmes une symbolique poignée de main, et il fut content de me confier son corps.
Ce qui était arrivé, on ne le sut jamais avec certitude. L’hypothèse la plus répandue était celle de l’eau empoisonnée. On pensa que les explosions sur la montagne avaient libéré des substances (peut-être des gaz), mortelles. Le cas fut ainsi archivé.
Le jeune Dimitri avait reçu l’ordre de se présenter à la caserne de la grande ville, pour remplir ses obligations militaires. Le nouveau Dimitri, avec « l’ordre de marche », s’achemina vers sa nouvelle vie.
Dans la grande salle de tri de la caserne, pleine de recrues :
« Nom ! – La voix du sergent était autoritaire –.
– Dimitri Skopios.
– Tu es celui qui vient du village du Caucase où ils sont tous morts empoisonnés ?
– Oui, Capitaine, c’est moi.
– Comment cela se fait-il qu’ils soient tous morts et pas toi ? Est-ce que c’est toi qui les as tués ?
– Je ne suis pas mort, parce que j’étais déjà parti du village pour venir à la caserne. N’empêche qu’il est peut-être vrai que c’est moi qui les ai tués. Je regrette, Capitaine. »
Le sergent éclata de rire, puis s’adressant à toutes les personnes présentes, il lança : « Ce jeune homme est formidable ! Il sait même faire de l’esprit. Mais passons à autre chose. » Se tournant à nouveau vers Dimitri, avec un faux paternalisme dans la voix, il lui confia : « As-tu vu, combien cela fait du bien de venir faire le service militaire ? Maintenant, dis-moi, as-tu appris à lire ?
– Je sais lire, écrire, faire les comptes et aussi utiliser la machine que vous avez là !
– Écoutez-moi ça ! Le sergent s’adressa encore, en riant avec raillerie, à toute l’assemblée : notre berger sait taper à la machine ! » Puis revenant, toujours avec humour, vers Dimitri, l’interpella : « Alors paysan, qu’attends-tu pour nous faire une démonstration ?
– À vos ordres Capitaine ! » Dimitri s’installa rapidement et se tournant encore vers le sergent, avec le titre de capitaine, lui dit : « Vous pouvez me dicter tout ce que vous voulez ».
Peu après la machine crépitait plus vite qu’une mitrailleuse. Devant une telle démonstration, les applaudissements et les hourras de toute l’assistance fusèrent nourris. Au fond du couloir, une porte s’ouvrit et une voix tonitruante fit taire tout le monde en criant : « Qu’est-ce que c’est ce bordel ? Sergent, au rapport ! »
Le sergent, empourpré jusqu’aux oreilles, cherchait un bouc émissaire : « C’est la faute de ce berger, Colonel. Il s’est mis à taper comme un forcené sur le clavier en voulant nous faire croire qu’il savait écrire. »
Le colonel s’avança à grands pas vers Dimitri, arracha des rouleaux la feuille dactylographiée et la lut. Puis il annonça : « Il y a au moins dix fautes de grammaire et de syntaxe ; on ne dit pas : “ J’ai allé ! Je suis mangé ! Fermer le caquet ! Et cætera.”
–  J’ai écrit ce qui m’a été dicté, Monseigneur Colonel, se justifia Dimitri. »
Le colonel continuait d’arpenter à grands pas la salle, puis, brandissant la feuille de papier sous le nez du sergent, lui demanda : « Eh bien, sergent, dites-moi ce que nous devons faire de ce paysan indiscipliné, qui se permet d’écrire à la machine, et vite, qui plus est ! Le fusillons-nous sur-le-champ, ou l’envoyons-nous nettoyer les latrines pendant vingt-quatre mois ? »
Le sergent ne sut que dire et bégaya plus que jamais : « … Nous le fusillons !… Non !… Oui ! Aux latrines… c’est peut-être mieux !
– Sergent, Sergent ! réprimanda avec bonhomie le colonel, donnez-moi le dossier de cet homme, je vais m’en occuper ; et toi – se tournant vers Dimitri –, prends cette machine à écrire, et viens avec moi.
– À vos ordres Mon Seigneur Colonel.
– Jeune homme ! l’apostropha sévèrement l’officier en lui faisant face, je n’aime pas ni « Mon » ni « Seigneur ». Il suffira d’énoncer mon grade et c’est tout. Entendu ?
– Oui Mon Seigneur ! lui répondit automatiquement Dimitri.
Levant les yeux au ciel et tournant les talons, suivi par Skopios, le colonel marmonna : « Ah ! Ces campagnards ! »
Dimitri fera une carrière très rapide, attribuant toutes ses connaissances au prêtre du village. Le colonel avait b

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