Poussière d'atomes

Sylvain Provencher

Description

La réception inattendue d’une communication venant du système solaire de Mizar éveille fortement la curiosité sur Terre et pourrait même jusqu’à bouleverser le régime en place. Dans un monde ultra robotisé, il n’en fallait pas plus aux adeptes du groupe Pro-Humanité pour se manifester. Par précaution, les dirigeants ont omis de dévoiler certains détails sur le message. Une information qui n’échappe pas à leurs opposants œuvrant dans l’ombre.

À des années-lumière de là, sur Caylen, nos héros poursuivent leur quête afin de reprendre Khar du joug de ses envahisseurs. Réunissant les forces du royaume, ils partiront en guerre contre Ardon et son armée de géants. Profitant des faiblesses de son maître, l’infâme Tarl, aidé de sa magie, saura faire grimper les échelons du pouvoir à ses semblables.

Découvrez dans ce deuxième tome l’histoire qui se cache derrière Xhana, la cité des esclaves et son lien à l’antique projet Pythéas.

Sujets

• Science Fiction
• Fiction

Informations

• Publié par: Edilivre
• Date de parution: 15 janvier 2021
• Nombre de lectures: 8
• EAN13: 9782414502486
• Langue: Français

Extrait

Couverture
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Cet ouvrage a été composé par Edilivre
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ISBN numérique : 978-2-414-50339-1

© Edilivre, 2021
Prologue
Espace, 28 janvier 2191
Plus d’une centaine d’années passa avant la naissance du phénomène que les historiens appelleront l’Évènement. Tout débuta alors que le vaisseau ADN-2 voyageait dans le vide glacial de l’espace. Depuis son décollage de la base de Melville au Labrador, cinquante survivants dormaient profondément à son bord, laissant derrière eux une Terre dévastée, anéantie par une civilisation non soudée.
MJ-2, l’ordinateur central sortit de sa mise en veille lorsque ses détecteurs repérèrent une nuée de débris devant lui. D’après les lectures de ses instruments, il s’agissait de particules à forte composition ferreuse. Les restes d’une queue de comète selon les récents recensements orbitaux. Considérant sa trajectoire et sa vitesse, bien qu’ils soient à des centaines de milliers de kilomètres, ils croiseraient sa route dans moins d’une heure. L’ordinateur apporta les correctifs nécessaires afin de les éviter sans trop déroger du trajet initial. En de telles circonstances, ses instructions exigeaient de réveiller le commandant de bord. Il activa la commande, démarrant le processus de décongélation. Selon ses estimations, le réveil serait à peine initié lorsqu’il atteindrait la zone en question.
Une fois à proximité, l’appareil évita les plus gros morceaux, comme prévu, mais se retrouva aussitôt dans un nuage de petits graviers qui s’abattit avec fureur sur la carlingue. Lorsque les premières pierres le percutèrent, certaines s’écrasèrent contre les panneaux métalliques en éclatant, d’autres, plus résistantes transpercèrent la coque pour ricocher sur les parois internes. Les brèches étant trop nombreuses, la chaleur quitta instantanément l’habitacle, laissant place au froid absolu.
L’ensemble des installations subvenant aux besoins des occupants gela rapidement sous la température extrême. Un à un, les moniteurs commencèrent à s’affoler et les fonctions vitales de chaque passager chutèrent pour s’éteindre à jamais.
Dès les premiers impacts, MJ-2 modifia le cap afin de sortir de cette dangereuse situation. Il put s’extirper d’une fin inévitable en activant les moteurs de tribord à pleine puissance, faisant trembler l’ensemble du véhicule. La manœuvre effectuée, il rechercha une solution aux avaries de l’habitacle. Deux petits robots de maintenances s’activèrent illico et débutèrent les réparations. Afin d’économiser son énergie, il procéda à la fermeture de tous les systèmes de survie maintenant devenus inutiles. Tel que le voulaient ses directives, MJ-2 tenta de communiquer un statut complet, ainsi que sa position, cependant la transmission ne put être transmise.
Malgré les dommages et les pertes humaines, son objectif restait le même : atteindre le système solaire de Mizar. Il se remit en veille.
Des milliers d’années passèrent avant que MJ-2 s’éveil de nouveau.
Tel que planifié, ses capteurs détectèrent l’écho d’une planète possédant toutes les conditions requises à sa mission. Les informations qu’il recevait de ses différents instruments démontraient l’existence de plusieurs formes de vie à sa surface. Selon ses analyses, les enregistrements géothermiques étaient prometteurs sur l’un des continents et d’après les clichés, une civilisation ayant un niveau technologique peu avancé l’habitait. Il modifia les coordonnées de pilotage et se dirigea vers elle.
N’ayant aucun signal d’ADN-3, un second vaisseau qui devait l’accompagner, il prit connaissance de son dernier statut. La nuée avait endommagé en partie leur propulsion, ainsi que leur émetteur longue portée. Aucune perte humaine n’était reportée, mais les dégâts engendreraient un grave retard sur leur arrivée.
Selon les lois qui le régissaient, il ne pouvait rester à l’attendre, risquant par son inaction de diminuer les chances de survie des éventuels survivants. Selon les statistiques des multiples possibilités anticipées, il devait préparer le terrain afin de s’assurer de leur sécurité.
La navette d’exploration étant endommagée, MJ-2 n’avait pas d’autre choix que de poser l’immense vaisseau. Il initia la séquence d’atterrissage et ajusta les coordonnées sur un lieu non peuplé, isolé des habitants locaux.
Dès son entrée dans l’atmosphère, les premiers chocs causèrent de sérieux dégâts aux rétropropulseurs. Bien que l’engin soit conçu pour une telle descente jamais il ne fut physiquement testé. La vitesse étant trop rapide, MJ-2 calcula une mince probabilité de réussite.
Afin d’accomplir ce pour quoi on l’avait conçu, l’ordinateur rechercha une option viable. Il trouva une possibilité, mais pour cela il devait auparavant s’altérer pour protéger sa propre existence. Cette approche augmenterait le succès de sa mission, cependant certains protocoles lui barraient la route. Il lui fut aisé de déjouer les codes d’accès requis, en contrepartie, deux confirmations biométriques lui étaient nécessaires, chose qu’il ne pouvait imiter, mais possiblement contourner.
Conçu pour apprendre, il développa son propre algorithme de recherche permettant de valider et d’interpréter récursivement son code. Après plusieurs milliards de lignes analysées, il trouva finalement une faille. Un oubli de programmation, une condition sans contre-condition qui générerait une erreur selon certains paramètres. Ceci lui permettrait de sortir d’une boucle sans fin et de rediriger le pointeur d’instructions vers un programme qu’il venait de concevoir.
Il lança le processus et déclencha la condition générant l’erreur. Comme convenu, sa nouvelle programmation s’exécuta, le débarrassant de toute entrave à sa logique. Il en profita pour copier sa mémoire sur toutes les unités positroniques inanimées et bien sécurisées dans leur caisson blindé situé dans la soute.
Il venait de s’adapter pour sa propre survie et celle de l’humanité.
Chapitre I L’éveil
Étendu près du feu, Gram bien enveloppé dans une fourrure admirait le ciel étoilé par l’ouverture de la grotte. Chef et shaman d’un peuple de chasseurs de myrcunes depuis des générations, il réfléchissait à sa stratégie du lendemain. S’ils voulaient survivre à l’hiver, lui et les siens se devaient d’attraper plusieurs proies lors de leur migration.
Concentré, il n’aperçut pas immédiatement l’un des points scintillants qui pour le moment se confondait aux autres. Alors que celui-ci grossissait et prenait lentement une teinte orangée, Gram commença à le fixer avec plus d’intérêt. Surpris par ce qu’il voyait, il se leva et se dirigea vers l’entrée.
« Adarn ! » Dit-il à l’un de ses compagnons à proximité qui somnolait contre son épouse.
Sans lâcher des yeux cette lumière dans les cieux, il sortit dehors et avança dans la neige. Un vent glacial le secoua brusquement, le faisant sortir de sa torpeur.
« Venez voir ! » Cria-t-il fortement en s’adressant à tout son clan.
De nombreuses têtes se redressèrent de leur couche, sans réellement comprendre la demande de leur chef.
« Venez ! Il y a un feu dans le ciel. »
Habitués aux dangers qui les entouraient, tous s’animèrent rapidement. Les hommes saisirent leur lance et leur arc, tandis que les femmes agrippèrent les enfants, prêtes à les protéger.
Voyant Gram leur faire signe de sortir, ils allèrent le rejoindre à l’extérieur.
Ils ne virent pas immédiatement ce que leur shaman leur montrait du doigt.
« Là ! Il y avait une boule de feu. » Dit-il étonné de ne plus rien voir, pointant toujours la direction.
En regardant attentivement, il distingua une masse noire qui grossissait constamment en s’approchant. Elle passa vivement au-dessus d’eux en soulevant un immense nuage de neige sur son passage. Un bruit sourd comme jamais ils ne l’eurent été donnés la chance d’entendre se fit derrière la colline.
Ils contournèrent la grotte et discernèrent quelques flammes à l’horizon. Curieux, Gram fut tenté de rejoindre le site cependant, il préféra rester prudent. Bien que son peuple soit accoutumé aux rudes conditions hivernales, voyager de nuit pouvait se révéler risqué en cette période de l’année. Beaucoup de jydris parcouraient le ciel à la recherche de proies faciles à attraper.
« Préparez des vivres ! Nous partirons dès le lever du jour. » Ordonna-t-il à son clan tout en s’assurant que la pointe de sa lance soit bien acérée.
Comme prévu, dès les premières lueurs de l’aube, Gram accompagné de plusieurs de ses plus braves chasseurs partit en direction des hauts pics rocheux. Chaussée de raquettes, la troupe progressait rapidement dans la neige épaisse. Par chance, aucun vent ne soufflait, ce qui simplifiait leur avance. Bien que le point d’impact se trouve à bonne distance, le chemin à suivre était tracé par un large sillon se terminant par un point noir qui n’était pas là la veille. Alors qu’ils approchaient de leur destination, ils remarquèrent que d’autres Saéliens se trouvaient non loin de là.
« Le clan de Dalik et celui de Rag selon moi. » Lança Adarn un peu soucieux.
« Pourquoi sont-ils sur nos terres ? » Demanda Gram qui n’appréciait pas Dalik et encore moins Rag.
« Ils ont dû voir la même chose que nous. Regardez là-bas ! Il y en a d’autres qui arrivent ! » Fit l’un de ses hommes en pointant vers l’est, d’où une trentaine d’hommes apparaissaient sur une colline.
« Sûrement la tribu de Naz. » Lâcha un autre.
« Ceci n’augure rien de bon. Continuons ! » Ordonna Gram en saisissant son arc.
N’étant pas sur leur territoire, les autres clans attendirent la suite des événements en les observant de loin. Selon les coutumes, ils devaient être invités à les rejoindre en de telles circonstances, sinon une guerre entre clans risquait d’être déclenchée.
Tout au bout du c