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Description

J’avais une vie normale, tout allait pour le mieux. Pourquoi es-tu entré dans ma vie? Ai-je réellement besoin de ta protection, ou est-ce toi qui doit être protégé de moi? Tu as chamboulé mon monde et tout ce que j’avais est maintenant détruit. Je ne peux cependant vivre sans toi. Je suis celle qui est sous ta garde et tu es celui qui doit m’éloigner de cette menace qu’est la mort. Le sang ne s’arrêtera donc jamais de couler?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 août 2021
Nombre de lectures 4
EAN13 9782898310508
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1248€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Chapitre 1 : Nouvel arrivant
Je me réveillai et le soleil brillait de tous ses rayons. Lorsque je sautai hors du lit, le souvenir de retourner au lycée me revint. Contrairement aux adolescents ordinaires, j’adorais y aller, ou plutôt j’adorais apprendre. Le bruit d’une main cognant sur le bois se fit entendre à la porte de ma chambre. Mon père entra, un énorme sourire imprégné sur le visage.
— Bonjour Ali, je ne pensais pas que tu serais déjà debout, ajouta-t-il, souriant de toutes ses dents.
— Papa, je me suis toujours réveillée à cette heure-là. En revanche, je sors toujours de ma chambre environ une demi-heure après m’être réveillée.
— Oui, je sais, mais ce matin j’espérais que tu descendrais plus tôt puisque j’ai fait des pancakes pour le petit déjeuner.
— Tu sais, tu aurais pu te contenter de prononcer les mots pancakes et petit déjeuner .
Sur ce, nous nous esclaffâmes, puis il sortit de ma chambre pour me laisser m’habiller. Devant mon miroir, mes cheveux blonds nuancés de brun semblaient illuminés par les rayons du soleil qui parvenaient à s’infiltrer par la fenêtre. Mes yeux d’un vert tirant sur le kaki se mariaient à merveille avec ma tignasse blonde. Une fois prête, je descendis les escaliers jusqu’à la salle à manger pour savourer le petit déjeuner fait par mon père.
— Bon appétit, ma chérie, dit mon père tout en me servant un énorme plat rempli de ces délicieuses petites pâtes cuites avec attention et recouvertes de garniture sucrée.
Mon père et moi étions proches depuis le jour où ma mère s’était éteinte. Il ne m’avait jamais vraiment parlé des causes de son décès et je l’acceptais sans rechigner. J’étais tout ce qu’il lui restait et lui était ma seule famille.
Nous fûmes interrompus par quelqu’un frappant à la porte d’entrée. Je pouvais déjà deviner qu’il s’agissait de Charli.
— Entre ! criai-je.
Effectivement, Charli entra, sourire aux lèvres. Il était mon meilleur ami, mais aussi mon unique ami. Sans lui, je n’aurais pas survécu à la mort de ma mère. Je le vis qui s’avançait, si grand et mince avec ses cheveux bruns bouclés ayant presque l’air d’une coupe afro. Ces yeux de même couleur que celle-ci se fondaient à merveille avec son teint légèrement bronzé.
— Salut Ali, comment ça va ? me dit-il.
— Tout va pour le mieux, et toi ?
— Très bien. Bonjour M. Harris !
— Bonjour Charli. Si vous ne vous dépêchez pas, vous allez être en retard au lycée.
— Moi qui croyais avoir le temps pour ces savoureuses pancakes, dont vous seul avez le secret, M. Harris !
— Désolé, mais non. Le reste de ces petites merveilles est pour moi et seulement moi.
— Vous êtes sûr ? Parce que, vous savez, je suis en pleine croissance et mon corps a besoin de…
Charli n’eut pas le temps de continuer son monologue visant à convaincre mon paternel de lui laisser son petit déjeuner que je lui empoignai le bras pour l’éloigner. J’embrassai mon père et lui dis au revoir pour me lancer sur le chemin du lycée au côté de mon cher ami Charli.
— Tu sais, entama Charli, je savais que j’aurais dû faire confiance à mon sens de l’odorat et le laisser me guider jusque chez toi ce matin. Et dire que j’aurais pu me délecter de ces…
— Charli ! Tu sais que ce ne sont que des pancakes ?
— Oui, mais elles sont la seule chose pour laquelle je me lève le matin.
— Wow ! On jurerait que tu es amoureux !
— Compte tenu du fait que j’ai autant de chances de sortir avec une fille que de voir un dinosaure se balader en plein centre-ville… Alors, oui, elles sont mon âme sœur.
— Que tu es bête, dis-je en riant.
Au lycée, tous les élèves ne parlaient que d’une chose : un nouvel arrivant. Si Chelsea Roberts, la fille la plus riche et la plus populaire du lycée, se donnait la peine d’en parler, c’est qu’il devait être très beau, très musclé ou encore très riche. Pour ma part, vous vous en doutiez, je détestais Chelsea Roberts. C’était la fille la plus odieuse de toutes, mais, bien sûr, elle plaisait aux garçons. Ses longs cheveux bruns, ses magnifiques yeux bleus et surtout sa taille de guêpe, faisaient d’elle ce qu’on pouvait qualifier de mannequin. Mon cœur sauta un battement lorsque je réalisai qu’elle se dirigeait vers moi. Une chose était sûre, ce n’était que pour m’humilier, encore une fois.
— Hey salut… comment déjà ? Oh oui, Amy. Comment ça va ?
— C’est Ali. Ali pour Allison.
— Oui, peu importe.
Lorsque je tentai de m’éloigner d’elle pour ne plus avoir à lui parler, elle mit son pied devant moi, provoquant une chute comparable à l’effondrement d’un immeuble que l’on fait exploser. Chelsea et toute sa bande s’esclaffèrent pendant que j’essayais de ne pas fondre en larmes. Charli était juste derrière moi et tenta de m’aider à me relever, mais je me défis de son emprise.
— C’est bon ! Je peux me relever toute seule, lui dis-je.
Il recula d’un pas, les mains devant lui comme si je le menaçais d’une arme. Quand je relevai la tête, je vis deux pieds devant moi. Chelsea et sa bande avaient cessé de rire depuis deux bonnes minutes. Je décidai finalement de regarder qui se trouvait là, et qui me tendait une main que je ne pouvais refuser. Je me redressai et le vis. Lui. Le nouveau.


Chapitre 2 : Le malaise
Il était grand, il avait les cheveux courts d’un brun très pâle. On pouvait voir qu’il avait des muscles bien définis. Son visage était muni d’une mâchoire carrée et d’un magnifique sourire, mais ce qui me frappa ne fut pas son incroyable physique, mais sa canne et ses lunettes fumées. Il était aveugle.
— Tout va bien ? me demanda-t-il.
— Ou… oui, tout va bien, merci de m’avoir aidée.
— Il n’y a pas de quoi, mais tâche de rester debout à l’avenir, me dit-il d’un ton plutôt arrogant.
— Au fait, je m’appelle Keegan, ajouta-t-il.
Puis il partit en direction des salles de classe. Charli s’approcha de moi et déposa sa grande main sur mon épaule, se voulant réconfortant.
— Alors, c’est lui, le nouveau. Il est… spécial, me dit-il.
Nous nous regardâmes en acquiesçant, pensant la même chose. Nous allâmes finalement chacun de notre côté pour rejoindre nos cours respectifs. En classe de maths, mon professeur — Monsieur Browowsky — était en train d’écrire au tableau. Ça me surprenait toujours de voir à quel point un professeur de mathématiques pouvait être séduisant. Contrairement à ce que les gens étaient habitués de voir, Monsieur Browowsky était jeune et assez musclé. Il avait, certes, un genre intello avec ses grandes lunettes rectangulaires et ses chemises bien ajustées. Évidemment, il arborait la cravate et sa chemise était rentrée dans son pantalon, lui aussi bien ajusté. Le moment que les filles attendaient toutes était lorsqu’il retroussait ses manches, ce qui nous laissait un avant-goût de ses avant-bras bien définis. Je n’échappais malheureusement pas à cette obsession que les filles avaient pour les avant-bras d’un homme. Son visage en ajoutait beaucoup à son charme, sa barbe bien taillée et ses cheveux bruns tirés vers l’arrière le rendaient encore plus irrésistible. La seule différence entre moi et les autres adolescentes de la classe qui bavaient devant lui était que je ne me laissais pas avoir par son charme. Je détestais beaucoup trop les maths pour me laisser berner. Ce genre de professeurs profitait trop bien de son physique à couper le souffle pour nous passer n’importe quels devoirs et tests surprises.
Ce qui me stoppa dans mon élan fut lorsque je vis… le nouveau, ou plutôt Keegan. Comme il n’y avait plus d’autre place, je dus m’installer à côté de lui, ce qui me gênait vu l’arrogance dont il avait fait preuve un peu plus tôt.
Quelques minutes plus tard, le cours commença. C’était étrange, car Keegan était assis vis-à-vis de moi, mais sur le côté. J’avais presque l’impression qu’il me regardait. En fait, ça m’effrayait. Je tentais de suivre le cours, mais je n’y parvenais pas. Je lui jetais des regards furtifs. Au bout de quelques minutes, mon cœur s’emballa sans que je comprenne pourquoi. Je commençai aussi à transpirer, ce n’était définitivement pas normal. Mes mains tremblaient et la voix de Monsieur Browowsky était sourde. Mes oreilles bourdonnaient et tout le bruit autour de moi devint engourdi, c’était une sensation étrange.
— Mademoiselle Harris…
Je finis par sortir de ma torpeur, mais je ressentais toujours les autres symptômes : mon cœur qui s’emballait, la sueur et les tremblements.
— Mademoiselle Harris…
— Ou… oui, Monsieur Browowsky.
— Tout va comme vous voulez ? me demanda-t-il.
— Oui, tout va très bien, Monsieur, lui répondis-je avec hésitation.
— Alors, vous pouvez venir faire le problème de math qui se situe au tableau ?
— Bien sûr, Monsieur.
Alors que je me levais pour aller au tableau, je me sentis mal. Mon cœur battait de plus en plus vite et, maintenant, j’avais la tête qui tournait. Ma vision devint floue. Ce fut à ce moment que je sentis mes yeux se révulser et que je plongeai dans le noir total.
Lorsque je me réveillai, ma vision était toujours un peu floue, puis celle-ci s’éclaircit. J’étais à l’infirmerie, sans comprendre ce qui s’était passé. Je tournai la tête et la personne que je vis à mes côtés me donna envie de me rendormir…
— Qu’est-ce que tu fiches ici ? Pourquoi tu n’es pas en cours ? lui demandai-je.
— Je n’en sais rien, j’avais juste envie de faire une petite balade à l’infirmerie, entama Keegan le plus sérieusement du monde. Je trouve ça assez paisible, en fait… tous ces gens qui toussent ou qui reniflent… c’est assez rafraîchissant. En passant, je t’avais dit de ne plus tomber.
— Tu es sérieux, là ? Je ne te connais même pas, dis-je en répondant à sa dernière remarque avec colère.
— Je n’ai jamais été aussi sérieux de toute ma vie. Sauf la fois où une jeune fille nommée Ali ne cessait de tomber par terre, alors qu’un homme au charme irrésistible

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