Royal
156 pages
Français

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Description

Et si la Révolution n’avait jamais eu lieu ?


En 2030, deux mondes coexistent au sein de la Royauté française : la noblesse et le tiers état.


Aliénor et Arthur appartiennent à ces deux classes, diamétralement opposées. Ils n’auraient jamais dû se rencontrer. Pourtant, le destin en a décidé autrement.


Aliénor, fougueuse et rebelle, fait son possible pour renverser la monarchie. Elle se heurte à un Arthur conservateur et ambitieux, qui ne cherche pourtant qu’à assurer le bien-être des siens.


À eux deux, ils vont changer l’histoire. Et l’histoire va changer leur vie.


Entre complot, trahison et désir de justice, chacun devra déterminer sa voie. Qu’adviendra-t-il d’eux et du royaume de France ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 22 février 2022
Nombre de lectures 0
EAN13 9782384110070
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Autrices


Née en 1984, dans le sud de la France, Paula Alexander a plusieurs vies en parallèle qu’elle tente de mener avec dynamisme et bonne humeur. Maman de deux jeunes enfants, dévoreuse de livres, férue d’histoire, elle s’est lancée dans l’écriture avec un seul but : faire rêver ses lecteurs.
Actuellement installée dans la vallée de Loire, son environnement est pour elle une source permanente d’inspiration. De formation scientifique et artiste dans l’âme, elle garde à cœur de rendre ses univers littéraires de science-fiction les plus crédibles possibles, en mêlant réalité, histoire et imaginaire.



Hedgye Canyon, autrice depuis quelques années, rêve de toujours écrire plus d’histoires. Adorant la fantasy et la romance, elle souhaite replacer ces genres dans chaque récit qu’elle écrit.
Autrice de romance pour l’heure, elle aspire à poursuivre les publications et pourquoi pas en faire sa carrière, un jour.
Grande curieuse et la tête débordante d’imagination, elle a à cœur de proposer des textes qui feront vivre des aventures fabuleuses aux lecteurs autant qu’elle prend de plaisir dans ses propres lectures.



Paula Alexander Hedgye Canyon








Direction éditoriale : Guillaume Lemoust de Lafosse
© Inceptio Éditions
ISBN : 978-2-38411-006-3
Inceptio Éditions
3 allée des Lys
Vritz
44540 VALLONS DE L’ERDRE
www.inceptioeditions.com
Dép ô t légal   : Mars 2022



À tous ceux qui veulent faire bouger les choses,


Chapitre   1 Arthur
14 juillet 1789
La révolution est terminée .
L ’ armée impériale du Saint Empire, aux portes de Versailles depuis plus de trois mois, vient de s ’ emparer de la Bastille. La bataille fut rude. Nos rangs comptent de nombreux morts et blessés graves. Je suis heureux et fier d ’ avoir fait tout ce chemin depuis la Sologne pour défendre mon roy, ma patrie. Gloire au Saint Empire d ’ avoir répondu à l ’ appel de notre chère reine .


21 janvier 1793
Au terme d ’ un procès rapide, la plupart des chefs de la révolution ont été reconnus coupables de haute trahison et condamnés à mort par notre bien-aimé roy, Louis   XVI .
Je me devais d ’ être là aujourd ’ hui, pour voir ces chiens à la patrie subir le sort qui leur a été réservé .
J ’ ai lutté , au côté de mes deux frères, dans l ’ armée régulière du royaume. Nous sommes des miraculés, seulement légèrement blessés. Mais bien de nos compagnons d ’ armes n ’ ont pas eu cette chance .
J ’ ai regardé tomber les têtes. Marat, Robespierre, Danton, Desmoulin. Leurs têtes ont tour à tour roulé dans les paniers sous les hourras de la foule en délire .
Le Roy, dans sa bonté d ’ âme, a cependant autorisé les familles à enterrer religieusement les corps. Je serre les poings. Mais, que Dieu en soit témoin, si cela avait été en mon pouvoir, je n ’ aurais pas eu cette grâce .


Paris – mars 2030
Je referme avec hâte le journal de mon aïeul. Il commence à se faire tard, la chandelle qui m’éclaire ne me procure plus suffisamment de lumière. La lueur de la lune ne me parvient que par intermittence, cachée par les pales qui tournoient au-dessus de ma tête. Le lierre qui grimpe sur la façade dissimulant à moitié les fenêtres des étages n’arrange rien à la situation. Notre vieille demeure tranche sur ses voisines cossues, avec son moulin et son imposante cheminée en brique rouge qui coiffent le toit. La pluie tombe en abondance sur Versailles en ce mois de mars. Je songe que les récoltes seront certainement bonnes cette année encore. Je m’allonge, contemplant le plafond de la petite chambre sous les combles que je partage avec mon frère cadet. Edouard a trois ans de moins que moi, mais il ne cesse de m’impressionner par sa vivacité d’esprit, son habilité avec les mots. Je laisse mon esprit divaguer au gré des cliquetis des gouttes d’eau qui s’écrasent sur le toit en lauze. Au rez-de-chaussée j’entends mon père finir de moudre les derniers sacs de grain pour demain. Dans quelques heures à peine, il se lèvera bien avant l’aurore pour transformer cette poudre blanche en baguettes, brioches et autres viennoiseries dont la Cour raffole. Depuis deux-cent-cinquante ans, notre famille est le boulanger officiel du roi et de la Cour.
Je serre contre moi le journal intime de Jean Boudol, sans qui, grâce à son courage et sa loyauté au roi, nous ne serions pas là aujourd’hui. Je n’ose imaginer si le roi avait perdu la guerre en 1789. Si l’armée impériale n’avait pas réussi à entrer dans Versailles ou pire si elle n’était pas venue. Notre beau et prospère Royaume de France n’existerait certainement plus.
—   Arthur, tu comptes éteindre la chandelle avant qu’elle mette le feu à la chambre ou tu veux que je le fasse ? Comme tous les soirs.
La voix de mon frère me tire de ma rêverie.
—   Désolé, dis-je en soufflant en même temps sur la flamme qui s’éteint en une légère fumerolle. Je croyais que tu dormais ?
Edouard me répond par un grognement avant d’ajouter :
—   Difficile entre père qui broie le grain, la pluie et ta lumière ! D’ailleurs, je me demande bien pourquoi tu as encore besoin de lire les mots inscrits dans ce carnet. Depuis le temps que tu les parcours, tu dois les connaitre par cœur.
Il donne alors un violent coup de pied dans les lattes de mon lit, renversant au passage le journal intime. Il vient s’écraser au sol dans un fracas, faisant se soulever un nuage de poussière blanc, issue de la farine qui nous envahit malgré les efforts répétés de mère et de nos deux sœurs pour la contenir.
—   Merde, Ed, tu pourrais faire attention.
Alors qu’il tente de protester, je lui envoie mon coussin dans la tête. Notre échange dégénère en bataille fraternelle, avant que les pas de notre père dans l’escalier nous rappellent à l’ordre. Alors que l’horloge égraine les douze coups de minuit, il entrouvre juste assez la porte pour y glisser sa tête, nous feignons de dormir. Mais cela ne suffit pas à tromper le vieil homme qui nous murmure :
—   Dormez maintenant. Demain Arthur fait son entrée à la cour. J’ai usé de toute mon influence auprès des conseillers du roi pour obtenir que tu sois un des prétendants de Constance de   Champellion. Arthur, tu fais partie des trois derniers ! Nous servons avec loyauté la famille royale depuis des générations maintenant. L’honneur des nôtres repose sur tes épaules Arthur. Rends notre ancêtre Jean, fier de toi. Tu dois te montrer digne de son héritage !
Son timbre de voix grave suffit à nous imposer le respect. Il referme en silence la porte de la chambre et alors que ses pas s’éloignent, Edouard s’aventure à me questionner :
—   Tu crois que c’est vrai ce qui se murmure à la Cour ?
Je tressaille. Trahison, complot, révolution.
Une rumeur court depuis des décennies, que dis-je, depuis la révolution avortée, sur le fait que des groupuscules continuent à comploter contre le roi et sa Cour pour les destituer.
—   Je n’en sais rien, Ed. Où as-tu entendu ça ?
Même si je ne le distingue pas, j’entends ses épaules se soulever dans un faible bruissement. Un mauvais pressentiment me parcourt. Et alors que la pluie vient de se calmer, je lui lance :
—   Bonne nuit Ed, père a raison, il se fait tard et demain est un jour important pour notre famille. Et… une dernière chose, frérot : pas de bêtise d’accord ?
Un long silence envahit la pièce, entrecoupée par le hululement d’une chouette.
—   Tu me connais, Arthur. Je ne ferai jamais rien qui pourrait nuire à notre famille.
J’ai envie de le questionner encore sur ses sources, mais notre chat profite de la faible ouverture de la porte pour entrer dans notre chambre, faisant grincer les gonds. Si notre père revient nous sermonner une fois encore, je sais qu’il le fera avec beaucoup moins de douceur que la première fois.
—   Gaeloc, qu’est-ce que tu fais là ? demande à voix basse Edouard, en se penchant pour attraper le matou noir.
Un miaulement strident lui répond. Des griffes glissent sur le parquet ciré, agrippent le tapis qui recouvre une bonne partie de notre chambre. Je distingue à peine une boule noire se faufiler à travers l’ouverture de la porte pour fuir les bras d’Edouard.
—   Foutu chat ! grogne-t-il, m’arrachant un rire étouffé.
Alors que la pluie se remet à tomber avec intensité, je tente de trouver le sommeil, tiraillé par l’excitation de ma rencontre avec Constance et l’inquiétude qui m’envahit à propos de mon frère.
En cette froide nuit de printemps, tout semble paisible dans les rues. Pourtant, rien ne sera plus jamais pareil.


Chapitre   2 Aliénor
—   Par toutes les saintetés, Aliénor, où étiez-vous encore passé ?
Je retire ma capuche trempée par les pluies de saison de la nuit. Le souffle erratique, je peux sentir la plante de mes pieds me brûler tant ma course était sans fin. Notre cachette a été débusquée par la garde. Je savais pertinemment qu’en intégrant un jeune idiot aux idéaux farfelus, il réussirait à nous faire prendre.
—   Je suis sûre qu’il en a parlé. Ce petit crétin mériterait la pire punition pour trahison, raillé-je en retirant ma longue cape.
Théa se précipite à ma suite pour ramasser mes effets personnels que je lance au travers de mon immense chambre. Désormais pieds nus, j’avance vers l’armoire couvrant un pan de mur entier, des dizaines de robes créées sur mesure se dévoilent. Je n’en aime que très peu à vrai dire. Le soleil timide se reflète dans le miroir posé à ma gauche, je tourne la tête vers l’extérieur, ma fenêtre donnant directement sur les jardins.
Le château de Versailles se réveille sous les couleurs de l’aube, les nuages rosés s’étendent à l’horizon. La pluie a cessé et j’imagine les fleurs s’ouvrir pour accueillir ce bain de lumière. J’abando

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