Scintillement : La Clé de lumière - Tome 1
200 pages
Français

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Scintillement : La Clé de lumière - Tome 1 , livre ebook

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Description

La mère de Cora Sandoval a disparu quand elle avait cinq ans, à l’époque où sa famille vivait en Irlande. Depuis, son père est devenu pire que surprotecteur et Cora commence à être irritée par les limites que celui-ci lui impose. Mais ce qui la trouble plus encore, ce sont les nuages de couleurs qu’elle voit maintenant autour des gens. De tout le monde en fait, sauf elle, qui brille plutôt d’un éclat argenté.
Au moment où elle comprend le danger associé à ces étranges auras, Cora est inexplicablement attirée vers Finn, un bel étudiant irlandais participant à un programme d’échange et qui lui inspire un sentiment de sécurité. Leur attirance mutuelle est immédiate, magnétique et impulsive. Mais le père de Cora désapprouve et la mère de Finn lui ordonne de rentrer en Irlande quand elle apprend qu’il est tombé amoureux. Après une dispute avec son père, Cora s’enfuit en Irlande, pour suivre Finn et partir à la recherche de sa mère disparue.
En Irlande, Cora fait la connaissance d’une autre personne à l’aura argentée et découvre la signification de ses pouvoirs et leur rôle dans un complot qui s’ourdit depuis des siècles, un complot qui pourrait changer l’humanité à jamais… et causer la perte de Cora.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 11 mars 2016
Nombre de lectures 2
EAN13 9782897670030
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Copyright © 2014 Tracy Clark
Titre original anglais : Scintillate
Copyright © 2016 Éditions AdA Inc. pour la traduction française
Cette publication est publiée en accord avec Entangled Publishing, LLC
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.
Éditeur : François Doucet
Traduction : Patrick Moisan (CPRL)
Révision linguistique : Féminin pluriel
Correction d’épreuves : Nancy Coulombe
Conception de la couverture : Mathieu C. Dandurand
Photo de la couverture : © Thinkstock
Mise en pages : Sébastien Michaud
ISBN papier 978-2-89767-001-6
ISBN PDF numérique 978-2-89767-002-3
ISBN ePub 978-2-89767-003-0
Première impression : 2016
Dépôt légal : 2016
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque Nationale du Canada
Éditions AdA Inc.
1385, boul. Lionel-Boulet
Varennes, Québec, Canada, J3X 1P7
Téléphone : 450-929-0296
Télécopieur : 450-929-0220
www.ada-inc.com
info@ada-inc.com
Diffusion
Canada : Éditions AdA Inc.
France : D.G. Diffusion
Z.I. des Bogues
31750 Escalquens — France
Téléphone : 05.61.00.09.99
Suisse : Transat — 23.42.77.40
Belgique : D.G. Diffusion — 05.61.00.09.99
Imprimé au Canada


Participation de la SODEC.
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Clark, Tracy
[Scintillate. Français]
Scintillement
(La clé de lumière ; 1)
Traduction de : Scintillate.
Pour les jeunes de 13 ans et plus.
ISBN 978-2-89767-001-6
I. Beaume, Sophie, 1968- . II. Titre. III. Titre : Scintillate. Français.
PZ23.C522Sc 2016 j813’.6C2015-942234-5
Conversion au format ePub par: www.laburbain.com


À Sydney et Cooper
Les lumières les plus vives et les plus belles qui éclairent ma vie.
Faites jaillir la lumière et l’obscurité disparaîtra d’elle-même.
— Érasme


1
L e brasier qui me consumait me rendait brûlante. J’étais toujours entière, mais je serais bientôt réduite en cendres. Le monde oublierait même que j’avais existé, quand le vent disperserait mes cendres dans le ciel étoilé.
C’était peut-être le sentiment d’être proche de la mort qui me rendait aussi morbidement poétique.
Une main se posa sur mon front fiévreux, laissant derrière elle une empreinte fantomatique, comme si j’avais été marquée par un bloc de glace. Je flottais dans un tourbillon imprécis de voix et d’images. Le chatouillement des sensations du monde matériel me parvenait toujours, mais j’avais déjà fait un pas vers la sortie, frustrée de voir que personne ne me laissait passer la porte. Mon sang pulsait dans mes veines, brûlant et épais, et mon esprit s’efforçait de conjurer des images apaisantes, où je me voyais flotter sur l’eau sous une lune glaciale ; pourtant, mon corps se consumait toujours dans sa lumière froide.
J’étais complètement vidée de mes forces. Janelle me trouva à quatre pattes sur le plancher de la chambre, en train d’essayer de ramper jusqu’aux toilettes. Elle dut me porter jusqu’à la salle de bain et même baisser mes sous-vêtements pour moi ; je serais probablement morte de honte, si j’en avais eu la force. Je décidai aussitôt que je pourrais peut-être aimer ma belle-mère.
— Je crois que nous devrions l’emmener à l’urgence, entendis-je mon père dire, avant que je vomisse de nouveau.
Un autre spasme, mon estomac s’était soulevé, comme si mon corps avait voulu se retourner comme un gant.
— Je vais démarrer la voiture, dit Janelle.
J’étais inquiète du fait que mon père estime que je semblais assez malade pour une visite à l’hôpital, mais le ton affolé de Janelle m’effraya encore plus. J’entendis le tintement d’un trousseau de clés, le claquement de la porte de la cuisine menant au garage. Des murmures confus allaient et venaient, puis ce fut le silence pendant très longtemps. Ou peut-être pendant une minute seulement.
À l’urgence, les murs blancs et les visages étrangers se succédaient, tout était flou.
Pression sanguine.
Examens sanguins.
Des mains étrangères couvertes de latex sur ma peau sensible.
— Elle a 41,2 °C de fièvre, dit le médecin. C’est dangereusement élevé. Comme elle vomit beaucoup, je vais lui administrer un suppositoire pour qu’il reste dans son système assez longtemps pour faire effet.
— Génial, gémis-je.
— Désolé, dit mon père en me lissant les cheveux. Je crois que c’est nécessaire, mon cœur.
Je hochai la tête. Les docteurs pouvaient m’insérer des médicaments dans tous les orifices de mon corps si cela pouvait m’aider à aller mieux.
— Nous allons lui donner un médicament contre les nausées et la mettre sous perfusion. Elle est probablement très déshydratée.
J’eus un autre haut-le-cœur, comme pour donner raison au docteur, puis je sombrai dans une sorte de demi-sommeil agité. Ma conscience bourdonnait autour de moi comme un moustique que je n’arrivais pas à écraser. J’avais l’impression que mon corps se distendait et se contractait pour prendre des proportions étranges et démesurées. J’étais persuadée que si j’ouvrais les yeux, mes mains seraient immenses et ma tête, aussi petite qu’une balle de tennis.
Un pincement se fit sentir dans mon coude. Dans mon état hébété, j’étais persuadée que mon père tirait mon sang dans de petites fioles qui s’entrechoquaient quand il les glissait dans la poche de sa chemise.
— Serait-ce possible que sa crise ait un lien avec sa mère ? murmura Janelle.
Je m’efforçais de rester alerte, pour entendre la réponse de mon père, mais il resta muet. Janelle baissa la voix.
— Et si Cora avait la même chose que sa mère ?
Mon cœur, qui battait déjà de façon erratique, fit un bond.
Mon père ne lui répondit pas. Il lui arrivait souvent de ne pas répondre aux questions, de les laisser traîner comme des chaussettes sales.
Je combattis l’oubli qui m’enveloppait. Je voulais lui demander pourquoi il prenait mon sang. Je voulais lui demander ce que Janelle avait voulu dire à propos de ma mère. Je voulais lui poser tant de questions, mais je sombrai dans un sommeil où les questions restaient sans réponse.

Plus tard, quelques paires de mains me soulevèrent pour me déposer sur un autre lit, beaucoup plus froid. En fait, il était glacial. Mon dos se contracta sous l’effet du choc au contact du lit contre ma peau nue. J’avais l’impression qu’on venait de m’étendre sur un de ces blocs réfrigérants que Janelle tenait absolument à mettre dans mon sac repas.
— C’est f-f-f-froid.
— Je sais, ma chérie, répondit une voix de femme que je ne connaissais pas. C’est un lit réfrigéré. Nous devons abaisser la température de ton corps pour contrôler la fièvre.
Tous les nerfs de mon corps s’activèrent et j’eus soudain l’impression qu’une armée de nouveaux poils acérés tentait de transpercer ma peau sensible. Mes dents s’entrechoquaient et le goût du sang envahit ma bouche quand je mordis ma langue.
— C’est… c’est inhumain. Je-je peux avoir une couverture ?
— Désolée, Mademoiselle Sandoval. Le but est de faire baisser la température de votre corps, pas de la faire augmenter. Pas de couverture. Je peux vous donner ce drap.
La femme posa un drap de tissu rêche sur mes jambes, trop insignifiant pour offrir une quelconque couverture. Je me mis immédiatement à frissonner, prise d’un trem­blement qui prenait naissance dans ma poitrine.
Je finis par m’endormir, d’un sommeil intermittent interrompu par une étrange lueur qui apparaissait dès que je fermais les yeux. Elle apparut d’abord au loin, mais elle avançait progressivement vers moi. Mon estomac se noua de peur. La lueur se mouvait délibérément, comme si rien au monde n’avait pu l’arrêter. Comme si le temps lui-même me traquait. La partie toujours lucide de mon cerveau savait que c’était sans doute le fruit du délire causé par la fièvre, mais cela n’en était pas moins effrayant.
J’aimerais que mon père soit là. Il me tiendrait la main et il me parlerait jusqu’à ce que je m’endorme au son apaisant de sa voix, qui avait, aux dires de tous, un accent chilien que je n’arrivais pas à percevoir. Quand il me parlait, je n’entendais rien d’autre que mon père.
J’avais grandi entourée d’accents que je n’entendais pas. L’accent chilien de mon père, imperceptible à mes oreilles parce que j’y étais accoutumée, et l’accent irlandais de ma mère, qui s’était estompé de ma mémoire parce qu’elle n’avait pas pris la peine de rester.
Tout ce dont j’avais hérité de ma mère, c’était le teint clair de sa peau, typique des Irlandaises. Ma silhouette tout en courbes était purement chilienne, tout comme mes cheveux, d’un brun foncé presque noir, toujours en bataille, comme si je les avais enroulés autour des branches d’un arbre tous les soirs.
Ma conscience dérivait sous les vagues de l’éveil et remontait à la surface de temps à autre, surtout quand des gens entraient dans la chambre. C’était comme si mon corps percevait leur arrivée avant mon cerveau. Je luttai pour ouvrir un œil et je vis la silhouette d’un grand homme dégingandé qui se tenait dans l’embrasure de la porte. Les lumières dans le corridor derrière lui étaient si vives que je n’arrivais pas à distinguer les traits de l’homme. Il était complètement immobile et m’observait. Je me demandai s’il y avait eu un changement de quart et, si c’était mon infirmier, pourquoi il ne s’occupait pas de moi au lieu de rester là, sans bouger, à me fixer du regard

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