Songes d'Edonia

Pauline Ansaldo-Rigole

Description

Au commencement des temps, Nativia, le monde originel, forma à partir d’elle-même six mondes, six mondes reliés à leur mère par l’esprit. Mais quand Edonia voulut détruire ses frères, Nativia rejeta ses enfants et les démons déferlèrent dans l’univers. Aujourd’hui, seule Blatanya survit, mais pour combien de temps? C’est dans ce monde empli de magie et d’êtres maléfiques que se trouve plongée Hélène, comme on l’appelle sur Terra. Mais ne s’appelle-t-elle pas plutôt Straya, la licorne de la Prophétie? Grâce à l’aide de la Reine et d’Elendal, Hélène retrouvera son passé et apprendra à maîtriser d’autres formes de vie pour combattre les dragons et les horribles personicles. Et, dans cette lutte à mort contre la redoutable Edonia, la magie et l’amour seront de précieux alliés. Vous qui habitez sur la Terre, êtes-vous bien sûr de n’être qu’un simple être humain? N’êtes-vous pas loup, licorne ou dragon? Car il est des êtres de lumière dont le destin s’inscrit dans les mondes parallèles… Roman haletant, empreint de magie et de combats furieux, Édonia s’inscrit dans la plus pure tradition de l’heroic fantasy, où s’entremêlent avec bonheur prophéties, malédictions, démons et héros légendaires. Mais, cette fois, le héros est une femme, à moins qu’elle ne soit en réalité une licorne…

Informations

• Publié par: publibook
• Nombre de lectures: 15
• EAN13: 9782748361834
• Langue: Français

Extrait

Songes d’Édonia

Du même auteur

Embrasse-moi encore Éditions Publibook, 2006

Pauline Ansaldo-Rigole Songes d’Édonia Tome 1 : Éveil de l’esprit

Publibook

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Pour Maman que j’aimerai toujours.

Chapitre 1 : Pas humaine Le soleil se lève. Mon cœur se serre. Il va être l’heure. J’ouvre les rideaux et observe la douce lueur qui éclaire la mer. Je ne suis plus la même. Tout a changé. Je sors en pyjama dans les couloirs. Une infirmière ar- rive en courant vers moi. — Retournez dans votre chambre ! Je tourne lentement ma tête, comme un robot, et la fixe droit dans les yeux. Elle a compris mais insiste encore, plus fermement, pour me faire regagner ma chambre. Cela m’amuse car elle a peur de moi. Je lui souris et avant qu’elle n’ait le temps de réagir je me jette sur elle. La jeune femme s’écrase contre le mur et s’évanouit. Elle me laissera tranquille pour un moment. J’observe son visage, il me fait penser à Elle. Je plonge mon regard dans ses yeux noirs et me souviens. Tout avait commencé dans ma ville natale, au début de l’hiver. J’étais heureuse, innocente, humaine. Il n’y avait qu’un monde : le mien. Ce jour-là j’avais fait l’école buissonnière pour rejoin- dre mon meilleur ami. Sur le chemin j’ai entendu des cris. J’étais curieuse, j’ai fait un détour pour rejoindre la clairière d’où venaient les hurlements. Lorsque les branches se sont écartées, mon cœur s’est arrêté : une centaine de gens collés les uns sur les autres avaient les yeux fixés vers le ciel. Certains hur- laient, d’autres pleuraient, mais tous s’avançaient vers l’énorme trou noir qui déchirait les nuages. Je ne peux

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plus décrire vraiment ce tableau qui découpait notre monde : dès l’instant où je l’ai observé, je n’ai plus été moi. C’était comme si une force supérieure à mon esprit for- çait mes jambes à se mouvoir, j’étais aveugle et prisonnière de ce corps qui ne m’obéissait plus. Je me suis sentie bousculée, je faisais désormais partie de cette vague de personnes. Quelle expression avait mon visage ? Est-ce que je criais ? Est-ce que je pleurais ? Dans tous les cas j’ai traversé le trou noir. J’ai été comme aspirée, puis c’était comme si quelque chose es- sayait d’arracher chacun de mes membres. Enfin mon esprit reprit possession de mon corps. Quelque chose de dur frappa mon dos, et j’ouvris les yeux. J’avais atterri au pied d’une grande colline d’où éma- nait l’odeur de la mort. Toutes les personnes de la clairière étaient là. Tout le monde était perdu. Pour moi, quelque chose n’allait pas dans cette colline mais je n’arrivais pas à savoir quoi. Et le sol s’est mis à trembler : au sommet apparurent de grandes calèches ti- rées par de magnifiques chevaux blancs. Alors ils se montrèrent, ils nous sourirent. Des humains parfaits et rayonnants. On pouvait en compter une cen- taine : un pour chacun de nous. Quel accueil ! Ils se sont approchés de nous, nous ont tendu la main. Au loin, dans le noir, quelqu’un, un homme, donna l’alerte. Je me retournai vers l’être qui attendait que je prenne sa main. Autour de moi, ils montaient déjà tous vers les attela- ges. Ils ne s’étaient posé aucune question, ils étaient tout simplement subjugués par ces hommes ou femmes par- faits.

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