Synchronicity : la préordination des âmes
306 pages
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Synchronicity : la préordination des âmes , livre ebook

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Description

Morgan Cusick est un jeune homme de 18 ans, sans histoire et bien dans sa peau, qui s’apprête à intégrer avec son ami Matt l’université de British Colombia, dans sa ville natale de Vancouver. Au bout d’un mois, la vie bat son plein sur le campus, entre soirées festives et pratique intensive du skate-board pour les garçons. Néanmoins, en ce début du mois d’octobre, une créature étrange fait son apparition. D’une beauté lumineuse, presque surnaturelle, l’impétueuse Eléonore dégage une telle aura que la gente masculine semble médusée en sa présence. Morgan ne fait pas exception. Intrigué par le comportement de l’énigmatique Léo, dont la peau irradie une châleur anormale, il se lance dans une traque de la vérité. Il est vrai que la jeune femme recèle un bien sombre secret : régulièrement, elle se rend dans le quartier populaire de East Hastings pour se livrer à des activités condamnables. Léo et Morgan sont irresistiblement attirés l’un vers l’autre, mais un destin en commun est-il envisageable ? Et comment accepter des révélations qui remettent en cause des millénaires d’histoire. La vie de Morgan n’est-elle pas plutôt en danger ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 02 octobre 2018
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414265305
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0082€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-26531-2

© Edilivre, 2018
A Anthony, Raphaël et François
Sources d’inspiration et de bonheur.
Prologue
Durant le Siècle d’Or espagnol, l’essayiste jésuite Baltasar Gracian y Morales prétendait que le secret suscite la vénération mais le secret n’est qu’une réalité alternative, l’inéluctable et subtile contrepartie du savoir. Alors les non-dits créent-ils réellement une fascination envers celui qui sait et qui dissimule ce qui peut être perçu comme une vérité universelle. Et combien même, de quel futur les plus sages d’entre nous auraient-ils pu bien augurer au fil des ans ? Vous pouvez m’imaginer comme une personne diabolique autant que je vous visualise comme la proie idéale mais, dans le cours de la vie, nous dépendrons tous deux de la chasse finale. Nous fantasmons sur les agences gouvernementales ou les partis politiques et leurs prédispositions à nous manipuler, croyant toujours que le savoir octroie la supériorité. Pourtant, songez combien est béni celui qui ne saura jamais.
Je baisse les lumières pour m’admirer dans le miroir, offrant sans tricherie mon âme à la froide surface scintillante. Nul besoin de me parer d’éléments artificiels puisque l’illusion est déjà l’essence nourrissante de mon existence. Les longs cheveux châtains et soyeux s’articulent légèrement dans la brise nocturne, laissant s’échapper un léger parfum de patchouli. Alors que je joue avec eux du bout des doigts, la pierre d’onyx sur ma bague se pare d’une couleur ambrée en dépit de l’obscurité environnante. Je pose du rouge à lèvres collection Allure de Chanel teinte « Ardente » sur ma bouche, respectant précautionneusement chaque courbe. J’ai toujours trouvé les créateurs français tellement érotiques. La braise de mon feu intérieur ne se consume pas… je n’aspire qu’à conjecturer sa peau, son odeur, ses mouvements… un accent étranger serait stimulant, peut-être quelques détails honteux sur son passé rendraient la chasse sportive bien plus distrayante.
Vois-je un esprit maléfique en face de moi ? Des milliers de fois, je me suis demandée pourquoi mon destin était d’anéantir les espoirs. A cette interrogation, ma grand-mère avait pour habitude de répondre que le Malin a des projets pour chaque élu et, au final, je savais que j’aurai à choisir entre les simples mortels et ma propre vie. Mon libre arbitre n’est pas altéré mais je crois à la théorie du déterminisme calculatoire stipulant que nos destinées sont liées à l’évolution des phénomènes universels, en étant prédictives et non spéculatives. Plus précisément, j’aime à me considérer comme la variable aléatoire Y de l’entropie conditionnelle. Bien sûr cette formule ne fonctionne que si je rencontre ma variable X, celle qui saura me conditionner et nous deviendrons, ainsi, l’algorithme parfait.
J’espère celui né pour partager mon existence clandestine et le secret d’une jeune femme de dix-huit ans en quête d’un garçon qu’elle pourrait aimer un jour, une demande si quelconque dans une certaine mesure… à l’extérieur, la lune dansante éclaire ma peau fiévreuse à travers la fenêtre ouverte. J’apprécie ce moment d’incertitude alors que je farde mes paupières d’un gris anthracite. Je n’ai jamais ressenti ma nature de femelle aussi intensément, telle une griffure déchirant tout le corps, m’obligeant à m’agripper à un autre corps pour en atténuer la douleur.
Dans très peu de temps, celui qui devinera devra mourir…
Chapitre 1 L’œil de la providence (Morgan)
– J’ai mis les photos de nos performances en snowboard sur Instagram, me dit Matt. J’aime bien l’esthétique en contre plongée de ton dernier stalefish en 5-4. Tu crois que l’on devrait ajouter quelques commentaires ?
Assis sur mon siège de bureau, mon ordinateur portable posé sur les genoux, il scrutait l’écran en me parlant et tenait une bouteille de soda goût orange de la main gauche. Allongé sur le lit, les bras croisés sous ma tête, j’avais respectivement observé le plafond de ma chambre, les chaussettes noires au bout de mes jambes également croisées, puis le t-shirt rouge de Matt sur lequel était imprimé le visage d’Ernesto « Che » Guevara. J’aimais profondément cette vie mais comment pouvais-je comparer mes modestes accomplissements à ceux du célèbre meneur argentin. J’avais fermé les yeux et réfléchi à une manière de résumer les vicissitudes de la vie pour un jeune excentrique, sans ambition majeure.
Vancouver : la ville portuaire de l’ouest canadien, plus de deux millions d’habitants et moi, un pur produit du couloir appelé « Sea to Sky » et grand amateur de sports de glisse. Je suis né en centre-ville mais ma famille réside en grande banlieue, au cœur du district de White Rock, dans une maison blanche au toit ardoise située sur Royal Avenue. Rien d’inhabituel à propos de nous : mon père travaille en tant qu’ingénieur consultant dans l’industrie maritime et ma mère s’occupe d’enfants atteints d’autisme, ce portrait de famille plutôt fonctionnel se complète par la présence de deux sœurs plus jeunes et de mon bouledogue anglais prénommé Bono (je l’admets, c’est une plaisanterie à propos de U2). Ma mère a toujours été une virtuose dans l’art du volontariat et, aussi loin que je puisse m’en souvenir, elle m’a régulièrement entraîné dans toutes sortes de causes plus ou moins défendables, passant des centaines de samedis matins à soutenir les sans-abris, les personnes âgées dépendantes et sans famille, les chats, chiens et puces abandonnés dans la rue et même les défenseurs du Tibet libre ! Je ne pourrais prétendre, qu’il y a quelques années, je me sentais réellement impliqué et ce fut, en réalité, plus ennuyeux qu’éducatif. Pourtant, la pratique des sports de glisse (la seule activité dont je ne saurais me passer) a éveillé ma conscience à propos des grandes questions environnementales, aussi c’est tout naturellement que je décidais d’intégrer le Département des Sciences de la Terre et des Océans lors de mon entrée à la faculté de British Columbia, après la validation de mes examens de second cycle. Je n’étais, pour ainsi dire, ni brillant, ni mauvais en classe, juste un gars surfant sur le fil du rasoir et explorant les susceptibilités et les sensibleries dans le labyrinthe de la féminité.
Le choix du Canada anglophone pour mes études supérieures fut soumis à une longue discussion parentale car mes parents prétendaient que c’était le moment de saisir l’opportunité de voyager, d’améliorer peut-être mon français à Montréal ou d’intégrer un programme dans une université américaine. Cependant, je ne souhaitais pas quitter Vancouver pour cinq raisons évidentes : d’abord, cette ville figurait parmi les cités les plus attrayantes sur la planète, de la beauté toujours verdoyante de Stanley Park au panorama de Kitsilano sur le centre-ville, avec la rive sud de la Baie des Anglais en contrebas, la rivière Fraser et la chaîne des Coastal en arrière-plan, son climat océanique permettait la pratique du surf à Vancouver Island autant que celle du snowboard à Grouse Mountain ou Whistler Blackcomb et une société multiculturelle se révélait être le lieu idéal pour rencontrer des filles de différentes origines et tester son propre pouvoir attractif. D’un point de vue plus personnel, mon meilleur ami Matthew Shaw allait devenir mon colocataire sur le campus et pour rien au monde je n’aurais raté la saison NHL des Giants. J’ai omis de mentionner la seule chose que vous devriez réellement savoir à mon sujet : je m’appelle Morgan Cusick, j’ai dix-huit ans et, pour ainsi dire, je pressentais que quelque chose de très spécial allait se passer durant ma première année à UBC.
Il fut convenu que je partagerais une chambre dans la résidence étudiante du nom d’Okanagan House, située Place Vanier sur le campus, à l’angle de University Boulevard et de Lower Mall. Cette commodité ne fut pas retenue car ma famille vivait loin de là, mais parce que cela faciliterait mon intégration et mes manœuvres au sein de la vie étudiante. La plupart des étudiants labellisés « 1 ère et 2 ème années » résidait dans les environs, tous imprégnés d’un zèle positif dans le but de débloquer les mécanismes d’un microcosme qui s’étendait sur plus de 4000 hectares. Nous aspirions tous à être comme des abeilles contribuant à l’impeccable organisation de cette ruche sans reine et, pourtant, nous luttions constamment pour notre survie parmi ces milliers d’âmes libertaires. Heureusement, non seulement Matt devenait mon colocataire, mais nous intégrions aussi tous deux la Faculté des Sciences, avec un intérêt plus prononcé pour l’océanographie. Melissa, sa sœur jumelle, avait choisi le Département Religion, Littérature et Arts et occupait une chambre dans le bâtiment adjacent, Kootenay House, en compagnie d’une fille prénommé Shelley Langton.
Un mois après notre arrivée, je ne souffrais nullement de l’éloignement comme ce fut le cas pour d’autres et nous avions rencontré de merveilleuses personnes telles que Zoe Wong, originaire de Corée du Sud, Jordan Catalino dont les parents tenaient un restaurant italien sur Commercial Drive et Corey Helm et Georgia Tanner, les seuls étudiants de moins de vingt ans encore capables de citer une chanson des Sex Pistols. Nous avions formé un petit groupe d’environ dix membres depuis notre première rencontre lors du Welcome Event, destiné aux nouveaux arrivants, et avions participé à toutes les activités récréatives proposées par les superviseurs de nos résidences ainsi que par les associations étudiantes. Matt et moi-même furent rapidement surnommés les « Slider-men » en raison de notre pratique intensive du skate-board sur le campus, où nous réalisions des figures sur à peu près

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