Tryskellia - 1 - Le Crépuscule des Sirènes
218 pages
Français

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Tryskellia - 1 - Le Crépuscule des Sirènes , livre ebook

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Description

Fantasy - 356 pages


Sur la lande des Hautes Citadelles, la reine Lyrianne célèbre les dix ans de ses filles Iréade et Harmonéï, entourée des illustres peuples de l'ancienne Alliance. Dix ans de paix aussi, depuis le sacrifice du prestigieux cercle des douze sorciers. Depuis la chute du traître Volgardh.


Pourtant, au cœur des terres du Brûle-d'Âmes, une ombre œuvre pour prendre le pouvoir sur le monde, le faire basculer dans les ténèbres. L'attaque est sournoise, dirigée contre les jeunes héritières du royaume.


Grands-Elfes, Halghorns, Elfelynes, Humains et autres peuples s'unissent alors contre ces nouvelles ennemies, Edénaïr et Raya, Sirènes jadis bannies, sorcières aux pouvoirs de magie noire retrouvés. Le Sanctuaire de l'île d'Ardance n'est désormais plus leur terre d'exil, mais leur imprenable forteresse...



Laissez-vous dériver vers ces autres territoires, guidés par la mémoire de Tara, mystérieuse narratrice de ce récit...



Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 19 mai 2023
Nombre de lectures 12
EAN13 9782379615504
Langue Français
Poids de l'ouvrage 14 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Le Crépuscule des Sirènes
Le Crépuscule des Sirènes
Tryskellia - Manuscrit premier
Didier de Vaujany
Le Crépuscule des Sirènes
Tryskellia - Manuscrit premier
Didier de Vaujany


Mentions légales
Éditions Élixyria
http://www.editionselixyria.com
https://www.facebook.com/Editions.Elixyria/
ISBN : 978-2-37961-550-4
Illustration de couverture : Kary W.Forest
« L’Histoire a ses déserts que nos rêves peuvent peupler à leur guise… »

Eliott Trub Lion, passeur de contes
Tryskellia,
sèves-lumières 5412

Il est des rencontres que nous ne pouvons oublier, gravées à jamais en notre âme, celles qui touchent notre cœur, notre esprit… celles qui font peur parfois, mais qui portent en elles une intense et éblouissante lumière d’espoir, posant insensiblement sur nos vies la plénitude que l’on n’espérait plus, la sérénité que l’on n’attendait plus. Pourtant, notre bonne vieille Terre et l’humanité qui la tourmente seront encore amenées à traverser de sombres et douloureux moments.



À cette époque, mon esprit avait déjà maintes fois vagabondé vers ces terres ancestrales ou imaginaires, hantées par des créatures et des peuples fantastiques. J’avais pu ainsi faire partager, à travers mes recherches et mes écrits, cette passion pour les plus fabuleuses aventures et légendes. Celles qui avaient pris naissance au fin fond des pays nordiques, au cœur des plaines de la vieille Irlande ou dans la mystérieuse et verdoyante forêt de Brocéliande. Et rien n’aurait pu laisser présager, à travers cette rencontre, que je serais destiné à recevoir un tel héritage du passé.
Mais était-ce bien là l’Histoire comme avait su si admirablement nous l’enseigner notre maîtresse d’école ? Ne s’agissait-il pas de simples contes parmi tant d’autres ? Où se situait désormais la frontière entre l’imaginaire et le réel ? Et comment parler de passé, comment concevoir un sens temporel à ce qu’il m’avait été donné d’entendre, d’imaginer et de découvrir ?



Difficile de retranscrire ce que Tara, narratrice d’un autre âge, d’un autre monde, m’aura révélé. Je suis soudain paralysé par ce même désarroi qui l’avait envahie lorsqu’elle voulut entamer son récit. De quelle façon vous conduire en ces lieux inconnus, en ces temps sibyllins ? Tant d’années se sont écoulées à me questionner sur l’intérêt de ses révélations. Il est temps cependant de vous dévoiler l’inconcevable, aussi effrayant soit-il.
Il n’y a pas de commencement pour Tara. Il n’y a pas de fin non plus. Eh bien ! Voilà que mon écriture prend cette apparence énigmatique qui caractérisa ses propres paroles. Tant d’événements se bousculent dans mon esprit. Peut-être cette narration que Tara aura subtilement dévêtue et posée avec délicatesse au creux de mon âme doit-elle être déroulée de la même manière au creux de ces pages. Je vous épargnerai les sempiternelles questions qui m’animèrent alors, interrompant à outrance ses longs, mais non moins passionnants, récits jusqu’à l’agacer parfois.
Je me lance donc, car il est temps.
Et qu’importe que vous me croyiez ou pas.
Vos mains vont désormais glisser sur ces pages. Peut-être dans leur froissement entendrez-vous déferler les cris guerriers, le piétinement des armées des peuples légendaires. Peut-être à travers l’encre qui témoigne de cette insoupçonnable épopée entrapercevrez-vous la transcendante beauté de Tryskellia, de ses âmes.
Mais attention, ne vous méprenez pas. L’essence des vieux contes, que chacun pourra entrevoir dans les premiers instants de ce récit, ne résistera pas longtemps aux maléfices et aux guerres qui s’annoncent.

Les plus terribles affrontements que ces territoires aient connus   !
Prologue



Un monde inconnu

Des terres de feu que même les pluies incessantes de cette nuit-là ne sauraient éteindre. Au cœur des flots embrasés, cent vingt tours de pierres noires grondent. Cent dix-huit d’entre elles en fait, mais ne nous perdons pas dans des détails inutiles pour l’heure, car ce n’est pas aujourd’hui qu’elles révéleront les origines de ces rugissements assourdissants et effrayants dont elles inondent ces lieux cauchemardesques.
Entouré par ces immenses beffrois, un vaste sanctuaire s’élève plus haut encore vers le ciel orageux. De sombres et sinueux couloirs à peine éclairés par les flammes vacillantes des torches agrippées aux murs s’étirent jusqu’à la salle principale, théâtre d’une scène obscure. Un grand homme, la silhouette ténébreuse et évanescente, prodigue ses derniers conseils à deux jeunes disciples, moitié humaines, moitié créatures des mers. De leurs regards rougeoyants n’émanent que colère et haine.
— … Et en prêtant ainsi allégeance à mon armée qui dominera bientôt Tryskellia, vous scellez désormais les liens qui nous unissent. Voici à présent le lieu secret du sanctuaire où vous pourrez accéder aux plus anciens grimoires des prophéties et de la toute-puissante magie noire. Ôtez leurs pouvoirs aux futures reines de Vaste-Chœur, libérez les forces dévastatrices des Dragons Noirs, répandez votre vengeance sur votre peuple impur. Mais respectez toujours les écrits des prophéties si vous voulez un jour régner à mes côtés. Car je vous ferai reines de ce monde et il prendra un nouveau visage. Celui d’un territoire où rien ni personne ne résistera à notre souveraineté. Le chaos s’abattra sur nos ennemis, jusqu’à leur extinction.
Dans un bruit mécanique d’acier et de pierre, un pan tout entier de mur s’entrouvre, libérant de l’oubli d’anciens et précieux ouvrages. Le visage de chacune des deux Sirènes s’anime d’un sourire machiavélique, signe d’un dévouement total à ce maître énigmatique, et d’une entière satisfaction.

Une nouvelle ère de désolation s’annonce sur Tryskellia…



Une ville, quelque part en Europe, dimanche 14 octobre 1984

Il est inutile que je me présente. Cela importe peu. Je ne suis ici que le narrateur d’une histoire qui m’a été contée, qu’un simple journaliste qui s’est aventuré parfois dans des écrits épiques, passionné par les mystères que porte notre planète : l’Atlantide a-t-elle vraiment existé ? Le triangle des Bermudes nous révélera-t-il ses secrets ? Les Vikings ont-ils un jour réellement foulé le sol du Nouveau Monde ? Quelles étaient ces anciennes civilisations si puissantes qui érigèrent pyramides et temples bien avant les Mayas et les Aztèques ? Les dragons ne sont-ils que légende ? Le sol de notre Terre n’a-t-il jamais porté ces créatures mythologiques décrites par les anciennes civilisations de l’Europe du Nord, des lointaines Amériques ou issues de la Grèce antique ?
Les publications de ces réflexions et nouvelles sur l’imaginaire étaient sans aucun doute à l’origine du harcèlement téléphonique dont j’avais été victime de la part de cette mystérieuse Tara. Pas moins de vingt coups de fil en une semaine. Son insistance avait finalement eu raison de moi.




L’adresse m’avait conduit au nord-ouest de la ville. L’imposante grille s’était ouverte sur un immense parc arboré. En cette fin d’après-midi, de nombreux enfants, accompagnés dans leurs activités par des éducatrices bienveillantes, jouaient au milieu des couleurs d’automne, amusés par les feuilles mortes que le vent martyrisait. D’autres, les yeux perdus dans le lointain, se tenaient simplement debout, immobiles. Alors que je roulais encore, j’avais croisé le regard d’une de ces fillettes. J’avais deviné une âme tourmentée, fragile et curieuse à la fois.
Une admirable demeure bourgeoise dominait la propriété. La façade à la pierre claire regorgeait d’anges sculptés. Les pentes abruptes du toit s’élançaient vers le ciel, les tuiles grises et lisses semblant défier à chaque instant les lois de la gravité. À la descente de mon humble véhicule, je fus accueilli par un majordome d’une autre époque. D’où et de quand pouvait bien sortir cet homme étrange et filiforme dont l’accoutrement irréel ne s’apparentait à aucun style connu et ne pouvait qu’attiser la curiosité d’un visiteur tel que moi ?
—  Madame vous attend, annonça-t-il d’une voix grave, bien que chaleureuse, me faisant signe de le suivre.



J’aurais pu écrire des pages entières sur la beauté, la richesse et la grandeur des lieux, mais là n’est pas le sujet. En pénétrant dans le petit salon, je découvris une vieille dame émaciée, le teint hâlé et les cheveux blancs coiffés avec soin, confortablement assise dans son fauteuil, observant mon entrée maladroite et hésitante. Seule une petite et ancienne lampe, placée non loin, éclairait son visage. Le reste de la pièce était plongée dans la pénombre. Non pas que les fenêtres fussent étroites, mais les rideaux brodés et épais ne laissaient que très peu pénétrer la lumière vespérale. J’avais pu apprécier un décor atypique aux objets sans doute rares, mais aussi improbables. Hétéroclites par leur provenance, hétéroclites par leur époque. L’art de la guerre et la culture de plusieurs peuples disparus, voire inconnus, se mêlaient ici. Mayas, Vikings… Celtes, peut-être. Jamais je n’avais été autant déconcerté par une telle ambiance, mystérieuse et riche. Un déferlement d’artefacts, de vieux livres et de parchemins sans nul doute imprégnés de souvenirs et d’actes héroïques, qui me submergea alors comme ce parfum de bois de cèdre qui embaumait l’endroit. J’étais tout à coup divinement convaincu du passé prestigieux des ancêtres de cette dame dont l’aura s’unissait avec magnificence aux ornements qui l’entouraient. À l’écoute de sa voix fluette au téléphone, je m’étais imaginé une personne d’un âge moins avancé, ce qu’elle sembla deviner dans mon regard. Elle esquissa un sourire.
—  Je suis désolée. Je ne suis pas une jeune et ravissante demoiselle. Je l’ai pourtant été jadis.
Je notai son humour raffiné et y répondis avec entrain et un soupçon de flatterie :
—  Mais vous l’êtes encore, madame.
Elle m’invita alors :
—  Venez vous asseoir à ma table. Grégoire va nous servir le thé. Avez-vous une préférence ?
Les arômes exposés devant elle me laissaient un large ch

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