Tu es Venue cette Nuit
195 pages
Français

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Tu es Venue cette Nuit , livre ebook

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Description

Un univers aussi inquiétant que magnifique!


Likofot, une ancienne entité du passé, est venue une nuit retrouver Lhémion, afin de le prévenir d’un danger imminent et menaçant dirigé contre lui et sa belle princesse céleste, la douce, l’énigmatique Mérès.


Kara la maudite a retrouvé leur trace. Cette fois, les deux héros devront, pour la combattre et la vaincre, remonter au temps des Amazones.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 13 novembre 2018
Nombre de lectures 0
EAN13 9782368325308
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0075€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Tues venue cette nuit
LaSAS 2C4L — NOMBRE7, ainsi que tous les prestataires deproduction participant à la réalisation de cet ouvragene sauraient être tenus pour responsables de quelque manièreque ce soit, du contenu en général, de la portéedu contenu du texte, ni de la teneur de certains propos enparticulier, contenus dans cet ouvrage ni dans quelque ouvrage qu'ilsproduisent à la demande et pour le compte d'un auteur ou d'unéditeur tiers, qui en endosse la pleine et entièreresponsabilité
JeanMarie Périnet


Tues venue cette nuit
Prologue


L’hiver,en compagnie de ses conséquences désolantes, approchaità grands pas en cette fin 2015. Nous étions déjàaux tout premiers jours de décembre et l’années’était écoulée à une vitessedéconcertante. La météo trop souvent indécisefaisait du yo-yo et, bien qu’encore clémente malgrél’avancée impitoyable du calendrier, le froid frappaitdéjà à nos portes. Ces élémentsatmosphériques indésirables mais habituels s’étaientabattus, sans se faire annoncer, sur nos têtes en quelquesjours seulement. Moins d’une semaine auparavant, la températureambiante dépassait allègrement les vingt degréset on aurait pu se croire encore en été avec un soleileffronté qui, chaque jour lorsqu’il atteignait sonzénith, nous donnait l’illusion de nous illumineréternellement. Cette prolongation de l’étéavait maintenu notre joie intérieure tout en facilitant lesrelations entre les humains. Pour moi, mes baignades quotidiennesdans ma piscine au milieu de mes fleurs s’en étaienttrouvées multipliées car j’avais voulu profiterdu bien-être que me provoquait l’eau au maximum. Cesconditions favorables n’avaient hélas pas duréet, je ne saurais l’expliquer avec certitude, je ressentais unehumidité déjà présente envahir mes vieuxos.
Résignéface à mes douleurs naissantes, j’entamais mon quatrièmemois de régime avec fatalisme. Malgré les résultatsdevenus encourageants, mon manque de nourriture me déprimait.Pendant des années, je m’étais opposé,malgré les insistances de mon entourage, à entreprendrecette démarche délicate à mes yeux de peur,peut-être, d’en assumer les conséquencesinéluctables. Les souvenirs douloureux de ma dernièreexpérience quelques années auparavant étaientencore vivaces dans mon esprit. J’avais combattu depuis avecvigueur le dragon de l’agressivité qui m’habitaità cette époque et la peur de le revoir hanter etperturber mon quotidien restait le frein majeur à toute enviede tenter une nouvelle expérience. J’avais acceptécependant l’enjeu et je devais m’y tenir face àmes promesses de ne rien faire pour attenter à mon existencemais ce n’était pas toujours facile malgré labonne volonté que j’essayais tant bien que mald’intégrer dans mes actes.
Pourêtre totalement sincère, mon dernier voyage dans leslimbes du passé de ces autres dimensions en compagnie de mamuse avait été déterminant dans ma déterminationde franchir de nouveau ce pas délicat. Mérès,c’est son nom, m’avait permis de redevenir indépendammentde moi, un fringant jeune homme digne d’être regardéce qui, m’avait fortement impressionné. Elle avait pu,je ne sais par quel miracle, diviser mon poids par deux tout en merendant une jeunesse éphémère que je croyais àtout jamais disparue. Je n’avais pu en croire mes yeuxpourtant, malgré mon incrédulité, cela avait étébien réel même si ce phénomène n’avaitduré, je suppose, que quelques instants dans la réalitéquotidienne et beaucoup plus longtemps dans cette autre réalitéalternée. La nostalgie de cette expérience étaitrestée gravée dans mon cœur et l’envie deplaire à mon épouse comme aux premiers instants denotre rencontre quarante-huit années auparavant avait étéle point culminant de ma décision. Elle avait étéirrévocable et je me serais bien gardé de latransgresser.
Jen’avais plus revu Mérès depuis cette dernièreaventure qui nous avait plongé dans le passé lointainde cette dix-septième dynastie de l’histoire égyptienneinconnue encore du plus grand nombre. Toutefois, il est vrai que celan’intéresse pas la plupart de nos concitoyens àpart peut-être quelques rares égyptologues. J’avaisretrouvé, grâce aux interventions opiniâtres de mamuse, une partie de mes existences anciennes mais surtout, les liensindéfectibles et bouleversants qui me liaient à elledepuis les origines des temps s’en étaient renforcés.Je l’avoue, même si je me le défendais trèssouvent avec une certaine violence, cette jeune femme me manquait aupoint de me plonger sans raison apparente mais véritable dansune tristesse inexplicable souvent continue et malgré mesefforts pour éloigner son image de mon esprit, j’éprouvaisbeaucoup de difficultés à cacher aux gens de monentourage, et plus encore, à mon épouse l’éloignementde mes pensées de ma dimension existentielle. Les conséquencesde cet état se lisaient sur mon visage et mon ennui tropvisible l’inquiétait grandement. Je ne pouvais cependantrépondre à ses attentes muettes d’une explicationet j’en étais désolé.
Lesarrivées soudaines de cette jeune femme d’une autredimension, alors que je ne pouvais m’y attendre, avaient pourmoi une connotation émouvante mais surtout irréelle.Elle était devenue au fil des années, une sorte dedrogue dont j’étais dépendant. Peu de tempsavant notre dernier voyage commun, j’attendais avec impatiencel’instant qui me la ferait revoir même si ellem’apparaissait dans mon cerveau perturbé, j’enétais conscient, à la façon une image virtuelleen trois dimensions. J’étais convaincu que son espritqui venait me hanter n’était pas un leurre et jem’accrochais désespérément à cetteconclusion. Il m’était impossible d’en parler mêmeà mes proches. J’avais cependant la conviction que je laretrouverai un jour, lorsque les Dieux auraient décidéde me rappeler à eux dans l’univers de la non-vie. Ellem’avait confié ce secret lors de nos derniers instantspartagés dans l’autre dimension où elle m’avaitemmené avec elle.
C’étaitl’espace où régnait sans partage la matrice àlaquelle nous avions été confrontés à lasuite des ordres de sa mère, l’inquiétante etincontournable Sekhmet. Cette machine infernale était douéed’une intelligence personnelle et pouvait réagir defaçon identique à une véritable entitévivante. Elle provoquait chez moi une répulsion inconscienteet viscérale que je ne pouvais contrôler. Ces penséesobsédantes en leur temps s’étaient beaucoupatténuées depuis cette première expérience.Était-ce une fatalité naturelle ou un renoncement pluslucide de mes impatiences ? Mes nouvelles certitudes me disaientque mon entendement s’était beaucoup améliorédepuis, à la suite de ce voyage énigmatique que j’avaisfait en la compagnie de mon énigmatique amie.
Étais-jedevenu plus sensible avec l’âge ? Je ne pourrais ledire mais je le savais, je portais en moi dès ma plus tendreenfance une sorte de fragilité consécutive à unefêlure qui me desservait dans ce monde cruel que je necomprenais plus déjà depuis de longues années.L’égoïsme, un des dragons de l’âme lesplus pervers, dominait les foules tandis que la violence permanentede certaines minorités religieuses s’inspirant d’unmoyen-âge révolu montait exponentiellement etinfluençait de plus en plus les actes les plus courants dugenre humain. Des attentats se perpétraient chaque jour dansle monde et étaient relayés, sur le petit écrande la télévision, avec délectation par lesjournalistes dont la certitude de leur supériorité surles masses rendait ces spécialistes de l’informationtrop imbus de leurs personnes. Ils maintenaient ainsi les populationsdans un climat de tension permanente mais surtout de dominationexterne continue, abolissant ainsi leur joie de vivre, lestransformant en zombies sans âme et sans personnalité.
Mérèsm’avait certifié que Danièle était unepartie d’elle-même et que lorsque je me languirai de sonabsence, je n’avais qu’à me plonger dans les yeuxde mon épouse pour la retrouver. Face à mon impuissanceà changer les choses, je m’étais contentéde cette affirmation sans trop me préoccuper du temps quipasse et sans trop y croire non plus. Je vaquais à mesobligations de comptable sans ressentir de plaisir, machinalement, unpeu comme un fantôme. J’exerçais cette fonctionpour mes enfants depuis de nombreuses années et les quelquesinstants de loisir qu’elle me laissait étaient hélastrop courts à mon gré.
Lesprémices frémissantes de cette nouvelle aventure seconcrétisèrent quelques heures après unedifficile journée vécue dans la salle des fêtesd’un petit village situé à quelques kilomètresde chez moi. J’avais été invité àparticiper à un marché de Noël par un amiprésident d’association qui avait organisé cettemanifestation. Il m’avait pressé d’y participerafin de présenter mes romans au public de sa contréepensant que je pourrais en vendre quelques-uns uns. Comme il m’avaittrouvé une salle dans sa commune qui pouvait me permettre defaire, un peu plus tard, une conférence sur l’Égypteantique, nous avions édité des affiches indiquant lelieu et la date de cette causerie future. J’avais acceptéavec joie pensant que cela me changerait les idées aprèsles multiples désagréments que je venais de vivre aucours des dernières semaines passées. Les visiteursavaient été nombreux mais je n’avais vendu aucunde mes livres aux habitants de son village plus intéresséspar les œuvres de leurs enfants exposées juste devantmoi, sur un stand gardé par deux maîtresses d’école.J’avais monnayé avec quelques difficultésseulement deux exemplaires de mon dernier livre : un à lamère de l’épouse de mon ami et un à unejeune femme qui prétendait être une copine de notregroupe théâtral venue nous rendre visite. En réalité,cette personne avait la langue trop bien pendue. On aurait pu mêmeaffirmer qu’elle l’avait fourchue comme l’auraientdit les anciens habitants des Amériques. Elle se nourrissaitd’histoires malveillantes, fausses et continuelles, semant lasuspicion et la zizanie au sein de ses connaissances. Je m’enétais déjà rendu compte mais comme je nesouhaitais pas alimenter le cours de ses desseins, j’évitaisles réponses à ses questions et

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