Un roman dont vous êtes la vicitme - Le visage sous le masque
178 pages
Français

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Un roman dont vous êtes la vicitme - Le visage sous le masque , livre ebook

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Description

La série des Romans dont vous êtes la victime présente des choix narratifs déchirants au lecteur. Ici, pas besoin de calculs ni de notes; que des décisions à prendre, qui mèneront inévitablement à des péripéties et des fins différentes.
Vous comprendrez bien vite qu’il y a parfois des conséquences pires que la mort.
Une psychiatre carcérale ayant perdu le contrôle de sa vie amoureuse, familiale et professionnelle, hait ce qu’elle devient: une victime qui subit au lieu de défoncer les portes.
Alors qu’elle n’arrive plus à rien, recluse dans sa maison au bord du lac, elle reçoit une vidéo anonyme.
À l’écran, une femme masquée lui impose une «thérapie par le jeu» pour trouver sa vérité.
L’inconnue propose de terribles scénarios… Et il n’y a aucune échappatoire.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 16 octobre 2020
Nombre de lectures 0
EAN13 9782898190179
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0650€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Copyright © 2020 Vic Verdier
Copyright © 2020 Éditions Corbeau Inc.
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.
Éditeur : Simon Rousseau
Révision éditoriale : Simon Rousseau
Révision linguistique : Marie Laporte
Conception de la couverture : Mathieu C. Dandurand
Photo de la couverture : © Getty images
Mise en pages : Catherine Bélisle
ISBN papier : 978-2-89819-015-5
ISBN PDF numérique : 978-2-89819-016-2
ISBN ePub : 978-2-89819-017-9
Première impression : 2020
Dépôt légal : 2020
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque et Archives Canada
Éditions Corbeau Inc.
1471, boul. Lionel-Boulet, suite 29
Varennes (Québec) J3X 1P7, Canada
www.ada-inc.com
info@ada-inc.com

Participation de la SODEC.
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Titre : Un roman dont vous êtes la victime : le visage sous le masque / Vic Verdier.
Autres titres : Visage sous le masque
Noms : Verdier, Vic, 1976- auteur.
Identifiants : Canadiana 20200073745 | ISBN 9782898190155 Classification : LCC PS8643.E72 R66 2020 | CDD C843/.6— dc23
À Papillon-Farfala, qui s’est d’abord posée sur mon masque et a trouvé le chemin pour se glisser dessous.
Chapitre 1
D ONG ! DONG ! DONG !
Tic. Tac. Tic. Tac.
Les secondes qu’égraine l’horloge grand-père frappent Victoire Verdier comme autant de coups de masse qui l’enfoncent un peu plus. Vic soupire. Elle voudrait rebondir sur le « tic » et atterrir loin devant, sur le « tac ». Dans sa vie d’avant, c’est ce qu’elle aurait fait. Elle aurait furieusement possédé chacune de ces secondes. Elle souhaite redevenir celle qui profite pleinement de ce court laps de temps qui lui est imparti et qui se dresse devant l’avenir. Mais non — plus maintenant.
Thomas vient de lui envoyer une invitation pour son plus récent vernissage. Vic tient toujours le carton entre ses doigts mous : Espace Neuf // 31 octobre 2021 // *Déguisement conseillé*. Le sculpteur a choisi le thème de l’écartèlement ; il a décomposé, déstructuré et éclaté toutes sortes d’objets du quotidien. Pour Vic, les nouvelles sculptures de son ex, en photo sur l’invitation, sont autant de représentations de leur rupture. Thomas Desjardins s’y amuse, s’y construit un lieu de création, pendant qu’elle rumine encore. L’événement est dans un peu moins de deux semaines.
Une alerte sonore couvre le son de l’horloge. Vic a reçu un autre message dans l’application Messenger. Elle les a assez ignorés. Cette fois, elle y jette un œil.
Olivia : Les filles ! J’ai trouvé un maillot vraiment hot chez Suzie les bains pour le voyage dans le Sud.
Gabrielle : T’es donc ben matante. C’est une boutique pour les vieilles peaux !
Olivia : Va chier, toi pis ton cul de spinning. Tu vas te promener à poil sur la plage anyway. Moi, il me faut du support.
Olivia est une femme superbe, avec des courbes et des rondeurs, contrairement à Gabrielle, qui a toujours été svelte et athlétique. Évidemment, Olivia se trouve grosse.
Gabrielle : Combien ?
Olivia : Pas de prix pour se sentir belle.
Gabrielle : Trop cher. C’est sûr. Ton avis, Vic ?
Victoire ne se sent pas le cœur de répondre. Elle a eu une journée difficile à l’Institut. Présentement, elle ne n’a pas décidé si elle ira en voyage avec les Sirènes.
Vic : J’ai ma journée dans le corps, je suis fatiguée… mais je pense qu’on trouve du réconfort là où on peut. Si le maillot te donne l’impression d’être une meilleure version de toi-même, je n’hésiterais pas.
Gabrielle : Maudite psy à la con, tu nous prends pour tes patientes ?
Olivia : On savait bien que Vic allait nous sortir une de ses théories…
Gabrielle : Moi, je pense qu’une photo et tout serait réglé. Allez Livy, selfie en maillot ?
Olivia : Combien de psy il faut pour changer une ampoule ?
Gabrielle : Les psychiatres ne changent pas d’ampoule, c’est en dessous de leur standing. (Tu évites le sujet…) Combien ?
Olivia : Un seul… mais il faut que l’ampoule veuille VRAIMENT changer.
Vic : Tu sais qu’elle est vieille comme la terre, ta joke ? ;-)
Olivia : LOL. Idée folle : les Vols d’Alexis offrent des allers-retours Montréal-Reykjavik pour 650 $. Plein de dates, cet automne. On se jette là-dessus et on improvise un voyage en Islande à la place des Caraïbes. Partantes ?
Gabrielle : Non. Tu veux juste pas aller quelque part où on va te voir en maillot ! On a besoin de soleil, pas de glacier… On est des sirènes, pas des phoques.
Victoire décide de prendre son courage à deux mains. Elle s’approche du clavier.
Vic : Ni l’un ni l’autre, pour moi. Je ne peux pas quitter le pays présentement. Désolée, les filles.
Gabrielle : WTF ?
Olivia : Ben voyons, en quel honneur ?
Vic : Longue histoire. Je suis en lice pour devenir la directrice de l’Institut… je dois demeurer disponible pour les entrevues. Je sais, c’est plate. Je vais devoir annuler mon colloque à Berlin aussi.
Olivia : Merde. Meeeerde. Mais… félicitations, aussi, j’imagine.
Gabrielle : Bon, OK. On est contente pour Vic, mais on n’annule rien. On a besoin de soleil. Olivia ? D’accord ?
Gabrielle agit en alpha. Elle donne la direction depuis que Vic ne le fait plus.
Elles ont toujours été trois, les Sirènes : Gabrielle, Olivia et Victoire – des amies proches, de celles qui se comptent sur les doigts d’une seule main. Elles avaient pensé un temps à se surnommer les « trois mousquetaires », mais ça n’avait pas collé. Elles avaient passé beaucoup d’après-midis, ensemble chez papa Verdier, dans la piscine intérieure qui coûtait les yeux de la tête, à inventer des noms farfelus pour la grande baraque de Sillery et pour leur sorority improvisée. Finalement, la maison était devenue le Manoir et elles, les Sirènes. Leur groupe Messenger porte encore ce nom. Chaque année, en novembre, les Sirènes partent dans un tout-inclus des Caraïbes pour rire, prendre des cocktails et jouer dans l’eau, comme trois femmes-poissons.
Vic délaisse son ordinateur. L’horloge vient de sonner trois heures, il faudrait qu’elle mange, elle n’a rien avalé à part son bol de yogourt, ce matin. Elle soupire.
La vieille demeure du chemin du Curé, à Lac-Delage, semble toujours un peu trop sombre, même au milieu de la journée. On dirait que la lumière ne filtre pas à travers les arbres qui entourent la propriété, qu’elle peine à traverser la vitre sale des fenêtres. Octobre est arrivé depuis deux semaines, mais la météo ne s’est pas encore transformée en cette terrible noirceur humide et glaciale qui précède la neige. On dirait que la lumière s’attarde, sauf à l’intérieur de la maison de matante Béatrice, où la pénombre règne. La demeure devrait être l’endroit idéal pour profiter des belles journées d’automne : le lac qui clapote au pied de la pente douce, le vent dans les érables qui rougissent, le feu qui crépite dans le grand foyer extérieur… C’est la théorie. Parce qu’en pratique, la demeure a cruellement manqué d’amour. Ce manque a laissé des traces. Nous sommes comme cul et chemise, cette bicoque et moi… Nous avons autant de cicatrices l’une que l’autre. Vic se surprend à aimer cette maison, qu’elle rénove à défaut de pouvoir se rénover elle-même.
Présentement, rien n’est fait, les ouvriers sont à l’étape de la démolition. Il n’en reste pas moins que le projet est rempli de promesses. Toute cette partie de la vieille demeure qui craque est cachée derrière des polythènes qui confinent la poussière au chantier — autant que faire se puisse. La construction originale, que Vic habite présentement, servira surtout à accueillir des invités. Des chambres d’amis, une cuisinette, un salon, du rangement… De quoi recevoir une sirène en visite chaque fin de semaine.
Bientôt, une fois les rénovations terminées, Vic s’installera dans la partie de la maison dont matante Béatrice fais

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