Un roman dont vous etes la victime - Par les liens du sang
186 pages
Français

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Un roman dont vous etes la victime - Par les liens du sang , livre ebook

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Description

La série des Romans dont vous êtes la victime présente des choix narratifs déchirants au lecteur. Ici, pas besoin de calculs ni de notes; que des décisions à prendre, qui mèneront inévitablement à des péripéties et des fins différentes.
Vous comprendrez bien vite qu’il y a parfois des conséquences pires que la mort.
Le désespoir d’un père.
Un étranger mystérieux.
Des disparitions inquiétantes…
Luc Tellier, un financier originaire de Montréal, vit dans le Vermont depuis un an avec sa femme et sa fille, atteinte d’une maladie rare.
Lorsqu’il perd injustement son emploi ainsi que l’assurance qui lui permet de la soigner,
le compte à rebours s’enclenche et la descente aux enfers commence.
Jusqu’où ira-t-il pour sauver sa fille de la mort?
À vous de décider…

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 09 avril 2020
Nombre de lectures 1
EAN13 9782898190117
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0650€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Copyright © 2020 Jean-François Vinet
Copyright © 2020 Éditions Corbeau Inc.
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.
Éditeur : Simon Rousseau
Révision éditoriale : L.P. Sicard
Révision linguistique : Mélanie Boily
Conception de la couverture : Mathieu C. Dandurand
Photo de la couverture : © Getty images
Mise en pages : Sébastien Michaud
ISBN papier : 978-2-89819-009-4
ISBN PDF numérique : 978-2-89819-010-0
ISBN ePub : 978-2-89819-011-7
Première impression : 2020
Dépôt légal : 2020
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque et Archives Canada
Éditions Corbeau Inc.
1471, boul. Lionel-Boulet, suite 29
Varennes (Québec) J3X 1P7, Canada
www.ada-inc.com
info@ada-inc.com

Participation de la SODEC.
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Titre : Un roman dont vous êtes la victime : par les liens du sang / Jean-François Vinet.
Autres titres : Par les liens du sang
Noms : Vinet, Jean-François, 1976- auteur.
Identifiants : Canadiana 2020007377X | ISBN 9782898190094
Classification : LCC PS8643.I635 R66 2020 | CDD C843/.6—dc23
« Qui baigne ses mains dans le sang les lavera dans les larmes. »
— Proverbe allemand
À tous ces enfants au courage immense qui attendent qu’on les sauve.
Chapitre 1
C e matin-là, Luc Tellier ouvrit les yeux bien avant que son réveil ne sonne. Il constata qu’il venait encore une fois de faire un de ces mauvais rêves dénués de sens. Au-dehors, il entendait le martèlement de la pluie sur le toit et l’eau qui s’écoulait dans la gouttière. L’esprit encore embrouillé, il inclina la tête et regarda par la fenêtre. La lueur blafarde de la lune arrivait à peine à percer le rideau de brume qui flottait tel un spectre dans un monde de désolation. Une bourrasque soudaine fit grincer le vieux chêne qui se lamentait, projetant des ombres inquiétantes dans le jardin. Les arbres avaient perdu toutes leurs feuilles, et leurs branches noueuses et sèches rappelaient des mains de vieillards déjà bons pour la tombe.
Décidément, il détestait le mois de novembre.
Tellier se redressa sur les coudes et balaya l’intérieur de la pièce du regard. La chambre était plongée dans les ténèbres. Distinguant mal le contour diffus des meubles, il perçut néanmoins la présence de Lorraine qui dormait toujours à côté de lui. Il étendit le bras et constata à regret qu’elle s’était à nouveau ramassée à l’autre bout du lit, et lui tournait le dos. Il soupira. Il n’y avait pas si longtemps, ils se réveillaient encore l’un contre l’autre, malgré dix-huit années de vie commune. Comment en étaient-ils arrivés là ?
Il n’aimait pas sa vie. En tout cas, pas ce qu’elle était devenue…
Un peu plus d’un an auparavant, Montréal vivait l’une des pires crises immobilières de son histoire, et Lorraine, qui venait d’achever sa formation dans le domaine, avait flairé une opportunité de carrière aux États-Unis. Le marché étant en pleine expansion dans certains États de la Nouvelle-Angleterre, ils avaient quitté Montréal pour emménager ici, dans la petite ville de Newport, dans le Vermont. Tellier avait cet endroit en horreur. S’il avait consenti à déménager, ce n’était que pour faire plaisir à Lorraine. Pour lui prouver qu’il tenait plus à elle qu’à l’alcool… Sa femme l’ayant déjà quitté une première fois pour son problème de consommation, il s’était fait la promesse de ne plus retoucher à une seule bouteille le jour où ils étaient revenus ensemble. C’était peut-être un peu pour cette raison que Tellier avait fini par se convaincre que de vivre aux États-Unis serait comme un nouveau départ pour leur couple…
Il entendit un bruissement de couvertures dans la chambre voisine. Un léger sourire se dessina sur ses lèvres. Sa fille venait de se réveiller.
— Papa ? Tu es debout ? demanda-t-elle, à voix basse.
— Oui, ma chérie. Tu peux te lever. Je vais faire le déjeuner.
— J’ai fait un drôle de rêve…
— Moi aussi. Tu me raconteras tout ça en mangeant. Fais ton lit avant de descendre, OK ?
— OK, papa.
Tellier sortit du lit avec peine et se rendit à la cuisine. Il sortit le paquet de gaufres du congélateur, puis en mit quatre à faire griller. Alors qu’il préparait le café pour Lorraine et lui, il pensa à ce qu’il devrait dire à la réunion du conseil d’administration. L’anxiété le prit au ventre aussitôt, et son regard s’attarda sur la bouteille de Bacardi dans le vaisselier de la salle à manger.
Fais pas le con, Luc. Il est 6 h du matin. Et tu sais très bien que tu ne peux plus…
Il était sobre depuis deux ans maintenant. Pourtant, malgré toutes ces séances passées aux alcooliques anonymes, il trouvait certains jours d’abstinence encore difficiles. Et aujourd’hui, cette bouteille intacte, qu’il gardait comme un trophée témoignant de sa réussite, semblait le narguer.
Le déclic du grille-pain le sortit de ses pensées. Après avoir déposé les assiettes sur la table de la cuisine et allumé la télévision, il remarqua que son envie de boire s’était quelque peu atténuée. Il avait une fois de plus réussi à réfréner ses pulsions. Jusqu’à la prochaine fois…
Émy dévala les escaliers et vint le retrouver.
— Ça sent bon !
Elle lui fit une longue caresse. Il la serra en retour et l’embrassa doucement sur la nuque.
— Allez, princesse. Va te laver les mains, c’est prêt.
Il la regarda gambader joyeusement jusqu’à la salle de bain. Dieu, comme il aimait cette enfant ! Émy était l’amour de sa vie. Elle seule avait ce pouvoir d’ensoleiller les journées les plus sombres de son existence. Et ce qu’il pouvait admirer son courage…
Malgré la maladie qui l’affligeait, Émy avait gardé sa bonne humeur contagieuse. Quand Lorraine et lui avaient appris que leur fille souffrait du syndrome de Goodpasture, leur vie s’était arrêtée. Le docteur Patterson, le médecin qui s’occupait d’Émy, s’était néanmoins voulu rassurant. Cette rare maladie auto-immune, qui s’attaquait habituellement à la fois aux poumons et aux reins, était certes très grave, mais dans le cas d’Émy, les lésions n’avaient affecté que les reins. Ces derniers ne pouvant plus fonctionner d’eux-mêmes, le sang de la petite n’était plus filtré, ce qui pouvait entraîner un coma, puis la mort en à peine quelques jours. La liste d’attente pour une greffe de rein étant interminable autant au Québec qu’aux États-Unis, il lui fallait subir une dialyse trois fois par semaine pour que son sang soit filtré adéquatement. Mais ces séances étaient hors de prix. Heureusement, Tellier disposait d’une excellente assurance au travail qui couvrait tous les frais pour les traitements d’Émy.
Alors que sa fille et lui terminaient leur assiette, Lorraine descendit l’escalier, les cheveux en bataille et les yeux à moitié fermés. Leur adressant un vague signe de la main, elle s’empara de la tasse de café que Luc lui avait préparée.
— Bonjour, chérie. Tu as bien dormi ?
— Bonjour, maman !
— Humm… Mal à la tête… Moins fort…, répondit-elle en allant s’asseoir devant la télévision ouverte.
Comme chaque fois, père et fille n’insistèrent pas. Tellier avait compris depuis longtemps qu’il valait mieux laisser Lorraine tranquille lorsqu’elle venait de se lever.
— Allez, Émy, dit-il en débarrassant la table de la cuisine. Va vite t’habiller où nous allons être en retard à ton rendez-vous…
Chapitre 2
A près être allé chercher son porte-document à l’étage, Tellier dévala l’escalier, sa tasse de café à la main. En se dirigeant vers l’entrée, il fut arrêté net par une masse lourde qui lui barrait le chemin.

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