Un roman dont vous êtes la victime - Voisinage infernal
144 pages
Français

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Un roman dont vous êtes la victime - Voisinage infernal , livre ebook

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Description

La série des Romans dont vous êtes la victime présente des choix narratifs déchirants au lecteur. Ici, pas besoin de calculs ni de notes; que des décisions à prendre, qui mèneront inévitablement à des péripéties et des fins différentes.
Vous comprendrez bien vite qu’il y a parfois des conséquences pires que la mort.
Un homme craignant pour sa vie se réfugie dans un petit village loin de tout et y achète une résidence bon marché, où d’étranges phénomènes ont lieu.
La famille qui y vivait autrefois s’est volatilisée sans laisser de traces.
Un nouveau voisin, agressif et imprévisible, terrorise la communauté et ne cesse de rôder autour de la vieille maison.
De nouvelles disparitions inquiètent... Quels affreux mystères hantent le village de Saint-Jude?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 16 octobre 2020
Nombre de lectures 4
EAN13 9782898190445
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0650€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Copyright © 2020 Sylvain Johnson
Copyright © 2020 Éditions Corbeau Inc.
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.
Éditeur : Simon Rousseau
Révision éditoriale : L.P. Sicard
Révision linguistique : Myriam de Repentigny
Conception de la couverture : Mathieu C. Dandurand
Photo de la couverture : © Getty images
Mise en pages : Catherine Bélisle
ISBN papier : 978-2-89819-042-1
ISBN PDF numérique : 978-2-89819-043-8
ISBN ePub : 978-2-89819-044-5
Première impression : 2020
Dépôt légal : 2020
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque et Archives Canada
Éditions Corbeau Inc.
1471, boul. Lionel-Boulet, suite 29
Varennes (Québec) J3X 1P7, Canada
www.ada-inc.com
info@ada-inc.com

Participation de la SODEC.
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Titre : Voisinage infernal / Sylvain Johnson.
Noms : Johnson, Sylvain, 1973- auteur.
Description : Mention de collection : Un roman dont vous êtes la victime
Identifiants : Canadiana (livre imprimé) 20200087037 | Canadiana (livre numérique) 20200087045 | ISBN 9782898190421 | ISBN 9782898190438 (PDF) | ISBN 9782898190445 (EPUB)
Classification : LCC PS8619.O4837 V65 2020 | CDD C843/.6—dc23
Remerciements
J e tiens à remercier Simon Rousseau et Louis-Pier Sicard de m’avoir donné l’opportunité de faire partie d’un projet aussi original. Vous êtes tous les deux dans mon top 50.
Ensuite, je voulais remercier la famille Doucet de leur confiance. De m’avoir donné cette chance en or de publier avec les Éditions ADA et de réaliser mon rêve.
Je tiens aussi à remercier Isabelle Rancourt, Andra Petrucianu, Dave Lajeunesse, Sébastien Girard, Martin Boucher et Marie-Ève Lacroix pour leur incroyable travail en tant d’administrateurs du magnifique groupe Facebook Les lecteurs de romans « Noir/Horreur/Policier ». S’il y a une chose positive que l’année 2020 et la pandémie auront apportée, c’est bien l’existence de ce groupe géré de main de maître. Un endroit où les amateurs du genre peuvent échanger, discuter avec les auteurs, donner des critiques et le tout dans l’ordre, la générosité et le respect. Vous avez indéniablement changé le visage du monde littéraire québécois. Un gros merci à vous et tous vos membres.
Je tiens aussi à dire merci à tous les voisins dérangeants, troublants, ceux qui nous donnent le goût de déménager, de mettre la maison à vendre. Ils ne le savent pas encore, mais ils m’ont inspiré pour ce roman.
Impossible de terminer sans remercier ma femme, qui est ma muse, mon amie, la mère de mon fils, mon amour. À mon fils, à qui je souhaite une vie remplie de joie de vivre et de succès.
Chapitre 1
Montréal
Jeudi 6 juin 2019
I l y a quelqu’un d’autre dans l’appartement. Ce fut la première pensée de Christian à son réveil. Il avait subi une émersion hors du monde des rêves un peu trop brusque et précipitée pour être naturelle. La noirceur l’enveloppait ; il préférait dormir sans la moindre source lumineuse. Son corps accablé de fatigue protesta contre l’idée même de l’éveil, tandis que son esprit en alerte cherchait par tous les moyens à s’accrocher à la réalité. Ne pas sombrer s’affichait dans sa conscience en grosses lettres majuscules, clignotantes et colorées. Personne d’autre que lui ne possédait la clé de son logis, il vivait seul. Une présence nocturne représentait un problème des plus inquiétants.
Un craquement subit chassa tout doute sur la possibilité de la présence d’un intrus, ce qui lui permit aussi de découvrir qu’il souffrait à nouveau de paralysie du sommeil. C’est-à-dire qu’il détenait la conscience de ce qui se déroulait autour de lui, sans toutefois bénéficier de la capacité de remuer, de mouvoir ses membres encore enveloppés dans les couvertures. Cela lui arrivait fréquemment depuis quelques années. Son médecin de famille croyait que le surmenage à son travail en était la cause. Une panique glaciale s’empara de lui, son visage se tordit sous l’impulsion de la crainte. Le bruit entendu n’était pas aléatoire, Christian en reconnaissait la source. Il s’agissait du plancher qui craquait toujours au même endroit, soit entre la porte de sa chambre et son lit. Il suffisait de mettre le pied à cet endroit stratégique pour provoquer la plainte du bois.
C’était ce qui venait de se produire.
Christian voulut bouger la tête, mais en fut incapable ; ses muscles n’identifiaient plus les impulsions issues de son cerveau comme des ordres implicites. Les yeux grands ouverts, il devait se contenter de fixer le plafond. Il eut même l’impression d’émettre des gémissements, sans toutefois en être certain.
Une ombre se profila sur sa droite, à côté du lit. Une forme humanoïde toute vêtue de noir qui glissa pour se placer au-dessus de lui, dans son champ de vision. Sa panique en fut décuplée, tandis qu’il apercevait un visage anonyme partiellement recouvert par une cagoule de laine. Deux yeux vitreux le fixaient sans la moindre expression. Un filet de lumière venant du salon, dont les stores ne suffisaient pas à stopper la faible clarté des lampadaires du stationnement, lui permettait de discerner certains détails troublants. L’intrus à ses côtés tenait un couteau et leva son bras au-dessus de lui, sans cesser de le toiser. Christian pouvait entendre ses halètements ; l’autre respirait fort et animait le tissu de la cagoule qui recouvrait sa bouche de mouvements rythmés. Christian sentit l’apparition de larmes, qui se mirent à perler le long de ses tempes pour atteindre ses oreilles. Il émit une plainte d’animal apeuré qui n’eut aucun effet sur l’individu qui le dominait. Puisque le couteau s’abattit ensuite avec force.
La lame se logea dans son épaule, perforant la chair et scindant les muscles. Elle percuta l’ossature et libéra un raz-de-marée de douleur qui le jeta en état de choc. Cette blessure servit à dissiper la paralysie, mais une main gantée lui couvrit la bouche pour éviter qu’il ne hurle à la mort. La proximité avec l’individu fit déferler l’odeur de son haleine, on y devinait des effluves d’oignon et de bière. Maintenant délivré de sa catatonie, Christian agrippa la poigne qui tenait toujours le manche du couteau planté dans son épaule. La douleur était si intense qu’il faillit tourner de l’œil. De sa main libre, il attrapa le coton ouaté noir de l’homme devant lui.
Ils demeurèrent ainsi pendant un court moment, ce qui lui permit d’assimiler la réalité de cette violente attaque-surprise en pleine nuit. De laisser la peur froide et la souffrance aiguiser ses sens. Une seconde, il dormait à poings fermés et la suivante, un individu le poignardait dans son lit. Il ne cessait de se demander pourquoi. Pourquoi ?
L’homme au-dessus de lui retira la lame de son épaule tout en grognant, ce qui le fit hoqueter de douleur et se tordre, sa vision se brouillant temporairement. Il sentit le sang qui coulait de la blessure, voulut rouler en bas du meuble pour se mettre debout, mais la main gantée qui lui couvrait la bouche le plaqua aussitôt sur le matelas. Elle lui broyait la mâchoire et écrasait ses lèvres.
Le bras armé se releva vers le plafond pour s’immobiliser et Christian eut la brève pensée qu’il allait mourir ainsi, dans son lit. Tué par un inconnu pour une raison mystérieuse. Il protesta en grognant, en tentant de repousser l’autre, mais ne put empêcher le poignard de frapper à nouveau au même endroit. Son cœur parut s’arrêter un moment ; sa respiration suspendue, le choc de l’impact le tétanisa complètement.
La lame se retira ensuite aussi subitement qu’elle était entrée dans son corps, pour enfin disparaître. L’ombre se recula et sa bouche fut libérée de cette puissante main gantée qui l’étouffait. Il aspira goulûment l’air frais qui parvint à lui. Christian vacillait indubitablement entre l’éveil forcé et la perte de conscience, il sentait son voile sombre prêt à s’abattre sur lui. Ses doigts touchèrent la plaie ensanglantée à son épaule, provoquant une vague de souffrance qui le fit se tordre comme un lombric désespéré au bout d’un hameçon.
En état de choc, il ne pensa même pas à hurler tandis qu’une poigne robuste l’agrippait par les cheveux pour lui soulever la tête. Un morceau de tissu couvrit sa bouche et il comprit qu’on le bâillonnait.

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