Une étrange histoire
94 pages
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Une étrange histoire , livre ebook

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Description

« Ce qui se passa fut quelque chose de totalement inattendu, quelque chose qui défiait toutes les lois de la logique connue, quelque chose qui amenait à s'interroger sur un univers qui n'est pas celui que l'on croit connaître. À l'échelle de ma vie, il y a un avant et un après tellement l'apparition de cette jeune fille au milieu du désert me marqua d'une empreinte indélébile. La césure est claire. À partir de ce moment, mon regard sur l'humanité changea, que celle-ci soit considérée individuellement ou collectivement. Mon regard sur Dieu et la religion ne fut plus le même. » Sa vie a basculé voilà près de trente ans, en plein cœur du désert kenyan, au lac Turkana. Une rencontre décisive, un amour impossible, le doute, la stupeur, les révélations... La confrontation avec une jeune fille merveilleuse, un être humain sortant totalement de l'ordinaire, va l'amener non seulement à remettre en question sa vision du monde, mais aussi à envisager l'hypothèse d'une humanité vivant sous terre dotée de supers pouvoirs grâce à la possession de l'énergie Vril. Et si alors la race des Vril-ya n'avait rien à voir avec la fiction ? En s'appuyant sur le roman culte d'Edward George Bulwer-Lytton, "La Race à venir", publié en 1871, Marc Fontaine tisse un puzzle mythologique troublant. Mêlant récit initiatique et étude de l'occultisme nazi, il esquisse une fresque ésotérico-fantastique qui ne peut laisser indifférent.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 17 juin 2016
Nombre de lectures 6
EAN13 9782342052442
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0049€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Une étrange histoire
Marc Fontaine
Société des écrivains

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Société des écrivains
175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
Une étrange histoire
 
Toutes les recherches ont été entreprises afin d’identifier les ayants droit. Les erreurs ou omissions éventuelles signalées à l’éditeur seront rectifiées lors des prochaines éditions.
 
 
 
Retrouvez l’auteur sur son site Internet : http://marc-fontaine.societedesecrivains.com
 
 
 
I. Voyage au Kenya
 
 
 
C’est une étrange histoire que je vais vous relater maintenant, une étrange histoire dans laquelle je fus totalement impliqué. Cela fera bientôt trente ans que je l’ai gardée secrètement au plus profond de mon cœur. J’ai décidé de la dévoiler parce que, d’une part, j’ai suffisamment de recul pour le faire, et d’autre part, je me sens protégé, étant persuadé d’être autorisé à en parler. J’ai repris le titre du roman de Edward Bulwer-Lytton (1803-1873) Une étrange histoire (1861) parce que le célèbre romancier anglais est aussi l’auteur d’un livre La Race à venir (1871), traitant de l’existence d’un peuple vivant sous terre, les Vril-ya, peuple qui se serait distingué de l’humanité ordinaire sur des points essentiels comme la pos-session de superpouvoirs. Je crois que j’ai rencontré une jeune fille appartenant à ce peuple. Cette rencontre m’a marqué au fer rouge. Je ne pourrai jamais oublier ce qui s’est passé. Rencontrer une Vril-ya, c’est-à-dire une Gy… Effectivement, quelle étrange histoire ! Le lecteur a parfaitement le droit de penser que je me trompe forcément, les Vril-ya étant selon lui un peuple fictif inventé pour les besoins de la science-fiction naissante, mais il ne peut absolument pas me juger car il n’a pas vécu cette histoire à ma place. Je me propose donc de raconter cette étrange histoire avec toute la clarté et la concision possibles afin de mettre en relief pourquoi je pense ainsi.
À vingt ans j’eus l’idée de visiter le Kenya. À cette époque de ma vie, j’étais un jeune homme très timide, complexé, idéaliste, rêveur, quelque peu marginal. Peut-être pourrait-on me qualifier de marginal lunatique. En tout cas, on disait souvent que j’étais dans la lune. Le Kenya me faisait rêver. J’avais vu le film Out of Africa adapté du célèbre roman de Karen Blixen. Je rêvais de vivre une grande histoire d’amour avec une fille, avec une nation… J’étais pétri d’idéaux contradictoires ramassés ici et là, à droite et à gauche : écologiste, tiers-mondiste, royaliste, chrétien… J’avais lu une histoire des guerres de Vendée et de la Chouannerie qui m’avait fort enthousiasmé et qui avait développé chez moi un sentiment romantique exacerbé. J’étais à la recherche de Vendéens et de chouans nouveaux, d’une cause héroïque à défendre où qu’elle soit, même s’il fallait la chercher en Afrique. Cela m’incitait à regarder le futur avec un optimisme certain bien que je fusse totalement déconnecté de la réalité. En fait, je souhaitais échapper au monde occidental dans lequel nous vivons que je trouvais étouffant. Ce voyage au Kenya dans lequel je plaçais beaucoup d’espérances allait certes se montrer dépaysant mais pas dans le sens attendu. J’allais en revenir totalement bouleversé, ma vision du monde ayant volé en éclats, et dans un état de sidération absolu, échappant peut-être de peu à la folie. Une vision du monde et du futur marquée par le pessimisme le plus intégral s’empara de mon être tellement ma souffrance fut grande. Cette souffrance n’allait pas me quitter pendant plus de dix ans tellement elle s’appuyait sur un sentiment de solitude cosmique abominable. J’avais l’impression d’avoir raté l’occasion de ma vie, une occasion qui ne se présenterait plus, d’où mon désespoir. Mais venons-en aux faits.
Après avoir visité les célèbres réserves et parcs nationaux de Masaï-Mara, de Samburu, du lac Nakuru, de Meru et d’Amboseli, dont le spectacle de la vie sauvage combla le côté écologiste de mon être, j’eus l’occasion avec mon groupe de me tourner vers un endroit plus singulier et très excentré par rapport aux circuits de safaris traditionnels, le lac Turkana. Précisons que mon voyage avait été planifié à partir de la France et que j’étais dans un groupe où il n’y avait que des Français. Je partis avec une agence de voyage, Le Point-Mulhouse, qui pratiquait les tarifs les plus bas et qui finit par disparaître. À l’époque, il n’était pas évident de s’organiser sur place puisque le système bancaire kenyan était alors embryonnaire. On utilisait des traveller’s chèques et on payait soit en dollars soit en shillings kenyans. L’inconvénient du système que j’avais choisi, c’est que j’étais trop dépendant du groupe puisque mon programme était balisé d’avance. Cela, j’allais m’en mordre les doigts. Mais je ne pouvais pas savoir par avance ce qui allait m’arriver.
Abordons maintenant le problème des communications pour se rendre au lac Turkana : ce détail est important pour mesurer l’énigme à laquelle j’allais être confronté. Pour se rendre sur la rive ouest du lac Turkana (c’est uniquement elle qui nous intéresse dans le cadre de notre récit), il n’y a que deux voies de communication possibles : une principale et une secondaire. La principale part de la ville de Kitale, grand carrefour routier du Kenya à partir duquel, outre le lac Turkana, on peut prendre la direction de l’Ouganda, du lac Victoria, de Nairobi via Nakuru… La secondaire part de la ville de Nakuru et passe par les lacs Bogoria et Baringo. Elle suit jusqu’au lac Turkana le tracé de la Rift Valley . Elles sont toutes les deux non goudronnées et dans un état déplorable mais la principale est nettement plus fréquentée et sécurisée. On ne prend la secondaire qu’occasionnellement. Quelle que soit la route prise, on observe jusqu’au lac Turkana, sur des centaines de kilomètres, un paysage semidésertique composé d’acacias et de termitières géantes et qui semble vide d’animaux sauvages, les seuls animaux observés étant des dromadaires ou des animaux domestiques du style vaches, chèvres ou ânes. Notre groupe prit à l’aller la voie secondaire et au retour la voie principale. Les deux voies se rejoignent près de la ville de Lodwar située environ à soixante kilomètres avant le lac Turkana. Lodwar, à l’époque, m’avait fait très mauvaise impression : c’était un endroit d’une extrême pauvreté où se mêlaient toutes les images négatives sur le Tiers-monde et le monde africain d’avant la colonisation. On ne croisait aucune personne avec un pantalon ! Une sorte de cloaque à ciel ouvert, un lieu que l’on ne pouvait qualifier d’étape que contraint et forcé par une nature hostile… Aujourd’hui les choses ont changé car, si Lodwar est restée incontestablement une ville pauvre, il y a quand même des structures de base comme des banques, des hôtels, des commerces… Mais au moment où je découvrais le lieu, j’aurais pu dire qu’à Lodwar on n’est nulle part. De fait, la véritable rampe de lancement pour se rendre au lac Turkana, c’est Kitale, à environ trois cents kilomètres de Lodwar mais à une journée entière de route sous un soleil de plomb. Seulement à Kitale, on peut dire que l’on est quelque part. Sinon, on est perdu dans l’immensité de la zone désertique qui s’étend jusqu’au lac Turkana. Pour se lancer dans une telle expédition, il ne faut en aucun cas que la voiture pose un problème car sinon c’est la mort assurée (du moins sur la route secondaire car sur la route principale on peut espérer le secours des autres automobilistes). On nous raconta d’ailleurs l’histoire d’un groupe de touristes qui trouva la mort sur la route secondaire parce que la voiture tomba en panne ou eut un pneu crevé. Les touristes moururent de soif.
À partir de Lodwar, sur un sentier à peine visible, nous nous rendîmes à la station balnéaire d’Eliye Springs située sur le lac Turkana. Avec sa plage splendide et sa magnifique forêt-galerie de palmiers-doums qui semble sortir des eaux du lac lui-même, Eliye Springs est un lieu paradisiaque. Par contre, la station balnéaire avec ses misérables baraquements offrait un spectacle lamentable totalement en contraste avec la beauté du lieu. Comme à Lodwar, l’endroit respirait la misère. Mais nous n’avions pas le choix. Nous devions dormir dans ces baraquements. Aujourd’hui, comme à Lodwar, les choses ont évolué, et les installations de la station balnéaire d’Eliye Springs sont beaucoup plus en phase avec la beauté de la plage qui est l’une des plus belles que j’ai jamais vue.
Fidèle à ma tendance à l’isolement, je me promenais tranquillement sur la plage, plongé dans mes pensées. Je n’étais pas à l’aise dans mon groupe. C’étaient tous des gens d’un certain âge, ayant la même mentalité, n’arrêtant pas de se lancer des plaisanteries de mauvais goût. Ils faisaient partie intégralement de ce monde occidental auquel je voulais m’échapper. Ils étaient indépendants financièrement, ce qui n’était pas mon cas car j’étais étudiant et mon voyage fut payé par ma mère qui partageait mes passions. Cela ne nous rapprochait pas. Seul notre guide avec sa gueule d’aventurier était différent. Il était plus jeune mais il partageait les mêmes mauvaises passions que les membres de mon groupe. Je me sentais donc isolé et je n’hésitais pas à saisir toutes les occasions pour m’isoler davantage comme me promener en solitaire sur la magnifique plage d’Eliye Springs. Lorsque je revenais vers le groupe, on m’annonça un évènement inattendu : nous n’étions pas seuls sur les lieux ! Une personne du groupe me dit qu’il y avait en effet une jeune fille qui devait sa présence pa

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