Une nouvelle ère
73 pages
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Une nouvelle ère , livre ebook

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Description

Depuis les événements qui ont changé le monde il y a déjà deux ans, l’humanité fait face à une Intelligence Artificielle qui semble avoir pris le contrôle de tous les systèmes. Mickaël Surasnes, Alpha (le robot originel), Frank et Raphaël sont introuvables tandis que la résistance s’organise pour lutter contre un ennemi complexe, dirigé par un mystérieux organisme. Un voyage sans retour s’engage alors que l’espoir s’effrite face à un adversaire sans faiblesse…
L’Apocalypse marque la fin de la trilogie.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 23 octobre 2020
Nombre de lectures 1
EAN13 9782312078359
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0012€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Une nouvelle ère
Romain Jankowski
Une nouvelle ère
Tome III : L’Apocalypse
LES ÉDITIONS DU NET
126, rue du Landy 93400 St Ouen
© Les Éditions du Net, 2020
ISBN : 978-2-312-07835-9
« Puis je vis un ciel nouveau, une terre nouvelle – car le premier ciel et la premère terre ont disparu, et de mer, il n’y en a plus. »

L’Apocalypse – 21,1-8
Chapitre 1 – Le plan
Philippe Surasnes regarde le soleil qui décline lentement au loin.
La fin d’une nouvelle journée parsemée de doutes et qui doit se conclure dans le sang. Il est inévitable que demain se fera, mais combien seront encore debout pour admirer un nouveau coucher de soleil ?
A quelques mètres de là, par-dessus les amas de tentes et autres habitats tissés avec les moyens du bord, Joseph Selvig a rassemblé Angèle, Nora et Alban. Réalisé avec un épais tissu, son chapiteau est plus grand que les autres pour bien montrer que c’est ici que sont prises les décisions les plus importantes.
Notamment l’organisation du plan visant à récupérer une importante centrale électrique. Un plan est disposé sur la table et analysé avec une extrême attention par Nora. Alban réfléchit dans son coin tandis qu’Angèle regarde Joseph avec inquiétude. Avec son crâne dégarni et ses petites lunettes en demi-lune, rarement son visage n’aura paru aussi grave. Cet ancien professeur d’histoire n’aurait jamais pensé se retrouver dans cette situation un jour. Angèle s’approche délicatement de lui.
– Quand tu nous a rassemblés, il n’y avait plus une seule once d’espoir, lui glisse-t-elle avec un apaisant sourire.
– Et tu trouves qu’il y’en a plus aujourd’hui ? répond-il gravement.
– Peut-être pas, mais nous devons enfin obtenir notre première victoire.
Nora relève la tête et soupire fortement. Avec ses cheveux noirs et ses multiples tatouages visibles sur tout le corps, elle possède un style en totale harmonie avec sa psychologie.
– On va arrêter de se prendre la tête Joseph, s’agace-t-elle de sa voix rauque. Ces saloperies nous pourrissent la vie depuis près de deux ans maintenant alors il est temps qu’on leur fiche une bonne rouste.
Angèle acquiesce.
– Ils sont forts, fait remarquer Joseph. Trop forts.
– Et ils pourraient l’être encore plus si on les laisse grandir !
– Nora a raison, poursuit Angèle, attendre c’est prendre un autre risque. On vit dans des conditions déplorables et plus personne n’a la force de se battre. Si on leur montre que c’est possible, une flamme va se raviver.
Joseph l’observe avec attention. Au fond de lui, il sait que ces paroles sont justes et que l’avenir pourrait gommer une partie de ses contours sombres si une victoire était acquise. Que ce soit juste ou pas, il sait aussi qu’il a désormais une responsabilité sur toutes les personnes de sa communauté.
Il se tourne alors vers son frère, recherchant une once d’espoir dans son regard.
– Alban, qu’en dis-tu ?
Avec sa carrure de colosse, Alban est l’exact opposé physique de son aîné. Son esprit plus pratique et moins spéculatif que Joseph permet à ce dernier d’y voir souvent plus clair.
– C’est jouable.
Nora émet un grognement approbateur, sachant pertinemment que la parole d’Alban fera sens dans l’esprit de Joseph.
Angèle pose ses yeux bleus sur le chef qui hoche la tête.
Nora adresse un clin d’œil à Alban qui s’approche du plan.
– Ici, tu as plusieurs couloirs forcément occupés par des machines. Elles vont protéger le cœur même du réacteur et la centrale devient alors imprenable. On sait que les robots tiennent ces centrales dans le simple but de nous affaiblir et qu’ils ne les utilisent pas. S’il était simplement possible de l’activer à distance, on les prendrait par surprise.
– Dans ce cas, continue Angèle, l’un de nos robots pourrait nous servir.
Les trois autres se retournent vers elle d’un seul coup.
– Tu n’es pas sérieuse ? demande Joseph avec une profonde inquiétude.
Angèle se dit qu’elle devrait peut-être stopper sa réflexion. Elle sait pertinemment que les robots qu’ils ont amenés avec eux sont des prisonniers et qu’aucun membre de la communauté ne voudra se battre à leurs côtés. Mais si c’était la seule solution ?
– Ils peuvent nous aider, répond-elle timidement. Pourquoi les a-t-on emprisonnés ?
– Ce sont des machines ! s’exclame Alban.
– Tu te souviens de ce qu’ils nous ont dit ? Tu te souviens qu’ils voulaient se battre à nos côtés ?
– Angèle, dit Nora, ce sont de fausses paroles qui servaient juste à nous duper. Pourquoi des robots voudraient se battre contre d’autres robots ?
– Et s’ils n’étaient pas tous pareils ? Et si l’intelligence artificielle qu’ils avaient développée leur permettait de choisir un camp ? De posséder une véritable identité propre ?
Alban se détourne et commence à faire les cent pas.
Joseph reste étonnamment silencieux tout en observant la jeune femme. Dans le fond, elle n’a pas tort. Il a étudié les robots et leurs fonctions révèlent en effet beaucoup de données importantes qu’eux-mêmes ne peuvent pas analyser en totalité. Mais il semblerait qu’ils puissent être en désaccord avec les actions de leurs semblables et, dans ces conditions, deviendraient de redoutables atouts pour la future mission.
Mais faire accepter cette idée aux autres ne sera pas une tâche aisée…
– On va les libérer, déclare-t-il avec un calme absolu.
– Tu n’y penses pas ? s’affole Alban, les yeux écarquillés.
– C’est une très mauvais idée, rajoute Nora.
Angèle adresse un signe de tête à Joseph et lui sourit avec tendresse.
Alban s’adresse aux deux femmes avec une voix contenant sa colère.
– Est-ce que je pourrais parler seul à seul avec mon frère ?
Nora acquiesce et quitte le chapiteau.
Angèle les observe, pas certaine de vouloir les laisser seuls.
– C’est bon Angèle, tu peux y aller, lui dit doucement Joseph.
Elle secoue la tête puis finit par sortir.
Un silence s’installe entre les deux frères.
Neuf ans les séparent. Joseph a quarante ans et a vécu tout un pan de vie qu’Alban n’a jamais désiré. Ils ont des expériences différentes qui ont forgé leur caractère, plus patient pour l’un, plus fougueux pour l’autre. Ils ont toujours eu des rapports complexes et une mésentente constante sur les choix à adopter lors de certaines situations, même lorsque le monde tenait encore debout.
La rage contenue par Alban explose enfin.
– Non, mais c’était quoi ça ? Joseph, tu te rends compte de la merde dans laquelle tu vas nous mettre ?
– C’est toi qui l’a dit, nos chances sont minces et avoir…
– Donc tu te dis que le meilleur moyen d’y arriver c’est de prendre ces cinq machines qui pourraient bien nous tirer une balle dans le dos si l’envie leur en prenait ?
– Mais pourquoi le feraient-elles ?
– Ce sont des machines ! tonne Alban.
– Tu en conclus donc qu’elles sont toutes pareilles.
– Oui, évidemment. Tu as jeté un œil dehors ? Joseph, tu as vu ce qu’ils nous ont fait ? Tu penses qu’ils avaient des états d’âmes ? Oh non, ils nous ont mis une sacrée branlée et voilà où nous en sommes, à parler de guerre dans un chapiteau moisi où des centaines de personnes sont amassées dehors dans des campements merdiques ! Et tu vas sortir pour aller dire à tous ces gens que notre ennemi sera à nos côtés ? T’as vraiment perdu la tête.
– On peut leur faire accepter l’idée s’ils comprennent que c’est nécessaire.
– En fait, c’est quoi le problème ? C’est parce que tu te la tapes que tu te sens obligé d’accepter la moindre de ses idées à la con ?
Le visage de Joseph perd sa sérénité. Il s’approche de son frère en pointant un doigt menaçant vers lui.
– Ne t’avise plus jamais de me dire une chose pareille.
– Alors arrête de l’écouter et prend enfin de véritables décisions. Les sentiments n’ont plus leur place aujourd’hui.
– Venant de quelqu’un qui n’a jamais rien ressenti pour personne, c’est un conseil que je n’écouterai pas.
– Voilà le bon samaritain qui fait son retour, ricane Alban. Je me demande bien ce que ta femme dirait de tout ça.
Joseph lui décoche une violente droite.
Alban se tient le visage et remue sa mâchoire pour faire passer la douleur. Le poing serré, Joseph lance un regard d’une noirceur terrifiante à son frère. Ce dernier se redresse.
Un silence de plomb s’installe. Joseph tente de s’apaiser, mais les paroles d’Alban ont ravivé la plus grande douleur de son existence. Sonné, il préfère quitter le chapiteau lorsque la voix de son frère s’élève derrière lui.
– Joseph, je…
– Laisse tomber, le coupe-t-il sèchement.
A l’extérieur, l’ancien professeur s’immobilise pour observer l’étendu des dégâts. Les vivres manquent cruellement depuis des jours tandis que toutes ces habitations de fortune commencent à s’abîmer. Len

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