Woods & co - Tome 1
260 pages
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Woods & co - Tome 1 , livre ebook

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Description

« Pourquoi c’est arrivé à nous, Anton ? On n’a jamais rien fait de mal, on ne méritait pas ça. »
Non, personne ne méritait cela... Cassie et Anton Woods encore moins que les autres, et pourtant le pire s’était abattu sur eux. Et ils n’étaient pas au bout de leurs surprises. Que feriez-vous si, après avoir vécu sept ans seul à seul avec votre frère ou votre sœur, on vous annonçait que vous deviez vous séparer ? Que feriez-vous si le monde dans lequel vous viviez vous avait abandonné ? À quoi seriez-vous prêt dans le but de protéger votre unique famille ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 14 avril 2017
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414046539
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0067€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-04651-5

© Edilivre, 2017
Chapitre 1 Anton
– Cassie dépêche-toi, ils vont nous rattraper !
Cassie et moi venions de nous faire repérer par la police, nous devions une fois de plus nous enfuir avant que les policiers ne nous attrapent.
– Viens par là, ils ne nous pourront pas nous suivre, criai-je.
Je m’appelle Anton Woods. La fille qui court à côté de moi, c’est ma sœur jumelle Cassie. Si la police nous court après, c’est parce que nous avons volé de la nourriture dans un magasin. Cassie et moi sommes SDF depuis l’âge de huit ans. Nos parents sont morts dans un crash d’avion. Nous n’avions ni famille, ni ami chez qui aller. Les services sociaux nous ont donc placés dans différentes familles en espérant que quelqu’un finirait par nous accepter. Mais les gens cherchent à adopter un bébé qui n’a connu personne avant eux, et même s’ils adoptaient un enfant, ils préféraient n’en prendre qu’un. Cassie et moi étions donc prédestinés à passer notre vie de foyer en foyer. Nous nous sommes donc enfuis.
Depuis ce moment-là, nous vivons au jour le jour, dormons sous des ponts, nous nourrissons de restes trouvés dans les poubelles de la ville. De temps à autre, lorsque les poubelles sont vides, nous sommes obligés de voler du pain et des sandwichs dans les boulangeries ou supermarchés du coin. Jusqu’à présent, la police ne nous a jamais attrapés. En général, les policiers nous courent après pendant environ 10 minutes, puis Cassie et moi nous faufilons dans des ruelles et des recoins que nous seuls connaissons. Ainsi la police perd notre trace et ne peut plus nous retrouver.
Jusqu’à présent, nous ne nous sommes jamais fait attraper, mais tout cela pourrait changer aujourd’hui.
– Anton, ils nous rattrapent, me cria Cassie.
– Je t’avais dit que ce supermarché était surveillé par les flics, on aurait du en faire un autre !
– Mais j’avais trop faim, j’en pouvais plus, hurla-t-elle.
– T’inquiète pas on va se débrouiller. On se débrouille toujours.
Comme toujours, je me devais de la rassurer, c’était mon rôle de grand frère. Cependant, cette fois-ci, la situation n’était vraiment pas bien engagée. Les policiers gagnaient du terrain, il n’y avait pas de ruelle où nous cacher et pire que tout, je commençais à fatiguer. Si je faiblissais, Cassie devait être au bout de ses forces. Il fallait que je trouve quelque chose, et vite.
– Cassie ! Continue de courir, il y a un centre commercial dans quelques rues, rentre dedans et fonds toi dans la masse !
– Mais Anton, et toi ? Qu’est-ce-que tu vas faire ?
– Je vais les occuper, vas-y je te dis, je m’occupe d’eux !
Je stoppai ma course et attendis que Cassie soit suffisamment éloignée pour me remettre à courir dans une direction opposée. La plupart des flics me suivit et un autre partit à la recherche de Cassie. J’allai me faire attraper, c’était sur. J’entendais les hommes derrière moi me crier de m’arrêter. Ils avaient l’air décidé à ne pas me laisser partir. Je continuai cependant à courir aussi vite que je le pouvais et à tourner dans une rue au dernier moment en espérant que cela les déstabiliserait. Mais cela ne semblait rien changer, ils étaient toujours là, derrière moi. Alors, dans un moment de faiblesse, je m’arrêtai et leur fis face. Ça ne servait plus à rien de courir, ils allaient m’avoir. Je préférai garder mes forces pour l’heure de l’évasion. Quand ils arrivèrent à ma hauteur, ils semblaient aussi essoufflés que moi. Il leur fallut plusieurs secondes avant de reprendre leur souffle et de m’interpeler.
– C’est bon j’arrête, leur dis-je, je me rends.
– Enfin une sage décision gamin, tu nous en as fait voir de toutes les couleurs.
Ils me mirent les menottes et m’emmenèrent au poste. La seule chose que j’espérais, c’était que Cassie avait réussi à fuir et qu’elle s’en était sortie. Je me fichai pas mal de ce qui pouvait m’arriver. Je savais bien qu’au final je réussirai à leur échapper. Mais Cassie n’en était pas toujours capable…
Une fois arrivés au poste, ils me mirent dans une cellule et me questionnèrent :
– Comment tu t’appelles petit ?
– Léo Forestier, leur dis-je.
Oui croyez le ou non, Cassie et moi nous étions préparés de fausses personnalités au cas ou ce genre de situation arriverait.
– Léo Forestier hein, dit-il d’un air suspicieux, et où sont tes parents Léo ? Pourquoi tu étais tout seul ?
– Ils sont partis, ils m’ont laissés seul chez moi.
– Ils t’ont laissés seul avec ta sœur, rectifia-t-il avec une voix pleine de sous-entendus, mais où sont-ils allés ?
– Je n’ai pas de sœur, la fille qui courrait avec moi, je ne la connais pas, elle m’a suivi je ne sais pas pourquoi. Pour cela, vous devrez l’interroger vous-mêmes. Quant à mes parents, ils ont pris l’avion et sont allés à Honolulu.
Le policier se retourna vers son collègue pour que celui-ci lui confirme du regard que j’étais en train de mentir. Il se rassit en face de moi et continua.
– N’essaie pas de me faire croire que tu ne connaissais pas la fille gamin, on ne me l’a fais pas à moi. Maintenant arrête ton charabia et dis moi la vérité.
– Mais monsieur, c’est la vérité ! Pourquoi vous mentirai-je ?
En sept ans, on avait pris l’habitude de mentir aux gens sur notre vie, et même quand ils sentaient l’arnaque, ils ne pouvaient rien faire face à un enfant qui affirmait dire la vérité, sans jamais commettre d’erreur dans sa version. Je pris donc mon air le plus innocent possible et ajoutai :
– De plus, si cette fille était ma sœur, je ne l’aurais pas laissée s’enfuir seule, vous ne croyez pas ?
Il haussa les épaules en signe de défaite.
– Très bien petit, je me fiche de savoir si c’est ta sœur ou pas, maintenant, donne moi le numéro de tes parents que je les appelle.
– Je ne le connais pas, lui dis-je avec aplomb.
L’aplomb, c’était la base du mensonge. Ne jamais avoir l’air surpris ou pris au dépourvu.
– Dans ce cas, tu vas devoir rester là un petit moment.
Et il partit en me laissant là en plan. Bon, je vous l’accorde, tout ne s’est peut être pas passé comme je l’avais prévu. Mais au moins, Cassie est saine et sauve, du moins je l’espère, et moi, j’ai un endroit où passé la nuit. L’un dans l’autre, j’avais connu bien pire comme situation. J’observai les policiers rechercher patiemment qui pouvaient bien être mes parents et un moyen de les joindre.
D’abord, ils prirent mes empreintes pour voir si ils avaient quelque chose sur moi dans leurs données. Fort heureusement, je ne m’étais jamais fais attraper, ils n’ont donc rien trouvé. Après plusieurs heures de recherches, le policier revint me voir :
– Bon gamin, il est temps que tu me dises la vérité. Je ne trouve rien sur toi, tu n’es nulle part, ce n’est pas possible. Dis moi ce qu’il se passe.
« Ouhh ça craint »
– Rien monsieur, je voulais juste manger car je n’avais plus rien chez moi, je ne le referai plus, je vous le promets, répondis-je d’une voix toute mielleuse.
– Je ne veux pas de tes promesses, reprit l’officier, je veux la vérité. Qui es-tu ?
– Léo Forestier monsieur.
– Très bien Léo, dit-il sans conviction, dis moi, où est passé la nourriture que tu as soi-disant volée ?
« Merde, la nourriture ! Je l’ai laissé à Cassie ! Qu’est-ce-que je vais lui dire ? »
Mon aplomb en prit un coup. Je tentai de rattraper le coup du mieux que je le pouvais. Je repris :
– La nourriture… La fille qui était avec moi me la prise des mains en sortant du supermarché… J’essayais de la rattraper quand vous nous avez couru après.
« Eh pas mal Anton ! »
– Donc attends gamin, laisse moi remettre tout ça dans l’ordre. Tes parents t’ont laissé seul chez toi, sans nourriture ni argent, tu as donc volé de la nourriture dans un supermarché, nourriture que tu t’es toi-même fait voler par une fille que tu ne connais pas. Tu as donc décidé de courir après elle, puis de la laisser partir sans raison, pour ensuite, finalement te rendre ? C’est ça ?
OK, ça sonnait pas très bien. Mais je n’avais pas d’autre choix que d’affirmer que c’était ce qui s’était passé et espérer un miracle pour me sortir de là.
– Euh… dit comme ça, en effet cela peut paraître un peu saugrenu mais c’est comme ça que ça s’est passé, répondis-je l’air penaud.
– D’accord supposons. Pourquoi tu as laissé la fille partir au lieu de continuer à lui courir après ?
– Eh bien, euh, comme la police nous courait après, j’ai décidé qu’il était plus sage de vous laisser l’attraper. Je me suis dis que vous étiez plus qualifiés que moi pour l’arrêter.
– Bien sûr. Donc en soit, tu voudrais me faire croire que tu n’as rien fais de mal et que je pourrai te laisser partir ?
– En soit, je n’ai pas avec moi les objets volés donc je suppose que oui, tentai-je.
– Tu es un petit rigolo toi. Allez gamin, quand tu auras décidé d’être honnête, appelle moi.
« Ça craint pour toi Anton ! Il a pas l’air commode celui-la. »
Je restai donc là, derrière les barreaux à attendre désespérément que quelque chose, ou quelqu’un me fasse sortir de cet endroit. J’attendis deux heures debout à espérer un miracle. Mais rien ne se passa. Alors je m’allongeai dans mon lit et me reposai. Le lit était dur certes, sans matelas, ni oreiller, ni rien : un lit de prison quoi. Là où la plupart des gens se serait plaint de l’inconfort de ce lit, moi je voyais un lui une chance de pouvoir enfin dormir comme une personne normale.
Je n’avais plus dormi dans un lit depuis sept ans. Avec Cassie, nous dormions par terre, collés l’un à l’autre pour nous maintenir au chaud. Il y avait des nuits où l’on aurait préféré mourir que passer une seule journée de plus sur cette Terre qui ne voulait pas de nous et qui faisait tout pour nous le faire comprendre.
La s

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