Sous les pavés...  Les chemins du plaisir
382 pages
Français

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Sous les pavés... Les chemins du plaisir , livre ebook

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Description

Sous les pavés... La plage !

Alors que la pilule et l'avortement sont interdits, une étudiante de la Sorbonne va nous conduire au cœur de la révolution sexuelle. Un roman sensuel et envoûtant.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 30 avril 2015
Nombre de lectures 25
EAN13 9782332906441
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0090€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-90642-7

© Edilivre, 2016
1 Lycéenne
J’ai bientôt quinze ans et ma vie est foutue. En cette rentrée de septembre 1960, j’ai un cafard noir. Je ne connais personne dans ce grand lycée privé de Valence. Il est situé non loin de l’esplanade du Champ de Mars et du Rhône, tout près aussi du lycée public. Quelques bonnes sœurs enseignent, mais il y a aussi des professeurs laïques. Mon prof de maths et celui de sciences naturelles sont même des hommes. Parmi plus de mille filles en chemise bleu pâle, gilet bleu marine et jupe plissée écossaise, je ne suis qu’une paire de tresses supplémentaire. Je me coule dans ce bain tiède et purificateur, je suis noyée dans la masse. Dans cet anonymat, peut-être pourrais-je refaire ma vie ? Comment peut-on oublier ?
A peine quelques semaines après la rentrée, des garçons en maraude viennent déjà draguer à la sortie des cours dans ce cheptel d’oies blanches et engagent la conversation avec celles qui tardent à rentrer chez elles. La directrice nous a pourtant mises en garde. Toute fille aperçue en train de flirter avec un garçon sera immédiatement convoquée, au deuxième avertissement les parents seront prévenus et au troisième, c’est l’exclusion temporaire.
Au bout de quelques semaines, j’ai pourtant repéré un grand brun, l’air ténébreux, qui traîne aux alentours depuis quelques soirs. Il finit par m’aborder.
– Eh, Marie, je peux te raccompagner chez toi ?
– Comment tu sais comment je m’appelle ?
– Je me suis renseigné.
– Et toi, c’est quoi ton prénom ?
– Moi, c’est Jacques !
– Salut Jacques, allons plutôt au café, on ne doit pas traîner là ! J’aimerais bien un diabolo menthe.
– Je te l’offre si tu veux. T’as fais quoi aujourd’hui ?
– J’ai eu sport, math, français et anglais. Qu’est-ce qu’elle est rasoir la prof.
– Moi, j’ai un vachement bon prof d’anglais. Il nous a fait écouter un disque des Platters. Tu te rends compte, il amène son propre électrophone…
– Vous avez de la chance. Moi j’ai un prof de math qui est très mignon. Du coup, on est toutes amoureuses… On n’écoute rien. J’ai eu quatre à mon dernier devoir ! Il faut dire que j’aime pas les maths.
– Moi, c’est ma matière préférée, et toi qu’est-ce que tu aimes ?
– Les sciences nats et le français.
– …
Je parle pendant des heures avec Jacques. Il a de grands yeux sombres et les cheveux légèrement longs dans le cou et sur les tempes. Ça lui donne un air canaille. Au bistrot, il y a un juke-box qui passe des rocks américains. Il y a même un antillais, Henri Salvador, qui chante « faut rigoler ». Son rire tonitruant est très contagieux ! Jacques m’apprend à jouer au flipper et à boire de la bière. La première me paraît si amère que j’ai envie de la recracher. Et puis, je prends goût au demi et à sa mousse, qui nous fait des moustaches de papis. Je tombe vite amoureuse, mais n’ose pas déclarer ma flamme à ce grand timide. On passe parfois des minutes entières à se regarder dans les yeux comme si notre vie en dépendait, mais j’ai ma fierté. Lui, semble terrorisé. Est-il possible qu’il soit amoureux d’une fille comme moi, si bêtement fleur bleue. Je me sens si moche, à la fois maigre et molle, les cheveux ternes et il est si beau.
Avec ma mère, j’ai des problèmes.
– Tu rentres de plus en plus tard. Qu’est-ce que tu fabriques en sortant du lycée ?
– Je vais travailler chez une copine.
– Comment elle s’appelle, on ne la voit jamais !
– Mais bien sûr. Tu comprends rien ou quoi. Je te dis que je vais chez elle, pas ici !
– Je ne veux pas que tu rentres aussi tard. Tu dois aussi m’aider à la cuisine.
– Ah ça, c’est trop fort ! Les frangins n’ont jamais rien fichu à la maison et moi parce que je suis une fille, je dois tout faire.
– Mais une femme doit savoir faire la cuisine.
– Je ne suis pas encore bonne à marier, maman.
– Oui, mais par contre tu ne t’es pas gênée pour faire des horreurs à la pension.
– J’ai pas fait exprès.
– Mon Dieu ! Encore heureux. Je suis fatiguée que tu me répondes tout le temps. Si ton pauvre père était encore là…
– Laisse Papa là où il est !
On passe Noël en famille avec mes grands frères, Victor l’aîné avec sa femme Jacqueline et Isabelle leur petite fille, et Charles venu de Suresnes. Ma mère asticote Charles. Tant mieux, comme ça elle me laisse tranquille, pour une fois.
– Mon petit, tu as déjà trente ans. J’aimerais tant te voir marié. Tu ne veux tout de même pas que ta vieille mère meure avant de voir tes enfants.
– Mais Maman, je ne veux pas me marier.
– Tu as bien une amoureuse.
– Oh, Maman, ne reviens pas toujours sur ce sujet ! C’est pénible ! Le jour où je me marie c’est promis, je te fais signe.
– Tu te moques toujours de moi. Qu’est-ce que j’ai fait au ciel pour que mes enfants me traitent ainsi ?
Victor intervient :
– Moi je me suis marié et je t’ai fait une jolie petite fille.
– Mais oui, mon chéri, je ne voulais pas parler de toi.
– Et voilà, comme d’habitude ! Il n’y en a que pour le chouchou, rétorque Charles.
– Mais ce n’est pas vrai ! Je vous aime tous ! Est-ce qu’on peut essayer de partager la joie de Noël, tous ensemble ?
Je glisse à Charles dans ma barbe :
– Elle jette sa peau de banane et après elle veut que tout le monde s’aime !
– Qu’est-ce que tu dis Marie ?
– Rien, rien…
Noël n’est égayé que par Isabelle, qui, à bientôt deux ans, fait les quatre cents coups et mobilise toute l’énergie de Jacqueline et Victor.
Au début du printemps, Jacques se fait plus pressant. Il vient maintenant au moins trois ou quatre fois la semaine m’attendre à la sortie, quitte à sécher son dernier cours pour être à l’heure. Nous faisons de longues balades le long du Rhône qui roule des flots gris. En face, nous observons le coucher de soleil sur les montagnes de l’Ardèche. Il m’a enfin embrassée, sa langue est douce. Je n’imaginais pas qu’on puisse ressentir des émotions aussi intenses à se rouler des pelles, ses mains s’égarent un peu sous mes vêtements. Il pense sans doute avoir à faire à une vierge un peu effarouchée, quand moi, j’ai si honte de mon corps ! Le soir dans ma chambre, j’en pleure de rage.
Un jeudi après-midi où nous n’avons pas cours, c’est au cinéma qu’il ose s’aventurer à remonter sa main jusqu’à toucher mes poils à travers ma culotte. J’ai mis une jupe courte et ma mère m’a dit de m’habiller correctement pour sortir. On s’est encore fâchées. En attendant, je ne regrette pas mes choix vestimentaires…
Au hasard de nos promenades, main dans la main, nous avons trouvé dans une rue déserte, une maison abandonnée, barricadée par quelques planches. Un vieux matelas qui traîne dans une décharge et un drap que j’ai piqué dans l’armoire,… nous en faisons notre nid d’amour.
Couchés sur ce lit de fortune, Jacques s’aventure à me toucher les seins, il arrive à me dégrafer mon soutien-gorge sous ma chemisette et me caresse maladroitement. C’est si bon, je déboutonne son jeans et sens son sexe bien dur dans son slip. J’aime ce pouvoir que j’ai sur lui. On pourrait rester des heures à se papouiller.
Un autre jeudi je lui dis :
– Jacques, ça fait cinq mois qu’on sort ensemble, tu aimerais pas qu’on couche ensemble ?
– Ce serait chouette, mais tu as pas peur de tomber enceinte ?
– On m’a parlé des capotes. Tu connais ?
– Oui, mon grand frère qui est au service militaire m’en a aussi parlé. Ils en ont facilement quand ils vont aux putes, paraît-il.
– Ben moi, je me vois pas aller dans une pharmacie demander « des préservatifs, s’il vous plaît. »
– Moi non plus !
– Pourtant, c’est les garçons qui doivent faire ça.
Le jeudi d’après il a deux capotes dans des petits emballages longs.
– Comment ça marche, tu as essayé ?
– Oui, mais c’est pas fastoche.
– Attends, je vais voir s’y j’arrive.
– Mais non !
– Si je te dis !
Aussitôt dit, aussitôt fait. Je me jette sur lui et après une courte bataille, il capitule. La victoire est totale. Je lui retire pantalon et caleçon et voit son pénis dressé. C’est la deuxième fois que je vois un sexe d’homme en érection. Il ne ressemble pas du tout à celui de Gérard. Moins long, mais beaucoup plus massif, il semble être une dent rocheuse, comme on en voit dans le Vercors, un Mont Aiguille… Les couilles sont aussi plus volumineuses, sombres et lisses, moins poilues.
Je déchire difficilement le bord du sachet et sors un drôle de petit chapeau de lutin, surmontant un anneau de caoutchouc bien enroulé. Ça sent un peu le pétrole des vieilles lampes de Tain-l’Hermitage. J’ai toujours bien aimé cette odeur, ça me rappelle mon enfance, il n’y a pas si longtemps. Je ne comprends pas à quoi sert le chapeau, ni comment dérouler ça.
– Attends, je te montre.
– Mais non, laisse-moi essayer. Tu me prends pour une gourde ?
Je déroule toute la capote et essaye de l’enfiler sans y arriver.
– Tu vois, je te l’avais bien dit. C’est pas fastoche. Tu l’as gâchée. Mon frère m’a expliqué qu’il faut la dérouler en l’enfilant.
– Je l’ai pas gâchée, regarde, on peut en faire un ballon !
Je me mets à souffler dedans et suis surprise de l’énorme ballon que ça fait. Jacques me l’arrache des mains et il s’envole vers le plafond écaillé, en faisant un épouvantable bruit de pet !
– Ha ha ha ! ça pète ! Mais c’est pour les géants ton truc.
– T’es bête, maintenant je bande plus !
– Ça, ça peut s’arranger, dis-je, en lui posant la main entre les jambes.
Immédiatement, je sens le membre se dresser comme sous l’effet d’un charmeur de serpent. Son gland est rose sombre, beaucoup moins violacé que celui de Gérard. Plus effilé aussi, comme si la montagne se terminait en pointe.
– Redonne-moi la capote, je crois que j’ai comp

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