A warm winter (Un hiver chaud)
148 pages
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A warm winter (Un hiver chaud) , livre ebook

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Description

Le soleil luisait déjà à l'horizon et les habitants du village Mbokola vaquaient à leurs occupations quotidiennes. Les planteurs venant de New Mélong allaient comme tous les jours à leurs plantations ; qui à Nyabang, qui à Nkah mbouango via " le Loup et Madère", qui à Mbokola secteur plantation. On pouvait les entendre au niveau du njansayer fredonner quelques chansons de combattants. Ceux qui allaient du côté de Nyabang traversaient notre cour en nous saluant quand nous étions dehors.



Ce jour, mes cousins et moi, comme d'habitude nous levâmes et étions prêts à aller jouer dans la grande cour ou aller dans les plantations sucer les cannes à sucre et cueillir des fruits : prunes, noisettes et autres. C'est ainsi que nous passions nos matinées quand papa ne nous recommandait pas un travail champêtre particulier.



Aucun d'entre nous ne se doutait un seul instant que ce train-train quotidien allait être brisé dans peu de temps seulement...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 23 avril 2020
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414447466
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0067€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
194 avenue du Président Wilson – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-44745-9

© Edilivre, 2020
Préface Professeur Dr Robert FOTSING MANGOUA Université de Dschang
Rédiger une préface, quel redoutable honneur ! Il s’agit de prendre la parole avant l’auteur et de la lui passer ensuite. Alors, comment trouver le bon ton, le bon volume pour préparer la suite ? On songe à un refus poli en prétextant ceci ou cela. Mais comment dire non quand la demande vient d’une personne avec qui vous avez une amitié de 25 ans, d’un ami dont par surcroît vous avez encouragé le projet et relu le manuscrit ? Mais connaître une personne longtemps ne donne pas toujours d’avoir accès à la cohérence de son existence qui se joue sous nos yeux. En cela, le récit autobiographique constitue un instrument de (re)construction du sens d’une vie par celui qui la vit. Notre identité devrait venir de notre capacité à mettre bout à bout tous les épisodes de notre parcours. On verrait alors émerger un sens, une cohérence. Pas la cohérence factice des autobiographies fabriquées des grands hommes qui les peignent lisses, sans taches. Non ! Il s’agit ici de la vie d’un homme ordinaire, avec ses hauts et ses bas, racontée sans fards, dans un style simple, avec comme élément constant un immense désir de réussir.
Comme des milliers d’enfants africains de sa génération, Philippe Ewane ne fut pas placé dans les meilleures conditions initiales. On reprendrait fort justement pour son compte ces propos de son compatriote Achille Mbembe dans un article intitulé « Écrire l’Afrique à partir d’une faille » : « pour autant que je puisse me souvenir, rien ne fut facile, rien ne fut promis, rien ne fut donné ». L’itinéraire qui mène l’auteur de son petit village, Mbokola au Cameroun, à ses fonctions de Notaire dans l’état du Maryland et Special Police (Detective) à Washington DC aux USA, en administre la preuve et témoigne en même temps, pour les générations actuelles, que le désir de s’en sortir, le travail, l’espoir, la persévérance sont des valeurs cardinales dans une Afrique et un monde devenus plus difficiles, plus hostiles.
L’auteur aurait voulu que ce récit s’adresse à ses enfants et à sa famille. Dans un environnement où la transmission orale est mise à mal par tous les gadgets qui réduisent la communication dans les familles, l’écriture se présente comme alternative. L’exercice a aussi la vertu, j’en suis persuadé, de permettre à celui qui écrit de mieux comprendre sa vie et de mieux se connaître. Au-delà, le petit livre de Philippe Ewane s’adresse à tout le monde, jeunes et moins jeunes. Aux jeunes, il parle des valeurs de la famille, des valeurs de l’amitié, des valeurs du travail, de la persévérance et de l’ambition d’aller toujours plus loin. Aux moins jeunes, il suggère la transmission, par écrit, d’un héritage personnel et/ou familial que chaque personne, connue ou anonyme, constitue au fil de son expérience de la vie. Autant de raisons pour avoir A Warm Winter dans sa bibliothèque, pour le lire et le faire lire.
ROBERT FOTSING MANGOUA, Université de Dschang, Cameroun.
Avant-propos
Professeur des Écoles Normales de classe Exceptionnelle retraité par anticipation, je pris la résolution de me frotter à d’autres expériences au pays de l’oncle Sam et autres pays d’Europe.
J’en sors diplômé en “Geopolitic”, “Criminal Justice”, “Private Investigator” et “Homeland Security (Terrorism and Counterterrorism).” Diplômes obtenus tour à tour à Stratford University, Leiden University (Campus of Hague) et Sciences-Po de Paris.
En marge de ce qui précède, après avoir suivi et bouclé les cours de notariat, j’eus l’honneur de prêter serment devant le juge (Palais de justice de Rockville aux USA) comme Notaire certifié de l’Etat du Maryland suite à la nomination par le Secrétaire d’Etat à la justice, sur proposition du Gouverneur.
C’est en réponse à la demande réitérée de mes enfants d’écrire ma biographie que j’ai décidé de m’exercer à ce travail d’esprit.
“A Warm Winter” roman autobiographique met en exergue la vie d’un fils de paysan qui, parti du fond de son village Mbokola, se fraie un chemin par la force du travail, la volonté de réussir et qui se retrouve aujourd’hui au sommet des objectifs qu’il s’est assignés.
Sans prétention d’écrire un récit complet de ma vie j’ai plutôt choisi de faire une synthèse, mieux un résumé succinct des étapes qui m’ont le plus marquées. C’est donc dire que ce travail, loin d’être une œuvre à 100 % professionnelle, est beaucoup plus un récit de quelques épisodes instructifs que tout homme devrait laisser non seulement à ses enfants, sa famille, mais à toutes les jeunes générations du monde.
Cette œuvre voit alors le jour sous une plume fortement boostée par le souci de satisfaire les sollicitations de tous ceux qui m’ont encouragé et servir tant que faire se peut de modèle aux jeunes générations. Tout mon plaisir serait qu’aujourd’hui et après moi tous les jeunes prennent le temps de lire ce roman et d’en faire bon usage. J’ose croire qu’il comblera les attentes des uns et des autres.
Remerciements
Du fond de mon cœur, je remercie tous ceux sans qui cette œuvre n’aurait pas vu le jour.
Au premier plan, le professeur Robert Fotsing de l’Université de Dschang, un ami personnel. J’ai sollicité son expertise pour la relecture et la préface de ce roman qui je dois l’avouer était prévu pour être juste un document de famille. Dès la première lecture, il m’a félicité et m’a encouragé à agrandir les textes en y ajoutant plus de détails et qu’il le relirait avant que l’éditeur ne prenne le relais. Editeur ? demandé-je… Il me répondit : « bien sûr » ; il te faudra un éditeur parce que si chacun prenait le temps d’écrire sa biographie, ça aiderait les jeunes générations à avoir des modèles. Les américains ont bien compris cela parce qu’ils publient beaucoup d’autobiographie pour partager leurs expériences, a-t-il conclu. Cette réflexion a bousculé les idées dans ma tête et je me suis dit : Pourquoi pas ? Sans attendre le retour du manuscrit, je me remis au travail dans le but de réadapter le roman en lui donnant un caractère beaucoup plus élargi et instructif. Une fois de plus je dis merci au Professeur Robert Fotsing qui a décelé en moi des talents que je me devais d’exprimer.
Mon merci va également à mon épouse Odile Ewane qui n’a cessé de m’encourager tout au long de la rédaction de cette œuvre d’esprit.
Merci à mes enfants qui m’ont incité à écrire ma biographie.
Merci à ma cousine Régine Yaka avec qui j’ai dû faire des recherches pour reconstituer la généalogie de notre famille, les “Bona Ngoula”.
Merci à mon défunt père Essouman Thomas qui de son vivant me répétait sans cesse la généalogie de notre famille, sans doute souhaitait-il de façon implicite qu’elle soit archivée.
Merci à ma défunte mère Ebong Régine qui malgré son départ précoce est restée pour moi une source d’inspiration.
Merci à Monsieur Elong Albert et son épouse feue Dimouamoua Marie qui m’ont soutenu durant mes études.
Merci à l’encadrement de Madame veuve Essouman Elisabeth notre deuxième mère.
Merci à Papa Ella Oscar qui fut pour moi un modèle et sans qui je n’aurais peut-être pas rencontré la femme de ma vie.
Merci à sa majesté Etongué Mayer de regrettée mémoire qui fut pour moi un père et un modèle.
Merci au couple Ojong aux USA sans qui ce Winter en famille n’aurait certainement pas eu lieu.
Merci au couple Njoume à Douala qui nous a toujours bien accueillis (mon épouse et moi) au moment où nous cherchions encore à nous frayer un passage dans la vie active.
Merci enfin à la Communauté Haoussa de Mélong qui m’a vu grandir et qui m’a encadré sans réserve.
Que tous ceux qui de près ou de loin ont contribué à ma réussite trouvent ici l’expression de ma profonde gratitude.
Merci au Seigneur.
Un La Petite Enfance à Mbokola
Octobre 1966, Mbokola
Situé à quelques encablures du centre urbain, Mbokola est un village de l’Arrondissement de Mélong. Son paysage à végétation luxuriante vu d’en haut ressemble plutôt à un tapis vert sillonné de multiples ruisseaux ; tapis constitué dans sa quasi-totalité de caféiers robusta assortis par endroits de palmiers à huile, de cacaoyers, des arbres fruitiers tels que des manguiers, des pruniers, des avocatiers des goyaviers et des cultures vivrières : bananiers, bananiers plantains, maïs, macabos, taros, ignames et autres. Mbokola, comme tous les villages des cantons Mbo et Elong est un véritable poumon agroéconomique sur qui le Cameroun tout entier peut compter.
Le Soleil luisait déjà à l’horizon et les habitants du village vaquaient à leurs occupations quotidiennes. Les planteurs venant de New Mélong allaient comme tous les jours à leurs plantations ; qui à Nyabang, qui à Nkah-Mbouango via « le Loup et Madère », qui à Mbokola village. On pouvait les entendre au niveau du Njansayer fredonner quelques chants de combattants. Ceux qui allaient du côté de Nyabang traversaient notre cour en nous saluant quand nous étions dehors.
Ce jour, mes cousins et moi, comme d’habitude nous nous levâmes et étions prêts à aller jouer dans la grande cour ou aller dans les plantations sucer les cannes à sucre et cueillir des fruits : prunes, noisettes et autres. C’est ainsi que nous passions nos matinées quand papa ne nous recommandait pas un travail champêtre particulier. Aucun d’entre nous ne se doutait un seul instant que ce train-train quotidien allait être brisé dans peu de temps seulement.
Nous attendions que Ma’mbè, notre grand-mère comme nous l’appelions finisse de nous réchauffer le repas de la veille. La fumée montait et sortait des différentes ouvertures de la cuisine de Ma’mbè. Les arômes distillés dans l’air aiguis

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