Adopter la bonne attitude
172 pages
Français

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Adopter la bonne attitude , livre ebook

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Description

Ce témoignage raconte le parcours trépidant de parents qui s'engagent dans le long processus de l'adoption.
Cette histoire poignante a été écrite avec humour et légèreté, au fur et à mesure des événements, au travers des joies et des peines rencontrées.
Ce livre est un message d'espoir pour tous les parents adoptants mais aussi un hommage à l'entourage de l'auteur, qui l'a toujours soutenue tout au long de ce périple.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 19 mai 2016
Nombre de lectures 2
EAN13 9782334132039
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-334-13201-5

© Edilivre, 2016
Dédicace


À ma fille et à mon mari.
À mon père et à ma cousine.
À la mémoire de ma mère, mon oncle, ma tante et ma grand-mère.
Première partie Projet d’adoption en Ukraine
Prologue
Nous avons obtenu un agrément pour adopter un enfant en 2006, puis subi plusieurs déceptions. Même le dossier que nous avions réussi à enregistrer en Chine a fini par se solder en une amère déconvenue. Il est donc appréciable, après plusieurs échecs, de pouvoir se lancer dans une nouvelle aventure. Nous venons d’avoir l’acceptation de Vladislav (accompagnateur des familles d’adoption) pour la constitution d’un dossier en Ukraine.
Amis curieux, je vais tenter de vous expliquer le déroulement de ce type de projet. Dès le départ, il faut bannir de votre dictionnaire le mot « simplicité » et vous familiariser avec le mot « complexité ». Votre accompagnateur, suite à la requête de la direction départementale de son pays, vous demande d’effectuer une modification sur votre agrément. Il s’agit d’indiquer la mention « Acceptons un enfant avec des problèmes de santé réversibles ». Pour cela, vous contactez l’assistante sociale du Conseil Général afin qu’elle enregistre la modification. Vous lui précisez qu’il s’agit bien sûr d’une simple formalité aux yeux du gouvernement ukrainien. Vous ressentez d’emblée une profonde réticence, et vous commencez à réaliser que ce petit changement risque d’être plus compliqué que prévu. Un rendez-vous est alors fixé avec la psychologue et l’assistante sociale, dans le but de justifier votre nouvelle démarche. Tout ceci retarde, bien entendu, les dates que votre accompagnateur vous avait fixées auparavant. L’entretien commence par un faux départ, et se termine effectivement en catastrophe. Vous commettez l’erreur d’avoir été trop confiants, et n’avez donc pas assez préparé votre entretien. Vous vous faites dilapider avec les formes certes, il faut le reconnaître, mais dilapider tout de même. Vous exposez vos motivations, et affirmez que vous n’accepterez pas n’importe quel enfant. Vous vous efforcez à utiliser toutes les formules de votre connaissance pour votre démonstration : à chaque fois, vous vous heurtez à un véritable rempart. Vous êtes amenés à vous demander si cette construction n’avait pas déjà été édifiée, avant l’entrevue, par les deux maçons se trouvant en face de vous. Il est très difficile de convaincre un mur : c’est comme échafauder un ouvrage, sans avoir conçu de plans ou de fondations. Toutes vos réponses vous sont retournées sous une autre forme de questions. On vous fait comprendre que vous désirez des enfants à n’importe quel prix… Vous vous retrouvez sur le cercle des positions intransigeantes de ces deux personnes, sans pouvoir en sortir. Malgré les efforts déployés, vous tournez en rond pendant la durée de ces palabres aux sonorités vides et indolentes, si bien que vous abandonnez votre combat devant cette discussion stérile. Vous sortez avec l’avis « réservé » de ces deux antagonistes qui vous laissent toutefois, la possibilité de présenter votre demande le mois suivant, devant une commission.
Vous retournez la semaine suivante lire le compte-rendu. Vous découvrez avec stupéfaction que les écrits sont encore pires que les souvenirs de l’entretien. L’avis final n’est plus un avis « réservé », mais un avis ouvertement « défavorable ». Quand vous vous lancez dans l’adoption, vous êtes lucides, et savez pertinemment qu’on vous mettra des bâtons dans les roues, pas dans le but de vous nuire, mais tout simplement, dans celui de protéger les intérêts des enfants, déjà enclins à un passif lourd de souffrance. Vous êtes d’accord avec ce raisonnement. Vous devez admettre qu’il est cependant pénible d’avancer lorsqu’on vous enlève carrément les roues. Vous ne savez plus très bien comment la carcasse de votre véhicule peut encore se déplacer. Vous pouvez accepter l’échec, mais il vous est difficile de vivre avec des regrets, car en l’occurrence, on ne vous laisse même pas essayer…
Vous n’avez même pas encore commencé les démarches, que vous affrontez déjà une montagne gigantesque et infranchissable. Vous n’êtes pourtant pas à Berlin en 1989, ce n’est donc pas la chute du mur qui se profile, c’est tout simplement vous qui vous effondrez. Heureusement, vos amis et votre famille sont les briques qui cimentent votre moral ; ils sont les garagistes de votre cœur, et ils finissent par allumer le turbo du véhicule de votre motivation, alors que celui-ci était resté en rodage. Vous vous concentrez sur cette commission, et vous trouvez toutes les raisons possibles et convaincantes qui puissent exister pour vous aider. Vous vous remettez en cause, vous relativisez, vous essayez de comprendre objectivement les points de vue opposés, pour les contrecarrer un à un. Les attestations de vos amis s’ajoutent à votre rapport, ainsi que celles d’inconnus rencontrés par l’intermédiaire du forum de l’adoption en Ukraine. Les aides se déploient de toutes parts, comme les ailes des anges qui vous entourent, pour bâtir l’édifice de votre argumentation. Vous vous armez de votre téléphone, de vos connaissances, de votre patience et le jour « J » arrive enfin.
Vous vous retrouvez devant un tribunal de huit professionnels. La présidente vous adresse brutalement ces quelques mots dès que vous entrez dans l’enceinte des lieux : « Nous vous écoutons ». Votre discours commence et fort heureusement, un véritable échange s’instaure. Vous ressortez épuisés mais satisfaits. Vous venez de prendre une journée de congé, c’est pourquoi vous cumulez cette rencontre et un rendez-vous médical pour votre mari. En sortant, vous vous apercevez que vous avez oublié de donner les attestations amicales et professionnelles à la commission : vous devez alors faire demi-tour et les remettre au secrétariat. Après coup, vous faites quelques pas, et vous vous rendez compte que dans la précipitation, ce sont les radios concernant une coloscopie que vous venez de confier à la charmante secrétaire. Un nouveau demi-tour s’impose afin de déposer le bon dossier. Devant cette complicité que vous ressentez, vous vous regardez comme deux jeunes amoureux, et la même pensée vient vous assaillir. Vous vous dites en effet, que vous avez plutôt intérêt à remettre le bon dossier à sa place, sinon vous risquez de l’avoir dans le c. ! Certes, vous êtes quelque peu perturbés par les événements, cependant cette anecdote provoque en vous un véritable fou rire. Et finalement, hormis les quelques précisions oubliées, vous trouvez que cette entrevue s’est relativement bien déroulée. Vous devez néanmoins attendre encore plusieurs semaines pour connaître la réponse du verdict. À la réception du courrier, la réponse positive viendra finalement vous combler de bonheur.
Chapitre I La constitution du dossier
Constituer un dossier d’adoption pour l’Ukraine s’avère être un véritable parcours du combattant. Si vous voulez avoir une petite chance de gagner, il faut s’armer d’un talent particulier pour les jeux de patience et de stratégie. C’est une sorte de concours de réflexion qui consiste à ne pas échouer, comme le Titanic devant un iceberg de calcul mental. Telle une bataille navale, on peut être touché et se relever, mais si vous coulez, alors vous retournez à la case départ et vous perdez 20 000 euros !
La partie de mah-jong ou de rubis cube à l’ukrainienne vous incite à décrypter un vocabulaire administratif et un jargon juridique aussi compréhensible qu’une règle de jeu en cyrillique. Il faut, sans le secours de maître Capello, comprendre la différence entre tout le charabia de mots mêlés du type : « certifié conforme, viser, légaliser, apostiller (à vos souhaits !) » et j’en passe… Vous vous comparez facilement à Zézette devant sa feuille de sécurité sociale dans « Le père noël est une ordure », car vous avez le sentiment que les mots ne rentreront jamais dans les cases de votre compréhension. Mais bon, comme les dés, il faut bien à un moment donné, se lancer…
Dès le début, le parcours s’avère très difficile, et même s’il est fléché, les mots eux ne le sont pas ! Afin d’ajouter un peu de piment à l’aventure, vous entamez un jeu de cache-cache, histoire de compliquer la mission. En effet, la réponse de la première partie du dossier peut se trouver dans la dernière. Oui voyons, sinon il n’y aurait plus de suspense ! Après avoir soulevé tous les mikados de l’embrouille noués entre eux depuis deux mois, vous comprenez, qu’au final, il devient évident de constituer un dossier en plusieurs exemplaires. Pour chacun d’entre eux, vous devez fournir les documents en double, en triple ou en quadruple, suivant le cas, ce qui rajoute une petite multiplication de plus à votre addition initiale. Vous croyez alors avoir trouvé la solution du comptage, et comme au scrabble, au moment où vous posez ces pièces sur le plateau, vous découvrez que non seulement vous n’avez pas le document qui compte triple, mais vous ne voyez même plus l’emplacement. Après une sympathique torture mentale, vous en concluez simplement que vous n’aboutirez probablement jamais au bon nombre de documents nécessaires.
En parallèle, l’écoulement du sablier fait ruisseler quelques perles de pression sur votre front brûlant, déjà tellement tourmenté par la concentration. Dans l’intention de faire durer le plaisir, le plus compliqué reste à faire. Vous vous apercevez à la réception des documents réclamés aux organismes, qu’on ne vous redonne pas l’original de votre agrément de départ. Vous vous en étonnez, quand vous comprenez tout simplement qu’une simple photocopie suffisait. Le ministère des affaires inte

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