Alone, autopsie d une solitude
58 pages
Français

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Alone, autopsie d'une solitude , livre ebook

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Description

À travers ce livre, Lulla Bell nous montre à quel point l'amour peut sublimer comme anéantir.
Décidée à ne rien lâcher de son amour qui s'effiloche, elle va combattre la routine et l'indifférence dans le silence de sa douleur physique et psychologique.
Séquestrée dans sa solitude, elle nous en livre l'autopsie. Celle d'un amour clinique.
Bio-fiction écrite au scalpel.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 13 juin 2017
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414072033
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-07201-9

© Edilivre, 2017
Dédicace

A tous ceux qui ont cru en moi,
A mes fidèles lecteurs de Facebook, Google et Overblog,
A ceux que j’aime famille et ami(es),
MERCI !


Lulla Bell commence sa carrière en tant que chanteuse, puis cracheuse de feu. Forte d’un enseignement au Conservatoire d’Art Dramatique, elle devient comédienne et se produit, notamment, au Festival Off d’Avignon en 1991. Plus tard, elle se tourne vers la peinture à l’huile, acrylique et pastel. Elle participe à des expositions régionales avec un joli succès. Parallèlement, l’écriture devient comme une évidence. Une première nouvelle « Mes maux bleus » sera primée lors d’un concours dans la région PACA. Elle décide de se dévoiler au grand public avec cette seconde nouvelle. Elle a déjà touché un large public grâce à sa page Facebook et son blog. Elle participe actuellement à l’écriture d’un recueil multi plumes sur l’humanisme et la citoyenneté qui verra le jour, certainement, en fin d’année 2017. Plusieurs romans et nouvelles sont en cours d’écriture. Ses nouvelles s’inscrivent généralement dans le « Réalisme contemporain » sous forme d’Autofiction ou de témoignage.


Avec Alone autopsie d’une solitude Lulla Bell nous montre à quel point l’amour peut sublimer comme anéantir.
Décidée à ne rien lâcher de son amour qui s’effiloche, elle va combattre la routine, l’indifférence dans le silence de sa douleur physique et psychologique.
Séquestrée dans sa solitude, elle nous en livre l’autopsie. Celle d’un Amour clinique.
Bio-fiction écrite au scalpel.
Le départ
Je roule.
Je l’ai laissé seul.
Dans ce train qui l’emporte à mille kilomètres de moi.
De nous.
Je fonce. Les rues sont vides.
Tôt le matin. 6 heures 56.
La voiture connaît le chemin par cœur. Je ne fais que de la figuration au volant. Elle me ramène, je vais retrouver notre appartement.
Je ne suis ni célibataire ni veuve ni divorcée.
Mariée, nous avons une fille, une ado.
J’habite le Sud, mon mari travaille dans le Nord.
Paris c’est pas le Nord mais pour moi oui.
La France entière nous sépare ! C’est ce beau pays qui nous éloigne l’un de l’autre.
C’est ce beau pays qui nous déchire. Nous étions un couple uni, nous sommes un homme et une femme séparés. Notre fille avec moi. Personne avec lui. Oui, j’en suis sûre, il est seul.
Lui, c’est chambre d’hôtel la nuit, finir tard le boulot. C’est métro, manger, dormir. Lever tôt. Pas de temps pour le petit déjeuner. Partir travailler. Sans bonjour, sans au revoir. Encore et toujours. Idem. Un jour de plus.
Métro boulot dodo. Un jour de trop.
Notre fille attend dans l’appartement. Elle dort. Voulait dire adieu à son papa mais n’a pas eu le courage de se lever. 5 Heures du mat, c’est pas une heure pour les enfants !
Je me sens seule. Je ne le suis pourtant pas. J’ai ma fille.
Lui, mon amour, il est Alone.
Je n’aime pas les au revoir sur les quais de gare.
Les trains m’angoissent.
Je pense à ces milliers d’innocents déportés dans des wagons à bestiaux, entassés les uns sur les autres, écrasés, étouffés les uns par les autres. Innocents. Hommes, femmes, enfants. Innocents.
Je n’aime pas les trains.
J’ai peur de l’aller simple.
No return.
Mon mari s’est installé voiture 16 place 36 côté fenêtre, en sens inverse de la marche. Il déteste. Le train va de l’avant et lui est tourné vers ce qu’il quitte. Me tourner le dos de suite serait plus simple, plus radical.
Il voit défiler les morceaux de sa vie, de notre vie, les paysages, les villages, ses points de repère.
Il tourne le dos à tout à l’heure.
Dans un peu plus de cinq heures, il sera à Paris. Il a tout le temps de lui faire face. Terminus gare de Lyon.
Je ne l’ai pas regardé partir. Talons tournés, cœur retourné, yeux embués, j’ai pris le passage souterrain pour regagner le hall de gare.
Puis parking, voiture.
Envie d’une clope pour calmer mon angoisse.
Plus le droit de fumer !
Est-ce que la mort par la fumette est plus rapide que par le mal d’amour ? Parce que j’ai mal d’amour, là, tout de suite.
Mon immeuble, ma place de parking. Immuable.
Je monte direct troisième étage, porte treize. Porte-bonheur ?
J’aurais dû passer à la boulangerie avant. Tant pis ! Ma fille ira chercher le pain plus tard. Pour l’instant, elle dort comme un bébé. La joue qui a reçu le bisou du papa repose sur l’oreiller. Elle le décalque. Oreiller à baisers.
Sur mon visage une larme, sur le sien un bisou. Que la vie lui garde encore longtemps l’innocence de ses douze ans.
« Un jour tu rentreras chez toi et ta fille aura dix-huit ans. Dans ta tête, elle en aura douze. Tu ne l’auras pas vu grandir, tu n’auras rien vu venir. ».
La phrase qui tue. Mon mari se l’est prise en pleine tronche, il y deux jours. Elle n’est pas de moi. C’est un de ses collègues qui la lui a balancée.
« Ta femme aura cinquante ans moins deux et toi quarante-six plus six. ». Ça, c’est de moi. Énorme !
Frissons. Je bois un café. Pas de bruit. Calme parfait. La vie est parfois aussi silencieuse que la mort.
J’ai la chance de vivre ici, à deux pas de la montagne mais je n’ai pas le droit d’y aller à cause de ma santé. A deux pas de la mer, mais à quoi ça sert ? Fait pas toujours beau dans notre midi, et quand le temps est propice à la baignade, les plages et les parkings sont envahis. Les touristes nous volent notre bien-être pour l’intérêt commercial de notre région. Message reçu !
Les travailleurs parisiens descendent dans le midi passer les vacances d’été tandis que les chômeurs roussillonnais montent...

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