C est quand que l on va où, dis !
258 pages
Français

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C'est quand que l'on va où, dis ! , livre ebook

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Description

« Ce livre fait l'historique d'une vie, mais pas d’une vie de chien. Il est fondé sur un vécu personnel ou familial avec des points forts, avec de l'humour, un peu de gravité, de l'humour dans certains passages. Certains se reconnaîtront dans le vécu professionnel ou personnel. Des moments forts lorsque je fais parler ma mémoire en appelant ma conscience qui me suit partout.
Sur le plan familial, ce sont des faits vrais qui m'ont été remis en mémoire et d'autres que j'ai couchés sur ce papier pour les avoir vécus soit douloureusement ou au second degré. J'en ris encore ! »

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 11 avril 2017
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414030842
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0067€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-03082-8

© Edilivre, 2017
Où Le passif d’une illusion
Passif : Qui n’agit pas de soi-même. Qui n’accomplit pas d’action. Qui ne fait que subir, qui manque d’énergie.
Illusion : Interprétation erronée d’une donnée sensorielle. Le mirage est une illusion de la vue.
Illusion d’optique : erreur relative à la forme, aux dimensions, à la couleur des objets. Erreur de l’esprit ; croyance fausse, erronée. Se nourrir d’illusions. Se faire des illusions : nourrir des espérances chimériques. Faire illusion : donner de soi une apparence flatteuse.
C’est quand que l’on va où, dis !
« La parole est à moitié à celui qui écoute, à moitié à celui qui parle ».
Montaigne
Penseur humaniste et homme politique français
Michel Eyquem de Montaigne
1533 – 1592
Son principal ouvrage « Les Essais ».
Et puis, non ce n’est pas une histoire, c’est seulement une vie, mais pas une vie de chien !
Je m’autorise à prendre la plume aujourd’hui pour me reconnaître et prendre du plaisir quitte à la déposer demain et ne plus rien écrire, sans rien oublier et tout garder pour moi. Peut-on tromper sa mémoire et effacer définitivement un passé, ne garder que le présent et demain attendre le futur. Le futur qui ne se conjugue pas au présent. Le futur sera toujours demain, après demain, plus tard. Demain est un autre jour. Le futur c’est aussi l’imparfait, c’est demain ou hier, on ne sait pas. Bien que le présent est maintenant, aujourd’hui. Mais l’heure qui s’enfuit va chercher l’oubli. Le soleil se lève, pas moi, alors que la lune se couche. Je ne vais pas vous parler, je vais tout vous raconter sur papier blanc ou d’Arménie, parchemin d’antan ou papier recyclé. Pas à la plume d’oie mais sur clavier d’ordinateur des temps modernes. On tourne la page, mais rien à voir avec « Facebook » ou une tablette informatique que l’on transporte dans sa sacoche. C’est un livre que je veux !
Premier jour d’automne, ma conscience est en excellente santé, elle pose des questions, elle réfléchit. Le réveil sonne depuis cinq minutes maintenant. Je suis si bien à rêver dans mon lit, bien que des idées noires effleurent mes pensées. Tout est grave, mais on meurt qu’une fois. Tout va bien alors. J’ai l’impression effectivement qu’un système se met en place et je suis dedans. Je ne sais pas ou je vais, cela me donne des frissons dans les épaules. Sonne réveil. Je m’engouffre dans des histoires anciennes et mon imagination fertile se révèle être une bonne collaboratrice.
Et pourtant aujourd’hui j’ai la matière pour me poser des questions sur mon devenir. La conjoncture m’a surpris en pleine activité. Je suis licencié après plus de vingt ans de bons services et participe aux intérêts des actionnaires de la société. Merci la bourse. Je vais boursicoter avec mes indemnités de licenciement. Je vais me refaire une santé pécuniaire.
J’ai peut-être peur de ne pas comprendre la scène que l’on veut me faire jouer ! Il faut que j’y aille, je n’ai plus rien à perdre. Aujourd’hui, il me semble marcher derrière un corbillard, un corbillard invisible. Voilà, c’est peut-être çà la vie. J’enterre cet après midi, vingt deux ans d’une vie dans la même entreprise. Je demande ni fleur ni couronne. Que l’on me donne l’absolution sur tous les péchés visités, même ceux du voisin du 12 rue de la Pommeraie, dont le fruit était sucré et juteux chaque année. J’ai jeté les noyaux sous l’arbre comme à chaque visite… Ils donneront d’autres fruits aux générations futures. Ainsi soit la vie.
Arrêt sur image. Mes yeux se brouillent par une petite humidité passagère. Il faut que je garde la tête haute jusqu’à ce soir. Après, Nous verrons, j’aurai le temps de me plonger dans mes souvenirs. Il n’est pas l’heure de pleurer. Une larme pourra couler, on dit que çà fait du bien. Cela libère le moi, toi, nous, vous, ils ! Mais pas eux, ceux qui te roulent dans les revenus de la bourse.
– Tu peux relire le contrat si tu veux !
– Quel contrat ?
– Celui que tu as signé en 1970. C’est bien en janvier que tu l’as signé !
– Oui, c’était un contrat à durée indéterminée.
– D’accord, un contrat à durée indéterminée !
– Oui, en janvier. Ces trois pages, je les vois encore. Aujourd’hui elles n’ont plus d’intérêt, c’est du passé simple. Ce qui compte le plus, c’est ce qui c’est passé après. Rien à voir avec ce qui était écrit dedans.
J’ai fait autrement, puisque figure imposée avec le temps, quoi de plus normal. Les années passent mais ne se ressemblent pas comme les activités d’ailleurs.
La sonnerie du réveil se fait de plus en plus forte. Il m’ennuie, je vais le mettre sous l’oreiller. Ma conscience me rappelle à l’ordre, je joue un peu avec ses nerfs, quoique de plus naturel pour gagner quelques minutes. Les miens sont toujours aussi tendus. Nous faisons qu’un seul personnage, j’ai forcément bonne conscience avec elle ! Nous regarderons la procédure, à utiliser dans ces cas. Nous réglerons notre différent comme d’habitude.
– Tu peux m’expliquer ce que je fais ici, alors que je n’ai pas de billet.
– Tu peux relire le scénario si tu veux.
– Pourquoi ?
– C’était un aller simple. Regarde la troisième page de ton contrat, relis le paragraphe dix. Prends tes lunettes. Il faut lire un peu. Quand tu as signé ces quatre pages, as-tu réfléchi sur les conséquences de ta signature sur la dernière page. A tout moment, l’un ou l’autre peut mettre un terme au contrat suivant un préavis.
– Non, trois pages et les propositions orales me suffisaient. Il ne m’était pas nécessaire de relire ce contrat. Je connaissais les conditions. Je me devais de faire confiance à la personne qui était en face de moi. Ce n’était pas son premier contrat qu’elle rédigeait. Ensemble nous avions lu chaque page et relu sans annotation particulière. C’était du copié collé. Tout était clair, tout était simple, pourquoi tant de méfiance alors !
– Aujourd’hui tu peux le relire ton contrat. Tu auras le temps de comprendre ce qui était inscrit entre les lignes. Les blancs que tu vois entre ces lignes en disent plus que ces mots et ces phrases qui ne veulent plus rien dire, c’est du bidon aujourd’hui. Elles noircissent les pages et rien d’autre. Les yeux fermés et l’on signe sans même voir les fautes d’orthographe !
– Développe.
– Tu croyais que c’était pour la vie. Ce contrat, enfin ce scénario était illisible, peut-être pas bon. Il aurait fallut le retravailler au fil des années. L’actualiser, l’histoire ne pouvait pas finir sur un quai, avec un aller simple. On ne part pas comme çà, sans billet de retour.
– Un billet de retour pourquoi faire ? Je n’étais pas non plus soudé à cette société.
– Même sans rien. Il faut toujours un billet de retour dans ses poches. Reviens, tu vas où là ? As-tu un ticket de quai au moins ?
– Non.
– Fallait prendre un ticket de quai, alors !
– C’était suffisant ?
– C’était une charrette !
– Non… euh… plutôt un wagon ! Deux cents personnes…
– Je rentre à pieds alors. Je prendrai mon temps, je pourrai réfléchir à tout çà. Je prendrai du recul sur le temps qui passe. Je vais réfléchir.
Pas de chance, la dixième charrette est arrivée et j’étais dedans. Vous avez dit licenciement ? Oui vous avez bien entendu. Nettoyez-vous les oreilles ou retirer les cotons tiges qui sont dedans depuis ce matin ! Faut pas les enfoncer jusqu’à l’extrémité du pavillon, vous allez vous blesser. Cà peu pourrir ! On vous coupera les oreilles en pointe d’asperge. On vous mettra un bonnet d’âne jusqu’à la fin du mois en attendant que celles-ci repoussent et encore si elles repoussent… J’en ai connu qui en ont perdu la tête pour bien moins que cela.
– Bon, nous n’allons pas en faire un fromage de tête.
– C’est toi qui vois, il n’y a pas d’odeur, c’est vrai, mais que des faits !
– Oui, des faits.
– Et alors ?
– Ce n’était pas la charrette de Louis XVI quand même ?
– Non, ça fait moins mal ! Mais c’est au même endroit.
– Tourne la page !
– Attends, je reviens.
– Dépêche-toi, je veux entendre l’histoire.
– Tu es dedans, toi aussi !
Les jeux étaient faits. Il n’y avait plus rien à attendre.
On avait tout consommé même mangé notre pain blanc. On faisait les soldes d’automne. L’hiver était là à deux pieds du calendrier. C’est Noël bientôt. Vous êtes licencié. Le dernier de la liste, il en fallait un et c’est moi. Je me pose toujours cette question : Pourquoi moi et pas un autre ? On ne vous a pas choisi, vous rentriez dans le critère défini par la machine, votre nom est tombé sur l’écran de la DRH. Il a simplement appuyé sur entrée, c’est comme le loto, le couvercle s’ouvre et la boule tombe. C’est le numéro gagnant. C’est ton nom qui est arrivé le premier. Nous avons gagné. De toute manière, c’est aujourd’hui que cela arrive mais rassure toi, cela de toute manière devait se présenter au prochain trimestre. Pourquoi reculer puisqu’il faut sauter l’obstacle de fin de course, mais pas fin de carrière. Votre savoir, votre expertise vous permettront de rebondir dans une autre entreprise, nous vous faisons confiance. Il fallait y aller dans cette galère. Attendez, je n’ai pas fini mon livre ! Ne déchirez pas la page ! Non je ne veux pas aller dans ce corbillard. J’offre mon savoir, mon expertise pour une nouvelle expérience.
J’ai mon carnet de chèques avec moi, je voudrais rester.
– Peux-tu me dire où je vais ?
– Déjà réveille-toi. Tu es licencié. Tu te rends pour la dernière fois au bureau. Tu vas recevoir ton solde de tout compte cet après midi. Tu fais parti de la dernière charrette pour l’année. Tu es dedans. D’autres vont suivre. Ton nom est au bas de la liste avec ton âge et le reste : 49 ans, marié, deux enfants. Licencié économique.
– je ne sais touj

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