Chroniques des 130
572 pages
Français

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Description

Des grandes turbulences sociétales de la fin du XIXe siècle aux dernières turpitudes politiques de François Hollande, en passant par la Première Guerre mondiale et l'Algérie de 1962, le lecteur est invité à découvrir une grande fresque qui retrace l'histoire de l'auteur et de sa famille. Chacun pourra s'y reconnaître et trouver ses points de repère : les plus anciens auront respiré le même air et les plus jeunes pourront mieux se situer et avancer dans leur propre vie. Témoignages vécus par la France d'en bas et retransmis sans fard ni complaisance – ni pour le narrateur ni pour son entourage –, l'auteur décrit chaque situation selon les pensées du moment : sa jeunesse et son adolescence brouillonne, ses révoltes, ses coups de cœur, ses désarrois. Une vie faite de passions aux facettes et rebondissements variés dont l'enchaînement et le hasard des événements l'amèneront à s'expatrier dans des terres lointaines où il recommencera, à son corps défendant, une nouvelle vie tout aussi mouvementée !

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 24 novembre 2017
Nombre de lectures 0
EAN13 9782342157536
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0112€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Chroniques des 130
Gabriel Zallas
Société des écrivains

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Société des écrivains
175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
Chroniques des 130
 
Toutes les recherches ont été entreprises afin d’identifier les ayants droit. Les erreurs ou omissions éventuelles signalées à l’éditeur seront rectifiées lors des prochaines éditions.
 
 
 
Avec la complicité de mes ancêtres connus, je dédie ce livre à ma descendance. À celle-ci d’en compléter la suite, s’il lui plaît.
Préface
Étant presque le plus ancien encore en vie, lorsque j’aurais disparu personne n'aurait su ce qu’avait été l’existence de nos ancêtres, remontant jusqu’à environ un siècle et demi, surtout de la période dite des Trente Glorieuses, allant de 1946 à 1976. Si j’avais pu prévoir que notre pays sombrerait si vite, j’aurais fait des recherches plus poussées sur mes grands-parents et même arrière-grands-parents.
 
Ma narration s’arrêtera fin 2015. Après il appartiendra à d’autres de prendre la suite, peut-être d’écrire une suite de la famille vue sous un autre angle…
La pesée des âmes, comme dans l’Égypte antique.
 
Un jour, chez un obscur bouquiniste, encore attaché aux livres, alors que la culture et la mémoire de ce que fut la France auront quasiment disparu, leurs cendres dispersées aux quatre vents, les écrits d’un illustre inconnu feront ressortir la vérité d’événements oubliés ou sciemment maquillés.
Un citoyen ordinaire les ayant vécus et en ayant été l’un des modestes acteurs dans certains cas, les ayant consignés par écrit pour ne pas en perdre le souvenir et le transmettre.
 
Il y a deux éléments indestructibles dans ce bas monde, la vie et la mémoire :
 
La Vie  : vous ne pouvez éliminer des peuples entiers, ni par la guerre ni par les épidémies, vous ne pourrez jamais les faire disparaître tous, il y aura toujours des survivants pour reprendre le flambeau et perpétuer le nom.
 
La Mémoire  : en Afrique, on dit que lorsqu’un Grillot 1 meurt c’est une bibliothèque qui disparaît, c’est surtout vrai dans une société à tradition orale.
 
En Grèce, le Nord, avec Athènes et sa formidable architecture, ses arts et ses lettres, a laissé des traces impressionnantes en comparaison du Sud de Sparte avec… rien ; rien d’autre que des monticules de cailloux, même pas des ruines, point d’écrits, aucunes poésies, rien… sinon des récits transmis de génération en génération. Le Sud spartiate restera cependant aussi vivant que le Nord athénien tant que l’espèce humaine vivra.
 
Ne parle-t-on pas encore et toujours de Troie, alors que cette cité a totalement disparu de la surface de la Terre depuis des millénaires ? Mais un écrivain en a tellement vanté l’épopée de façon lyrique qu’il a fait rêver des générations entières ; avec lui, les dieux n’étaient pas morts ; l’Iliade est toujours vivante ; tellement vivante, qu’un explorateur autrichien, amateur et millionnaire, en a redécouvert les ruines ! Que dire de Babylone, dont on a du mal à situer la position exacte, puisque complètement disparue de la surface de la terre ? Même du temps de la retraite des dix mille avec Xénophon 2 , dont les mercenaires grecs passèrent dans les environs dans un désert où plus rien n’existait de cette brillante cité depuis quelque deux cents ans seulement.
 
Si le support écrit et les gardiens de la parole disparaissent, il en restera toujours la légende transmise oralement. À nous d’en trier les fioritures de la réalité historique.
Comme le disent les Malgaches : « Les ancêtres ne seront jamais morts tant que les vivants penseront à eux ! »
 
Nous vivons une époque formidable. Avant, il y eut : « Nous vaincrons parce que nous sommes les plus forts » ; par la suite, le fameux : « Je vous ai compris » ; maintenant « l’Europe c’est la paix… le plein-emploi… la prospérité… sans frontières… » mais aussi le bug informatique, le troisième millénaire axé sur l’espace (Schengen, peut-être !), « les chances pour la France » (telles des invasions de nuages de sauterelles). « Ils sont ici chez eux… »
Rien que des slogans ronflants, des miroirs aux alouettes, des clips pour nous faire acheter des produits enveloppés d’un bel emballage dont on a changé la date de fraîcheur mais qui en fait contiennent des marchandises avariées ayant une odeur putride ! Dans les supermarchés on appelle ça de la « remballe », mais en politique ce sont des « nouveaux projets de société »… nuance de langage !
Vous l’aurez remarqué, j’ironise sur toutes ces promesses non tenues !
 
Je suis une de ces mémoires populaires, je vous transmets mes ressentis en temps réel selon les époques. Ne dit-on pas qu’il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis !
Toutes proportions gardées, c’est un peu comme les cahiers de Jean Roque Coignet 3 ce n’est que lui-même qui a pu décrire ce qu’il a vécu des événements, pas besoin d’historiens, ni d’experts où spécialistes, et encore moins de psychologues.
 
Il faut savoir appeler un chat… un chat ! Je n’utilise pas non plus de pointillés, j’écris les noms et les qualificatifs en entier, ils figurent dans le dictionnaire, et ce serait une hérésie hypocrite d’en vouloir cacher le sens ou avoir de la fausse pudeur en faisant semblant d’avancer sous faux nez !
 
De même, j’explique les évidences de la définition de situations ou de mots dans certains cas. Mais songeons avant tout que ce livre est destiné à une descendance dont on n’est pas sûr de son instruction de base élémentaire, vu l’évolution de l’enseignement et des événements.
 
À quelques exceptions près, les noms cités sont authentiques, pour le moins ceux qui sont décédés ; pour les autres, qui sont encore vivants, je n’indique qu’un pseudo ou juste un prénom qui ne sera pas forcément le leur, à eux de se reconnaître, – mais je ne dévoile jamais leur nom de famille. Par contre, en tant qu’auteur narrateur, j’ai adopté comme pseudo le nom et le prénom de l’un de mes grands-pères. N’était-il pas écrivain, il fut un temps.
Je lui donne une nouvelle jeunesse en le faisant revivre et sortir des oubliettes de l’histoire.
 
Tel un curseur qui se déplace dans le temps, je définis toujours la précision de l’événement, mais pas forcément sa date, qui peut varier de plusieurs mois, avec des projections sur l’avenir ou des retours en arrière.
Au cours de votre lecture, si vous découvrez des indications intéressantes, parce que soigneusement cachées et oubliées, ne serait-ce qu’une toutes les trente pages, je considérerai que je n’ai pas perdu mon temps pour essayer d’attirer votre attention et que mon désir de vous informer n’aura pas été inutile.
Plutôt que de faire une généalogie ennuyeuse, j’ai préféré en faire un livre en y mettant parfois une pointe d’humour pour faire mieux passer la monotonie du texte.
Pour ce qui est des grands débats de société, d’autres développeront ces sujets avec plus de talent, plus de précision, plus de connaissances, ayant accès à des sources d’information plus fouillées, et vous en parleront beaucoup mieux que moi ; par contre, toute modestie mise à part, je suis le plus qualifié pour parler de ma propre vie et de ce que j’ai vécu en tant que citoyen lambda 4 .
 
Peu m’importent les conditions historiques exactes à la semaine près de l’arrivée au pouvoir du Général de Gaulle en 1958. Ce qui a compté pour moi, c’est ce que j’en ai ressenti cette année-là et les changements qui pouvaient en découler ; quatre ans plus tard, à cause de la trahison de l’Algérie et de son exploitation pour accéder au pouvoir, je lui en voulais à mort, mais six ans après j’étais prêt à me rallier sous sa bannière en admettent ses points de vue ; dix ans plus tard, je finis par reconnaître que ce fut un grand Chef d’État visionnaire, certainement le plus grand depuis longtemps… malgré tout !
 
Ce sont les événements dans certaines circonstances qui me firent réagir en une période déterminée. Notre opinion dépend d’un point de vue ou opinion en fonction de l’évolution d’une situation dans le temps. Ce n’est pas nous qui avons évolué ou changé d’avis, mais les événements… nous nous adaptons ! Comme le faisait finement remarquer Edgar Faure, un ministre qui fut de tous les gouvernements de la IVe à la Ve République : « Ce n’est pas la girouette qui tourne, c’est le vent ! » Il savait de quoi il parlait.
 
Cassandre avait raison lorsqu’elle prédisait la chute de Troie ; mais si ce fameux Cheval de bois avait été détruit sur place, comme le recommandaient certains, l’histoire que nous connaissons ne serait plus la même. Nous ne connaîtrions même pas le nom de Cassandre, tombé dans l’oubli des mauvais visionnaires sans talent.
 
L’Histoire est toujours écrite par les vainqueurs !
Les anciens
 
(1885-1970) – Mes Grands-Parents paternels
Étant Parisien de souche, mon arrière-grand-père a-t-il participé activement à la Commune de Paris en 1871, je n’en sais rien. Par contre, si ce n’est pas le cas, il a quand même dû en subir les conséquences et les privations ! Quinze ans plus tard, ce dont je suis sûr, c’est que mon grand-père Henri Bauchet est né le 21 juin 1885, fils d’Hyacinthe Bauchet et de Madeleine Pullau. Il était l’un des garçons d’une famille nombreuse de six enfants, quatre frères et deux sœurs, il vécut son enfance à Paris dans le 13 e  arrondissement.
 
Comme il était de coutume dans la famille Bauchet, seul le Père, celui qui travaillait et faisait vivre la famille, avait le droit de manger de la viande tous les jours, priorité hiérarchique oblige ! Quand la famille déménagea plus tard pour alle

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