Confidences d'une ex-obèse

Virginie Mercier

Description

Quand manger devient une obsession, que la nourriture devient la seule solution aux problèmes émotionnels. Manger, encore manger pour oublier, se calmer et se sentir vivante. Ce livre raconte ma descente vers l'obésité et mon combat pour en sortir.

Sujets

• Biographical
• Témoignage
• Témoin
• Fiction

Informations

• Publié par: Edilivre
• Date de parution: 07 septembre 2017
• Nombre de lectures: 1
• EAN13: 9782414107513
• Langue: Français

Extrait

Couverture
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Cet ouvrage a été composé par Edilivre
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intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-10749-0

© Edilivre, 2017
Remerciements
Merci à mon mari, mes enfants, mes parents, mes sœurs, ma belle-famille mes amies Karine, Marie, Nelly, Flora, Virginie, Florence pour leur soutien et leur aide.
Merci à Aurore pour le travail effectué pour la couverture et le marketing.
Merci à tout le personnel médical que ce soit à la clinique ou à domicile pour leur gentillesse, leur patience et leur écoute.
Merci à tous ceux qui ont fait que cette aventure soit possible.
Préface
J’ai ressenti le besoin de mettre des mots sur cette période de mon existence qui m’a consumée la moitié de ma vie. Ecrire a été pour moi comme une délivrance, un remède face à cette douleur qui était prisonnière en moi.
Je m’y livre simplement sans prétendre tout savoir, tout résoudre. Chacun est différent. Certains s’y retrouveront, d’autres critiqueront. Peu m’importe, je serai heureuse si cela peut permettre ne serait-ce qu’à une seule personne d’y trouver un peu de réconfort.
Je ne donne aucune leçon. L’écriture est une façon pour moi de mettre un terme à cette souffrance, à ce chapitre de ma vie. Repartir sur une page blanche et voir l’avenir autrement. VIVRE !
Chapitre 1
Je n’en peux plus ! Marre de ce corps difforme dont je suis prisonnière. Marre de ce miroir qui me reflète mon mal-être. Chaque pli, chaque morceau de graisse me rappelle la souffrance, le manque, l’ennui… L’enveloppe extérieure ne représente plus le moi intérieur. Marre d’être jugée, moquée, regardée avec dégoût, mépris ou pitié.
J’ai besoin d’aide…
Je vous propose, tout d’abord, un retour en arrière afin de voir comment tout a commencé.
* * *
Je m’appelle Virginie MERCIER née DYKCZYK le jeudi 1 er mars 1979 à Brive la Gaillarde en Corrèze (19). Je suis l’aînée d’une fratrie de 3 filles. J’ai eu une enfance heureuse comme beaucoup d’enfants.
Je me souviens des moments de rire, de jeux, de partage, de chamaillerie, les trajets pour aller à l’école, les mercredis devant la télé quand il pleuvait, les parties d’élastique, les balades à vélos, les heures sur la balançoire. Dès que nous le pouvions nous jouions dehors. Tous ces moments qui ont bercé mon enfance. Le temps de l’insouciance.
Nous ne manquions de rien étant enfant. Nous mangions toujours à notre faim. Un morceau de baguette et une barre de chocolat faisaient la joie de nos goûters. Parfois des confiseries et autres gâteaux industriels faisaient leur apparition.
Nous étions gourmands mais jamais dans l’excès. Je me souviens des cornets de frites maison de ma grand-mère maternelle, du traditionnel repas dominical chez ma grand-mère paternelle avec son poulet aux olives et son gâteau au chocolat, des pizzas et soupes maison, des gâteaux d’anniversaire à la crème confectionnés et décorés par mon père.
Les fêtes de fin d’année étaient et sont toujours ma période préférée. Les décorations de noël, la mise en place du sapin et de la crèche, l’impatience du jour J, les calendriers de l’avent puis la découverte des cadeaux sous le sapin. Les repas de fêtes étaient fastueux. Nous étions toujours très gâtées à noël.
Autant de moments qui nous émerveillaient et que je continue de faire aujourd’hui avec mes enfants.
A cette époque, tout ne tournait pas autour de la nourriture. Je n’avais jamais eu de problème de poids. J’étais une enfance plutôt mince. Manger n’était pas ma première préoccupation.
J’avais beaucoup d’amis aussi bien filles que garçons (des chéris aussi !). J’aimais l’école, être entourée et être le centre d’intérêt. Cela me donnait confiance en moi et de l’importance. Déjà enfant, j’avais ce besoin du regard des autres pour exister et me sentir bien.
Petite, je rêvais de devenir maîtresse d’école (apprendre aux autres me plaisait), médecin (pour sauver des vies) ou artiste (pour faire rêver et ne pas avoir une vie trop tranquille et rangée, j’ai gardé ce rêve au fond de moi.). Je passais des heures dans ma chambre à m’inventer des vies, à faire des spectacles. Mon imagination a toujours été débordante. Mes rêves étaient remplis de magie, de fantastique, d’action. La routine n’y avait pas sa place. Ils sont toujours ainsi.
* * *
L’entrée au collège fut un cap. Une sortie de l’enfance que j’ai su gérer sans trop de soucis. J’avais toujours ce besoin d’être entourée mais je n’avais pas le caractère assez fort pour m’affirmer. Ce besoin de plaire, d’être le centre d’attention ne me quittera jamais (il est comme un besoin pour me donner confiance en moi). A mon arrivée en classe de 6 ème , je fis la connaissance d’une fille qui à ce jour est toujours l’une de mes meilleures amies.
Durant l’âge ingrat comme on l’appelle, je n’étais pas maigre mais j’aimais mon corps et je n’avais jamais eu de réflexions désagréables à ce sujet. Jusqu’à mes 18 ans, j’ignorais même les mots : grosse, surpoids, régime…
J’ai connu comme tous ceux de mon âge, mes premiers amours, mes premières déceptions aussi. C’est fou comme de simples mots peuvent faire mal. J’avais enchaîné les histoires d’amour pour combler un vide. Puis il y a eu ce garçon que je n’oublierai jamais. Un amour d’été qui en fait pour lui était plus mais qu’il était bien trop bête pour se l’avouer (ça je ne l’ai appris que bien des années plus tard). Un amour qui avait mis plus de temps à s’effacer qu’à naitre. Un amour en avait chassé un autre, puis un autre et à chaque fois j’y avais cru et j’avais été déçue.
Je suivais le mouvement des copains. J’étais heureuse mais une partie de moi réclamait plus. Je rêvais d’aventure, d’évasion mais la réalité me rattrapait toujours. La peur de l’échec et du regard des autres m’ont toujours stoppée dans mon élan.
Je me suis construite comme cela par le regard des autres, par la peur d’être jugée et ne pas être comme les autres. Je passais des heures enfermée dans ma chambre, la musique à fond à rêver ma vie. Celle dans laquelle j’étais celle que je voulais être. Je rêvais les yeux ouverts sans prendre le risque d’oser réaliser mes envies. Je faisais en sorte de faire ce que l’on attendait de moi. J’ai toujours rêvé ma vie. Un jour, vivrai-je peut être mes rêves au lieu de me brider et me contenter de ce que les autres souhaitent.
Chapitre 3
Passée de 55 kilos à 120, d’une taille 38 à une taille 52 : c’était une claque. Je me sentais nulle, moche, déroutée, découragée, une moins que rien. Je ne trouvais plus ma place dans cette société où l’apparence primait. Voir toutes ces filles dans les magazines, à la télé, plus minces, plus jolies, me déprimait. Pourquoi ? Comment ? Tout s’embrouillait dans ma tête. Je voulais être mince mais je n’arrivais pas à avoir le bon déclic. Il fallait que j’y arrive. Se motiver était l’essentiel. Je voulais redevenir...