Dans les coulisses du Festival de Cannes

Alain Zirah

Description

Comment se passe vraiment le plus grand festival du monde ? Comment avoir une vie de rêve pendant dix jours ? Le Festival de Cannes raconté de l'intérieur par le fondateur des OFF de Cannes. Alain Zirah dévoile tout sur les coulisses du Festival de Cannes et ce qu'on ne voit jamais à la télévision. Comment vivre son propre Festival de Cannes ? Artiste amateur ou professionnel, découvrez tous les conseils et les anecdotes qui vous permettront de gagner du temps. Tous les secrets de la réussite racontés par les grandes stars internationales.

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Informations

• Publié par: Société des écrivains
• Date de parution: 05 mai 2017
• Nombre de lectures: 2
• EAN13: 9782342152753
• Langue: Français

Extrait

Dans les coulisses du Festival de Cannes
Alain Zirah
Société des écrivains

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Dans les coulisses du Festival de Cannes
 
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Comment avoir une vie de rêve pendant dix jours ?
Comment se passe vraiment le plus grand festival du monde ?
Alain Zirah dévoile tout sur les coulisses du Festival de Cannes et sur les OFF de Cannes.
 
Fans ou artistes, découvrez toutes les astuces qui vous permettront d’approcher stars et professionnels du cinéma, de la musique et de la mode.
Dans son livre autobiographique, Alain Zirah, ancien journaliste, réalisateur et fondateur des OFF du Festival de Cannes, vous fait partager ses secrets.
 
 
 
Voici le journal de bord d’un festivalier. Alain Zirah raconte ce qu’est vraiment le Festival de Cannes, tel qu’il le vit, chaque année, pendant onze jours, depuis son premier festival en 1983. Comment fait-on pour monter sur le tapis rouge ? Comment fait-on pour savoir où se passent les plus belles soirées et comment fait-on pour y entrer ? Comment fait-on pour se faire inviter dans les soirées jet-set et côtoyer les plus grandes stars de ce monde ? Faut-il demander un autographe à Brad Pitt ou à Steven Spielberg, si on a la chance de les rencontrer ?
 
En parallèle, nous découvrirons comment a germé une idée dans l’esprit de l’auteur de créer son propre événement au sein du grand événement cannois. Le Festival de Cannes est devenu le plus gros événement mondial après la Coupe du Monde de football, plus important, mais seulement une fois tous les quatre ans. Nous pourrons suivre le parcours du combattant et toutes les aventures humaines nécessaires permettant de mettre en lumière de nouveaux talents au sein d’événements et soirées, dont la fameuse soirée de cérémonie. Alain Zirah, avec Solène Guionnet, alias Azed et LadyKat, puis avec Anne Gomis, vont-ils pouvoir organiser leurs événements des OFF de Cannes ? Nous apprendrons également comment se déroulent la mise en place, la préparation d’un film, court, moyen ou long-métrage et là aussi il faudra franchir tous les obstacles du parcours du combattant.
Car rien ne prédisposait l’auteur à se retrouver au cœur même de la création artistique la plus pointue. Il est né à Marseille, dans une ville qui a toujours privilégié le foot à la culture. Il n’est pas issu d’une famille d’artistes connus et reconnus dans la profession. Au contraire, il lui a fallu franchir toutes les étapes, à la force du poignet. Dans un environnement hostile. Aujourd’hui, il fait partie de l’avant-garde artistique dans les domaines du cinéma, de la mode, l’écriture, la musique et les arts plastiques. Car à vouloir faire de l’Art Total, il fallait d’abord trouver les lieux, étudier les codes et les usages de ces différentes professions et s’en imprégner tel un caméléon. Le lieu n’est pas une ville de France ou d’ailleurs. C’est le Festival de Cannes. Un endroit unique pendant seulement onze jours. Et Alain Zirah vous donne les règles, les trucs et astuces pour devenir, à votre tour incontournable. Car, à Cannes, pendant le festival, tout est possible.
C’est ce que nous allons découvrir.
Le Festival de Cannes est régi par des codes. Il faut les respecter. D’abord le dress code . Smoking pour les soirées de gala et certaines soirées. Pas question d’être invité aux dîners Chopard ou à l’Éden Roc sans nœud papillon. La tenue décontractée, mais classe, reste de mise pour les autres soirées. Et bien sûr, pour les soirées blanches, le lin ou le coton sont les bienvenus. Le smoking blanc est recommandé seulement s’il est bien porté. Dans la plupart des autres cas, on va passer son temps à expliquer que non, on n’est pas le serveur. Et que pour le champagne, il vaut mieux s’adresser au bar.
 
Mieux vaut éviter les tenues trop voyantes ou excentriques si l’on n’a pas d’invitation. Si la sécurité vous demande d’attendre un instant, ça veut dire que vous avez une bonne tête et que vous rentrerez d’ici 30 à 60 minutes. Si, par contre, le physionomiste vous dit non, c’est râpé. Il vaut mieux éviter tout énervement. Celui ou celle qui veut faire un malheur ne parviendra qu’à se faire exclure définitivement des soirées. Car les physionomistes, à l’entrée, reconnaissent votre visage et ils ont de la mémoire.
 
Pour les filles, deux choix possibles : soit une robe longue de couturier ou de créateur, coupé avec goût dans des tissus de qualité, avec éventuellement une fente sur un côté pour laisser apercevoir une jambe ; soit une robe ou une jupe courte sur des talons très hauts. Les bustiers, chemises, tops et caracos sont les bienvenus. Les strass et paillettes sont recommandés. On n’est pas à un entretien d’embauche pour un poste de CDI dans la capitale ; on est à Cannes. On est de bonne humeur et on est là pour faire la fête. Et pour faire des tas de rencontres.
* * *
Pour son nouveau printemps, Cannes, la belle, a revêtu son habit de lumière, miroir aux alouettes dans lequel chacun vient y rêver d’Un Monde Meilleur.
Sous un azur ensoleillé, elle promène sa robe fendue du Majestic au Martinez avant de monter les marches sous les crépitements des photographes. Cannes, centre du monde, carrefour de l’humanité, des célébrités, du faste et du futile, Cannes, capitale du rêve, fait son festival du cinéma et de la politique.
Berceau polyglotte d’un monde de jet-setters où les affaires se traitent le soir, dans des villas somptueuses ou sur des yachts de milliardaires. Ici, même les photographes sont en smoking.
Cannes, la belle, fait étinceler ses parures signées Chopard au sein d’un Palm Beach à la française où le casino attire moins de monde que sa terrasse rebaptisée VIP Room. Les palmiers sont moins hauts que leurs cousins de Californie, mais à leurs pieds, les tenues de soirée sont de sortie tous les soirs, et souvent aussi la journée.
Hollywood est un rêve inaccessible, mais les stars américaines sont prêtes à toutes les compromissions pour une simple palme d’or.
El señor Presidente Tarantino a expliqué, en son temps, qu’après avoir obtenu la palme d’or pour son film Pulp Fiction , se retrouver président du jury était le moment le plus fort de sa vie. Quelle distinction peut apporter plus d’éclat à un tel honneur ? Peut-être la montée des marches sur le célèbre tapis rouge, vingt ans après, en compagnie d’Uma Thurman et de John Travolta, en mai 2014, pour le film Sils Maria d’Olivier Assayas.
Cannes, la belle, s’est levée à midi, a déjeuné au Farfala ou à la Potinière du Palais à seize heures et n’est passée dans les luxueux salons de velours grenat du Majestic que pour échanger quelques mots, quelques cartes de visite avant d’aller se changer. La nuit sera longue. Il faudra assister aux projections après avoir présenté son meilleur profil en foulant le tapis rouge et ne pas manquer d’honorer tous ses amis. Surtout, n’oublier personne !
Les flashes des photographes sont une eau de jouvence pour la peau des femmes. De tels éclats répétés sont comme un lifting pour effacer les années. La lumière entre par les yeux des jolies femmes et s’installe à l’intérieur pour les faire rayonner. C’est pour cela qu’elles font leur numéro de séduction, les talons hauts plantés dans le tapis rouge, la robe fendue exhibant avec fierté le galbe harmonieux d’une jambe bronzée.
 
Cannes a passé des heures à se faire coiffer, maquiller, habiller. Désormais, elle est là pour se faire désirer ; désirer par les photographes qui hurlent son prénom, désirer par la foule de festivaliers qui font circuler son nom aux rangées du fond. Le photographe sait que son salaire dépendra d’un beau portrait. Les beaux anonymes incertains, harassés par la fatigue d’avoir conservé leur place deux heures durant, malgré les jeux de coudes, s’approprient leurs idoles.
Pour certains, « Elle est plus petite qu’à la télé ! » « Elle a l’air moins sympa ! » « Je la croyais plus jolie ! » Pour d’autres, « Elle est encore plus belle qu’à la télé ! » « Quelle classe ! Quelle aura ! »
Les gardes du corps lui ont laissé le centre du tapis rouge pour qu’elle brille de mille feux, seule comme un diamant posé sur son écrin de velours. On l’a photographiée, filmée, admirée, applaudie, convoitée, puis on est passé à une autre, toute aussi étincelante. On pratique le zapping des peoples. Et les plus chanceux pénètrent dans les salles obscures, en tenant la précieuse invitation contre son cœur. Précieux sésame !
Après le film, chacun cherche à rejoindre les somptueuses parties dans les plus somptueuses villas des hauts de Cannes, de la Californie ou sur la route de Vallauris. On aura bien du mal à quitter la villa Man Ray et sa magnifique piscine posée au-dessus de la mer pour rejoindre les amis producteurs à la villa Babylone avec son baby-foot humain.
Le champagne coule à flots et les meilleurs traiteurs ont rivalisé pour fournir les mets les plus raffinés et les buffets opulents. La lotte aux noix de Saint-Jacques est un ravissement pour le palais ; d’autres ne jureront que par les verrines au calisson ou les bocaux de macarons… Il y en a pour tous les goûts.
Le Carlton, le Majestic et le Martinez sont le théâtre de retrouvailles. Depuis quelques années, de nouveaux lieux sont venus rechercher la notoriété et la reconnaissance du public. C’est ainsi que sont apparus certains établissements de pre