Dans les yeux d'une harcelée

Catlyne Bndt

Description

Bien que très jeune – 13 ans –, l’auteure n’en a pas moins décidé d’écrire son histoire, de coucher sur le papier l’enfer qu’elle a vécu, et ce, dès le primaire. En CE2, Laure, jusqu’alors son amie, lui fait soudain subir des brimades, tandis que ses deux autres camarades ne bronchent pas. Et tout de suite, c’est un sentiment de honte qui la submerge et qui la condamne au silence lorsque ses parents l’interrogent au sujet des marques sur ses bras. Aux coups succèdent les insultes, plus humiliantes les unes que les autres. Catlyne parvient finalement à en parler et son père lui conseille d’affronter ses « amis » pour leur dire d’arrêter. Au grand soulagement de Catlyne, ils la laissent tranquille et elle peut ainsi passer ses dernières années de primaire en paix. Mais dès son entrée en sixième, elle se retrouve de nouveau face à Laure et Ariana, ses deux bourreaux du CE2. L’enfer recommence alors. Et même Coraly qui était devenue son amie se retourne contre elle. Les idées noires de Catlyne prennent forme le soir, et vont et viennent inlassablement dans sa tête. Quand cela s’arrêtera-t-il ?

Sujets

• Biographical
• Témoignage
• Témoin
• Fiction

Informations

• Publié par: Edilivre
• Date de parution: 12 décembre 2018
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782414306305
• Langue: Français

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
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intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-30631-2

© Edilivre, 2018
 
 
Cette histoire, mon histoire, est réelle. Tout ce qu’elle contient est vrai. Toutefois, afin de protéger l’anonymat de chaque protagoniste, y compris moi-même, les noms, prénoms des personnages sont fictifs.
 
 
Salut ! Je m’appelle Catlyne. J’avais treize ans lorsque j’ai commencé à écrire ce livre. Bien que cela puisse vous paraitre très jeune, j’avais besoin de le faire car j’avais vraiment envie d’aider des personnes victimes de dépression à cause du harcèlement. Aussi, je vais vous confier mon histoire, cet enfer que j’ai vécu.
Peut-être que certains d’entre vous pourrez vous reconnaitre mais si vous vivez une situation comme celle que je vais vous livrer, ne faîtes pas de bêtises car ça ne sert à rien.
Bonne lecture…
Avant-propos
Avant de commencer à me confesser, je voulais vous expliquer ce qu’est le harcèlement. Peut-être que vous en avez déjà entendu parler ou bien vous-même avez déjà vécu une situation similaire, ou tout simplement connaissez-vous des personnes autour de vous qui ont subies elles aussi ce genre de choses. Ou peut-être, ne savez-vous ce que c’est, très précisément. Dans tous les cas, je préfère vous le réexpliquer.
LE HARCELEMENT C’EST QUOI ? :
Le harcèlement peut être des moqueries, de la violence verbale (des insultes, etc.), voire de la violence physique.
LE HARCELEMENT VERBAL :
Le harcèlement verbal est quand une ou plusieurs personnes se moquent de vous, de votre façon de vous habiller etc.
Il y a également des insultes et tout ça se répète tous les jours.
LE HARCELEMENT PHYSIQUE :
Le harcèlement physique est une autre chose…
Le harcèlement physique est quand une ou plusieurs personnes vous frappent, vous font du mal en vous donnant des claques derrière la tête, en vous poussant, en vous plantant un compas dans le bras, en vous tirant les cheveux etc.
Imaginez-vous…
Vous rentrez au collège et vous n’êtes pas comme les autres.
C’est-à-dire : vous avez quelques kilos en trop ou en moins que les autres ; vous êtes avancé dans l’âge c’est-à-dire si vous avez onze ans (l’âge que l’on a lorsque l’on rentre au collège) vous êtes grand(e), vous avez des formes (pour les filles), des boutons (pour les filles et les garçons) etc.
Et bien, dans ces cas-là, on va vous juger, vous insulter, vous frapper car les autres enfants croient que vous êtes faible. En gros, ils vont vraiment vous ridiculiser.
Quand c’est tous les jours 24H/24H, quand vous en avez marre des insultes, des moqueries et que vous avez peur de retourner à l’école, au collège, au lycée le lendemain tout ça vous développe une Phobie Scolaire.
LA PHOBIE SCOLAIRE :
La phobie scolaire c’est quand on ne veut plus aller en cours à l’idée d’écouter encore ces moqueries ou ces rumeurs sur vous. Rien qu’à entendre ou même écrire le mot “école“ ou “collège“ vous donne envie de vomir ; entendre le réveil sonner vous angoisse.
Oui, je n’ai pas mis de majuscules aux mots “école“, “collège“ car pour moi ils ne le méritent même pas à cause de tout le mal qu’ils m’ont fait.
“Il“ m’a détruite intérieurement et physiquement.
Je parle du collège car au jour où je rédige ce manuscrit, je m’y trouve encore.
LE CYPER HARCELEMENT :
Le cyber harcèlement est le harcèlement qui se passe à travers un réseau social.
Insultes, moqueries vous pouvez toujours signaler ou bloquer la personne alors qu’en dehors d’Internet non. Mais ça reste quand même un cas grave qui est puni par la loi.
ATTENTION :
Si quelqu’un vous embête quelques jours et qu’après cette personne arrête ce n’est pas du harcèlement !
Le harcèlement se déroule du début jusqu’à à la fin de l’année ou alors une bonne partie de l’année.
Maintenant, je vais vous raconter l’enfer que j’ai vécu.
 
Le début…
Les années primaires
Tout a commencé en CE2, lorsque j’étais avec un groupe d’amis.
On était quatre : deux filles, un garçon et moi.
L’une s’appelle Laure, l’autre Ariana. Elles sont exactement pareilles ; c’est-à-dire qu’elles s’habillent avec des marques et ont le même caractère : méchantes, regards hautains. Cependant, niveau physique, Laure a les yeux bleus, les cheveux blond-foncé, et courts au contraire d’Ariana qui, elle, a les cheveux brun-foncé, longs, les yeux bleus. Sinon, toutes les deux sont maigres et petites.
Et il y a Adrien, le garçon du groupe. Lui aussi s’habille avec des marques. Ses cheveux sont courts, brun-foncé, ses yeux marrons. Adrien est plutôt grand et mince. On s’entendait plutôt bien, on rigolait tous les jours. On peut dire que j’avais envie d’aller à l’école.
Jusqu’au jour où tout a changé pour moi…
C’était une matinée de janvier comme une autre.
Je me sentais bien et en sécurité.
J’étais contente de revoir mes amis après deux semaines de vacances. Quand maman m’a déposé devant l’école primaire de ma commune, je lui ai dit “au revoir” et je suis sortie de la voiture. J’ai passé le portail. Il y avait plein d’enfants qui jouaient, parlaient, rigolaient ensemble. J’ai aperçu mes potes au fond de la cour alors j’ai marché vers eux. On s’est dit “Bonjour” et ça a commencé par une simple phrase :
– Tends ton bras !
Je leur ai demandé pourquoi mais aucune réponse, cependant, ils ont quand même insisté. Alors, je l’ai tendu et ils m’ont encerclé. Laure a soudainement pris mon bras, m’a planté ses ongles dans ma peau. Je lui disais d’arrêter mais rien à faire. Elle continuait de plus en plus fort.
C’était extrêmement douloureux. J’ai jeté un coup d’œil vers Ariana et Adrien. J’espérais leur soutien. Malheureusement, ils n’en fut rien. Ils rigolaient. Ils rigolaient de me voir souffrir. À ce moment-là, j’avais peur qu’ils me fassent subir la même chose. Heureusement, ils ne m’ont rien fait.
Déçue par leur comportement, je ne comprenais pas pourquoi ils me faisaient ça. Autour de moi personne ne se rendait compte de ce qu’il s’était passé. Ni les enfants trop occupés à jouer de leur...