Derrière la porte
282 pages
Français

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Derrière la porte , livre ebook

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Description

Les yeux embués, le cœur battant, les doigts qui courent sur le clavier, ainsi est né sans le vouloir ce livre que vous tenez. Rédigé dans le noir, jamais je n'aurais imaginé que je confierais mon histoire. Partager cette souffrance, c'est dénoncer un mal qui ronge notre société dans une étendue incroyable. La violence conjugale n'est pas ce que vous croyez. C'est bien plus que des coups portés.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 26 novembre 2015
Nombre de lectures 4
EAN13 9782332895288
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0090€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-89526-4

© Edilivre, 2016
U n souffle de bonheur a fait voler le voile qui ternissait ma vie.
Le monstre l’a rattrapé et m’a enfermée dans les ténèbres.
Mes yeux se sont habitués à l’obscurité.
Je me suis engouffrée sur un chemin
Prisonnière du froid, du noir,
Les bras griffés par les ronces d’humiliation,
Les cheveux tirés par les lianes de mots empoisonnés.
La peau lacérée de chantage.
Les pieds coupés par la peur.
Avec un espoir éclairant ma route,
Un espoir vivant en moi.
Celui de lever mon visage vers le bonheur,
De sentir la chaleur sur ma peau,
De revivre.
En pleine tempête,
J’ai confié ma peur, mon désarroi,
Ma solitude.
Aux portes de la mort,
J’ai confié ma raison de vivre, mon espérance.
J’ai laissé ma main crier,
Apaiser mon cœur.
J’ai enfermé ces instants pour alléger mon fardeau.
Ces instants où les sentiments ont bouleversé ma vie.
Instants sous les coups de mots, de chantage, de pression, de peur, de violence.
J’ai enlevé une à une les épines invisibles qui ont lacéré mon âme
Pour rester en vie.
Pansée à l’abri du monstre, les brèches colmatées,
Je revenais affronter mon passé,
Prisonnière des liens qui m’unissaient au monstre,
Prisonnière du Prince Charmant qu’il savait être.
Un jour ma survie s’est échappée par une fente.
Mon corps s’est effondré,
Ma protection s’est dissipée.
La mort s’est présentée.
Hébétée, perdue, épuisée,
Sous la protection de couvertures bienveillantes,
Je me suis effondrée.
Et les larmes ont ruisselé chaque jour pendant des semaines, des mois…
Ce sont ces instants, ces cauchemars, ces émotions, que je vous livre.
Bienvenue chez moi

L e visage fin.
Les yeux expressifs.
Le sourire aux lèvres.
Même dans les moments les pires,
Il se dessine si vite.
La sociabilité.
Une énergie vibre en moi.
Maman comblée.
Mari parfait.
Situation confortable.
Un si beau tableau.
Une belle maison.
Derrière la porte,
Un intérieur digne d’un magazine.
Cette perfection cache un tabou.
Un terrible tabou.
Enfoui dans un huit clos.
Un tabou qui scandalise.
Un tabou qui isole.
Un tabou que seule une femme endurante et déterminée peut affronter.
Derrière la façade parfaite réside une victime de violences conjugales.
Le statut de victime digéré,
Je me décide.
Je saisis ma chance.
Je pars.
Je viens de détruire le rêve que je représente.
Je viens de détruire l’artifice que je suis.
Je viens de perdre mon entourage.
Je vais découvrir qui sont mes amis.
Bienvenue dans mon enfer.
I
 
S cène surréaliste.
Temps suspendu.
Atmosphère tendue.
J’hésite à entrer.
Une anomalie.
Une alarme.
Des mots d’encouragement.
Je balaie l’inquiétude.
Le silence s’éteint.
 
S i pesant.
Si lourd.
Si pénible.
Sur mes gardes,
Dans mon environnement.
Heurts vite camouflés.
Vite oubliés.
Juste une mauvaise journée.
Et j’ouvre les yeux
Sur la normalité.
Sur un quotidien qui en apparence
Ressemble à celui de tout à chacun.
 
C e silence.
Son refus d’échanger.
Si étrange.
Son envie de solitude.
Si étrange vu notre jeune âge.
Partir ?
Je suis chez moi.
Il s’est installé chez moi.
Son silence.
Sa présence.
Sans doute sa façon d’aimer.
Pensées vite envolées.
 
I l arrive.
Ravie,
Je me précipite.
Il m’ignore.
Je m’arrête.
Il avance.
Je n’existe pas.
Le silence s’installe.
Je m’éclipse.
J’attends.
Imperturbable,
Je reprends le fil.
 
U ne larme.
Il l’essuie.
Il console.
Il est présent.
Toujours présent.
Silencieux.
Souvent silencieux.
 
L ’intimité.
Les pleurs.
Sans raison apparente.
Aimer et détester en même temps.
Je n’ai pas ma place.
Pas d’espace.
Le stress.
Caché.
Il grandit en moi.
Paraître.
Paraître heureuse.
Esquiver mes inquiétudes,
Les trouver balayées par mon image,
Mon sourire.
Le stress.
Le stress qui grignote un peu plus chaque jour
Mon espace.
Qui s’infiltre chaque jour un peu plus.
 
O ccupé.
Absent.
Je ne dois pas rester seule.
A ses yeux j’en suis incapable.
Confiée à son escorte familiale.
Jamais seule.
Jamais.
Choyée
Dans la cage dorée.
 
S e marier.
Je ne veux pas.
Un cri du cœur.
Je l’empêche de sortir.
Partir. Impossible.
C’est trop tard.
Tout est organisé.
Hésiter.
Et avancer avec le sourire.
Balayer les doutes.
 
S es compliments.
Si fier de m’avoir à ses côtés.
Cassant sur mon apparence.
Une manière de me qualifier,
Qui me blesse.
Propos classés dans mon manque d’humour.
Ne voir qu’un corps.
Oublier qui je suis.
Juste mon corps.
 
U n reproche
Et ma perception mise en cause.
Il me rassure avec ses mots.
Mariée c’est être considérée.
C’est être aimée.
 
S ubir l’intimité.
Rabrouée.
Corps déchiré de mots.
 
E tre mère.
Donner l’amour,
Donner la tendresse,
Et pleurer.
Inlassablement.
Se sentir rejetée.
Réaliser ce qu’est échanger.
Retrouver de l’humanité.
 
Un cri du cœur.
La première à être surprise.
C’est sorti.
Sans m’y attendre.
Ses cris, ses pleurs, les menaces,
Le refus de la séparation,
Et le chantage…
Un enfant.
Comment résister ?
Comment un cœur de mère peut-il ne pas céder ?
La crainte de ne plus le voir.
La crainte de l’enlèvement dans un pays étranger.
C’est trop pour moi.
Seule.
Si seule.
Sur les marches du palais,
A ma sortie, il est là,
Sourire aux lèvres.
Et je cède.
Et le quotidien reprend son cours.
Comme si rien n’était arrivé.
 
E tre mère.
Choyer.
Aimer.
Donner.
Donner encore.
Donner de la tendresse.
Donner de l’amour.
Les amuser.
Les faire rire.
Sentir leur voix
Raisonner dans mon cœur,
Emplir ma vie d’espoir.
Les laisser porter ma vie.
 
I l s’amuse à risquer nos vies,
Nous lance à une vitesse folle,
Se sent invincible.
Se trouve le meilleur.
Se joue du danger.
Mon cœur cogne.
Se taire pour calmer son goût du risque.
Il s’appuie sur le modèle de son père.
Me place en ignare.
En rabat joie.
Le silence pesant.
Clore les yeux,
Laisser la peur hurler en moi.
 
P erdre pied.
Se recroqueviller.
Détester son enveloppe.
Cacher sa féminité
Etre persuadée d’être différente.
De n’avoir aucun intérêt.
Ne pas entendre les compliments.
Se sentir si mal.
Si banale.
Si nulle.
Si insatisfaisante.
Sans intérêt.
Sans classe.
Sans goût.
Réaliser attirer le désir
Fuir les approches.
Etre une illusion.
Etre prisonnière du ciment des reproches.
Transformer ce corps.
Lui faire perdre ses atouts.
Faire saillir les os.
Envie de mutiler ce corps.
De chasser à coups de couteau son émancipation.
Envie de mourir.
Réaliser son attrait.
Tenter de le montrer.
Se faire refouler.
Etre juste mère.
Etre rejetée.
Malheureuse.
Déçue.
Ressasser le vol de la rose.
Chercher à comprendre.
Revoir cet étang rouge.
Se sentir responsable.
Sale.
Un second choix.
La raison de ce rejet.
Revivre la douleur de la lame.
La honte.
Envie de mourir.
Le calme.
Rassurée.
Un nouveau départ.
Une nouvelle espérance.
L’espoir du bonheur.
 
J ’entrevoie un arc en ciel.
J’entrevoie le soleil.
J’entrevoie le ciel bleu.
Il cache mes yeux.
Il fait hurler le vent.
Il déclenche la grêle.
Il souffle un vent de mots.
Il déclenche une tornade de rage.
Le danger.
La peur.
Je ne peux revivre une tempête.
Sans appui.
Sans aide.
Seule.
 
Mes anges.
Nos repères.
Seuls, la semaine.
Son retour.
Ses obligations, ses envies.
Et la reprise le lundi,
Qui laisse un vent de liberté
Gronder en moi,
Un vent de tranquillité
Gonfler en moi.
Si bien sans lui.
Balayer les rires,
Les moments de joie,
Et nous obliger à partir,
Dès qu’un cercle s’installe autour de nous.
 
J e m’effondre à nouveau.
Les larmes dévalent inlassablement mes joues.
Je me sens seule.
Désespérée.
Les pensées noires envahissent mon esprit.
J’ai peur de craquer, de tomber, de sombrer, de mourir.
Mon quotidien rassurant,
Je m’y accroche.
Je sens que je dois partir pour recommencer.
Mourir pour vivre.
Je dois le faire.
Trop de souffrances.
Et si je partais vraiment.
Il fait si beau.
Le ciel est bleu.
C’est bête de mourir par un si beau temps.
Je les laisse me sauver.
Et il est là à mon réveil.
Je ne veux pas rentrer.
Je veux être seule.
Mes enfants.
Leur incompréhension.
Leur besoin.
Je reviens si vite dans le tourbillon de la vie,
Plongée dans un stress permanent,
Avec une force incroyable.
Cette force née de la mauvaise fréquentation,
La mort.
Cette mort qui annonce un changement.
Je suis née à nouveau.
Je veux avancer.
 
U ne claque.
Mon héritage sur son compte.
Si vexée devant le banquier.
Une alarme dans mon esprit.
Une explication douteuse.
Je la prends.
L’alarme se dissipe.
 
D es moqueries
Devant une assemblée
Qui prend ses paroles
Pour une plaisanterie.
La porte se ferme,
Les reproches volent
Et le silence de plomb s’abat.
Et les larmes ravagent mon visage.
 
E lle a les yeux éteints.
Elle a les yeux cernés.
Elle a les joues creusées.
Elle est amaigrie.
Elle est insultée.
Elle est brimée.
Elle a ses affaires cassées.
Elle est menacée.
Elle fait tout pour le calmer.
Elle accepte tant de choses pour être tranquille.
Elle cède sans broncher.
Elle acquiesce.
C’est l’homme qu’elle doit aimer qui est si méchant.
C’est le père de ses enfants.
C’est le voisin charmant.
C’est le copain charmeur.
C’est l’ami discret.
Le collègue si gentil.
Le fils aimant.
Le cousin marrant.
Le parrain moderne.
J’essaye d’en parler.
Personne pour m’écouter.
Cette femme c’est moi.
Je suis malheureuse.
Terriblement malheureuse.
Seule.
Terriblement seule,
Dans mon cœur.
 
U ne décision s

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